La review

EPICA + VUUR + MYRATH
L'Aéronef - Lille (59)
03/12/17


Review rédigée par Rm.RCZ


C’est pour la dernière date de leur tournée "The Ultimate Principle Tour" que les Néerlandais d’EPICA se rendaient à L’Aéronef le 3 Décembre dernier. Et c’est également pour la dernière date de leur tournée "The Ultimate Principle Tour" que les Néerlandais d’EPICA venaient à L’Aéronef en compagnie de MYRATH et de VUUR le 3 Décembre dernier. Enfin, c’est surtout pour la dernière date de leur tournée "The Ultimate Principle Tour" que les Néerlandais d’EPICA se présentaient devant un Aéronef au balcon-mezzanine fermé et pas complètement rempli de chez complètement rempli. Quoi qu’il en soit, c’est aux alentours de 18 heures que les portes de l’objet volant identifié Lillois a ouvert ses portes et vers 18 heures 30 que la soirée fut véritablement lancée par la musique magiquement envoutante de MYRATH.



C’est donc à MYRATH d’entrer ou piste, ou plutôt c’est à une invitée surprise d’entrer en pistes pour s’adonner à quelques danses du ventre le temps de l’introduction sur un enregistrement de "Jasmin". Il faut dire que MYRATH met directement dans l’ambiance, rappelons en cela que le quintette est franco-tunisien d’une part. Et que, comme l’a si bien rappelé Zaher Zorgati, frontman du groupe : "Il n’y a pas que le terrorisme en Tunisie". Et comme on ne cause pas que musique et terrorisme dans les salles de concerts, le frontman en profitera pour parler ballon rond et chambrer un supporter lyonnais. Quoi qu’il en soit, et rassurons-nous, la majorité des discussions dans les salles de concerts parlent justement concerts, ce qui tombe relativement bien puisque nous causons musique ! MYRATH sert son mélange heavy-power-mélo agrémenté de sa sauce orientale, autant dire que le public est rapidement conquis. D’ailleurs, à la vue du nombre de t-shirts MYRATH, c’est à vraiment se demander si la question de l’adhésion du public à la musique se posait finalement... Le show file à vitesse éclair, les cinq ne disposant que d’une trentaine de minutes pour expédier leur prestation. Niveau setlist, MYRATH met fortement en avant son dernier album en date, "Legacy", avec des titres comme "Believer", "Storm Of Lies" ou "Get Your Freedom Back". La suite est laissée à quelques classiques du groupe ("Merciless Times" notamment). Niveau instrumental, le son est propre, les musiciens cadrés et leurs titres exécutés aux millimètres près. Ce qui est d’autant plus agréable accompagné des nombreuses interactions de Zaher avec la foule. On remarquera ses talents de véritable showman surexcité (sans doute l’effet "dernière date de tournée"), très taquin avec le public (en n’hésitant pas à lancer des concours de cris entre les deux parties de la foule) et tellement excité qu’il oubliera même le nom du dernier titre du set ("Beyond The Stars", comment l’oublier ?). C’est donc d’une prestation très réussie et très agréable que nous a gratifié MYRATH ce soir, le seul regret est que personne n’ait vu le temps passé, la faute à un show très aspirant. Une excellente entrée en matière pour commencer cette soirée !

Setlist : "Believer", "Get Your Freedom Back", "Storm Of Lies", "Merciless Times", "Beyond The Stars".



