La review

FREEDOM CALL + VEXILLUM + DREAMCATCHER
Le Divan Du Monde - Paris
07/05/2013


Review rédigée par Byclown
Photos prises par PhoenX


Il y a des soirs comme ça où, perdu entre deux bières tièdes et éventées et une masse de boulot en retard qui frise l’indécence, je décide de décompresser un peu en allant écouter du bon vieux metal de fête. Ca tombe assez bien car ce soir FREEDOM CALL, qui était passé début Décembre 2012 au Trabendo avec LUCA TURILLI's RHAPSODY, se produit ici au célèbre Divan du Monde, pour le plus grand plaisir des fans de power metal avec les Italiens de VEXILLUM, groupe totalement inconnu à mes oreilles, et les Français de DREAMCATCHER. Commençons donc sans attendre davantage par nos amis de DREAMCATCHER et leur heavy thrash gentillet. Le groupe formé au début des années 2000 autour de Chris Garrel n’a eu de cesse de monter en termes de notoriété et c’est tout naturellement qu’il vient ce soir s’insérer dans cette belle affiche grâce notamment à l’intervention des tourneurs de chez Base qui, depuis toujours, œuvrent pour représenter le metal cocorico au plus haut niveau.

Un Divan pas encore rempli comme il se doit pour accueillir le combo sur cette belle scène et début du set de 30 minutes. Malheureusement, je n’ai que moyennement apprécié le show que j’ai trouvé bien trop mou et limite caricatural à certains moment. Côté public, l’agitation n’est vraiment apparue que durant les deux derniers morceaux du set, mais là encore, rien de comparable avec les témoignages de joie pendant le show de FREEDOM CALL. Tous les éléments étaient pourtant là : bonne humeur, envie de bien faire, savoir-faire, mais voilà, je pense que le son, un peu mollasson n’aura pas joué en la faveur du quintet et n’aura pas su hérisser les poils des bras des metalheads de la fosse autant qu’il l’aurait dû.

Setlist  : "The Soul Can’t Rest", "Into The Light", "People Of Darkness", "Fire And Ice""I’ll Spit On Your Grave", "Trust No 1".



Arrivée en fanfare des Italiens de VEXILLUM. Voilà bien une bouffée d’air rafraîchissante avec ces ritals accoutrés en Ecossais (je ne suis pas allé voir sous le kilt jusqu’où ils ont poussé le vice…), adeptes d’une sorte de power metal aux accents scandinaves (surtout au niveau des phrasés de guitare lead qui ne sont pas sans rappeler les musiques de viking ou les musiques de pirates). Dans la même trame que leurs grands frères de FREEDOM CALL, le but du combo est de prodiguer de la joie et d’amuser la galerie avec leur musique puissante, enjouée et addictive, qui ne laisse vraisemblablement ce soir personne indiffèrent. La construction des morceaux me rappelle étrangement DragonForce, avec une voix haute perchée, des chœurs puissants, des solos à deux guitares et une grande maîtrise technique. Tout commence avec "The Wanderer’s Note", extrait issu de leur dernier album "The Bivouac" sorti en 2012 (à ne pas confondre avec "The Wandering Notes", titre de leur premier album paru en 2011), qui fait tout de suite mouche dans un petit groupe de l’avant fosse qui jumpe à qui mieux mieux. Rien de tel pour mettre l’ambiance et chauffer la salle qu’un petit groupe de foufous venus faire la fête et détonner ! Suite avec "The Cast Inn", seul titre de la setlist tiré de leur premier album. Là encore, pas de faussetés même si je commence à m’apercevoir d’un usage abusif de réverb dans la voix du chanteur (un petit syndrome Sebastian Bach peut-être ?) dès le départ, mais heureusement, m’étant à juste titre concentré sur cette voix durant le show, je peux attester que le niveau est réel et pas uniquement dû à des boutons poussés un peu trop forts…  "Dethrone The Tyrant", troisième titre de la setlist, lui aussi tiré du second album, connaîtra un début difficile avec un mauvais départ dû au batteur ayant inversé l’intro du morceau avec son petit frère. Petit rappel à l’ordre donc du chanteur, et on recommence de plus belle dans la joie et la bonne humeur ! Globalement le set se passe vraiment bien, tout en puissance et en énergies positives. La foule répond présent dès le départ et ce jusqu’à la fin du show, et le son semble être de la partie ! Les choristes (les deux guitaristes) assurent leurs parties comme des chefs que ce soit justement au chant et aussi dans leur instrument. Une excellente première partie !

Setlist : "The Wanderer’s Notes", "The Cast Inn", "Dethrone The Tyrant", "Avalon", solo de batterie , "The Oak And Lady Flame", "The Marketsquare Of Dooly", "The Hunt".



Vingt très grosses minutes d’attente pour profiter du spectacle des Allemands de FREEDOM CALL. Sur un plateau relativement épuré, Chris Bay, accompagné de ses potes, aura réussi à se mettre la foule dans la poche après seulement le premier morceau d’une setlist qui en comptera plus de 15.
Dès les premières notes de guitare, la foule ne se fait pas prier pour jumper à s’en casser les rotules devant un frontman tout sourire, tel un enfant. Enfant certes, mais grand professionnel avant tout, il ne faut pas l’oublier (le mec a dû faire plus de dates dans sa carrière que je ne ferai de concerts dans toute ma vie, c’est dire), et chaque intro de chanson est l’occasion pour lui de raconter une grosse bêtise histoire de faire rire l’assemblée, j’en prends pour exemple le titre "Rockstar".Chris nous explique qu’il a fait un rêve ("I had a dream") où il voyait la foule crier après qu’il ait compté jusqu’à trois (et évidemment il se met à le faire en vrai, histoire de nous chauffer un peu), où il voyait la foule lever les bras vers le ciel (ce que nous faisons évidemment une fois encore) et où il voyait les femmes se rassembler au milieu de la salle et lui montrer leurs seins… No Comment, on est pas à un concert de Steel Panther ! Suite à ce bide calculé, il lance l’inévitable "Hé oui, je ne suis pas une rockstar !"et de commencer avec le morceau en question. Le concert en son entier est un ping pong entre le frontman et son public conquis qui en redemande. Evidemment, les autres musiciens ne sont pas en reste et font montre du plus grand talent quant à l’exécution de leur besogne et contribuent largement à la bonne humeur générale ! "Etes-vous prêts pour un show de metal joyeux et festif ?" , voilà la phrase d’introduction du concert qui résume à elle seule l’état d’esprit d’un Divan bien plein venu fêter comme il se doit une veille de jour férié. Un bonheur n’arrive jamais seul, du moins parfois, et je constate avec plaisir que pour une fois, le son et les éclairages sont excellents (qu’il est bon de voir des lumières en rapport avec la musique, histoire de donner un peu de profondeur à la prestation). Comme à Lyon la veille, le combo teuton aura retourné une salle avec maestria et j’espère sincèrement qu’il n’attendrons pas plusieurs années avant de revenir nous gratifier de leur bonne humeur.

Setlist  : "Back Into The Land Of Light", "Freedom Call", "Hero On Video", "Rockstars", "Tears Of Babylon", "Farewell", "Hunting High And Low", "Mr Evil", "Rockin’ Radio", "We’re One", "Power And Glory", "A Perfect Day", "Far Away", "Metal Invasion", "Warriors", "Land Of Light".

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