La review

FINALE METALLURGICALES
Human Jail + Death Agony + Noise Emission Control + Tyson Boogie
Le Théâtre de Denain - Denain (59)
05/05/2012


Review rédigée par Phenix


Ce report clôturera l’aventure de ce tremplin des Metallurgicales, aujourd’hui on va savoir enfin qui ouvrira auprès du groupe SOH pour les Metallurgicales se tenant à Denain le 9 Juin en compagnie de Loudblast, Prime Sinister, Meshuggah, Sarah Jezebel Deva et Anthrax. Aujourd’hui ça va se jouer serré entre DEATH AGONY et NOISE EMlSSION CONTROL (groupes vainqueurs du premier jour des demi-finales) et TYSON BOOGIE et HUMAN JAIL (groupes vainqueurs du second jour des demi-finales). Petite particularité aujourd’hui, les groupes bénéficieront de 45 minutes de set et le public pourra mettre son grain de sel dans la balance et voter pour le groupe qu’il désire voir vainqueur aujourd’hui, le tout créant un léger bonus ou malus quant à la délibération de notre cher jury...



TYSON BOOGIE ouvrira le bal dans l’après-midi… ce n’est aucunement un choix, le running order a été tiré au sort. Les TYSON commenceront leur déglingo rock’n’roll sur leur morceau éponyme, et sont chauds bouillants. Au niveau de la scène ça diffère légèrement de l’ambiance théâtrale de la demi-finale, ici c’est plein jour et pas de place assise pour le public. Toujours est-il que les TYSON aligneront leur set assez classiquement. Il faut dire qu’il est difficile de changer un jeu de scène d’une semaine à l’autre, d’autant plus que celui des TYSON s’avère d’une efficacité redoutable. On aura droit une fois de plus aux petits délires de Khal sur scène, encore plus en forme que ce que j’avais pu voir précédemment ! Les compères sont déchaînés et jouent bien mieux avec leur public aujourd’hui. La participation du public, plus présent aujourd’hui, se fera donc aisément sur "Yippie Kay Motherfucker", morceau que j’apprécie particulièrement que ce soit par son originalité comme par la fougue transmise sur scène par les TYSON BOOGIE. Chris à la guitare nous fera une fois de plus ses soli genre "j’me la coule douce" mais qui déboîte un grand coup. Une grosse union sur scène entre chaque instrumentiste, des morceaux terribles à l’image de "Bastard Song" et "The Sound From The Weppes" par lesquels TYSON BOOGIE finira son set en gros mode rock’n’roll, guitare / basse croisées sur scène, le smile jusqu’aux oreilles, Khal jouant de la basse quasiment avec la tête d’un spectateur, bref un joyeux bordel des plus appréciables à contempler.

Setlist : "Tyson Boogie", "Rock Your City", "Long Life To The Nature Boy", "Behind The Scene", "Never Confused", "Yippie Kay Motherfucker", "Wrestling Beer & RNR", "The Undertaker Shook Me", "Bastard Song", "The Sound From The Weppes".



NOISE EMlSSION CONTROL, alias N.E.C., groupe déjà tout de même reconnu pour être une vrai dynamite sur scène, officiera en tant que second groupe ce soir. Rien ne sera différent de cette réputation qui leur colle à la peau. Lançant leur set sur "Cosmic Girl", il ne leur faudra pas longtemps pour brûler les planches et mettre l’ambiance. On sent que la bouteille parle, par bouteille je parle d’expérience bien sûr... bien que… De la prestation de grande qualité, voilà ce que procure N.E.C. en live, une puissance dévorante, des zicos qui t’en mettent plein les mirettes, une scène exploitée sur chaque centimètres carré, que demander de plus? De magnifiques soli à la guitare par exemple, des riffs dévastateurs comme sur les morceaux "Envie", "Lucie" ou "Tu T’Affoles", une basse tout en rondeur avec ce son qui te donne le grand frisson…quoi d’autre ? Un jeu de batterie défilant comme un gros train : une fois parti il s’arrête plus le gaillard !!! Sans compter la frénésie et la vivacité de Fred au chant sur scène et… hors scène, eh oui ! Celui-ci n’hésitera pas à descendre de sa scène pour partager ces moments chaleureux avec le public qui n’en saura que plus conquis, très bon contact, très expressif, un set d’une qualité indéniable, une belle baffe en soit, voilà les N.E.C.. Le tout sans compter l’agréable complicité entre chaque zicos sur scène, ils s’éclatent vraiment de A à Z. Ils termineront leur performance sur "Crève" et "Aigri" histoire de mettre encore plus le capharnaüm avant de quitter la scène en laissant une très forte impression aux yeux de tous.

Setlist : "Cosmic Girl", "No, No, Nothing", "8th Wonder", "Envie", "Lucie", "Terminé", "Tu T’affoles", "Crève", "Aigri".



