La review

EUROCKENNES DE BELFORT 2012
Belfort (90)
29-30/06/2012 & 01/07/2012


Review rédigée par Sam


Chaque année c'est une sorte de pélerinage. Le premier week-end de Juillet ils convergent tous vers un même point : la presqu'île du Malsaucy à côté de Belfort pour les Eurockéennes. Cette année on ne déroge pas à la règle, les trois jours sont pleins (ou presque) et le chiffre de 100 000 visiteurs sera atteint pour un record. Il faut dire qu'avec des têtes d'affiches telles que REFUSED, MASTODON, CYPRESS HILL...


Vendredi 29 Juin

Le sac rempli, les pompes prêtes, la chaleur nous accompagne pour le voyage sur le site des Eurockéennes. Un tour au camping la veille m'a permit de constater que tout le monde était bien chaud, de barbec' et parties de pétanques improvisées, de mini beach soccer en "apéro" qui résonne, l'ambiance et les échanges de bons procédés (un liquide jaune contre un gobelet d'eau pour un mélange avec quelques glaçons ça vous dit quelque chose ? Oui mais avec modération !), les Eurockéennes 2012 sont ouvertes !



Premier concert, on commence par la plage avec un des repérages Eurockéennes et plus particulièrement de la région Alsace avec les LOS DISSIDENTES DEL SUCIO MOTEL, une bonne mise en jambe et un rock crado, les mecs lancent le festival de la plus belle façon, un public réactif et un bon gros rock stoner qui sent le Ricain (le shériff est là pour nous rappeler qu'il veille) et puis s'en va. Ouais c'est comme ça quand on ouvre, on se contente de 30 minutes pour claquer à la face du monde ce qu'on sait faire. Le groupe est assurément prometteur avec des morceaux accrocheurs et de bons riffs bien costauds. On regrettera cependant un chant un peu light de temps en temps et une prestation beaucoup trop courte, à revoir assurément sur scène.



Un détour ensuite par la Grande Scène où se produit GENTLEMAN et son reggae. Le public est venu en masse pour danser sur les mélopées et se déhancher. Alors oui c'est une référence mais malgré un public enthousiaste, et des morceaux efficaces, ça reste dans la veine de ce qu'il se fait, et l'on peine à savoir si véritablement ce n'est pas du "pompage"... Oui, bon, je suis mauvaise langue, j'aime pas trop le reggae.



Retour au pas de course à La Plage où HANK WILLIAMS III a pris possession de la scène. Tout d'abord interloqué par son blues-country-rock, le public se prend petit à petit au jeu, et, le tatoué enjole la foule par ses mélodies et son sens de la danse. HWIII se décline de façon... spéciale, il faut dire que l'ensemble des musicos sont tatoués et que lui également, qu'il n'y a pas ou si peu l'ombre d'une guitare électrique mais que surtout, le public ne s'y est pas trompé en dansant à n'en plus pouvoir sur les musiques du grand rebelle de la country-blues-rock-music... Chapeau bas cowboy !



La Green Room m'ouvre grand ses bras pour la première fois cette année, et une découverte : Bertrand Cantat avec AMADOU & MARIAM. Fidèles à eux mêmes Amadou et Mariam font danser une foule conquise, mais plus que leur prestation toujours sympathique c'est la présence de Bertrand Cantat qui attire tous les regards, en éclipsant presque le reste. Les photographes (et les jeune filles du premier rang) n'ont d'yeux, d'appareils, et de cris que pour lui... "Bertrand" par ci "Bertrand" par la. Il faut dire qu'il tient bien son âge et son rang. Une voix magique et inégalable, un sens de la mélodie niveau guitare et une présence sur scène qui en disent long sur le passé musical du personnage. Visiblement très heureux d'être sur scène, expressif à souhait, de sourires et accolades, il dope un concert de AMADOU & MARIAM qui se veut souvent beaucoup plus calme et lancinant. Une bonne dose de rock'n'roll qui aura à coup sûr conquis un nouveau public très nombreux. Cette facette rock, grâce à l'apport non négligeable de Bertrand Cantat, s'avère très intéressante dans le mariage des deux styles musicaux... à revoir sur scène et à ré-entendre en galette !



