La review

HAUNTING THE CHAPEL
Belphegor + No Return + Amoeba + Deficiency
Les Trinitaires - Metz (57)
24/01/2014


Review rédigée par Cédric


Jeune dans le milieu mais pleine d’ambition, l’association Damage Done Prod nous invite ce week-end à la seconde édition de leur festival “Haunting The Chapel”. Ainsi nommé puisque les concerts vont se dérouler dans une ancienne chapelle de couvent. Bien connue des Messins, je n’y avais plus mis les pieds depuis quelques années suite à mon départ pour l’Alsace… Trève de nostalgie et voyons ce qu’on nous a concocté !



Pour cette première soirée, c’est le groupe autrichien BELPHEGOR qui est en tête de l’affiche, mais avant, c’est DEFICIENCY, en tant que groupe local, qui ouvre le bal. Première fois que je peux les voir en live malgré de nombreux passages dans la région. Drôle de surprise à l'arrivée puisque la sécu nous indique que le pit sera inaccessible... mais finalement, merci Kat de l’orga d'avoir débloqué la situation. DEFICIENCY donc, c'est du thrash bien mené, qui envoie et qui laisse transparaître une certaine maîtrise, qui se confirmera plus tard à l’écoute du dernier CD : "The Prodigal Child". L'ensemble sonne juste, et pas de soucis de mixage à signaler, le public du coin connaît et accueille très bien le groupe. Une demi-heure qui passe finalement assez vite alors que nous autres photographes nous entassons dans un pit des plus étroits mais peu importe, une telle mise en bouche en vaut la peine !



La seconde formation, AMOEBA, se présente comme brutal death. Certes. Au début j'ai eu peur puisque le titre commence avec deux accords des plus sommaires : "vroum vroum vroum zing zing zing" en boucle, (désolé pour la description foireuse !) avec une voix en retrait. Heureusement par la suite ça s'étoffe et se diversifie, la voix est moins étouffée et donc j'accroche davantage. Sur scène, ça bouge sans arrêt, au point que le chanteur me rappelle de loin Mark "Barney" Greenway, le chanteur de Napalm Death (dans l'attitude). Petit rappel pour la route, le groupe jouera au Molodoi de Strasbourg pour présenter son nouvel album, "Counterweight". Une bonne surprise qui demande à être confirmée, bien que je ne sois pas forcément friand de death en général.



Premier (et seul) groupe de la soirée que j’ai déjà vu en live, NO RETURN, qui débarque avec un line-up tout neuf ! Hormis le pilier Alain à la guitare et David le bassiste, c’est une nouveau batteur - Joël-, un nouveau guitariste - Jérôme - (que j’ai déjà vu officier dans E-Force) et enfin un nouveau chanteur - Mike -, bien connu pour sa brillante prestation au sein de Destinity. Déjà la dernière fois (vu à la Laiterie en première partie de Hatesphere) je louais la maîtrise et l'expérience du groupe. Force est de constater que malgré ce lourd turnover, ça envoie toujours autant ! Résultat des courses, Mike n'a plus rien à prouver, car succéder à Chuck n'est pas donné au premier venu. Un peu dans la même veine que la précédente formation, c'est un retour en arrière vers des titres plus anciens au fur et à mesure du set. Le son est pour moi idéal, les instruments sont aisément discernables et en place. Dans la salle, c'est le bordel et chaque appel au circle pit est suivi à la lettre. Preuve que l’accueil est toujours aussi chaleureux ! Bon point pour ce set, les lumières sont plutôt satisfaisantes !

Setlist : "Borderline", "Rising", "Inquisitive Hegemony", "New Item", "N.I.L 2", "Fanatic Mind", "Don’t Judge Me", "Lost", "Vision Of Decadence".



NO RETURN a à peine fini son set que les techniciens de BELPHEGOR posent la batterie et des bidules en os sur le devant de la scène… Un bon quart d'heure à patienter tranquillement et c'est parti ! Puissantes à souhait, les grattes envoient la purée. Seulement voilà, où sont les mecs ? On distingue tout juste des silhouettes... autant dire que pour photographier quelque chose, c'est coton. Quatre titres et hop, la sécurité nous sort du pit. Concernant la prestation elle même : le groupe fait le boulot bien qu'un peu statistique. Si les titres sont variés et bien interprétés, je regretterai seulement le manque de communication avec le public. Ce dernier ne semble toutefois pas en tenir rigueur puisque la fosse est chauffée à blanc, mêlant headbangs furieux et slams. La secu aura d'ailleurs fort à faire de ce côté puisque les mêmes insistent pour aller jusqu'au pit mais se font irrémédiablement renvoyés vers l'arrière… N’étant pas non plus friand de black ou assimilés dits “extremes”, je ne suis pas en mesure de juger de la qualité des titres mais je dois admettre que la prestation est des plus millimétrées, caractéristique de ce style que j’ai déjà pu constater avec d’autres groupes comme Satyricon ou Hate. Un rappel et la soirée s'achève. Demain on recommence mais dans un autre genre !

Setlist : "Feast Upon The Dead", "Bleeding Salvation", "In Blood - Devour This Sanctity", "Angeli Mortis De Profundis", "Impaled Upon The Tongue Of Sathan", "Diaboli Virtus In Lumbar Est", "Justine: Soaked In Blood", "Pest And Terror", "Lucifer Incestus", "Rise To Fall And Fall To Rise", "Hell's Ambassador", "Bondage Goat Zombie".



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