Venant tout droit du Néerlandais pour signifier "feu", VUUR vient également tout droit de Hollande pour amener de nouveau Anneke Van Giesbergen sur le devant la scène. Composé bien évidemment de la douce dame au chant, VUUR complète son line-up avec un duo de guitaristes : Jord Otto et Ferry Duijsens, un batteur en la personne d’Ed Warby et évidemment un bassiste avec les quatre cordes de Johan Van Stratum. Un seul album à leur actif : "In This Moment We Are Free – Cities" sorti un peu plus tôt cette année. Mais c’est certainement assez pour reconquérir le monde et les fans... Quoi qu’il en soit, quand VUUR foule les planches de l’Aéronef, celui-ci est visiblement moins rempli que pour MYRATH, l’heure de casser la graine ayant sans doute son rôle à jouer là-dedans mais pas que. Musicalement VUUR contrebalance des riffs assez lourds et sombres avec les éclaircissements apportés par la voix d’Anneke. Mais ne le cachons pas, musicalement, VUUR ressemble étrangement à un The Gathering bien plus imposant dans ses notes et accordages. Le public, bien évidemment ne s’y trompera pas et revivra ses émotions qu’il avait pour The Gathering, que celles-ci soient positives ou négatives ("My Champion – Berlin" ou "Your Glorious Light Will Shine – Helsinki" par exemple). La prestation est une nouvelle fois préparée au poil de cul près. Toutefois, VUUR bénéficie d’un temps de jeu plus large que leurs compatriotes de MYRATH. Quarante-cinq minutes de prestation, assez pour tenter d’apprendre le nom “VUUR” au public lillois et se lancer dans des "1, 2, 3 VUUR" répétitifs. Ces quarante-cinq minutes seront aussi l’occasion pour Anneke de filmer quelques instants du show au téléphone, histoire de renouer davantage avec son public (public dont elle se montre très proche). Enfin, ces quarante-cinq minutes laisseront également le temps à VUUR de faire quelques reprises. Au menu des covers : "The Storm" de The Gentle Storm suivi de près par "Fallout" du Devin Towsend Project. Evidemment, comme de par hazard dirait l’autre, la prestation de VUUR ne pouvait se finir sans une reprise de The Gathering. A ce titre, c’est "Strange Machines" qui fut choisi pour clôturer les derniers décibels menés par Anneke. Alors ce nouveau groupe de la belle Anneke arborant pour nom le mot hollandais signifiant "feu" a-t-il réellement mis le feu à l’Aéronef ? Eh bien, le constat est assez mitigé, pour la plupart, VUUR valait la découverte mais c’est tout. VUUR n’a pas tellement conquis par ses propres titres (sauf exceptions comme "Time – Rotterdam") mais surtout par ses reprises. Alors il faut croire que l’ombre de The Gathering ou plus récemment de The Gentle Storm couvrira toujours VUUR ou plutôt Anneke. Et ce, peu importe dans quelle formation elle évoluera. Une prestation aux ressentis assez mitigés donc. Pour ma part, j’étais curieux, j’ai désormais vu VUUR et je pense que je m’arrêterai à cette expérience. Pas mauvais, pas excellent, disons un moment sans plus.

Setlist : "Time – Rotterdam", "My Champion – Berlin", "The Storm", "Fallout", "Days Go By – London", "Your Glorious Light Will Shine – Helsinki", "Strange Machines".



Il est désormais à peine plus de 20h30 et EPICA fait son entrée sur les planches de l’Aéronef devant un public qui l’attendait de pieds fermes. Et c’est à l’impatience de la foule qu’EPICA répliquera par un show cadré et efficace qui comblera les fans, et ce en dépit de grands absents dans la setlist ("Universal Death Squad" par exemple). Mais rassurons-nous, d’autres incontournables des gigs d’EPICA ne seront, eux, pas oubliés ("Sancta Terra""Unchain Utopia", "Consign To Oblivion").
Quoi qu’il en soit, c’est au son de "Edge Of The Blade" (issu de leur dernier album) que les titans du metal symphonique réveillent les hurlements de la foule. Le son est très propre, les lumières également et Simone gratifie le public de nombreux sourires (oui, nous les photographes avons été un peu (beaucoup) snobés sur ce coup là...). Mais passons, le set est assez énergique, Coen Janssen ne manquant pas de réaliser quelques acrobaties armé de synthétiseurs farfelus, de celui à roulettes à celui complètement tordu ("The Holographic Principle – A Profound Understanding Of Reality", "Fight Your Demons"). Niveau jeu de scène, effets et tout le tintouin, EPICA se mêle aux spots bleus, rouges ou stroboscopiques (comme sur "Once Upon A Nightmare") mais également à quelques pointes de fumées bien placées ("Ascension – Dream State Armageddon"). Bien évidemment, comme leur complice Anneke Van Giesbergen était présente, autant en profiter et lui proposer d’interpréter "Storm The Sorrow" pour le plus grand bonheur des Lillois. La prestation enchaîne puissance et mélodie, calme et tempête ("Reverence (Living In The Heart)", "Sensorium", "Dancing In A Hurricane"). Et comme Simone se plaira à le répéter : "The tour is over", alors pour le dernier rappel de la dernière date de la tournée, autant faire un sacré souvenir. En cela, "Sancta Terra" connaîtra son circle pit immortalisé par vidéo ainsi que divers slams du claviériste de la formation avant que "Beyond The Matrix" fasse jumper l’Aéronef et qu’enfin "Consign To Oblivion" sépare la fosse en deux pour un wall of death suivi d’un autre circle pit. Bref, le rappel était tout un programme ce soir-là et bien plus agité que tout le reste du show. C’est donc après un peu plus d’une heure et demie de prestation que se finit cette date lilloise d’EPICA, une bien belle date qui clôture une bien belle tournée. Remercions donc EPICA, VUUR, MYRATH et l’Aéronef pour cette date et disons leur à bientôt !

Setlist : "Edge Of The Blade", "Sensorium", "Fight Your Demons", "Reverence (Living In The Heart)", "The Holographic Principle – A Profound Understanding Of Reality", "Ascension – Dream State Armageddon", "Dancing In A Hurricane", "Storm The Sorrow", "Unchain Utopia", "Once Upon A Nightmare".
Rappel : "Sancta Terra", "Beyond The Matrix", "Consign To Oblivion".