Pas le temps de souffler, direction au pas de course pour la Grande Scène où DYONISOS va donner son show. Au fur et à mesure que le temps passe, je me demande si DYONISOS est véritablement une entité à part entière ou si c'est le projet solo de Mathias Malzieu....une sorte de Mathias Malzieu's band, il faut dire que l'homme de la femme chocolat a un charisme exceptionnel, et est une véritable pile ambulante, ne se ménage absolument pas sur scène. DYONISOS, toujours propre et fidèle à son image qu'il s'est construite au fil des ans nous envoie une prestation énergique, puissante, rock'n'roll, et... sans surprises. Mathias Malzieu se déchaîne, le reste du groupe l'accompagne dans des morceaux complétements barrés et dans ses gesticulations impressionnantes (du pain béni pour les photographes) avec une expressivité qui est poussée toujours plus haut, des danseuses affriolantes et pour le reste... Bref, j'ai vu DYONISOS...



Vint ensuite THE KOOKS. Attendus comme jamais par une foule (principalement à consonance féminine) venue en masse. Les standards du groupe passent en boucle avec une énergie intéressante. La pop british fait toujours recette pour un des groupes phares du mouvement. Luke.P mène le combo avec beaucoup de charisme... enfin plutôt avec un charisme immense, il mène la barque THE KOOKS au sein des Eurockéennes. 1h de show-chaud où le groupe repasse ses titres les plus connus et un peu moins connus. L'énergie qui caractérise si bien la pop anglaise, à grand renfort de voix angélique et de mélodies de guitares toute en finesse. THE KOOKS nous a fait passer un bon moment, ce n'était pas non plus la révolution, mais le groupe a assuré le show qu'il fallait, faisant un sans-faute dans le choix d'une setlist qui a conquis le public et qui se montra efficace à souhait. Un concert musicalement intéressant, bien dans son registre qui aura su captiver son public.



Pas le temps de s'attarder, on file à La Plage qui accueille ce soir THE MARS VOLTA. Le second projet des membres de At The Drive-In est un peu attendu comme la grosse claque musicale et expérimentale dans cette journée. Fidèle à sa réputation le groupe innove, explore et transporte. Cedric Bixler-Zavala toujours aussi au sommet d'un art et doté d'un charisme hors du commun virevolte sur scène. Le groupe, complétement schizophrénique avec des parties instrumentales dingues et improbables, surprend les plus aguerris. Cédric BZ, quant à lui sur scène, est dans un état second... virevoltant d'un bout à l'autre de la scène, détruisant la batterie, c'est une performance à lui seul. Son pendant musical et acolyte de composition autant au sein de At The Drive-In, que de THE MARS VOLTA ; Omar Alfredo Rodríguez López se charge de la marche à suivre musicale. Au sein d'expérimentations sonores, de parties psychédéliques, les deux compères sont rejoints par un duo basse-batterie hallucinant de groove et de puissance, et un claviériste-manipulateur de sons travaillant dans l'ombre mais indispensable à la bonne mise en place des morceaux.
Plus d'une heure de concert, des classiques et des morceaux cultes. Une destruction d'une partie de la batterie, un transport au-delà de ce qu'il nous était possible d'imaginer, THE MARS VOLTA aura réussi son pari : celui de nous en mettre plein les oreilles. Pas de grand show à l'américaine mais une prestation scénique et musicale hors du commun... Une voix envoûtante, et des musiciens n'évoluant pas dans la même dimension que le commun des mortels. Alors certes les morceaux et surtout ceux du dernier album ne sont pas aussi facilement accessibles qu'un bon gros morceau de hardcore, il faut se laisser transporter, se laisser aller pour comprendre les subtilités de ce metal progressif, psychédélique et alambiqué, le chant venant se poser dans cet écrin subtile. Peu à peu la foule regarde et écoute en silence, consciente de vivre un grand concert. On ressort de ce concert en se disant que l'on a vécu quelque chose de spécial mais on ne saurait dire quoi : première baffe.

