Ce premier week end du printemps s’annonçait riche en musiques amplifiées, comme c’est de plus en plus souvent le cas dans mes contrées. Je me suis donc rendu ce soir au Pilier, bar muni d’une vaste arrière salle permettant d’acceuillir beaucoup de monde et d’une petite estrade pour les groupes. Ce bar organisera de plus en plus souvent de tels évènements, soit dit en passant. Pour une fois, j’ai bien fait en sorte d’arriver à l’heure, ayant promis à LARACH de ne pas manquer leur prestation. Et du coup je suis tombé en plein repas des zicos. Qu’à cela ne tienne, une bière meublera le temps. On discute un peu avec Yannick de Soul’Shock l’organisateur de la soirée, dont le groupe rentre bientôt en studio, on salue les EDGE OF MIND toujours aussi sympathiques, puis la salle se remplit petit à petit et le coup d’envoi est donné.

LARACH donc démarre son set. Le son ne rend pas assez la guitare, mais l’ensemble est énergique, mené par un batteur bien motivé et deux chanteurs prêts à en découdre. La voix hardcore me buffle carrément ! Ce grand gaillard n’a pas peur de sortir ses tripes et ne faiblira pas du début à la fin. L’autre chanteur plutôt mélodique semble éprouver quant à lui des difficultés à suivre le rythme et accuse plusieurs erreurs qui ne sont malheureusement pas passées inaperçues. Il devrait plutôt exploiter la face claire de sa voix afin de vraiment mélanger les genres au niveau du chant. Cela pourrait créer une autre dynamique. Mais rassurez vous, du dynamisme il y en avait. J’ai vraiment apprécié la chanson sur le vote qui s’approchait d’un metalcore très moderne, et celle où ils criaient tout le temps "enculés". On m’avait présenté ce groupe comme un mélange de tout ce qui était bon, entre hardcore, thrash voire punk. Et effectivement c’était bel et bien le cas, mais avec une touche personnelle crédible et un vrai sens de la composition laissant la part belle au bourrin. On aura bientôt l’occasion d’entendre ça sur galette car à l’heure où j’écris ces lignes, LARACH a du finir d’enregistrer et doit en être au mastering. Affaire à suive.

Puis les désormais incontournables EDGE OF MIND ont fait leur entrée. Le son était très bon, les gars en forme et le set toujours impeccable. Comme à leur habitude ils communiquent bien avec le public qui connaît de mieux en mieux les paroles tournant souvent autour du thême de la folie humaine. Le temps passe vite, et on en est déjà presque à la fin quand retentit "L’Homme", un de mes titres préférés avant qu’ils ressortent en guise de rappel le thème de 007 revu et corrigé à la sauce EDGE OF MIND. Si jamais le cœur vous en dit, ce groupe figure sur notre nouvelle compil’ "A l’orée d’une nouvelle ère" avec le titre "LSD". La curiosité ne tue pas. Malgré un **bip** qui manque de faire tomber la tête d’ampli du guitariste, la prestation d’EDGE OF MIND se termine sans encombres, la salle est chauffée pour la suite.

La salle est chauffée, mais l’hardcore new-yorkais résolument old-school des GODFELLAZ ne me retient pas plus longtemps et je laisse la majorité des gens présents pogotter en paix après seulemement deux titres. Ce groupe venant pourtant de Lourdes, aucun miracle ne s’est produit, je ne suis pas devenu coreux… la prochaine fois peut-être ?