La review

HELLFEST
Clisson (44)
18/06/2011


Review rédigée par Angie et ses acolytes.



WHIPLASH (Main Stage 2 - 11h45/12h15)
Place aux anciens du speed thrash metal avec WHIPLASH, groupe de Passaic (New Jersey) mené par Tony Portaro depuis 1984. Premier groupe du genre parmi les nombreux déjà passés depuis hier. Et les vieux vont nous en mettre plein les oreilles, avec un jeu carré, des riffs incisifs sans en perdre le sourire arboré par Tony depuis son arrivée sur scène, le groupe n'emplit pas la fosse plus que ça malgré de nombreux auditeurs, mais au final tant pis pour eux, cela ne cassera en rien la motivation et la puissance du son offert par WHIPLASH. Le celèbre "Power And Pain" viendra endolorir mes cervicales, le groupe n'est clairement pas communicatif, on a des pilliers sur scène, mais ce qui fait de WHIPLASH un groupe exceptionnel n'est pas la prestance des "old men" sur scène mais bel et bien des riffs thrash à souhait, des solos à s'exploser le crâne. Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes avec des morceaux tels que "Message In Blood" et "Power Thrashing Death", face à une foule aux yeux fermés se laissant imprégner à coup de headbang sans fin. Un début de journée en grande pompe, un son énorme, une batterie carrée, que demander de plus, WHIPLASH fut un très bel échauffement pour cette deuxième journée de l'édition du Hellfest 2011, nos oreilles et nos cervicales sont rodées pour la journée ! (Phenix)


SEVERE TORTURE (Rock Hard Tent – 12h20/13h00)
Ce groupe de brutal death Néerlandais nous a offert un très bon show, la Rock Hard Tent est plutôt bien remplie. Le son étant malheureusement relativement moyen d’une manière générale pour cette scène, surtout pour les groupes de black metal voire de brutal death comme celui-ci, il est donc difficile d’y comprendre quelque chose au niveau du chant notamment, et il est vivement recommandé de se protéger les oreilles si l’on ne veut pas ressortir du concert à moitié sourd. L’ambiance est relativement bonne, le chanteur occupe bien la scène, se baladant en va et vient de gauche à droite, le batteur Seth Van De Loo est excellent, tout comme les autres musiciens. Bref, pas déçue de ce que j’ai pu voir ici, bon concert. Fin du set vers 13h après un peu plus d’1/2h de show. (Alexandra)



MEKONG DELTA (Main Stage 2 - 13h05/13h45)
Voici les Allemands de MEKONG DELTA venant nous offrir 40 minutes de thrash progressif. Commençant sur "Immortal Hate", du début à la fin le public restera statique malgré l'entrain de Martin au chant, Ralf à la basse nous offre un jeu magnifique, de très bon niveau et c'est ce qui fut d'ailleurs très plaisant, bien mis en avant durant l'ensemble du set. Beaucoup de puissance malgré ce coté pseudo progressif propre à MEKONG DELTA, qui fera très peu de titre malgré la durée de leur set très efficace en soi mais n'entraînant aucunement le public restant... stoïques sur le coup, beaucoup devait s'attendre à un son purement thrash à l'annonce du groupe. Alex à la batterie a un jeu surprenant également de par son engouement et tous ces changements de rythme gérés haut la main, ça commence à communiquer un peu avec le public qu'on est déjà à la moitié de leur set pour disparaître et laisser place à ses compères sur "The Hut Of Baba Yaga", morceau entièrement instrumental. Le groupe terminera sa prestation sur "Heroes Grief" qui viendra accentuer le fait que chacun a énormément de talent, mais qui n'emmènera pas plus que ça le public à l'ovation, il en restera un très bon moment très envoûtant mais qui ne marquera pas tous les esprits hélas. (Phenix)