En remontant de la plage on prend conscience que l'on a vécu un gros moment de musique, alors se diriger vers SHAKA PONK n'a pas du tout la même saveur. Non pas par rapport à la qualité du groupe, mais plus sur une qualité musicale ultime que nous venons de vivre. Un détour rapide par les DJs de C2C qui montrent bien leur popularité et qualité grandissante en faisant vibrer une Green Room acquise à leur cause et par une Loggia et le groupe electro CHRISTINE qui sera à suivre grâce à ses beats puissants et endiablés faisant vibrer une foule avide de nouvelles sensations, on se dirige lentement vers la Grande Scène où va se produire le nouveau phénomène SHAKA PONK.
Nouveau non, pas tout à fait, le groupe tourne depuis quelques années mais phénomène oui depuis l'été 2011 où le groupe a acquis une certaine notoriété et un passage remarqué sur les ondes Françaises. La grande interrogation est leur qualité scènique. On ne sera pas déçu ! Certes les musiques se font plus policées depuis 1 an et demi et sont moins rock et accrocheuses qu'avant, mais derrière le show visuel scénique est aux rendez vous ! Une vidéo projetée, des jeux de lumières plus qu'intéressants, et une belle complémentarité entre les deux chanteurs (une chanteuse et un chanteur), ce dernier aura vite fait dès le premier morceau de terminer dans la foule à s'en faire arracher chemise et pantalon ! Le groupe déroule un show très bien orchestré par des samples et vidéos, des jeux de lumières et d'ombres et une hyperactivité de la part de la section chant ! Les musiciens ne sont pas en reste avec un guitariste clé de voûte de l'ensemble avec les claviers et une section rytmique tout à fait au point et puissante. SHAKA PONK, cependant, n'offre musicalement pas forcément plus que ce que l'on peut écouter sur galette, vous savez ce petit "plus" libéré d'une énergie d'un live. C'est devenu une grosse machine bien rodée, et à part la descente dans le public, il n'y a pas vraiment de surprises dans l'ensemble. Cependant les chansons sont reprises en chœur par un public venu en masse pour cette tête d'affiche du premier jour des Eurockéennes, et celui-ci est conquis par le show proposé. Le look si particulier de la section chant fait aussi malheur d'un point de vue visuel et c'est bien là le gros point fort du groupe. Musicalement au point, sans fausses notes, ce sont des chansons un peu fadasses mais populaires qui sont proposées et les passages à outrance sur les radios les ont rendues moins avenantes... dommage... Le groupe pourrait avoir l'éloge des grands mais il lui manque encore ce petit quelque chose, cette pointe de charisme supplémentaire et ces quelques chansons tubesques qui lui feront grimper la marche. SHAKA PONK est un jeune groupe, laissons lui le temps de grandir.

Cette première journée s'achève, chaudement, l'orage est annoncé pour demain, musicalement et au niveau du temps, on boit une dernière bière, on prend quelques photos, on prend quand même une dernière bouteille pour le retour et on se dit à demain !


Samedi 30 Juin

Deuxième journée des Eurockéennes.2012. Il fait toujours aussi chaud sur la presqu'île du Malsaucy mais tout le monde est gonflé à bloc. La météo annonce de l'orage pour ce soir ? Peu importe, on va pas commencer à avoir peur !



On commence donc par les punks de CEREBRAL BALLZY ! Les jeunes Ricains ont vite fait de donner le ton avec une prestation complétement débridée à base de bières (bues et balancées dans le public) de crachats dans tous les sens et d'un punk complétement speed ! Les deux premiers morceaux n'ont pas le temps d'être avalés que ça saute déjà dans tous les sens et que ça part en cacahuète !! Le concert se terminera avec un chanteur qui slamme dans le public et de bons circle pits des familles ! L'ensemble de la prestation pour la bande de jeunes est plutôt correcte, énergique et sans concession ! Pas de temps mort ou de pignolades en tous genre, ça joue tout droit, assez speed même désaccordé parfois et c'est haineux ! Tout ce qu'on aime pour chauffer le public des Eurocks et de la Green Room ! C'est bon ! Un peu de rock à l'ancienne qui sent la sueur et la bière !! Rock'n'roll !!



On file vite ensuite voir les monstres MASTODON à la Grande Scène ! Dans un registre complétement différent ! Très bien en place, on sent que la machine tourne depuis très longtemps ! Quelques pains de batterie dans les deux premiers morceaux mais sinon c'est beaucoup des derniers morceaux avec une poignée des plus anciens. Le groupe, malgré nombre de disques et de tournées, n'a rien perdu de sa superbe, et, propose un set bien rodé, puissant et technique. Le son s'étiole un peu lorsque l'on va trop loin mais pour ce qui est dans le cœur du public c'est tout simplement excellent. MASTODON, certes semble un peu fatigué vers la fin et passe les dernières vingt minutes de son show beaucoup plus en mode "pilotage automatique", mais le début du show est proprement jouissif... pulsant, avec une puissance et une justesse dans le son et dans la technique qui ravit les amateurs et les auditeurs présents ! Le groupe revisite ses classiques et nous offre un concert tant au niveau prestation technique qu'au niveau du son tout à fait intéressant. Pour ce qui est du show en lui même, celui-ci s'est étiolé au fil du concert pour un groupe qui semblait quand même fatigué physiquement. Un bon show, même si les puristes diront "oui mais j'ai déjà vu mieux"... Nous dirons que c'est le problème sur des grandes scènes où le groupe est "loin" du public, on perd en intensité et en communication et donc en puissance de live...



