La review

HARD ROCK SESSION #8
Amon Amarth + HammerFall + Gotthard + Pretty Maids
Parc Des Expositions - Colmar (68)
06/08/2017


Review rédigée par Cédric


Comme chaque année, la tradition est perpétuée ce soir à Colmar car ce mois d'Août voit la Foire aux Vins tenir son festival musical. Et comme chaque année, une journée particulière bien nommée la Hard Rock Session attire notre attention parmi la semaine de festivité donnant dans divers styles musicaux. Arrivé tôt ce dimanche et après être allé me stationner dans le terrain vague transformé en parking pour l’occasion, je m’en vais récupérer le précieux badge d'accès presse et file à l'espace idoine retrouver mes confrères en attendant le début du show.



Premier à prendre place, PRETTY MAIDS ne tarde pas à chauffer l'amphithéâtre de Colmar qui est déjà presque plein. La soirée n'est pas affichée complète mais ça ne m'etonenrait pas beaucoup que ça arrive en caisse du soir. Sur scène, les gars de PRETTY MAIDS donnent tout. Ces Danois, qui ont démarré leur carrière dans les amenés 80 ne manquent vraiment pas de forme malgré les années. Leur rock'n'roll musclé fait toujours mouche, la preuve en est le dernier album, "Kingmaker", plutôt bien reçu. Toutefois, la setlist donne plutôt dans les titres plus anciens, histoire de ne pas dérouter les fans de longue date. On appréciera par ailleurs qu'ils prennent le temps d'aller et venir le long de la scène afin d’haranguer tout le premier rang. A ce petit jeu, Rene Shades, le bassiste, et Chris Laney le guitariste / claviériste sont les plus avenants. Les autres ne sont toutefois pas en reste et bien que plus statiques, appellent l'assistance à participer. Dans l'ensemble le set est bon, varié et sans temps mort. PRETTY MAIDS remplit le contrat avec brio, on en aurait bien écouté davantage !

Setlist : "Mother Of All Lies", "Kingmaker", "Back To Back", "Red, Hot And Heavy", "Rodeo", "Another Brick In The Wall / I.N.V.U.", "Bull's Eye", "Little Drops of Heaven", "Future World", "Love Games".



A la troisième place du podium, nous accueillons à présent le groupe suisse GOTTHARD qui tourne pour fêter les vingt-cinq ans du groupe mais aussi pour promouvoir son dernier album, "Silver". Les deux premiers titres sont d'ailleurs ceux de l'album, "Silver River" suivi de "Electrified". Clairement, les titres de GOTTHARD sont taillés pour la scène et ils le prouvent tout au long de ce set, le public est captivé par les rythmes puissants de "Stay With Me" ou encore du plus classique "Feel What I Feel". Après un petit solo d'orgue de la part d'Ernesto Ghezzi, vient la fin du set où Nic Maeder, Freddy Scherer et Leo Leoni (respectivement le chanteur, et les deux guitaristes) joueront le titre acoustique "One Life, One Soul" pour reprendre de plus belle avec "Top Of The World" sous les acclamations de la foule. C'est du grand GOTTHARD que nous avons vu ce soir et j'espère bien en revoir encore. Le public aussi visiblement !

Setlist : "Silver River", "Electrified", "Hush", "Stay With Me", "Mountain Mama", "Feel What I Feel", "Sister Moon", "What You Get", "One Life, One Soul", "Top Of The World", "Lift U Up", "Anytime Anywhere"



L'ambiance monte encore d'un cran avec HAMMERFALL qui, dès les premières notes, enflamme la fosse et délivre un set sans concession ni impairs. Les Suédois sont ce soir à la hauteur de l'attente qu'ils suscitent. En effet, entendre la foule reprendre en choeur le refrain de "Any Means Necessary" ou voir la quantité industrielle de slammeurs se faire virer du pit en dit long. Forts d'un album sorti l'an dernier, "Built To Last", les titres de ce dernier sont évidemment représentés à commencer par "Dethrone And Defy" qui sonne plutôt bien avec ses soli virils et entraînants Joacim Cans, le chanteur, a cependant souffert d'un défaut de retours en début de set qui l'a handicapé quelques minutes mais heureusement ça s'est rapidement réglé pendant qu’Oscar Dronjak faisait le show avec sa guitare sur mesure en forme de marteau ! Évidemment, un set de HAMMERFALL sans le titre phare, "Let The Hammer Fall", est un set incomplet... Ouf, le rouleau compresseur suédois écrase encore une fois tout sur son passage et bordel, que c'est bon ! Cerise sur le gâteau, ils enchaînent avec "Hammer High", titre facile qui a le mérite de regrouper le public pour finir en beauté avec "Hearts On Fire". Je ne pense pas être loin de la vérité en disant que ce soir, le show de HAMMERFALL a tout défoncé. Chapeau bas, les gars !

Setlist : "Hector's Hymn", "Riders Of The Storm", "Blood Bound", "Any Means Necessary", "Renegade", "Dethrone And Defy", "Last Man Standing", "Let The Hammer Fall", "Hammer High", "Bushido", "Hearts On Fire".



Enfin, l'heure arrive d'accueillir nos vikings favoris d'AMON AMARTH ! D'abord, décrivons la scène, elle est excellente puisque surmontée de deux grosses têtes de dragons cracheurs de fumée, et d’une estrade de (fausses) pierres sur laquelle trône la batterie et de multiples machines à flammes qui annoncent de la bonne animation. Notons au passage que tout comme GOTTHARD, le groupe fête aussi ses vingt-cinq ans de carrière. Johan hegg, fidèle à lui-même, n’est pas avare en speech et autres sollicitations pour se mettre le public dans la poche. Il faut reconnaître que le charisme du bonhomme et le nombre de fans au mètre carré ne peut que faire bon ménage. Comme de coutume dans le théâtre de plein air de Colmar, le son est de bonne qualité et la double grosse caisse de Jocke Wallgren ne manque pas de nous secouer les tripes jusqu'en haut des gradins. La setlist survole la discographie avec bien sûr des titres efficaces comme "Destroyer Of The Universe" ou le plus récent "Raise Your Horns". L’assistance, ravie, n’aura de cesse d’applaudir AMON AMARTH au terme de sa prestation et Hegg, dernier à quitter la scène, aura pris le temps de savourer l’instant.

Setlist : "The Pursuit Of Vikings", "As Loke Falls", "First Kill", "The Way Of Vikings", "At Dawn's First Light", "Cry Of The Black Birds", "Deceiver Of The Gods", "Destroyer Of The Universe", "Down The Slopes Of Death", "Death In Fire", "Father Of The Wolf", "Runes To My Memory", "War Of The Gods", "Raise Your Horns", "Guardians Of Asgaard", "Twilight Of The Thunder God".

Pour conclure, cette nouvelle édition de la Hard Rock Session fut selon moi parfaitement réussie avec d’un côté, des groupes attendus, sympathiques et avenants avec le public, et de l’autre, une organisation rompue à l’exercice qui veille avec discrétion et efficacité au bon déroulement de la fête.
A l’année prochaine !