La review

GIRLSCHOOL + WILD DAWN
La Boule Noire - Paris
31/05/2013


Review rédigée par Byclown


Petit soirée de rock 'n' roll pour commencer le week-end. En plein revival du old school, avec le retour sur scène en grande pompe de groupes comme Toto, Blue Öyster Cult, Twisted Sister ou encore Europe, on en oublierait presque que le rock à coupes de caniche est aussi une affaire de femmes, n’en déplaisent aux machos. Preuve en est ce soir avec la superbe prestation des quinquagénaires de GIRLSCHOOL, quatuor de 31 ans de service venu tout droit du pays de l’oncle Sam. Ce groupe, fort populaire dans les années 80, peut se vanter, en plus de compter ses membres qui, à l’époque, avait une plastique avantageuse, d’avoir moult fois tourné en compagnie de Motörhead. C’est dans la configuration minimaliste de la Boule Noire dans un jour moyen que se produit donc ce groupe, introduit par les Français de WILD DAWN.



Commençons donc avec ce combo d’Orléans et leur set de bonne longueur, servi par un jeu de scène relativement énergique, surtout dû au guitariste soliste en vérité. Je n’ai pour ma part pas vraiment aimé les compos de ce groupe qui, à mon sens, surfe sur la vague du rock énervé en incorporant çà et là des breaks rythmiques que j’ai déjà entendus il y a fort longtemps dans des groupes comme Disturbed ou Godsmack. Les solos, rapides, mettent en avant la technique et la vélocité, malheureusement aux dépends du feeling et du phrasé, et le chanteur, frontman, manque singulièrement de charisme lorsqu’il s’adresse à la foule ("Ouais hier on a joué à Strasbourg avec Girlschool, et c’était cool !", Ah bon, sans blague ?). Il n’en reste pas moins que le combo récolte son dû d’applaudissements et chauffe comme il se doit cette Boule Noire un peu remplie. Passons donc rapidement au plat de résistance après un changement de plateau et une attente interminable, nos chères ladies de GIRLSCHOOL.



Rapidement les fans de la première heure, des quadras-quinquas, eux aussi, se pressent sur la mini-crash barrière et dès la première chanson le public reprend en chœur le refrain. Sourires jusqu’aux oreilles (que je devine honnêtes), les filles, ou plutôt les femmes, s’en donnent à cœur joie devant un public qu’elles savent conquis. Scéniquement rien à redire. On sent bien les 30 ans d’expérience du quatuor, et niveau son grosse claque. Moi qui m’attendais à quelque chose d’un peu vieillot, je me suis retrouvé face à une amplification lourde et puissante, redonnant une seconde jeunesse aux morceaux les plus anciens. Les hits s’enchaînent et, histoire de chauffer un peu plus la foule, la guitariste / chanteuse harangue le public en français pendant un petit moment. "Hit And Run" arrive assez rapidement et il me semble que le morceau est envoyé bien plus fort qu’à l’accoutumée, avec une pèche et une vitesse incroyable. Une grosse heure et demie de concert clôturée par un double rappel sur "Race With The Devil" et "Emergency". Rien à dire de plus sur ce show impeccable et rodé.

Setlist : "Demolition Boys", "Not For Sale", "The Hunter", "Hit And Run", "I Spy", "Never Say Never", "Everything's The Same", "Screaming Blue Murder", "Future Flash", "Kick It Down", "Watch Your Step", "Take It All Away", "Yeah Right".
Rappel 1 : "Race With The Devil" (The Gun cover), "Emergency".
Rappel 2 : "C'mon Let's Go", "Tush" (ZZ Top cover).

Photos tirées de : www.byclown.com