HAMMERFALL (Main stage 1 - 13h50/14h35)
Voici la surprise de la journée avec HAMMERFALL apparemment très attendu au vu de la masse humaine se tassant devant la Main Stage1, ils avaient fait un bon retour avec leur dernier album "Infected", mais je ne m'attendais quand même pas à ça, et finalement ce fut un set de 40 minutes mémorable. Patient Zero, premier morceau pour le groupe heavy metal Suédois (Göteborg), Joachim totalement déchainé au chant, le groupe est couvert constamment d’applaudissements au fur et à mesure des morceaux et aujourd'hui c'est plein soleil, la foule chauffe énormément et encore plus face à des morceaux comme "Renegade" au public chantant par coeur le refrain à "Bang Your Head" qui en fera clairement son effet. A la guitare, Oscar ne tient pas en place, je dirais même que la scène est trop petite pour sa motivation et c’est extrêmement communicatif, le public se tasse de plus en plus sous ce soleil de plomb venant nous écraser, "Hammerfall", titre éponyme du groupe aura l'effet escompté, car c'est un grand coup sur la tête que l'on se prend là, et je regrette à ce moment de me dire que c'est la première fois que je les vois, mon diable (et oui je jure à l'envers), que n'ai-je pas raté depuis ! Le groupe finira son impressionnant set sur "Hearts On Fire" et sur l'inclassable "Let The Hammer Fall", même pas l'air fatigué, tout sourire, tout au contact du public, très soudés sur scène, quel show nous avons ici ! (Phenix)


DEEZ NUTS (Terrorizer Tent – 13h30/14h10)
A peine 13h30 , autant dire le petit matin pour nous et les Australiens de DEEZ NUTS mettent déjà le feu sous la Terrorizer qui s’annonce pour le jour spécialement dédiée aux musiques de tatoués / musclés hardcore / punk, décision que les fans apprécieront particulièrement en cette édition. Le public se lance à l’appel du charismatique JJ Peters , slams et mosh se multiplient, casquettes et chaussures volent déjà. Les compos restent simples et efficaces, fidélisant des riffs classiques du HcC, surpuissants de testostérone, suivis de près par une voix au flow quasi hip-hop parfaitement contrôlée. Le fameux "I Hustle Everyday"  unira tout le monde dans une répétition générale de "Make money, money, money, make money, money, money", une valeur sûre de réceptivité que la chaleur apportée par le groupe sait transmettre sans difficulté. Un très bon live marquant les hostilités d’une journée qui s’annonce ravageuse. (Angie)



MUNICIPAL WASTE (Main Stage 2 – 16h15/17h00)
Vus en Décembre dernier dans la petite salle parisienne du Glaz’art, je me demande en arrivant vers la Main Stage quel va être l’effet produit sur une aussi grande scène. Au bout des premières minutes de set, mon appréhension s’estompe déjà totalement car sur petit ou grand terrain, les terribles enfants de Virginie savent mettre les corps en ébullition avec leurs riffs thrash crossover saccageurs et leur humour… gras mais fort sympathique ! Sur scène, ça balance du gros son et ça court dans tout les sens. Le public, bien moins réceptif passés les 2 mètres hors fosse aurait pour le coup sûrement préféré partager ce moment dans un espace plus restreint, assez figé, cependant réceptif au concert comme on pouvez le lire sur les visages, sourires aux lèvres. Quant au cœur de la fosse… c’est du fun et de la rigolade ambiance bon enfant. Mise à part la centaine de slams et les monstrueux walls of death executés, le groupe aura l’honneur cette année d’avoir déclenché la formation du plus gros circle pit de l’édition 2011. Félicitations ! (Angie)


SKYFORGER (Rock Hard Tent - 17h05/17h55)
Ne connaissant absolument pas SKYFORGER, ni même simplement de nom, c’est sur les conseils d’une férue de folk metal que je me suis rendue sous la Rock Hard Tent peu après 17h. Merci du conseil, mademoiselle ! Parce que ce n’est pas que le folk metal venu tout droit de Lettonie déchire, mais… Si, en fait, ça déchire ! La bonne humeur des musiciens dès les premières notes ont laissé présager le meilleur, et en effet, personne n’a été trompé ! Particulièrement ancrés dans un black metal brutal, SKYFORGER n’en oublie pas les rythmiques endiablées, menée en main de maître par Kaspars Bârbals et ses instruments typiquement folk. Une excellente surprise, et un groupe que je reverrais avec un plaisir certain ! (Gloomy)



