La review

FESTIVAL GAROROCK
Marmande (47)
08-09-10/04/2011


Review rédigée par mp3merlin


Pour la quinzième année consécutive, le festival Garorock a eu lieu sur trois jours à Marmande (47) à presque mi-chemin entre Toulouse et Bordeaux. Cette année, 3 scènes sont installées, la scène Woodbrass, le hall Digitick et la scène Pression Live (de la plus petite à la plus grande) et une mini "boîte" : le Garoclub (dans laquelle je n’ai pas eu le temps de mettre les pieds). La programmation est éclectique (peut-être trop vu le relatif peu de public présent) avec du rock, du punk, de la pop, du hip hop, de l'electro, du reggae et (un peu) de metal (on est là pour ça quand même). Un espace VIP accueille les groupes, les pros et les médias avec un restaurant/bar, les studios des radio Nova et FMR/Booster et un espace pour les conférences de presse et interviews des 80 groupes qui vont se succéder durant le week-end.


Vendredi 8 Avril

Il est 17h45. Le temps de récupérer mon pass photo et de retrouver les potes Niko et Zède de MetalSickness et je suis juste à l'heure pour apprécier la performance des Toulousains de MOPA qui débarquent sur la scène du hall Digitick. Bien que le public ne soit pas encore au rendez-vous, le trio va se donner à fond et nous faire partager un excellent moment. Ensuite, c'est direction la petite scène pour aller voir les Marocains de LAZYWALL qui nous présenteront un très bon rock agrémenté des teintes orientales. Un groupe à suivre. Les Australiens de TRUE LIVE suivront sur la grande scène. Leur jazz-rap ne m'inspirera pas plus que ça, malgré un show bien rodé et une bonne énergie scénique.



Petite pause au coin VIP et à 20h c'et reparti pour voir KING CHARLES dont le folk / rock / pop ne me convaincra pas. Il est temps de se rendre sur la scène Pression Live pour assister au concert d'une des grosses tête d'affiche de la soirée : MORCHEEBA. Bien que pas franchement fan de trip hop, il faut reconnaître que ça joue bien et que la chanteuse a un charisme certain. À voir si on en a l'occasion.



Il est enfin temps pour une grosse pause avant d'enchaîner sur le groupe que je suis venu voir : APOCALYPTICA. Le trio de métalleux violoncellistes est présent sur la grande scène dans le cadre du "7th Symphony Tour" qui suit la sortie de leur album "7th Symphony" l'été dernier. Pendant 1h30, APOCALYPTICA va nous en mettre plein les oreilles (et plein les yeux avec un jeu de lumières du meilleur effet) avec des morceaux issus de presque tous leurs albums. Un chanteur se rajoutera sur quelques morceaux mais sans me convaincre réellement (il faut dire que par exemple remplacer Jo de Gojira sur "Bring Them To Light" n'est pas une tâche facile...). Le batteur, en revanche, est un véritable métronome impressionnant d'efficacité. Les violoncellistes jouent toujours aussi bien (et même très vite en particulier sur un final reprenant "L'Ode à La Joie" de Beethoven suivi de "Dans L'antre Du Roi De La Montagne" de Grieg). Un excellent show, qui conclura (pour moi) cette journée du Vendredi, car il est déjà 1h du matin et il y a 45 minutes de route pour rejoindre le "squatt" (plutôt classe d'ailleurs) que je partage avec Zède (merci à lui).


Samedi 8 Avril

Pendant que Zède se prélasse au soleil sur la terrasse, je repars au festival retrouver Niko pour couvrir la journée du Samedi qui s'annonce moins metal et plus reggae que le Vendredi. On entame les hostilités avec les Texans de RESTAVRANT sur la petite scène qui font un bon rock garage parfait pour commencer la journée. PUGGY va suivre sur la grande scène et vu le public de groupies qui se masse sur les barrières ça sent la pop soupe de base. Et c'est bien ça... Tant pis on passe du coup directement à la scène Woodbrass pour voir le concert des VISMETS, qui font un rock / pop / electro qui ne marquera pas plus que ça. Pas de répit, THE AUTOMATORS jouent sur la Digitick 15 minutes après. Les Bordelais vont mettre une bonne ambiance avec leur rock electro puissant et une bonne présence scénique.



Après une petite pause, on arrête le rock et on part voir BEN L'ONCLE SOUL sur la Pression Live. Bien que je ne sois pas fan du style, il faut reconnaître que les musiciens sont plutôt bons et que le contact avec le public et l'attitude sur scène sont excellents. Un groupe à voir pour les amateurs du genre. Sur la Digitick, c'est au tour de MIYAVI de fouler les planches. Totalement inconnu pour ma part, il paraît que c'est à voir. MIYAVI est donc un artiste Japonais donnant dans le visual kei. Je m'attendais à une sorte de j-pop : erreur ! Le premier morceau ("What's My Name?") sonne metal, autant dans la voix que dans les instruments. Le reste (même si je n'ai pas eu le temps de regarder le show en entier) sera du même acabit : c'est la grosse claque du Samedi. Sur la Woodbrass c'est THE SHOES qui arrive sur scène pour nous présenter sa pop electro. Je ne suis toujours pas fan du style et ce n'est pas ce groupe qui me fera changer d'avis même si techniquement ça joue bien et que le public répond présent.



