La review

EPICA + STREAM OF PASSION + XANDRIA
Le Transbordeur - Villeurbanne (69)
13/04/2012


Review rédigée par Alexandra


L’affiche du Transbordeur ce soir est spécialement dédiée au metal à chant féminin. Pour cette date organisée par Base Productions, on retrouve en effet trois formations de metal à chanteuse, parmi lesquelles XANDRIA, STREAM OF PASSION, qui a déjà joué à Lyon en Octobre dernier à l’occasion du H’elles On Stage IV, et bien sûr EPICA en tête d’affiche. La file d’attente est déjà très longue dès 18h00 lorsque j’arrive devant la salle, le concert affiche complet à l’entrée, tant pis pour les absents ou les retardataires venus retirer leur entrée le jour même !! Certains fans privilégiés détenteurs d’un précieux ticket VIP ont quant à eux eu la chance de pouvoir rencontrer les membres d’EPICA en fin d’après midi.



Le concert démarre autour des 19h45 avec les Allemands de XANDRIA, emmené par la belle Manuela Kraller au chant, qui officie dans un registre metal symphonique à influence gothique. Ne connaissant le groupe que de nom, je le découvre donc musicalement et scéniquement parlant ce soir au cours de leurs 20 minutes de set, un laps de temps plutôt court je dois dire, car le temps passe relativement vite, les aléas de jouer en première partie. Je ne peux m’empêcher de penser au Nightwish de leurs débuts à l’écoute de ce groupe, la tessiture de chant lyrique et la superbe voix de Manuela n’étant pas sans me rappeler celle de Tarja, le côté symphonique de leur musique y étant aussi pour beaucoup. D’un point de vue technique, que ce soit notamment au niveau de Philip Restemeier à la guitare ou encore Gerit Lamm à la batterie, sans oublier la basse, c’est un set plus que correct que nous offre XANDRIA, le son est de plus relativement bon ce soir. Le groupe occupe bien l’espace scénique, quant à Manuela, dont la présence scénique est évidente, de par son aisance, son énergie et sa capacité à capter les regards sur elle, elle se montre communicative avec le public, ce qui n’est pas négligeable pour le relever. Bref, une découverte forte sympathique ce soir avec Xandria. On aurait cependant aimé un set un peu plus long, car il faut avouer que 20 minutes ça fait quand même court, surtout quand on passe un bon moment, l’occasion donc de les revoir peut être plus longuement en d’autres circonstances, et de se pencher de plus près sur leur musique avec leur nouvel album sorti en Février dernier, "Neverworld’s End".

Setlist : "Valentine", "Blood On My Hands", "Euphoria", "Forevermore", "The Lost Elysion", "Ravenheart".



A peine le temps de changer de plateau, et un petit quart d’heure s’écoule avant que le groupe suivant n’entre en scène. Place désormais à STREAM OF PASSION, formation dont les membres sont originaires des Pays-Bas et du Mexique. Le combo nous propose cette fois une sorte de neo metal / progressif aux influences symphoniques et gothiques, et fait monter un peu plus l’ambiance au sein du public, face à une salle comble, qui affiche je dirais pas moins de 1200 personnes présentes ce soir. Marcela Bovio au chant, toute petite et mignonnette sur scène, dans un registre différent du groupe précédent, a toutefois un chant juste et une très belle voix, elle déborde d’énergie, saute et bouge de partout sur la scène, tout comme le bassiste Johan Van Stratum qui ne tient pas en place lui non plus (pas très pratique pour l’avoir en photo du coup !!). Après leur passage à Villeurbanne il y a maintenant six mois lors du H’elles On Stage (en remplacement du groupe Visions Of Atlantis n’ayant pu être présent ce soir là), la chanteuse nous fait part de sa joie d’être ici ce soir, et ce dans un Français plus que correct, chacune de ses interventions auprès du public est d’ailleurs faite en Français, et ça fait plaisir à entendre, peu de groupes font cet effort de parler au public dans la langue du pays où ils jouent. Pour le reste, côté technique, le son est une fois de plus bon, chacun assure derrière son instrument et parvient à mettre l’ambiance au cours d’un set de 40 minutes, le clavier ne s’entendant toutefois pas assez à mon goût. Bref, un groupe qui déborde d’énergie sur scène (surtout le bassiste et la chanteuse Marcela) et agréable à entendre, une nouvelle découverte pour moi ce soir, que je me ferai un plaisir de revoir sur scène. Les fans pourront les retrouver après le concert au stand merch’ (tout comme les membres de XANDRIA) lors d’une petite séance dédicace. Leur album "Darker Days" est sorti en Juin 2011 chez Napalm Records.

Setlist : "Lost", "Passion", "Collide", "Piano Intermezzo", "Darker Days", "Haunted", "In The End", "Street Spirit" (Radiohead cover), "This Endless Night".



