La review

HALESTORM + WILSON
Le Trianon - Paris
13/02/2016


Review rédigée par Laura K.


Ce Samedi 13 Février, le Trianon accueillait HALESTORM pour sa visite française annuelle. Le fait que le concert ait lieu un week-end cette année est un énorme avantage pour le groupe. On imagine assez bien que la salle à moitié pleine du Bataclan l'an dernier leur a appris que les concerts en semaine ne permettaient pas à tout le monde de venir et donc de possiblement manquer le rendez-vous du sold out. Bon, personnellement, on a eu le droit à notre premier baptême à ce concert-là… Pardon ? De quel baptême parle-t-on ? Mais de celui de la file d'attente sous la pluie bien sûr. Et dans le froid qui plus est. Heureusement, l'organisation a été sympa et a ouvert les portes de la salle 30 minutes plus tôt que prévu. Merci ! Étrangement, ils en ont même laissé rentrer certains avec leur parapluie, tous en fait. Nous on pensait que ça ne passerait pas alors on s'est laissé tremper comme deux andouilles pendant un peu plus d'une heure… Je sais ce que vous vous dites : "C'est malin, hein !".
Enfin bref, passons. Une fois dans la salle, on en profite pour regarder un peu autour de nous et on se rend compte que le public est assez diversifié. HALESTORM touche un public assez large avec personnes d'âge, de sexe ou encore de style différents. Bonne surprise, les deux balcons de la salle sont ouverts. Ouf ! Cette fois-ci, on ne doute plus du taux de remplissage du concert et donc du retour en France du groupe pour la prochaine tournée ! Du côté de la scène, le matos de WILSON est en place et une grande bâche à l'effigie de leur nouvel album "'Right To Rise"' est tendue en fond de scène.



On aperçoit alors un des techniciens du groupe qui vient installer une Gopro sur un trépied, juste à côté de la batterie. La fosse s'est alors mise à hurler et à la lever les bras en arborant fièrement le signe de ralliement des métalleux (\m/). Le technicien leur répond alors ironiquement en leur faisant signe de sourire car la caméra tourne déjà. Peu de temps après, les lumières s'éteignent et des grognements de chiens sur le point de se battre se mettent à raisonner dans la salle. Le coup d'envoi est donné. Les membres du groupe arrivent alors sur scène, chauds comme la braise. Une deuxième Gopro fait son apparition, vissée sur la tête du batteur cette fois. On imagine bien que l'on aura le droit à un petit clip live en fin de tournée avec les images de toutes les dates européennes. Now, wait and see. Comme l'an passé, on retrouve des musiciens surexcités qui sont contents d'être là. On apprécie beaucoup ce groupe car, en plus de faire une musique démentielle, il communique beaucoup avec son public et vit le concert avec lui. On aura notamment eu la droit à quelques phrases du genre éParis, let me hear you make some fuking noise !!é qui entraîneront à chaque fois une réponse immédiate de la fosse qui semble bien s'éclater. Tellement bien que parfois, même le plancher des balcons s'est mit à trembler. On a bien cru que la salle allait finir par s'effondrer.
D'ailleurs en parlant des balcons, ce n'est pas parce que certains ont décidé d'aller se percher un peu plus haut que les autres qu'ils ne contribuent pas à l'ambiance, bien au contraire. Par exemple, quand le chanteur de WILSON, Chad Nicefield, a déclaré qu'il voulait qu'on lui montre "some hands in the air" pour frapper le rythme de la chanson, tellement de gens ont réagi que Chad a saluer les actifs présents aux balcons. Eh oui, il n'y a pas que la fosse qui compte ! Arrivé au quatrième morceau de la setlist, le chanteur nous annonce que ce titre est pour leurs amis de HALESTORM. C'était peut-être là, la façon du groupe de les remercier de les avoir, cette année encore, emmenés en Europe avec eux. Et nous aussi, on les remercie parce qu'on adore ce groupe ! C'était déjà une bonne découverte l'an passé mais les retrouver cette année, c'était carrément cool. Il n'aura d'ailleurs pas fallu beaucoup plus longtemps au chanteur de WILSON pour craquer et se lâcher complètement puisqu'au début du morceau suivant, Chad prendra sa bouteille d'eau et enverra une partie de son contenu sur le public. Quelques minutes plus tard, c'est carrément la bouteille tout entière qui volera dans la fosse. Dans une ambiance de folie et après avoir défendu plusieurs titres de leur nouvel album "Right To Rise", Chad incite un public, pour le coup vraiment très réceptif, à chanter avec lui le refrain de "Hair Of The Dog" de Nazareth, qui sera malheureusement déjà l'avant-dernier morceau. La quasi totalité de la salle a alors entonné avec entrain les paroles : "son of a bitch", point en l'air. Il n'y a pas de doute, la facilité avec laquelle WILSON parle et interagit avec son public fait partie de ses indéniables points forts ! Après avoir annoncé le dernier morceau, le chanteur quitte temporairement la scène pour revenir des coulisses quelques secondes plus tard avec une grosse caisse qu'il frappera en rythme avec le batteur. Ce petit happening n'est pas sans nous rappeler l'entrée qu'avait fait Chad lors du concert de 2015. Pour mémoire, il était arrivé sur scène en costume de Marching Band, accompagné de sa grosse caisse.
Bon certes, il n'a pas gardé son nouvel accessoire bien longtemps mais ce n'est pas pour nous déplaire. En effet, après avoir posé son instrument par terre, Chad s'est mis à jongler avec les baguettes avant chaque nouveau coup porté sur la grosse caisse. Il a ensuite tout laissé tomber pour aller chercher une des Gopro et la fixer sur sa tête avant de s'élancer pour slammer sur le public. On va pas dire que c'était énorme mais, C'ETAIT ENORME. Personnellement, on a bien kiffé le set de WILSON qui aura joué environ trois quarts d'heure cette fois-ci, contre trente minutes l'an dernier. Le groupe a gagné en maturité et nous revient plus professionnel mais toujours avec la même énergie communicative et ça, on adore. On aura même eu le plaisir de retrouver les membres du groupe au merch après le concert d'HALESTORM.