DROPKICK MURPHYS et son punk débridé viendra ravire la foule ! Mais attention punk celique ! Ce qui inclut : mandoline, banjo, cornemuse et bonne dose de fête ! Le groupe ne dément pas sa réputation et offre un concert ou plutôt un fête géante ! Une grande scène en transe avec des musiciens communicatifs et heureux d'être là ! Le terme punk se dégage mais il faut avouer que le groupe n'a pas véritablement de tendances punk outre son histoire ou encore ces thèmes musicaux (alcool, jeux…) et encore... C'est un bon moment musical , festif, convivial et entraînant que nous proposent les DROPKICK MURPHYS et bien sûr la foule ne s'y est pas trompée et est venue en masse voir un des groupes majeurs et mythiques du genre ! Les Ricains font le plein !

Un rapide passage à la plage et l'electro de KAVINSKY (vous savez la bande originale de Drive) alors que le ciel se couvre et puis... l'orage ! Concerts interrompus et flotte à gogo on se demande un moment si le concert de THE CURE attendu par tout un peuple ne va pas être annulé.



Finalement non après un orage dantesque le concert est maintenu et commence avec 30 minutes de retard ! THE CURE, accueilli comme le messie, va nous proposer un concert à rallonge avec plus de 2h de show. Bon, véritablement c'est de l'envoi d'albums à la pelle. Beaucoup de nouveaux morceaux, peu d'anciens. On se trouve sur quelque chose de lancinant, au point, mais... mais... mais... C'est sûr les idoles ont pris de l'âge, Robert Smith a toujours autant d'aura auprès du public, une voix toujours aussi juste mais, l'âge avançant, ce n'est plus la même chose. Assez stoïque sur ses pattes, nous ne sommes pas non plus subjugués par l'impact scénique ! Alors oui, THE CURE est une légende. Alors oui, il a plu comme pas possible et on est resté pour voir THE CURE (La jeunesse de mon père !!!! nom de... !!!!). Les titres s'enchaînent, c'est sympa, mais désolé non ça ne me fait pas vibrer. Alors dites moi "Mais mec c'est The Cure..." mais ça peut-être THE CURE ou ta grand-mère, quand ça me fait pas vibrer, ça me fait pas vibrer... légende ou pas. Oui quelques notes et mélodies accrochent positivement mon oreilles, ça me rappelle des choses, cultes certes, et je me prends à me balancer mais... stop... voilà. Plus assez de jus pour les grands chefs de la new wave qui étaient très cold wave ce soir. Un concert sympa, entre les gouttes… Allez, comme l'année dernière pour la bande a Lemmy : les légendes c'est cool, mais il y a un moment où...

Direction au pas de course pour DIE ANTWOORD ! Alors la voilà la révélation de ces Eurockéennes ! Gros son electro – transe mixé avec un rap / hip-hop assez agressif dessus ! Ils sont sud-africains (pas courant) ils sont deux, un homme et une femme à proposer du rap / hip-hop sur de l'electro à la sauce déjantée ! Un show apprécié et puissant ! Dans leur rap mêlant anglais et autres, le groupe se donne à fond et balance quelque chose d'intéressant avec des refrains qui font danser toute une foule ! Intéressant que cette découverte ! Les deux membres, très actifs depuis nombre d'années sur la scène rap et hip-hop sud-africaine, balancent un show qui décoiffe en ne ménageant pas leur peine, un flow rapide et débridé et une "patte" bien à eux !

J'aurais voulu rester non pas pour un concert de metal mais pour les premières dates en France de WIZ KHALIFA le rappeur ricain, mais la pluie et l'humidité auront eu raison de la résistance de mon appareil et de mon organisme, j'ai préféré l'appel de la bière pour cette deuxième soirée qui s'achève sur des Eurockéennes où l'ensemble du site se transforme peu à peu en boue...


Dimanche 1er Juillet

Dernier jour des Eurockéennes qui se sont annoncées comme démentes à tous niveaux ! Petite appréhension, il a plu toute la nuit donc dans quel état retrouverons-nous le site ? La journée sera-t-elle annulée ? Que nenni ma foi !



THE BRIAN JONESTOWN MASSACRE est véritablement... mythique. Le groupe connu pour son guitariste principale Anton et ses multiples frasques, annulations les années - les décénies précédentes, se présente sur La Plage avec la volonté de distiller un show vraiment entier. A géométrie variable, tel ou tel technicien pouvant prendre le clavier, la guitare ou les percussions pour compléter, le groupe offre une prestation intéressante, qui sent le cuir et le rock. Un regret au niveau de l'heure de passage (début d'aprèm) et du si peu de monde pour cause de temps maussade. Une légende est venue se produire, une prestation intéressante mais que j'ai trouvée tout de même en demie-teinte.



