La review

HELLFEST
Clisson (44)
19/06/2011


Review rédigée par Angie et ses acolytes.




ZUUL FX (Main Stage 1 – 10h55/11h25)
Quelle belle surprise de voir ZUUL FX annoncé alors qu’initialement ce n’était pas prévu, après discussion avec Karim (guitariste de la formation) il s’avère qu’ils aient été contactés la veille pour leur plus grand plaisir, et en ce Dimanche matin l’air de rien, il y a du monde prêt à accueillir nos chers Français. Les ayant déjà vus en live avec Machine Head il y a quelques années de cela au Splendid à Lille, je savais très bien à quoi m’attendre et rien n’a changé depuis si ce n'est quelques évolutions certaines de la formation enchaînant les concerts depuis. Départ sur "The Maze", nos chers Parisiens viennent nous réveiller avec toute la puissance du mur du son que représente leur musique. Steeve alias Zuul, se met toujours en avant de scène pour communiquer au maximum avec un public qu’il n’aura aucun mal à conquérir quand on voit les moshs gigantesques qui se déroulent sur "Here Is Pure Hatred" et "Beat The Crap Out" : ZUUL FX à 11h00 du matin, juste après le pti dej’, si ça c’est pas motiver les troupes ?!!! Karim à la guitare, toujours aussi bon, toujours autant de charisme sur scène, certains seront bien heureux de s’être levés tôt pour venir prendre part à cette baffe matinale, de très beaux moshs sur "Torture Never Stops" également, ça part dans tous les sens, ils finiront leur set par "I8U". Qu’on les ait déjà vus ou non, ZUUL FX s’est révélé être une belle surprise de ce Dimanche de Hellfest. (Phenix)

Ah, elle était plutôt inattendue, la présence de ZUUL FX à cette édition du Hellfest ! La nouvelle est tombée un petit mois avant le lancement du festival : c’est donc officiellement ZUUL FX qui remplace Wayne Static, actuellement occupé à enregistrer son nouvel album. Pour ma part, c’est sans regret que j’ai appris ce changement ! Et avec joie que je me suis (péniblement) réveillée le Dimanche matin afin d’être aux premières loges au premier passage des Français sur la scène démoniaque de Clisson. Et c’est avec la même joie, si pas davantage encore, que Zuul & co se sont exécutés, enchaînant des titres plus énergiques et "metaaaal" les-uns que les autres. De quoi réveiller une bonne fois pour toutes les festivaliers déjà sur place ! La courte demi-heure de set s’est achevée sur un "I8U" monumental, où Steeve a encouragé son public à scander le refrain avec lui. On n’aurait pas pu espérer mieux pour démarrer ainsi cette (déjà) dernière journée ! (Gloomy)


KEN MODE (Terrorizer Tent – 11h30/12h00)
Je démarre ce dernier jour de festival par un groupe qu’il me tenait à cœur d’observer pour la première fois. C’est les yeux encore à demi fermés que je découvre les quatre Canadiens qui ont l’art et la manière pour nous réveiller. J’oublie tout de suite ma petite nuit, contemple le jeu captivant et me fonds dans leur musique déroutante d’influences diverses et d’originalité. On varie du hardcore dit "métallique" au noise rock en passant par un soupçon de metalcore, le mélange est attrayant et bien contrôlé. Heureuse d’avoir découvert cette musique autrement que sur support CD et d’une fidélité remarquable, j’en ressors agréablement étourdie. Voilà un groupe qu’il aurait été intéressant d’observer à une heure plus tardive sous une tente assombrie. (Angie)



TURISAS (Main Stage 2 – 11h30/12h00)
Le groupe arrive sur la Main Stage 2, avec leur maquillage noir et rouge en tenues de peau de bête, pour un show de 30 minutes. L’horaire matinal aura tout de même ramené pas mal de monde pour voir les Finlandais au Hellfest. Leur musique aux sonorités heavy / viking metal est entraînante, bonne ambiance, le chanteur charismatique Mathias Nygard est à l’aise avec le public, présente les différents morceaux joués aujourd’hui tels que "Battle Metal", "The Varagian Way", ou encore "Stand Up And Fight" tirés de leur dernier album éponyme. Je regrette toutefois le set un peu court de 30 min, que j’aurais souhaité un peu plus long pour un groupe tel que TURISAS. (Alexandra)