Pendant l'entracte, nous avons le plaisir d'entendre le célèbre "Highway To Hell" que toute la fosse s'est fait un véritable devoir de scander le refrain. On se demande d'ailleurs si la diffusion de ce titre pendant le changement de scène n'est pas une volonté du groupe HALESTORM pour chauffer la fosse ou tester sa réceptivité. Après tout, ce n'est pas la première fois que ça arrive.



Le concert d'HALESTORM commence alors lorsque Lzzy Hale fait son entrée sur scène et se pose, oh malheur, derrière… un clavier, en plein milieu de… la scène. Stupéfaction. Voilà une bien étrange façon de commencer le concert. Tout aussi étrange que le choix du titre d'ouverture à vrai dire : "Bad Girls World". Comment vous dire que, c'était… bizarre ! Parce que, pour ce qui ne le sauraient pas, ce titre extrait du dernier album "Into The Wild Life" est une ballade. Du coup niveau ambiance, bah c'est pas trop ça. Et puis avec le clavier, c'est pas très rock quoi. Heureusement, il n'aura pas fallu longtemps pour que l'on retrouve le groupe tel qu'on l'aime puisque la seconde chanson de la soirée n'était autre que "Love Bites". Au revoir affreux clavier, Lzzy retrouve enfin sa guitare et ce n'est pas trop tôt ! D'ailleurs, on remarque tout de suite le petit drapeau français collé sur sa sangle mais aussi sur celle de Joe et de Josh. Serait-ce un petit clin d’œil aux événements du 13 Novembre dernier ? En effet, le Bataclan étant la dernière salle française dans laquelle le groupe s'était rendu, il aurait été étonnant qu'il n'y fasse pas au moins allusion. Mais ça, nous y reviendrons un peu plus tard.
Le groupe a ensuite enchaîné avec quatre titres en provenance direct de l'album "'Into The Wild Life"' : "Apocalyptic", "Scream", "I Am The Fire" et "Like It Heavy". L'ambiance monte gentiment dans la salle et la fosse commence à pas mal s'agiter, répondant coup pour coup aux appels de Lzzy. Mieux valait être aux balcons si on tenait à son espace vital (ou à ses nouvelles chaussures par exemple). Alors, on en entend déjà certains dire : "Oui les balcons c'est nul, blablabla…" . Certes, on ne vit pas le concert de la même façon aux balcons mais ça ne veut pas dire que l'on en profite pas. Le concert continue ensuite avec le désormais mythique titre "Rock Show". Lzzy n'aura d'ailleurs pas manqué l'occasion d'adresser un petit mot aux filles présentes dans la salle ce soir-là, et il faut dire qu'elles sont nombreuses. D'ailleurs, les membres d'HALESTORM peuvent être fiers de tous leurs freaks qui foutent maintenant un sacré bordel dans la fosse : circle pit, wall of death, tout y passe. Ils sont chauds et savent bien remercier le groupe puisqu'après les titres "Sick Individual" et "It's Not You", la plupart ont acclamé la prestation du batteur, Mr. Arejay Hale. Lzzy nous a alors déclaré : "Don't feed the monkey, it will be worth" avant de commencer à jouer "Mz. Hyde". Ah, l'amour fraternel.
Après que le groupe nous ait joué "Amen", Lzzy nous glisse quelques mots sur les évènements qui ont eu lieu au Bataclan en Novembre dernier, nous précisant : "We won't talk much about it". Elle nous a alors incités à participer nous aussi à l'initiative des Eagles Of Death Metal  qui ont demandé aux groupes qui le voulaient d'enregistrer une cover de leur titre "I Love You All the Time" afin qu'elle puisse être ajoutée à la campagne "Play It Forward" de la Sweet Stuff Foundation qui aide les victimes de l'attaque terroriste du 13 Novembre. Lzzy a ensuite conclu son discours en nous annonçant qu'exceptionnellement ils allaient nous jouer leur reprise.



