Les PITBULLS IN THE NURSERY nous arrivent ici en deuxième groupe d'ouverture de la soirée après le groupe Skalp'hell. Le combo nous propose de nouveaux titres ainsi qu'un nouveau chanteur, Tersim de son nom de scène.

Ils nous présenteront ce soir des titres jusqu’ici encore jamais entendu depuis la sortie de leur premier album "Lunatic". Nous découvrirons une nouvelle orientation musicale sur laquelle le groupe s'est penché depuis quelques mois déjà. Titres où l'on retrouve divers plans parfois ambiants, parfois expérimentaux ou techniques, mais ne délaissant pas pour autant les plans mid tempo lourd et headbangant. Le côté progressif que nous leurs connaissons déjà sur leur album est ici encore plus poussé sur ces nouveaux titres. Autre surprise, Tersim, lui, adopte un chant différent de ces prédécesseurs, un chant variant du chant hurlé arraché façon voix hardcore power aux voix plus posées et planantes en passant par des chants clairs allant même jusqu’à utiliser un mégaphone sur scène. En revanche les chants gutturaux, qu'on a toujours connus, sont désormais mis au placard laissant place à des voix plus en adéquation avec leur nouvelle orientation musicale. Ils n'oublieront pas cependant de nous jouer leurs titres phares tels que "Strong", "Calibrated" ou encore "Lunatic Factory" qui feront mouche auprès du public de St Germain qui était bien motivé pour décharger son trop plein d’énergie dans la fosse... Comme à son habitude, les PITN nous proposent un show de qualité, maîtrisé, avec des instru', sons et lumières toujours au top. C'est certainement une découverte pour les uns et une retrouvaille pour d'autres, chacun appréciera à sa manière ces nouveaux ingrédients musicaux dans leurs nouveaux titres et un rappel sera réclamé mais malheureusement le concert s’arrêtera là pour les PITN. Un show rondement mené de qualité pour un public visiblement conquis !

Plus d’un mois après la dernière date de ETHS avec Candice que nous avions couvert à l’Arcade à Notre-Dame-de-Gravenchon, nous voici de retour pour une nouvelle version du groupe. Beaucoup de bruit sur la toile entre le départ de Candice, les fans qui se questionnent, son remplacement au pied levé par Virginie Goncalves, chanteuse de Kells et Nelly, que l’on avait aperçue aux côtés de Dagoba lors du Hellfest 2011. Du changement dans le paysage metal français. C’est avec une certaine curiosité que nous attendons cette nouvelle formation sur scène. Sur les notes de "Sidus", le groupe débarque sur la scène de La Clef, les uns après les autres. La machine est lancée, on ne peut plus l’arrêter, ce morceau du dernier album est parfait, il donne le ton groovy, catchy, le chant clair et saturé se mélangent ; le set s’annonce explosif ! Contrairement à ce que nous avions pu lire sur le net, Nelly ne s’occupe pas que des parties hurlées mais chante de temps en temps, de même pour Virginie à la base chanteuse chant clair, elle s’adonne aux screams avec une réelle facilité. La tâche n’est pas mince, apprendre l’ensemble du set en quelques semaines et réinterpréter celui-ci à sa sauce, c’est réel challenge que Nelly et Virginie vont nous prouver pendant tout le set.

Suivront les titres "Méléna", "Détruis Moi" et "Voragine", qui vont rendre le public de la Clef encore un peu plus survolté, ils sont particulièrement motivé ce soir. C’est au tour de Guillaume de nous présenter son petit solo de batterie bien appréciable. Le public jumpe, pogote et headbange sans relache pendant le reste du set aidé par une rafale de titres tels que "Adonai", "Bulimiarexia", "Harmaguedon", "Infini", "Hercolubus", "Tératologie". Au milieu du set, le duo sera mis au placard, Virginie interprètera "Gravis Vinter", une chanson sur la maternité la touchant elle aussi et Nelly s’occupera de "Samantha", la phase olds chool du set. Le set du groupe est particulièrement axé sur les albums "Soma", "Tératologie" et "III" mettant quelque peu de côté leur deux premiers EPs qui étaient peut-être moins aboutis certes mais toujours agréables à réentendre sur scène, seul le titre "Samantha" échappe à cette volonté. Les membres du groupe sont en grande forme, Staif saute dans tous les sens, Guillaume frappe sur ses fûts avec énergie, Greg et Damien ne sont pas en reste non plus. On a le sentiment que le groupe se lâche 10 fois plus que d’habitude ; Nelly et Virginie communiquent beaucoup avec le public, le jeu de scène est peut-être moins millimétré qu’avant laissant place à plus de spontanéité. On aura même le droit à un breaveheart sur un titre chose rarement vu chez ETHS auparavant.

On a ici un groupe complètement restructuré offrant en live des titres aussi brutaux que sur l’album grâce aux deux voix qui permettent beaucoup de possibilités, le duo de Nelly et Virginie fonctionne bien, elles réussissent à avoir chacune une place bien définie ; même si on sent Virginie plus habituée à se produire sur scène. Le parie est plutôt réussi pour le nouveau ETHS. Reste à savoir si le groupe restera dans cette formation ou choisira une nouvelle chanteuse après leur tournée III. L’avenir nous le dira !