APOCALYPTICA (Main Stage 1 – 18h50/19h50)
Les Finlandais d'APOCALYPTICA arrivent sur scène devant une foule bondée venue les accueillir au Hellfest une nouvelle fois. Divers morceaux joués aujourd'hui sont extraits de leur dernier album "7th Symphony", parmi lesquels "End Of Me", "Bring Them To Light", ou encore "2010", mais on pourra bien sûr également entendre des reprises de Metallica ("Master Of Puppets", "Nothing Else Matters" ou "Seek And Destroy") ainsi que de Sepultura ("Inquisition Symphony", et "Refuse/Resist" en rappel). Les violoncellistes d'APOCALYPTICA chauffent le public entre deux morceaux et y vont de petites blagues par ci par là nous apportant une petite dose d'humour au passage, parfois même en français de la part de Perttu Kivilaasko s'il vous plaît !! Le public, et principalement la gente féminine, est très enthousiaste à l'idée de voir APOCALYPTICA se produire sur la Main Stage 1, l'ambiance est plutôt bonne, le son également, cependant, les ayant vus une semaine auparavant lors de leur tournée Française, je dois avouer que l'effet n'est pas le même entre un concert joué en journée (ou plutôt début de soirée vu l'horaire de passage du groupe) en plein air et le même joué en soirée, en salle fermée. Les effets visuels relatifs aux éclairages ne renvoient pas du tout le même effet de jour, et gachent un peu la "magie" d'un concert de ce genre. J'ai trouvé leur prestation lors de leur passage à Lyon bien meilleure qu'au Hellfest, et avoue être un peu déçue de ce que j'ai pu voir ce jour ci, dommage. Fin du show autour des 19h50 après une petite heure de concert. (Alexandra)

Quatrième fois que l’occasion m’était donnée de voir sur les planches le groupe de metal le plus improbable qu’il soit : j’ai nommé les violoncellistes d’APOCALYPTICA ! Je me méfiais de cette prestation en plein air, en l’occurrence ici sur la première Main Stage. Il faut m’excuser, mais le souvenir de leur prestation en 2008 était encore bien vivace, avec ce vent persistant et ces qualités sonores médiocres. Pas de bourrasque en ce jour, bonne nouvelle ! Autre bonne nouvelle : les garçons sont toujours d’un enthousiasme aussi communicatif ! Par conséquent, qui dit "bonne humeur" dit "belle ambiance", que ce soit sur scène ou dans le public. Et les mauvaises nouvelles, alors ? En premier lieu, des hauts et des bas dans la setlist, qui alternait les titres flamboyants et d’autres de loin moins passionnants. Faut-il préciser que les reprises de Metallica ont tenu sur la majorité de la durée du set ? Bien sûr que c’est beau, et ça l’est encore plus d’entendre le public scander par cœur les paroles. Mais APOCALYPTICA s’est depuis longtemps détaché de l’étiquette de "groupe de reprises", non ? En second lieu… Sérieusement, arrêtez, par pitié, de nous imposer ce chanteur ! Un concert agréable, mais une impression en demi-teinte malgré tout. (Gloomy)



SODOM (Main Stage 2 - 19h55/20h45)
Prêts à se prendre une grosse baffe de thrash ? Les Allemands de SODOM sont venus et ne vont certainement pas faire dans la dentelle, rien qu’à entendre le public hurler "Sodom", ça laisse rêveur sur ce qui nous attend sur la Main Stage ! Voici SODOM au plus haut de sa forme, "In War And Pieces", vient embraser de suite la scène et le public, l’expérience parle, Tom au chant et basse sait mettre l’ambiance, Agressor à la guitare envoie du lourd et nous montre une incroyable dextérité par des riffs qui révèlent les armes efficaces que possède SODOM en live. "The Saw Is The Law", "Sodomized", "M-16", rien n’est laissé au hasard sur ce triptyque musical digne de foutage de bordel intense dans la fosse, ça thrash violent histoire de se réveiller gentiment d’APOCALYPTICA et de s’échauffer sec pour BLACK LABEL SOCIETY et KREATOR avant de passer enfin sous SCORPIONS. En parlant de SCORPIONS, Tom qui sifflote "The Wind Of Change" avant d’attaquer sur les destructifs "Agent Orange" et "The Art Of Killing Poetry" fut totalement jouissif, de la puissance musicale comme on aime. Après discussion, certains auditeurs ont été "déçus" de ne pas avoir certains morceaux phare du groupe mais bon on ne peut pas tout avoir et encore moins avec 50 minutes bien trop courtes à mon goût. SODOM terminera son excellente prestation par les incontournables "Blasphemer" et "Remember The Fallen", ils partiront comme ils sont venus, en guerriers redoutables dignes d’une scène extrême du Hellfest. (Phenix)