Le groupe a ensuite repris le cours de son set avec la ballade "Dear Daughter" avant de laisser la scène à Arejay. Comme toujours, ce petit génie nous a gratifié d'un des spectaculaires solos dont il a le secret, faisant même des request songs en reprenant "Highway To Hell" d'AC/DC, "Last Resort" de Papa Roach ou encore "Sad But True" de Metallica. On imagine qu'il n'est pas nécessaire de vous le dire mais Arejay a bien entendu conclu son solo en s'amusant, comme à chaque concert, avec ses baguettes géantes. Le reste du groupe est ensuite revenu sur scène pour jouer le titre "Mayhem". Lzzy nous annonce alors que deux options se présentent à eux, et à nous aussi par la même occasion puisqu'elle nous a laissé choisir en quelque sorte. Le speech a été simple mais efficace : "Soit on fait comme tous les groupes, on vous fait encore une chanson et on s’arrête puis on revient dans 10 min, soit on continue à jouer". Évidemment, le public a choisi la deuxième option et le groupe a alors enchaîné avec "I Get Off" et "Freak Like Me".
Petite surprise en fin de set : alors que le groupe vient de jouer "Here's To Us" qui, d'habitude, est le dernier morceau du set, Lzzy demande à la fosse si quelqu'un veut venir chanter avec elle. Le groupe va alors désigner une petite chanceuse qui sera invitée à monter sur scène pour prendre le micro sur "I Miss the Misery". Et il faut bien reconnaître que malgré l'émotion, Mademoiselle Ronnie ne s'en sort pas trop mal ! À la toute fin du concert, les membres du groupe ont salué le public avant de lui lancer tout ce qui pouvait bien traîner sur scène : médiators, baguettes mais aussi setlist. Une fois la distribution terminée, Arejay, Joe, Josh et Lzzy se sont réunis au centre de la scène pour tendre une banderole faite main tout droit venu de la fosse. Une nouvelle fois, ils ont salué chaleureusement leur public avant de disparaître pour de bon dans les coulisses.
De notre côté, on aura vécu un concert sympa mais sans plus. Ayant été aux trois derniers concerts du groupe en France, on a de quoi comparer. Sachant que Lzzy était malade comme un chien au Bataclan et que la salle était à moitié vide, il n'était pas bien compliqué pour HALESTORM de faire mieux. Cependant, le souvenir que nous gardons de leur visite au Trabendo est bien meilleur que celui du concert de ce soir. Peut-être est-ce simplement que les titres de leur album "Into The Wild Life"' ne se prêtent pas très bien au live ou peut-être est-ce le choix d'affubler Lzzy, qui fait quand même le plus gros du spectacle, d'un clavier pendant presque la moitié du concert qui ne passe pas. On ne sait pas trop mais dans tous les cas, on a connu ce groupe bien plus rock'n'roll que ça.

Setlist : "Bad Girl's World", "Love Bites (So Do I)", "Apocalyptic", "Scream", "I Am The Fire", "Like It Heavy", "Rock Show", "Sick Individual", "It's Not You", "Mz. Hyde", "Amen", "I Love You All the Time" (Eagles Of Death Metal cover), "Dear Daughter", solo de batterie, "Mayhem", "I Get Off", "Freak Like Me", "Here's To Us", "I Miss The Misery".