Tout est millimétré pour les groupes au Hellfest, aucun retard depuis, sauf pour les TURISAS qui se feront désirer 10 longues minutes devant une fosse qui s’est considérablement entassée. Nos Finlandais débarquent sur scène avec "To Holmgard And Beyond" et c’est déjà la folie dans la fosse, beaucoup d’entre nous attendaient impatiemment ce groupe auquel on attentait le classique "Rasputin", qui hélas ne sera pas joué, peut-être est-ce dû à un set de 30 minutes se réduisant à 20 à cause du retard... Mathias au chant déborde d’énergie et se tient réellement au contact du public mais ses airs de vilain garçon, les peintures qu’ils ornent tous y sont pour quelque chose. "Take The Day !", on n’y manquera aucunement sous les guitares de Ari et Georg ainsi que sous le violon et l’accordéon venant transformer totalement ce titre démentiel. "The Great Escape", bourré de basse bien lourde, chacun donne tout ce qu’il a et malgré le nombres de membres qu’ils représentent, ceux -ci gèrent très bien la scène où chacun de leur mouvement est parfaitement orchestré sous un public totalement fiévreux. Leur set hélas bien trop court se terminera sur "Battle Metal", n’ayant pas eu "Rasputin", je ne suis pas étonné que la formation termine son live sur ce morceau se classant parmi leurs meilleures compositions. Un très bon souvenir, vraiment un goût de trop peu, face à un set raccourci et un public qui ne demandait qu’à exploser l’ambiance offerte par le groupe. (Phenix)



ATHEIST (Main Stage 2 – 12h50/13h35)
Groupe également très attendu lors de cet édition 2011 du Hellfest, ATHEIST aura laissé derrière lui tout de même pas mal de déception. Mais reprenons du début. Ils commenceront donc sur "Unquestionnable Presence", et là j’ai deux options qui s’offrent à moi, j’ai trop bu et les deux premiers jours ont altéré ma perception sonore, deuxième option qui s’avèrera être la bonne, le son tout bonnement dégueulasse, et je pèse mes mots, on a ici ATHEIST groupe de death connu par la technicité de ses riffs, et on se retrouve avec des guitares bien trop en retrait et une basse qui vient couvrir le tout, on se retrouve avec une soupe sans nom. Ne restant pas sur l’avis de ce premier morceau, j'espère que le son va être corrigé sur les prochains morceaux de la setlist mais il n’en est rien, ça passe par "Second To Sun", "Mineral", "Live And Live Again", et clairement il n’y a aucune erreur de la part des instrumentistes et du chanteur qui communique au maximum avec le public, mais le son bordel !!!! Rebalancez nous ça vite fait quand même !!! Beaucoup sont déjà partis de la fosse, on continue avec "Retribution" et "Motherman" et là je regrette encore plus les guitares bien trop mises en retrait, c’est grave quand même, on est au Hellfest, on bouffe du son parfait depuis deux jours et là, c’est ATHEIST et pas moyen d’avoir un son correct moi qui était si content de venir les voir, on se retrouve dans un capharnaüm sonore quasi inaudible par rapport à ce qu’est réellement le son d’ATHEIST. Le groupe finira sur "Piece Of Time" et je partirai déçu de la Main Stage 2, non pas la faute à ATHEIST qui habituellement donne tout, mais au régisseur qui pour le coup a bien merdé, quel gâchis. (Phenix)



ORPHANED LAND (Main Stage 2 – 14h30/15h10)
C’est parti pour du folk metal progressif Israëlien, ORPHANED LAND que je ne connaissais pas du tout fut une très belle découverte. Kobi Farhri arrive sur scène tout de blanc vétu tel le messie venant apporter la paix au Hellfest, quel défi ! Un groupe soudé, vendant de l’amour, on aura tout vu et le plus impressionnant cest qu’ils font ça magistralement bien, un public conquis sous "The Kiss Of Babylon", avec un public qui suit adorablement le leader. Le son est bon et bien meilleur qu’ATHEIST venant de passer sur cette Main Stage, ouf je suis rassuré. Des morceaux envoûtants comme "Sapari" et "Ocean Land", Kobi en parfaite symbiose avec l’ensemble du groupe et le public, du grand show très communicatif et empreint d’amour, comme quoi tout est possible au Hellfest, car on ne comptera même plus le nombre de bras levés du bord de scène à la régie. La venue d’une chanteuse supplémentaire, une Libanaise tendant fièrement le drapeau Libanais accompagnée de Kobi brandissant le drapeau Israëlien le tout en disant que nous sommes tous des frères et soeurs, un grand moment, ORPHANED LAND est le groupe qui de base fait rire par son côté messie, "je viens prôner la paix" et au final on en ressort totalement conquis. Même si j’ai eu un peu plus de mal avec la voix, ils nous ont offert une très belle set list et finiront leur show sur "Ornaments Of Gold", pour une dernière tournée de milliers de bras tendus sur l’ensemble du site. Grandiose. (Phenix)

