La review

GUANO APES
Bospop - Weert (Pays-Bas)
11/07/2009


Review rédigée par Ichigo


C’est un fait que les reformations sont à la mode ces dernières années, que ce soit par pure coïncidence (mais si qu’on y croit), par attrait pour l’argent, par envie de passer le temps, par nostalgie, ou tout simplement par envie de relancer une aventure à un moment estimée à son couronnement. Dernièrement nous avons eu droit entre autres aux quelques Faith No More, Channel Zero, et le cas nous intéressant en l’occurrence, à savoir GUANO APES. En effet, il s’agit bel et bien d’un évènement vu que les Allemands qui rappelons-le, existaient depuis le début des années ’90 et étaient de véritables stars dans leur patrie ainsi que les contrées limitrophes (en surpassant de loin Rammstein à une époque), avaient décidé de mettre fin à l’épopée en 2005 après trois albums, un live et un best of. N’ayant pas eu l’occasion de les voir avant et m’étant tristement résignée à accepter que je ne les verrais jamais sur scène, la nouvelle de leur reformation m’a particulièrement réjouie, vous vous en doutez. Et l’occasion d’assister à l’un de leur quelques shows s’étant présentée à moi deux jours avant le dit concert, ce fut une expérience totalement improvisée mais non moins riche en émotions fortes.



Les teutons ont donc jeté leur dévolu sur une poignée de villes européennes à l’occasion de divers festivals tels que le célèbre Rock Am Ring en Allemagne ou le Bospop aux Pays-Bas. C’est à ce dernier que nous nous sommes rendues, et malgré quelques petites péripéties mineures au niveau du voyage et du temps, nous arrivons largement dans les temps sur le site du festival, peu avant le commencement de Fun Lovin Criminals, qui ont d’ailleurs offert au public batave un set assez sympathique, bien que pas trop ma tasse de thé. Une fois leur boulot fait, les membres quittent la scène pour laisser place aux roadies de Guano Apes qui mettront une heure à monter le nouveau backdrop (positivement immonde : comprenez thème disco qui selon les couleurs peut rendre un effet superbe tout comme hideux), mais aussi à gaffer (et racler attention) les setlists et bien entendu à procéder au soundcheck total. 20h45, le coup de sifflet retentit et les membres font leur entrée, acclamés comme des rois et le sourire aux lèvres. Je dois dire qu’aux vues des vidéos sur Youtube assez peu convaincantes quant à leurs performances, notamment celle de leur vocaliste Sandra Nasic, j’étais assez déçue et pas très optimiste à l’idée du concert à venir, tenant tout de même à voir le groupe sur scène au moins une fois dans ma vie…eh bien quelle claque !



Dès l’ouverture du set avec "You Can’t Stop Me" et une Sandra absolument magnifique et qui garde sa classe légendaire dans une tenue qui n’irait à personne d’autre, on comprend qu’on aura droit à un concert unique en son genre. Fort d’un son très bon malgré les intempéries passagères, le combo se donnera à fond pour offrir à son public la donne et lui prouver que la somme exorbitante du ticket était un tant soit peu méritée : tous se "mouvront" sans arrêt, "jumpant" et jouant avec leurs fans comme si jamais rien ne s’était arrêté, Sandra quant à elle n’hésitera pas à se coucher entièrement à plusieurs reprises et à bouger comme pas deux… tout en assurant son chant d’une manière inespérément juste lorsque techniquement parlant c’est déjà éprouvant mais qu’en plus elle ne se repose pour ainsi dire jamais. Pour les morceaux proposés, une setlist "best of" nous est offerte, afin de faire profiter aux fans de toujours tout comme aux nouveaux venus ou simples intéressés les plus grands titres depuis leur tout début : "Open Your Eyes", "You Can’t Stop Me", "Break The Line", "Big In Japan" (introduite avec humour par Henning Ruennemapp), ponctués par les plus calmes et si émouvants "Pretty In Scarlett", "Living In A Lie" ou encore "Quietly", et agrémentés de non pas un mais deux nouveaux titres ("All I Wanted" et un titre hypothétique : "Hives Song") aux ambiances moins néo, plus rock, sans pour autant perdre de leur puissance accrocheuse ! Cette petite heure prévue de jeu s’est vue, bien heureusement pour nous, prolongée de deux titres pour conclure sur le classique "Lord Of The Boards", qui à l’image de la plus grande partie des titres joués, on ne présente plus.



Le public (les premiers rangs surtout) totalement conquis du début à la fin fera une véritable ovation au groupe, chantera ses paroles à tue-tête, "jumpera" autant que faire se peut et lancera même quelques pogos festifs. Après une heure et quart de pur bonheur, nous repartons avec le cœur empli d’allégresse quant à ce qui est jusqu’à présent pour moi mon meilleur concert 2009. Comme quoi, les plus belles surprises surviennent toujours de là où on ne les attend pas ! On souhaitera donc vivement une bonne continuation à GUANO APES, avec l’enregistrement d’un nouvel album comme promis et de nouvelles tournées !