Un tour rapide par la grande scène, 1995 s'époumone, et fait danser une foule compacte venue voir le phénomène rap frenchie. Ca danse et ça fête, malgré la pluie, malgré le froid relatif. Pendant ce temps-là, le site, transformé en immense patinoire de boue, devient le lieu de batailles de boue, glissades et amusements de la part des festivaliers.



Il est 16h et c'est l'heure des Suedois de REFUSED !!! Un show énergique, puissant ! Déferlante de décibels, pendant 45 minuteq le groupe balance ses titres cradingues et débridés, une prestation de haut vol d'où on ressortira en se disant "Je peux mourir tranquille, j'ai vu Refused" avec un final d'anthologie... REFUSED a vraiment retourné les Eurockéennes.



Direction La Plage et le concert plus calme de LANA DEL REY. La foule est très compacte, très nombreuse pour le show de la star américaine. Un doute subsiste quand à sa véritable prestation scénique. Bonne surprise avec un show intéressant, dans la droite ligne de son CD, une voix forte et puissante et LDR se présente sur scène avec un ensemble de cordes et un piano qui nous offrent des arrangements vraiment sympatiques, donnant une force supplémentaire aux différents morceaux. Ces titres phares étant enchaînés dès le début du concert, l'ensemble s'annonce plus "fade" avant la fin du show, perturbé par une coupure de courant (câbles électriques mouillés...) où la star en profitera pour aller saluer le public et prendre un bain de foule. Une attitude tout à fait sympatique et qui ravira le plus grand nombre.



On file en courant à la Green Room pour CHARLY WINSTON. Show complet sympatique, bien que l'ayant déjà vu au Zénith de Strasbourg, je l'ai trouvé moins spontané, moins entier et plus en "pilotage automatique". Les morceaux sont rodés, le public réactif et réceptif. Un bon concert mais sans plus... Il faut dire que la température très fraîche et l'humidité ambiante rendent morose l'ensemble malgré les timides tentatives de Charly de réchauffer le tout.



JACK WHITE donnera du rock et de la mélodie sur la Grande Scène ensuite, le tout entouré d'un groupe uniquement féminin (mention spéciale à la batteuse) avec une première partie de concert très... celtique et enfin la suite plus rock avec forcément une grosse reprise du public sur une reprise des White Stripes. Un concert, rodé, des mélodies sympa même si malheureusement je n'ai pas trouvé cela si révolutionnaire que ça et un peu "mou" sur le fond, pourtant une grande partie du public venu pour lui est conquis. Il est sûr que JACK WHITE est un monument, il est sûr que cet homme sait composer de vraies musiques mais après je suis mitigé, cela ne se renouvelle pas énormément et je reste sur ma faim en attendant le vrai départ ou la vraie révélation avec cet artiste, qui malgré ses doigts d'argent, ressemble très fortement physiquement à Edouard du film du même nom...

DOPE D.O.D entre ensuite en scène. Les Hollandais déversent leurs flows imparables et leur musique puissante et détonnante pour un show tout en puissance, un de ces raps sans concession que l'on ne fait plus, sans temps mort avec des grosses basses et un groove inégalable.

DOPE D.O.D aura chauffé à blanc un public venu pour CYPRESS HILL. Les monstres du hip-hop investiront la Grande Scène accompagnés pour la première partie de leur concert de percussions donnant un autre esprit à des morceaux cultes déjà entendus et ré-entendus. Rien cependant de vraiment révolutionnaire et au fil des années malgré le peps du groupe on se lasse un peu de voir toujours le même concert et ce malgré les améliorations.



Direction ensuite pour finir la Green Room et le très jeune duo local : CARBON AIRWAYS ! Les jeunes, qui proposent un electro avec des influences comme Ministry par exemple, enflamment le dancefloor. Depuis le début de l'été les très jeunes (15 et 16 ans) frère et sœur tournent en France, Europe et même Etats-Unis. Ils nous proposent un concert electro énergique et dansant, de 45 minutes proposant une belle énergie communicative et une belle interraction avec le public pour un aussi jeune groupe.

Ces Eurocks 2012 se terminent, dans la boue, le frais et la bonne humeur, on rentre heureux et fourbus se promettant de revenir l'année prochaine après avoir vu de très bons artistes et fait de belles découvertes, une programmation écléctique et puissante ayant ravi un public qui malgré le temps sera venu en masse ! A l'année prochaine pour une énième grand-messe !