Les compères de DEATH AGONY arrivent, content de les revoir sur scène depuis le temps, puisque je n’avais pas eu l’occasion de les voir le premier jour de la demi-finale. Ils lanceront leur gros son sur "Self Destruction Of A Divine Creation", pour ce qui sera sûrement le groupe au son le plus bourrin de la soirée, je parle bien sûr du registre musical. Les DEATH AGONY sont bien motivés à faire trembler la salle aujourd’hui, rien à redire au niveau de leur son, j’apprécie toujours autant d’entendre des morceaux tels que "The Beast Within" ou encore l’incroyable "Magnificient Chaos", avec cependant un certain bémol : l’expression scénique. Il est clair qu’il est moins évident pour eux d’user chaque centimètre carré de la scène par la technicité de la musique et la position de chanteur / guitariste de Milouse qui devra la plupart du temps rester cloîtrer derrière son pied de micro, mais ça manque de punch visuellement parlant, et c’est tout de même dommage car les DEATH AGONY ont clairement de l’énergie à revendre. Ce n’est pas la première fois que je les vois sur scène, ce doit être la troisième fois au moins, et c’est justement ce qui me permet de dire que DEATH AGONY a déjà offert de bien meilleures scènes, en dehors de ça Fiston à la basse se donne toujours à fond, et le jeu guitare et batterie de Phil et Oliver sont toujours aussi carrés. DEATH AGONY m’a une fois de plus conquis en live mais bien moins qu’à leur habitude tout de même, peut-être le stress ? Qui sait...

Setlist : "Self Destruction Of A Divine Creation", "This Rotting Flesh", "Taste Of Poison", "The Beast Within", "Devoured Alive", "Magnificient Chaos", "Strange Silence Of The Wounded Soul", "Eternal Life".



Voilà nos chers HUMAN JAIL qui m’avaient marqué lors de leur première prestation mais pas autant qu’ils le feront aujourd’hui. Début sur "Playing The Loosing", mouais passe encore, cette chanson est loin d’être la plus convaincante à mes yeux. L’enthousiasme est pourtant là sur scène mais j’ai l’impression que HUMAN JAIL, c’est un petit moteur, après deux titres de chauffe, la machine se lance et là tout de suite, le plaisir est bien plus grand. Max au chant nous lancera toujours ses petits discours entre chaque morceau, le tout maintient l’ambiance et le public en haleine. Antoine, à la guitare, réussira à me surprendre, et ce bien plus que lors de sa prestation précédente, ici il a la niaque et se défoule sur scène avec beaucoup de prestance. HUMAN JAIL enchaîne son set tranquillement et moins tendu qu’aux deux premiers morceaux, Etienne à la basse est toujours aussi attrayant, à lui seul il arrive à attirer les regards de par son allure et son charisme débordant, ce qui pour un bassiste et pour un groupe d’ailleurs est un atout qui est tout sauf négligeable. Le temps de remercier l’organisation, un petit coucou à Larry de la Chimère et la fin de leur set se fera sentir par la tournure que prend le comportement de Max sur scène, il pète littéralement son boulard sur "Critical Abuse", "One Day In A Flesh Prison" et le final sur "Atone". Voilà une prestation bien au-delà de la première impression que j’avais pu me faire des HUMAN JAIL sur scène, là je suis clairement convaincu et je ne manquerai certainement pas de les revoir sur scène une prochaine fois et ce pour mon plus grand plaisir.

Setlist : "Playing The Loosing", "By Your Own, By Your Way", "Crawling", "The Worst I Can Take", "My Tomorrow", "Lust Or Love?", "Critical Abuse", "One Day In A Flesh Prison", "Atone".

Délibération :
Après un discours de Mme le Maire de Denain ne manquant pas d’évoquer le support de la municipalité sur l’évènement, elle insiste surtout sur le fait de continuer sur la lancée de Patrick Roy pour la défense du genre musical qui nous anime tant, place au jury qui délivrera le nom du vainqueur de ce soir… Les NOISE EMlSSION CONTROL remporteront cette finale sans cacher une seule seconde leur joie et sans oublier de remercier chaque personne ce soir en passant par les organisateurs, la maire de Denain et même le public qui sera salué comme il se doit.



Voilà une finale qui aura été très serrée mais où chaque groupe aura su défendre son faire valoir avec brio, un grand merci à chacun d’entre eux pour leurs prestations et leur accessibilité en dehors de scène. Gros merci à toute l’équipe organisationnelle, plus particulièrement Geoff (tes sandwichs je les kiffe) et David m’ayant fourni l’accréditation, Madame la Maire de Denain, Emilie et Larry de la Chimère (Bar Metal de Lille) pour la gestion du bar et cette ressource magnifique qu’est la bière ! Sans oublier quatre déglingos qui m’ont bien fait marrer, pour ne pas les citer, Ben, Sam, Cha et David, une belle équipe de joyeux lurons et incontestablement le public présent ce soir et sans lequel ce genre d’évènement n’aurait plus lieu d’être.