BLACK LABEL SOCIETY (Mais Stage 1 – 20h50/21h50)
C'est parti pour un live que j'attendais fort, BLACK LABEL SOCIETY, l'incontournable Zakk Wylde, quel plaisir d'être devant cette scène aujourd'hui pour voir ce monstre qui débarque sur affublé d'une coiffe indienne qui lui va à ravir !
Départ sur les chapeaux de roue avec "Crazy Horse" et "Funeral Bell", le son est correct et le public ravi et l’on remarque de suite par rapport aux vestes à patchs que nombreux sont les fans de Zakk sur le site. Et le chanteur / guitariste est en forme pour nous offrir un bon show, les tournées Européennes se faisant bien trop rares, le groupe autant que le public se donne à fond. Classique mais tellement important sur un set, "Overlord" va faire lever les poings des festivaliers de l'avant-scène jusqu'au bar ! Zakk communique peu à mon goût mais on n'en perd pas le plaisir qui s'offre devant nos yeux, des morceaux ravageurs et des solos à en verser sa petite larme. Je l'attendais avec impatience ce morceau et suis heureux de le découvrir en live, "Fire It Up" avec un public scandant d'un seul ensemble avec Zakk, cette manière de gérer les harmoniques est encore plus impressionnante en live, car on voit que Zakk fait ça avec une certaine... facilité, ça dégoûte de voir un tel jeu... non quand même pas! Bien que s'ensuive un solo interminable dont lui seul a le secret, c'est le seul bémol de BLACK LABEL SOCIETY, Zakk est un excellent soliste, cependant je pense que consacrer 10 minutes de branlette de manche aurait pu être évité, ou simplement écourté, cela aurait permis de faire un morceau de plus et aurais évité de refroidir le public pourtant si bien parti dans le set que nous offre BLACK LABEL SOCIETY ce soir.
S'ensuivront "Godspeed Hellbound" et "Suicide Messiah", deuxième tour de chauffe au sein du public qui s'éveille après un interminable solo, beau mais dans la longueur pompeux. Le public ne semble pas découragé pour autant, toujours autant de monde et de fureur avec ce contradictoire "calme" pesant sur la foule, l'admiration sûrement ou le plaisir de jouir de BLACK LABEL SOCIETY sur scène. Le show se terminera sur "Stillborn", il aurait pas pu faire mieux je pense, mais Zakk nous a offert un superbe show avec une setlist de qualité. Seul bémol sue lequel j'insiste, l'insatiable envie de chatouiller son manche sans s'arrêter, mais bon c'est Zakk Wylde on peut pas trop lui en vouloir ! (Phenix)



SEPTICFLESH (Rock Hard Tent – 21h00/21h50)
Retour sous la Rock Hard Tent à 21h pour passer les cinquante minutes suivantes en compagnie des excellents SEPTICFLESH ! Leur concert lors du Printemps de Bourges m’avait particulièrement marquée ; il était donc naturellement impensable que je n’assiste pas à leur passage au Hellfest ! Encore une fois, SEPTICFLESH s’en est sorti avec brio, grâce à une prestation de haute volée, intense et passionnée, ouvert par l’inquiétant "The Vampire From Nazareth", tiré de leur dernier album, "The Great Mass". En plus de cela, les spectateurs auront eu droit aux exécutions brillantes de notamment "Communion", "Unbeliever", "Pyramid God", sans oublier bien entendu l’incontournable "Anubis", histoire de clôturer en beauté ! Selon moi, un des meilleurs concerts de ces trois jours ! (Gloomy)



KREATOR (Main Stage 2 - 21h55/22h55)
"Vous voulez de la violence ?!!!!" Jamais je n’oublierai ces mots de la part de Mille au chant deKREATOR la première fois que je les ai vus sur scène et ils n'ont vraiment rien perdu depuis. C'est sûr qu'en sortant de BLACK LABEL SOCIETY, la tâche n'était pas des plus aisées à remplir il faut en convenir. Départ classique sur "Hordes Of Chaos", histoire de se mettre direct dans le bain, malgré un gros problème technique au micro qui fait que nous n'avons pas de chant, il doit être heureux de commencer comme ça notre cher Mille, cela n'entamera aucunement la motivation de KREATOR et c'est parti pour une heure extrême sous les compositions gargantuesques de nos spécialistes Allemand du thrash metal. "Endless Pain", "Voice Of The Dead" et "Enemy Of God", voilà des morceaux que chacun attendait avec impatience (pour ceux les ayant déjà vus en live) et c'est à s'en décrocher la tête, à coup de pichet de bière, on a une fosse qui s'embrase littéralement au son de KREATOR, du son lourd et d'une extrême intensité. Nous avons d'ailleurs un ingé light qui s'amuse pour notre plus grand plaisir, je m'attarde rarement sur le travail fait pas les ingés light mais ici je lui tire mon chapeau pour le travail exceptionnel apporté à la scène de KREATOR. "The Patriach" suivi de "Violent Revolution", viennent porter au summum la setlist qu'ils nous offrent ici, ça fait la troisième fois que je les vois en live et j'en suis toujours de plus en plus agréablement surpris face à cette maîtrise de l'aspect scénique. Ils nous quitteront en bonne et due forme sur "Tormentor", histoire de laisser de grosses cicatrices avant de calmer nos ardeurs sous SCORPIONS. (Phenix)