Atypique ? Vous avez dit "atypique" ? En même temps, il est vrai que lorsque l’on sait à qui on a affaire, il est hors de question de s’attendre à une quelconque reproduction de quelqu’un d’autre sur scène. Et ceux qui ne connaissaient pas ORPHANED LAND n’ont pas tardé à le comprendre. Le mélange audacieux death metal et musique traditionnelle orientale, non content d’être époustouflant sur disque, passe excessivement bien l’épreuve de la scène ! Honorable, car Dieu sait ce qu’il est compliqué de retranscrire la complexité et l’émotion de leurs compositions ! Ceci dit, mission accomplie ; le public semble sous le charme, et répond comme un seul homme aux sollicitations du très charismatique chanteur Kobi Farhi, étonnant dans avec sa tenue blanche et ses pieds nus. Kobi Farhi aussi excellent en voix death qu’en chant clair, dit au passage ! Saluons en plus les apparitions d’une danseuse orientale sur "Sapari" et "Ornaments Of Gold" et ses performances de talent ! ORPHANED LAND nous a offert un moment de beauté rare : un des grands moments du festival, très certainement ! (Gloomy)



DUFF MCKAGAN’S LOADED (Main Stage 1 – 15h15/16h05)
N’ayant pu voir ni Slash si les Guns alors que l’occasion s’était présentée durant L’année précédente, je ne pouvais me permettre de rater ce cher Duff au plus haut de sa forme avec DUFF MCKAGAN’S LOADED. Duff arrive guitare en main sur "Executionner’s Song" et c’est parti pour 50 minutes de show, n’étant pas réellement fan de ce que fait Duff aujourd’hui, je n’étais venu initialement que pour voir un peu, cependant au bout de plusieurs titres me voilà encore devant la scène et je ne lâche pas une miette de ce que nous offre Duff, une energie débordante, un excellent contact avec le public, le second guitariste ne tient pas en place et joue beaucoup avec le public, un très bon cocktail pour mettre l’ambiance sur du bon vieux hard rock. Il nous jouera "Seatllehead", "Follow Me To Hell", qui sont des morceaux comme les autres qui ne débordent pas d’originalité artistique il faut en convenir mais qui sur scène envoient pas mal, il faut dire que Duff est un excellent frontman, usant de l’avant scène à quasiment chaque titre. On a un public très mitigé, certains sont peu convaincus par la prestation et regardent pensifs, d’autres sont un peu plus à fond dedans et chantent chaque chanson comme un tube, je me retrouve un peu entre les deux. Musicalement l’ensemble est correct et carré, mais je pense clairement que ce qui fait que DUFF MCKAGAN’S LOADED est un groupe qui fait des remous n’est rien d’autre que la présence de Duff, c’était quand même le bassiste des Guns quoi. D’ailleurs à ce sujet très belle surprise pour finir son set, quand on voit Duff prendre la basse en main pour nous jouer "It’s So Easy", qui a le don de réveiller ceux qui commençaient à sombrer, histoire de finir ce show en beauté. Je ne dirais pas que je suis fan, mais l’air de rien je ne pensais pas ressortir de ce show avec la banane... merci Duff. (Phenix)


TSJUDER (Rock Hard Tent – 15h15/16h05)
Ayant découvert ce groupe de black metal Norvégien seulement récemment, et les voyant donc pour la première fois en concert ce soir, je ne connais que peu d’éléments sur ce groupe et aucun des titres interprétés ce jour-là. Cependant, leur show était excellent, l’ambiance très bonne, et le chanteur a une bonne présence scénique. Le son sous la Rock Hard Tent n’est en général pas toujours très bon et n’avantage pas toujours les groupes de black metal mais n’a altéré en rien à la qualité du show, au contraire, grosse claque et gros coup de cœur pour ce groupe aujourd’hui. Fin du set autour des 16h après 40 bonnes minutes. (Alexandra)