L’attente se fait un peu longue avant d’accueillir la tête d’affiche de ce soir, à savoir EPICA. Le temps de changer de plateau et préparer la scène, une demi heure d’attente s’est écoulée. Et c’est parti pour pas loin de 2h de show, rappels compris. Une longue intro se fait entendre ("Karma"), le groupe met du temps avant de se montrer sur scène, ce qui nous laisse le temps de découvrir le décor minimaliste et simple de l’arrière scène, pas de backdrop, un simple rideau éclairé aux différentes couleurs composées par les éclairages scéniques de ce soir, et deux grands "spots" de couleur grise aux allures d’halogène à plusieurs branches installés sur la gauche et la droite de la scène près de la batterie. Le Transbordeur offre une fois de plus une excellente acoustique, le son est donc très bon ce soir, les effets de lumière sont superbes, très beau jeu de lumières bien que, certainement à cause de l’utilisation de certaines couleurs et un effet de fumée pas toujours agréable, le fond de la scène, notamment au niveau du batteur et du clavier, n’est pas toujours bien visible, ce qui s’avère fort dommage.
La setlist de ce soir est bien sûr constituée de nombreux morceaux tirés de leur dernier album sorti en Février dernier chez Nuclear Blast, "Requiem For The Indifferent", parmi lesquels "Monopoly On Truth", "Serenade Of Self Destruction", "Delirium" ou encore "Storm The Sorrow" et "Deter The Tyrant". Simone Simons nous annonce que le groupe fête ses dix ans d’existence avant de nous présenter un titre plus ancien, "The Phantom Agony", tiré de l‘album éponyme sorti en 2003. On retrouve également parmi les titres plus anciens notamment "Sancta Terra" et "Sensorium". Parmi les rappels, ce sont le toujours très attendu "Cry For The Moon", l‘excellent "Unleashed" tiré de leur précédent album "Design Your Universe", et "Consign To Oblivion" qui clôturent le show.



Simone est toujours aussi radieuse sur scène dans une superbe tenue, et sa voix toujours aussi belle. Le côté "lyrique" de son chant a quelque peu été mis de côté sur le dernier album pour laisser place à un chant plus "normal", pas toujours très juste par moments sur album il faut l‘avouer. Un nouvel opus que j’ai d’ailleurs trouvé quelque peu décevant par rapport à "Design Your Universe", les Néerlandais ayant mis la barre très haut sur ce dernier. Heureusement, les nouveaux titres passent plutôt bien en live, et c’est tant mieux !! Les anciens titres repris ce soir sont toujours aussi agréables à entendre, et emplis d’émotion notamment sur "Cry For The Moon". Chose fort appréciable ce soir également, Simone est beaucoup plus présente sur scène qu’à l’accoutumée, celle-ci ne s’étant retirée en coulisses que lors d’un ou deux morceaux aux parties instrumentales, alors que je l’avais trouvée beaucoup plus en retrait lors de leur dernier passage à Lyon en 2010 à l’occasion de leur tournée de promotion pour "Design Your Universe". Pour le reste, Mark Jansen au chant / guitare se montre toujours aussi souriant et heureux de se produire sur scène ce soir, il se montre, tout comme Simone, communicatif avec le public, plaisante avec celui-ci, son chant "growlé" semble s’être amélioré. Isaac, également à la guitare, est lui aussi très bon, une certaine complicité se fait ressentir entre les musiciens. Celui-ci s’essayera même à un moment donné un peu au Français sous les encouragements de Mark, qui nous fait part des origines francophones de ce dernier, et du public. Les fans du groupe ont toutefois pu remarquer l’absent de la soirée, dont Simone nous fera également part. En effet, suite au départ de Yves Huts à la basse, c’est Rob Van Der Loo de MaYan (l’autre groupe de Mark Jansen et Isaac Delalaye) qui a été choisi pour le remplacer. Cependant, à cause de soucis de santé, celui-ci n’a pu être présent ce soir, ni sur les premières dates de la tournée européenne d’EPICA. Souhaitons lui un prompt rétablissement.
Epica a su nous proposer une nouvelle fois un show de qualité ce soir, avec certains morceaux plutôt calmes voire acoustiques et d’autres plus énergiques grâce au chant "growlé" masculin et aux guitares saturées, une setlist assez variée, et un jeu de scène et de lumières très agréables à regarder.

Setlist : "Karma", "Monopoly On Truth", "Sensorium", "Deter The Tyrant", "Serenade Of Self Destruction", "Sancta Terra", "Delirium", "Blank Infinity", "The Obsessive Devotion", "Storm The Sorrow", "The Phantom Agony".
Rappel : "Cry For The Moon", "Unleashed", "Consign To Oblivion".

La soirée s’achève sur le coup des 23h15 environ, devant un public visiblement conquis, et après avoir eu le plaisir de découvrir deux premières parties fort prometteuses, et un EPICA toujours aussi bon sur scène. Merci aux groupes présents ce soir de nous avoir offert un concert de qualité, et pour leur sympathie, et merci également à Roger de Base Prod’ pour m’avoir permis de couvrir ce concert.