TERROR (Terrorizer Tent – 22h10/23h00)
Ou pour ma part, la grosse claque du jour ! D’une qualité et d’une puissance extrêmes, les enceintes ont craché la fureur des très attendus Californiens, une heure avant CONVERGE, leadés par l’imposant Scott Vogel qui n’hésitera pas dès les premiers riffs à user de sa notoriété pour convaincre ses adulateurs de grimper aux pylônes avant de se jeter à la manière de bombes humaines dans la fosse, au plus grand dam de la sécurité d’ailleurs. On a mal pour eux et peur de voir les membres voler au dessus de nos têtes, l’ambiance est survoltée, les esprits électrisés, le public réceptif à souhait et qu’est ce que le son est bon ! Le jeu musical d’une puissance à toute épreuve surchauffe la tente et tout le monde semble se mettre d’accord pour dire que le live des patrons coreux, tant pour sa qualité sonore que pour l’ambiance, faisait partie du top 5 de l’édition. (Angie)



SCORPIONS (Main Stage 1 – 23h00/00h55)
Une tournée d'adieu qui dure depuis déjà un an, SCORPIONS au Hellfest, ce deuxième jour restera gravé dans nos esprits. Arrivant avec un bon 10 minutes de retard, SCORPIONS commence son set par le classique "Sting In The Hell", toujours en premier sur la setlist de cette dernière tournée. La scène est tout bonnement sublime, des jeux de lumière très réussis pour un show en conséquence et des watts à tout briser mais petit bémol tout de même, j'attendais plus de patate de la part de Klaus Meine, qui n'est pas très dynamique sur scène, même après deux/trois morceaux de chauffe avec "Make It Real" et "Bad Boys Running".
La musique est là, le groupe aussi, mais on à légèrement l'impression qu'il manque un petit quelque chose pourtant si important surtout pour un groupe de légende comme SCORPIONS, l'étincelle, où est-elle ? On dirait qu'ils sont légèrement usés, peut-être est-ce cette tournée qui dure ou le signe annonciateur de la fin de carrière ? On en reste tout de même les yeux grands ouverts avec "The Zoo" et le solo de Matthias qui pousse le public à une admiration encore plus grande malgré l'aspect sensiblement fatigué du groupe. Suivis de "The Best Is Yet to Come" et le fameux "Holidays" où Klaus communique avec le public en s'essayant au Français pour saluer et remercier le public de l’hexagone les suivant depuis de nombreuses années. Le son est très bon, réglé au poil près, c’est plaisant.
On en prend plein la vue sur "Tease Me, Please Me", où le groupe commence semble-t-il à se déchainer un peu plus, le public suit et s'enflamme un peu plus à son tour car dans l'ensemble, c'était jusque là resté contradictoirement assez calme, "Dynamite" agira comme tel pour embraser les nombreux festivaliers attroupés devant la Main Stage 1, s'en suivra le deuxième interminable solo de la journée, de la part de James Kottak à la batterie ce coup-ci, du talent certain mais comme pour Zakk Wylde, dès que ça traîne en longueur, ça commence à lasser et à user, le public attend patiemment que ce solo se termine, il faudra tout de même plus de 10 minutes d'attente avant de passer au prochain morceau… SCORPIONS continuera sur "Blackout" histoire de remettre l'ambiance et de foutre le feu sur scène et au sein du public en enchaînant sur "Big City Nights", belle relance il faut l'avouer avant de quitter la scène. Public à moitié conquis, à moitié déçu pour certain (les ayant déjà vus), pour ma part je suis assez partagé mais ne peux oublier le plaisir de les voir sur scène et encore plus sur cette tournée d'adieu qui est normalement parmi les dernières opportunités d’apprécier la légende allemande sur scène.
Suite à l’habituel rappel, SCORPIONS revient sur scène et pas avec n'importe quels titres puisqu'ils finiront leur set sur "Still Loving You" avec ces milliers de festivaliers chantant bras dessus bras dessous, les métalleux auxgrand coeur ! Quel cliché mais qu'est ce que c'est beau ! Avant de terminer sur les "au revoir", "Rock You Like A Hurricane", que demander de plus pour un dernier morceau ? Oui, c'est certain les aficionados vous diront qu'on n'a pas eu "Wind Of Change" ou "Send Me An Angel" habituellement joués, il est vrai que j'aurais vraiment voulu les voir en live, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie et le plaisir d'avoir pu les admirer sur scène de mes propres yeux représente une satisfaction déjà bien assez grande. (Phenix)