GHOST (Terrorizer Tent – 15h50/16h35)
Voici un tout nouveau groupe qui n’a pas fini de faire parler de lui : GHOST, groupe Suédois dont l’album "Opus Eponymous" est sorti en Octobre dernier porte à merveille son nom avec des membres aux pseudonymes mystérieux, les "nameless ghouls" et à l’allure plus intrigante les uns que les autres. Dans la Tent, le groupe semble bel et bien avoir son public de connaisseurs qui remplit déjà les lieux dans une excitation certaine à l’idée de voir les artistes pour leur première introduction Française. C’est une entrée fracassante que proposent les musiciens en tuniques sombres de druides malfaisants, suivis de près par le charismatique chanteur "Papa Emeritus" vêtu d’un incroyable costume ecclésiastique, mitre blanche sur la tête marquée du logo du groupe, le visage recouvert de latex maquillé tel un crâne pour un effet scénique des plus surprenant. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance créée par les six Suédois se révèle des plus envoûtante. Tout y est : des riffs captivants, une voix ensorcelante, un visuel étourdissant et pour couronner le tout, une odeur d’encens s’échappant de la scène pour combler notre troisième sens. C’est un mélange de hard rock/doom que nous propose le groupe à la musique difficilement classifiable tant les influences sont vastes. Le concert s’achève sur "Ritual", juste après une reprise étonnante des Beatles de "Here Comes The Sun". Le public sortira de cette expérience ravi, sourire béat, encore hypnotisé par le spectacle. Je tiens désormais le pari que GHOST n’aura aucun mal à poursuivre sa quête de séduction et à être reconnu du milieu underground d’ici quelques mois. (Angie)


PAIN OF SALVATION (Main Stage 2 - 16h10/16h55)
C’est parti pour une bonne dose de metal progressif d’un groupe encore bien trop peu connu. Nos Suédois démarrent sur "Remedy Lane" et c’est direct une bonne dose de plaisir à l’écoute de ce groupe envers lequel j’étais assez méfiant initialement au vu de leur inconsidérable passion à changer de genre en live, ce qui fut encore ici le cas en passant par des morceaux comme "Of Two Beginning", "Ending Theme", "Linoleum", on se retrouve plus dans des sonorités rock que metal mais pas à s’en plaindre, le public semble comblé, il y a du monde et aucun mouvement de départ, même si à cette heure il commence à faire soif c’est le goûter quoi. J’épancherai ma soif une fois leur set terminé, pas envie de rater une once de ce qui se présente devant mes yeux en ce moment, un groupe frisant la perfection sur scène, et offrant une dose de surprise à chaque morceau. L’ambiance est clairement posée, on varie sur des thèmes progressifs un tantinet psychédélique , seul petit bémol, mettre "Ashes" et "Idioglossia" sur la même setlist, même séparées par "No Way", on ne peut éviter de remarquer les similitudes assez fortes des refrains respectifs de ces deux morceaux, mais bon ça ne cassera pas l’ambiance et l’engouement de chacun. Dernier morceau et quel morceau !! "The Perfect Element", et c’est l'élément parfait justement pour un au revoir, un morceau de plus de 9 minutes histoire de nous en mettre plein la tronche avant de repartir fièrement de la Main Stage 2. (Phenix)