Retour sur la scène Pression Live pour voir TIKEN JAH FAKOLY, le reggae n'est vraiment pas ma tasse de thé, mais le public qui s'est massé nombreux sur les barrières a l'air d'apprécier. On continue sur la Digitick avec JAMAICA (qui contrairement à ce que le nom indique (et le livret du Garorock d'ailleurs) ne joue pas du reggae / ragga / hip-hop) et sa pop rock sympathique mais qui ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable. Il est presque minuit, c'est l'heure de retourner à la scène Pression Live pour écouter le hip-hop de THE STREETS. Je n'y connais rien en hip-hop, mais le groupe est clairement à la hauteur des espérances du public, les deux chanteurs remplissant la grande scène avec une prestance certaine. Pour finir la journée, retour à la scène Digitick pour THE JIM JONES REVUE. C'est du gros rock classique, tendance garage qui nous attend et qui sera pour moi la deuxième claque de la journée. Les musiciens sont au top et la voix du chanteur impressionnante.


Dimanche 10 Avril

Après un petit détour par le "centre-ville" de Marmande pour voir à quoi ressemble le festival off, on est de retour au festival pour le dernier jour. La météo s'annonce moins bonne, mais la pluie ne viendra pas ternir la journée. On commence par les Belges de TRIGGERFINGER qui vont envoyer leur gros rock plein d'énergie sur la scène Digitick. Première claque de la journée : ça joue très bien, ça chante très bien et le public apprécie l'énergie déployée par le trio. La suite est moins reluisante puisque c'est JULIAN PERRETTA qui va attirer des jeunes groupies sur le devant de la scène Pression Live. Comme PUGGY la veille, c'est de la pop tendance soupe... On passe donc directement voir le seul groupe punk de l'édition 2011 : les Albigeois de DIRTY FONZY qui reviennent d'une tournée avec les Uncommonmenfrommars. Ça bouge sur scène et ça bouge dans la fosse, ça balance des vannes : la bonne ambiance règne du côté de la Woodbrass. Les gorilles de la sécurité sont même en train de taper des mains en rythmes sur les barrières (tout en surveillant le public, évidemment...). Retour au calme du côté de la Digitick avec MOUSSU T E LEI JOVENTS et leur chanson Française mélangée de blues. Je suis moyennement convaincu (trop mou pour moi), mais le public a l'air d'apprécier et chante en coeur les paroles (précédemment distribuées dans la fosse) avec le groupe.



LES OGRES DE BARBACK enchaînent sur la Pression Live, et les morceaux se succèdent tandis que les musiciens changent d'instruments à tour de bras. Une bonne prestation bien que ce soit tout de même trop mou pour moi...Retour sur la Digitick avec ELI PAPERBOY REED dont la soul m'aura pas laissé un grand souvenir. Sur la Woodbrass, en revanche, se prépare STUPEFLIP qui vient défendre son dernier opus : "The Hypnoflip Invasion". AARON jouant sur la Pression Live au même moment, le public qui est là est connaisseur et apprécie le show des hommes masqués qui envahissent la scène. Une heure plus tard c'est au tour de SHAKA PONK de jouer sur la Digitick. Ce groupe de rock / electro m'est inconnu et ce sera une des bonnes découvertes de cette édition 2011 du Garorock. C'est visuellement impressionnant avec des vidéos en backdrop et une énergie fantastique du chanteur et de la chanteuse. Dès le deuxième morceau le chanteur sera sur les barrières séparant la fosse du public de celle des photographes. L'énergie du groupe est communicative et le public est au rendez-vous. Pendant que KATERINE remplissait là scène Pression Live, le bluesman solo de THE LEGENDARY TIGERMAN rassemblait quelques fans sur la scène Woodbrass. Il donnera un bon show avec des passages où il jouait batterie et guitare en même temps qu'il chantait. Le passage d'une chanteuse en guest sur le deuxième morceau pour un petit duo fort sympathique ne fera qu'améliorer le spectacle. Vu qu'il paraît qu'il faut voir KATERINE, on se dirige avec Niko (Zède nous ayant abandonnés depuis quelques temps), vers la scène Pression Live. Le temps imparti pour les photos dans la fosse étant fini, on décide de regarder le spectacle (c'est plus ça qu'un concert) depuis l'espace VIP Kronenbourg. Retour à la base après une chanson et demie : c'est vraiment pas mon trip...



On s'en repart pour assister au concert de THE ORIGINAL WAILERS (groupe des musiciens qui accompagnaient Bob Marley), comme pour TIKEN JAH FAKOLY, je ne suis pas franchement fan de reggae et l'odeur de shit devant la scène m'a fait sortir de là au bout d'une chanson et demie, je n'ai donc pas grand chose à dire sur ce groupe... Bien que pas franchement branché electro, je vais tout de même assister au bon show de SEXY SUSHI. Il y règne une bonne énergie et un bon contact avec le public (avec un slam de la chanteuse dès le deuxième titre). Les morceaux avec la voix de la chanteuse étaient plutôt sympa mais je reste moins fan des passages purement instrumentaux. Pour mon dernier concert du week-end (parce qu'il faut rentrer à Toulouse pour bosser après), c'est RAEKWON (un ancien du Wu Tang Clan) qui va investir la scène. Je n'y connais strictement rien en hip hop, mais ça joue bien et le public a l'air d'aimer ça et d'en redemander.

Pour résumer, malgré un public peu nombreux (35000 personnes cette année), l'ambiance était bonne pendant les 3 jours. J'ai pu y faire de bonne découvertes avec : MIYAVI, TRIGGERFINGER, THE JIM JONES REVUE, THE LEGENDARY TIGERMAN et SHAKA PONK.

Pour terminer : un gros merci à l'orga, aux bénévoles, aux gens de la comm' et à tous ceux qui ont participé de près ou de loin au festival. Un bonjour aux potes de MetalSickness, aux autres photographes, à Mathieu et Julien de Mathpromo et à tous les gens que j'ai pu croiser pendant le week-end.




Bonus
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