Hommage à Patrick Roy
Le public part lentement du site, mais soudain l'écran nous affiche la célèbre intervention de Patrick Roy, député maire de Denain défendant dent pour dent la culture musicale incluant le rock metal . Chaque festivalier stoppera net pour fixer cet écran sous des hurlements et des feux d'artifice venant embraser le ciel, hurlements qui s'estomperont vite sous l'émotion des images de Patrick Roy avec les musiciens de l’an passé. Ce grand homme à la veste rouge aura renversé nos coeurs une fois de plus, les larmes aux yeux pour cet adieu sans oublier Ronnie James Dio et Eric Ledroit parmi tant d'autres hélas cette année. L'émotion est à son comble, Patrick nous manquera, il aura marqué plusieurs générations et défendu une cause qui nous est si chère, l'amour de la musique quelle qu’elle soit.
Patrick, We salute you. (Phenix)


CONVERGE (Terrorizer Tent - 23h30/00h30)
Ca ne fait pas l’ombre d’un doute, CONVERGE est le groupe le plus attendu de ce Samedi dans la tente. C’est comme si les précédents, sans mauvais jugement de valeur évidemment, avaient fait office de hors d’œuvre dans l’unique but de mettre l’eau à la bouche jusqu’au moment ultime. Les places sont chères comme vous pouvez imaginer dans une Terrorizer qui devient de plus en plus exiguë chaque année. Pas encore torse nu à son arrivée, Jacob Bannon en impose et annonce déjà l’ambiance de cataclysme auquel nous sommes prêt à nous frotter. Un punk hardcore à la technicité sans nom, voici la griffe du groupe qui a fait de CONVERGE l’un des maîtres en son genre. Difficile de headbanguer sur ces rythmes décousus mais peu importe, c’est le prétexte parfait pour déclencher le chaos dans la fosse et on s’en donner à cœur joie. Les hurlements frénétiquement charcutés accentuent la confusion de ce genre indéfinissablement tumultueux. On en prend plein la tronche, les coups de batterie progressent sans cesse, les musiciens ne se laissent aucun répit, pas une seconde pour souffler. C’est avec un beau set de dix-huit titres tout de même que les Bostoniens nous quitteront, "Last Night" faisant office de rappel pour un dix-neuvième refrain. En cette fin de journée, ça peut donner un peu mal à la tête mais le résultat est là. Un set très infaillible à la hauteur des espérances. (Angie)


THE HAUNTED (Metal Corner – 01h45/02h40)
Initialement prévu sur la Main Stage 2 à 14h40, THE HAUNTED jouera finalement au Metal Corner à 1h45 ! Le chanteur ayant apparemment eu des problèmes de transport, THE HAUNTED vient balancer la sauce sur la scène du camping. Après une interminable balance, le groupe devait jouer aux alentours d'une heure du matin, les Suédois foulent enfin la scène et entament leur set sur "Never Better", pouvait pas faire mieux et le son est vraiment propre, on finit par oublier cette longue attente et ce dès la première minute. S'ensuivront des morceaux tels que "99", "Moronic Colossus" et le terrible "Unseen", dommage que Peter Dolving au chant braille plus qu'il ne chante ce soir, un coup de trop dans l'nez peut-être, ça n'enlève en rien l'énergie dont chacun fait part sur scène, dont je dus d’ailleurs m'éloigner à cause de la puissance sonore, soit c'est trop gore soit c'est moi qui fatigue un peu de ma journée ! Le temps d'enfiler des bières et un délicieux cocktail, sous ce son lourd et invasif qui passe dans nos oreilles, le groupe suit son show avec Peter qui est de plus en plus survolté à chaque morceaux, maintenant c'est certain, il est pété, bah c'est pas grave moi aussi ! Le groupe passera par "In Vein", "No Ghost" que j'apprécie particulièrement et regrette au final que le groupe n'ait pas joué plus tôt sur la Main Stage, pensant que ça aurait quand même été mieux pour le eux comme pour nos oreilles bourrées de basse. (Phenix)


Photos tirées de : www.moocher.fr / www.hardforce.fr