CAVALERA CONSPIRACY (Main Stage 1 – 17h00/18h00)
C’est la quatrième année consécutive que le gros Max viendra fouler la scène du Hellfest et c’est de pire en pire, le Max grossit mais ça c’est le cadet de nos soucis quand on voit le son qu’il nous sort et qu’on le sent de plus en plus en déclin à chaque morceau qui passe, j'espérais un renouveau à l’annonce de CAVALERA CONSPIRACY cette année et il n’en fut rien.... Départ sur "Warlord" et "Infliked" joué "à la va comme j’te pousse" qui pourtant sont des morceaux d’une efficacité certaine en live mais là il manque quelque chose... où est Max ? LE Max, celui qu’on adorait et dont le blason s'effrite d’année en année. Marc Rizzo à la guitare est là pour assurer le jeu de Max à la guitare et là clairement c’est le monde à l’envers. Content de voir Max mais déçu de le voir si fatigué de ce fait massacrer ses propres morceaux, quand on connait ses titres on s’éclate et regrette tout de même l’effervescence de l’époque. On remangera une fois de plus du cover de Sepultura avec "Refuse/Resist" et "Territory", au son à tailler au couteau, la barre se relèvera un instant avec des morceaux comme "The Doom Of All Fire", "Blunt Force Trauma" et "Ultra-violent" qui auraont l’effet escompté au sein du public avec des pits royaux, mais quand on se penche un peu plus sur le personnage on sent que la famille Cavalera fatigue un grand coup, il serait peut-être temps de prendre de sacré vacances avant un retour sur scène digne de ce nom. L’ensemble se terminera sur un "Roots Bloody Roots", au son pourri avec un Max qui vomit chaque paroles... décevant de voir ça sur un morceau qui fait chavirer nos âmes depuis plusieurs années... et au final, c’est le premier groupe dont je n’attendais qu’une chose, que ça s'arrête. (Phenix)


KYLESA (Terrorizer Tent - 17h05/17h50)
Le groupe d’Atlanta faisait partie de mes priorités à ne pas rater. En plein après midi dans la Terrorizer, le concert ne commence que dans dix minutes et je constate sans étonnement que nombreuses sont les personnes à les attendre, la tente débordant déjà de monde. Je réussis à me faufiler sans trop de mal, essayant d’être bien placée à l’écart de ce fichu poteau qui en a embêté plus d’un dans la tente. Découverts au Trabendo à Paris puis à l’Empreinte de Savigny-le-Temple, j’avais était conquise par ce phénomène à double batterie et guitariste féminine. Hélas, le show du Hellfest ne m’émouvra pas autant, est-ce le fait que le plein air produise un effet bien moins intimiste qu’une petite salle ? Il est vrai que je préfère ressentir cette forte union fusionnant public et artistes pour le style musicale proposé, que je n’ai pas retrouvée cette fois-ci. Le concert n’en était pas de moins bonne qualité, les titres du dernier album, "Tired Climb" notamment, ont été joués avec une même passion et retranscris avec fidélité, avec un Phillip Cope à la voix toujours aussi emblématique accompagné des douces introductions de Laura Pleasants, dont le jeu de guitare sur l’avant de la scène n’aura pas laissé indifférents ces messieurs  (et demoiselles bien entendu !). Je regrette qu’il n’y ai pas eu de solos ni de jeu de question / réponse entre les deux batteries, toujours au top et calées au quart de seconde près, juste de simples interludes puisque le temps d’un set d’une heure ne le permettait pas, bien évidemment…Un live agréable à redécouvrir bien que moins fiévreux que ce que les fans auraient pu en attendre. (Angie)



ANATHEMA (Main stage 2 – 18h05/18h55)
Lorsque j’ai appris la présence d’ANATHEMA, je ne m’attendais pas à ce que ceux-ci se produisent sur la deuxième Main Stage. Une excellente surprise que de les voir ainsi autant mis en valeur, même si leur musique semble mieux construite pour des lieux plus intimistes (la raison pour laquelle je pensais qu’ils se produiraient sous l’une des tentes). Soit. Cela faisait un long moment que j’attendais l’occasion d’assister à l’un de leurs concerts ; c’est pourquoi j’ai répondu présente au rendez-vous donné au public peu après les coups de 18h. Eh oui, ANATHEMA, c’est toujours aussi beau ! Toujours aussi fort émotionnellement ! Toujours aussi touchant ! Les musiciens sont très doués, visiblement heureux d’être là ; cette bonne humeur est communicative, et permet à tous de profiter de la bouffée d’air frais VRAIMENT pas de refus qui était offerte ! Cette atmosphère douce et reposante était sincèrement profitable à tous. Ah oui, encore une chose pour laquelle j’aimerais féliciter ANATHEMA, et pas des moindres : l’humilité des membres du groupe, et notamment celle de Danny Cavanagh, se promenant parmi la foule quelques minutes à peine après la fin de son propre concert ! (Gloomy)

