La review

ETHS + TESS + DEHUMANIZE
Le Grillen - Colmar (68)
07/09/2012


Review rédigée par Cassie
Photos prises par Tracy


En ce début de week-end, c'est en direction du Grillen à Colmar qu'il fallait se rendre, afin d'y voir le mythique groupe marseillais : ETHS. Et c'est non sans patience que cette soirée tant attendue s'est déroulée, à partir d'une ouverture des portes à 21h.

Le groupe DEHUMANIZE s'est chargé d'ouvrir le bal. Un jeune groupe voisin, puisqu'il vient tout droit de Lorraine, nous offrant une entrée rythmée par une guitare 7 cordes. Des chevelus inconnus du public ce soir, timides au début mais qui ont vite encré leur marque. En effet, après deux ou trois chansons sans véritable efficacité, les DEHUMANIZE se sont affirmés et révélés entraînants. Des morceaux de plus en plus longs, de plus en plus bruyants, de plus en plus envoûtants... il faut dire qu'ils ont finalement su réveiller la fosse encore endormie jusque-là. Et c'est sans attendre que les premiers pogos ont eu lieu. Au final, leur musique n'était pas si mal. Et il faut dire que ça headbanguait pas mal sur scène... et dans la fosse ! La température est montée et les premiers slams ont fait apparition. Par ailleurs, le public fut très complice avec le groupe découvert ce soir-là. Une bonne surprise aussi bien inattendue pour le groupe que pour les fans, venus exclusivement pour ETHS. Un long set de trois quart-d'heures leur a été attribué, ce qui fut sans regret pour le public. Bon les gars, prêts pour la suite ?



Vous avez intérêts à être prêts, prêts à accueillir TESS, groupe invité de la tournée. Certains le connaissaient déjà, d'autres pas encore, mais c'est sans tarder qu'ils les ont découvert. Et comment ne pas passer à côté du chanteur, qui a fortement un air de... Shaka Ponk ! Que ce soit au titre vestimentaire, capillaire... avec sa casquette. Vous l'aurez compris, rien à voir avec le dress code habituel du métalleux. Mais d'ailleurs, aucun des membres n'y ressemblait, tous étant survêtus d'un blue jeans. Bon, ça annonce la couleur ou bien risquons-nous d'être surpris ? Eh bien il faut dire que l'univers "metal" n'a pas vraiment été retrouvé. Un style qui ne colle pas vraiment à ETHS, musicalement parlant. Personnellement, je l'aurais plutôt vu en première partie d'Asking Alexandria, si vous voyez ce que je veux dire. Effectivement, pas mal de scream, une musique qui sonne plutôt emo, et pardonnez-moi si j'en offense certains. L'ambiance dans la fosse s'en est fait ressentir, très timide au début. Allez les gars, un peu de bonté, montrez à ce groupe qui nous sommes ! C'est alors qu'une dizaine de personnes se sont mises à monter sur scène, à headbanguer, à slammer sans modération. Un jeune homme s'est alors retrouvé seul sur scène et le chanteur l'a pris sous son "aile" en lui demandant son nom. "Amaury", a-t-il répondu. "Eh bien Amaury, es-tu cap de te mettre à poil ?" Sans aucune gêne, Amaury s'est exécuté, ouvrant sa ceinture et déboutonnant son pantalon. Pensez-vous qu'il s'est arrêté là ? Bien sûr que non. Il s'est donc retrouvé pantalon baissé, sous les projecteurs, seul face au public. Le saut de l'ange, désormais ! Pauvre de lui qui n'a pas été rattrapé, laissant résonner un gros "boum" sur le sol. On l'aura compris, TESS c'est surtout un groupe à voir pour le show. "Est-ce que vous êtes prêts pour Eths ???", "Ouiiiiii", firent tous en choeur les fans ici présents.



Laissons désormais place au groupe d'honneur tant et tant attendu ce soir : ETHS. Une scène inoccupée accueillant enfin quatre charmant garçons. Et Candice dans tout ça ? L'emblême féminin dans le metal français ? La voici, la voilà, qui rejoint ses acolytes. La sublime et époustouflante Candice, tant convoitée par les hommes, venus nombreux rien que pour ses yeux, ou sa voix, plutôt. En effet, une chanteuse à nous en couper le souffle ! Une voix magnifique au chant clair, surprenante lorsqu'elle est gutturale. La référence féminine du métal a su trouver sa place au sein du groupe et se démarquer des hommes en ses dizaines d'années de carrière. Lorsqu'elle vous fixe du regard, votre sang se glace, votre corps se fige. On parle là d'un regard poignant qui peut faire froid dans le dos de certains. On ne peut pas dire qu'il y ait eu beaucoup de prestance scénique, mais l'univers sombre de la chanteuse a su en laisser sans voix plus d'un. Malheureusement, la fosse manquait de monde, les fans n'étaient pas venus en masse, ce soir. Cela dit les fidèles eux, étaient présents et ne sont pas restés discrêts. Tous les moyens sont bons pour se faire remarquer par la jeune femme, alors dans le public, l'ambiance était chaude. Seul petit bémol, interdiction formelle de monter sur scène, et c'est pas le pauvre malheureux qui s'est fait jeter qui va en dire le contraire... Quels enragés, les spectateurs ! Il faut dire qu'ils étaient particulièrement en forme ce soir.



Du côté de la scène, nous avons pu aperçevoir la complicité qu'il y a entre Damien et Greg (respectivement bassiste et guitariste) qui ont bien tripé ensemble, l'un à côté de l'autre, à l'extrémité de la scène. Pour ce qui est du décor, il n'y a pas grand chose à dire, un fond de scène offrant l'image du nouvel album, ainsi que des "draps" au logo du groupe disposés symétriquement derrière les musiciens, mais devant le batteur, de sorte à juste le laisser entrevoir. C'est fou, lorsqu'on ferme les yeux, on a vraiment l'impression d'entendre un mec gueuler... mais non, il s'agit bien de la sulfureuse Candice qui tantôt nous offre d'inoubliables parties mélodiques. Une vraie diablesse, une vraie déesse. Une soirée qui s'achève par des rappels puis par une sortie de scène très brève du groupe. ETHS, c'était un live qu'il fallait voir au moins une fois dans sa vie.

Setlist : "Sidus", "Melena", "Détruis-Moi", "Ondine", "Voragine", "Adonaï", "Bulimiarexia", "Harmaguedon", "Gravis Venter", "Samantha", "Hercolubus", "Anatemnein", "Teratologie", "Crucifere".