La review

FESTIVAL DES ARTEFACTS
Volbeat + The Hives + Skunk Anansie + Apocalyptica + Steve 'N' Seagulls
Le Zénith - Strasbourg (67)
25/06/2016


Review rédigée par Cédric


Alors que cette édition du Festival des Artefacts comptait initialement recevoir Motörhead en tête d’affiche, il a fallu chambouler cette dernière en Décembre dernier suite à la disparition de Lemmy Kilmister. Pour le coup, c'est VOLBEAT qui reprend le flambeau. Mais avant ça, on commencera par essuyer un gros déluge au sens propre puisque le Zénith de Strasbourg et ses spectateurs se sont fait rincer par l'un des nombreux orages qui animent ces dernières semaines la région... 14h30 pétantes, les portes ouvrent tout en laissant à l'assistance le temps d'arriver puisque le premier concert démarre qu'une heure plus tard.



L'entrée en matière est assurée de bien belle manière par STEVE 'N' SEAGULLS qui reprend les classiques à la sauce redneck ! C'est ainsi que "Aces High", "Ich Will" et autre "Wishmaster" passent à la moulinette banjo / accordéon. Je l'avoue, je ne connaissais STEVE 'N' SEAGULLS que de nom mais je n'avais pas pris le temps de m'y intéresser. Cette erreur à présent pardonnée, je me rends compte que leur cote de sympathie est au plus haut parmis l'assistance. Entre les connaisseurs qui applaudissent des les premières notes et les autres comme moi qui tentent de deviner qu'elle est la suivante, au final la formule fonctionne. Ces reprises de "Nothing Else Matters" ou "Thunderstruck" auront fini de graver un large sourire sur les visages qui m'entourent !



On a une demi-heure pour se désaltérer et engloutir une saucisse avant de reprendre avec APOCALYPTICA. Je n'irai pas par quatre chemins, ce n'est pas ma tasse de thé. Autant je reconnais l'audace de l'instrumentation mais là où les précédents m'ont fait marrer par l'incongruité du truc, le côté pompeux d'APOCALYPTICA me lasse rapidement. D'ailleurs, je ne savais même pas qu'un chanteur avait fait son apparition dans le line-up. Ça varie un peu mais ça ne n'empêche pas de trouver que ces braves gens tournent en rond. Sur ce, je m'en vais m'offrir un kebab en attendant que reprennent les démos de ride sur la rampe montée à l'extérieur à l'occasion du fest. Cependant, peu nombreux semblent être leurs détracteurs vu l'affluence dans la salle et la facilité d'accès des buvettes ! APOCALYPTICAa fait son job et le public est content, c'est bien ce qui compte..



Pour la parenthèse, le festival des Artefacts ne se résume pas à cette seule journée mais à une multitude de dates tout au long du mois de Juin, à la Laiterie principalement. Les dates au Zénith, quant à elles, profitent d'une organisation plus pointue. Avec de nombreux stands de bouffe et des animations. Je parlais des démos de ride dont la sono est assurée par Captain'acab, personnage haut en couleurs et connu dans le milieu strasbourgeois pour son bébé, la Tattoo World, parmi d'autres actions musicales. Un peu plus loin se trouvent aussi des stands de jeux vidéo rétro et des baby-foots qui seront pris d'assaut tout l’après-midi.



Changement total de style avec SKUNK ANANSIE. Je me rappelle qu'à l'époque, je regardais leurs clips sur MTV... la vraie bonne MTV, celle de Beavis & Butthead ! Mais je m'égare... Je disais donc qu’en des temps révolus, SKUNK ANANSIE m'avait déjà marqué. Aujourd'hui, je me rends compte que leur seconde période après une pause de huit ans est toujours excellente. Skin fait preuve d'un dynamisme rare sur scène et donne de sa personne pour se mettre la foule dans la poché, allant jusqu'à slammer dès le début du concert. Côté mise en scène, il y a de quoi se régaler avec des lumières variées et un fond lumineux aux motifs psychédéliques. Des titres, je ne me rappelle guère que ceux de leur album "Stoosh" dont certains seront joués ce soir, notamment "Hedonism" qui donnera une fois de plus la chair de poule à toute personne normalement constituée, moi y compris! Les autres plus récents que je ne connais pas ne manquent toutefois pas d'intérêt. Pour la peine, je prends un siège et profite sagement du show.. la fosse étant largement bondée, ce qui est toujours bon signe.



Il y a des jours comme ça où la chance sourit et pour moi aujourd'hui, ç'en est un ! J'ai pris mon pied avec STEVE 'N' SEAGULLS, ai plus qu'apprécié la prestation de SKUNK ANANSIE et là... là tout de suite... j'essaye de me remettre de cette énorme mandale que vient de me mettre THE HIVES ! Je ne connaissais pas avant de venir et franchement, ma soirée est faite ! Honte à moi d'ailleurs puisque j'apprends que le groupe a déjà passé la vingtaine d'années de carrière... Je viens donc de voir une bande fous jouer un rock'n'roll de furieux. Tout d'abord la mise en scène, tout en blanc et noir sous des simples mais puissantes lumières blanches. Des costards à la coupe très sixties que ne renierait pas Harvey Dent et une énergie improbable. Le principe me rappelle celui du groupe anglais "The Computers" en plus rapide avec le volume poussé jusqu'à 11. Chacun des membres participe au show, surtout le guitariste Niklas Almqvist et son frère Per Almqvist, le chanteur qui bondit partout et s'adresse régulièrement au public. Même le batteur, élément fondamental mais souvent discret, se montre fréquemment... Mention spéciale pour le technicien ninja qui viendra quelques fois lui prêter main forte avec ses maracas ou son tambourin. Si vous connaissiez déjà THE HIVES, je ne vous apprends rien mais si ce n'est pas le cas, allez y jeter une oreille immédiatement, c'est un ordre ! Par contre, je me dois de rectifier le monsieur : "Zugabe !", c'est pour l'autre côté du Rhin !



Toutes ces entrées en matière, aussi bonnes soient-elles, n'ont pas entamé l'excitation du public qui exulte des les premières notes de "The Devil's Bleeding Crown" et l'arrivée des gars de VOLBEAT. Il y a déjà quelques temps, ils avaient rempli ce même Zenith suite à la forte demande d'une date initialement prévue à la Laiterie. La dernière fois que je les ai vus, c'était avec l'ancien line-up et Rob Caggiano était encore chez Anthrax. Celui-ci d'ailleurs fait le show ce soir mais évidemment pas autant que Poulsen qui se met le public dans la poche. Sympa fut d'ailleurs la reprise de "I Only Want To Be With You" qui a permis assez tôt un petit break avant de reprendre sur "Sad Man's Tongue". La salle ce soir n'est pas pleine mais n'en est pas loin et est chauffée à blanc quand VOLBEAT envoie son titre "Goodbye Forever" suivi de "Fallen". Avec un tel final, cette soirée du festival des Artefacts est incontestablement réussie, d'autant plus que VOLBEAT n'a pas été avare de titres en jouant un peu plus d’une heure et demie à un rythme plus que soutenu. Bien entendu, on ne pourra pas empêcher un petit pincement au coeur en repensant que Lemmy aurait pu être sur cette même scène aujourd’hui et auquel Michael Poulsen adressera bien entendu ses hommages.

En conclusion, cette page du festival des Artefacts édition 2016 se tourne avec le sentiment du devoir accompli et j'attends de pied ferme l’affiche de l’an prochain !



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