Allez c’est parti pour une bonne dose de rock expérimental nous venant tout droit du Royaume-Uni avec ANATHEMA qui au final n’est vraiment pas ma tasse de thé, ou alors la fatigue ferait des siennes et jouerait sur mon intégrité musicale ? Non je ne pense pas. Il faut dire que j’étais bien plus fan de ce qu’ANATHEMA faisait avant "We’re Here Because We’re Here" et ils sont là à fouler la Main Stage 2 du Hellfest. Début difficile et pourquoi, simplement parce les trois premiers morceaux joués sont tirés du dernier album avec "Thin Air", "Summerlight Horizon" et "Dreaming Light", j’aime mais ce n’est vraiment pas ce que j’attendais, patient je resterai en espérant un bon "Natural Disaster" qui pointera le bout de son nez juste après "Closer", le sourire revient progressivement car même si je n’apprécie guère le dernier né d’ANATHEMA, en live c’est enivrant, ça vous prend au bide et ça fait du bien malgré une basse un peu trop expressive, je l’aurais baissée un tout petit peu pour ma part mais dans l’ensemble le son est très correct. Suivi de "Deep" et "Simple Mistake", on sent la fin arriver avec ces morceaux qui ne sont vraiment pas fait pour piquer du nez et nous offrir leur final sur "Fragile Dreams", ils en auront donner pour tout le monde passant par leurs morceaux classiques aux fans d’ANATHEMA et sans pour autant négliger le dernier album, une setlist très équilibrée au final, de très bon moments, d’autres au peu moins emballants de mon propre point de vue mais bon les goûts et les couleurs ça ne se discute pas. (Phenix)


MORGOTH (Rock Hard Tent – 19h10/20h00)
Sans doute l’un des groupes que beaucoup de monde attendait de revoir sur scène au Hellfest après 10 années d’absence. Le groupe de death metal Allemand se produit sur la scène de la Rock Hard Tent. Ne les connaissant pas vraiment malgré leur grande influence de la scène old school death metal, et étant venue les voir par curiosité après les multiples échos que j’ai eu d’eux, je n’ai donc pas les titres joués ce jour-là en tête. Cependant, belle découverte, très bon groupe et très bonne prestation que nous a offert MORGOTH au Hellfest, sans doute l’un des groupes qu’il fallait voir cette année, avec un public plus que ravi d‘avoir enfin pu les (re)voir sur scène. (Alexandra)



DORO (Main Stage 2 – 20h05/20h55)
Première fois que je voyais la belle Allemande, affectueusement surnommée "The Metal Queen", qui a tout de même pas loin de 30 ans de carrière derrière elle désormais. Pas fan de heavy metal, je me suis laissée approcher après quelques écoutes de loin, et décide de m’y intéresser de plus près. Pas déçue par ce que j‘ai pu voir, DORO dégage une incroyable énergie sur scène et une excellente présence scénique, on la sent très à l’aise et habituée de la scène au fil des années. Parmi les morceaux que l’on retrouve ce soir, "Running From The Devil", "Burning The Witches", "The Night Of The Warlock", "All We Are", ou encore la ballade "Fur Immer". Fin du set à 20h55 au terme de presque 1h de show. (Alexandra)



JUDAS PRIEST (Main Stage 1 - 21h00/22h25)
Après 40 ans de bons et loyaux services, JUDAS PRIEST vient faire ses adieux sous le mythique Hellfest et quels adieux !!! Ayant raté le début du concert je m’en mords les doigts mais arrive sur les terribles "Startbreaker" et "Victim Of Changes", l’ambiance est déjà à son comble, il ne fallut qu’une fraction de seconde pour se laisser emporter au son de JUDAS, le tout accompagné d’un prêtre venu se mêler à la masse pour headbanguer de bon coeur. "Never Satisfied", "Night Crawler", je me trouve actuellement pas loin du bar non loin de la régie et ne regrette aucunement ma place de par la vue qui s’offre à moi, une fosse pleine à craquer, un public qui kiff du bord de scène jusqu’à se tasser au bar pour s’enfiler quelques bières de conséquence. "Night Crawler" avec Rob qui pète du feu de Dieu et c’est le cas de le dire face à tous ces effets pyrotechniques que nous ont offert JUDAS PRIEST sur la Main Stage 1. Des solos de guitare à n’en plus finir sur "Blood Red Skies" me font regretter les 20 années de moins sur mon âge, une première et une dernière apparemment pour moi qui n’ai jamais eu l’honneur de voir JUDAS PRIEST en live, y a pas à dire je suis vraiment pas né à la bonne époque. (Phenix)



KORPIKLAANI (Rock Hard Tent – 21h35/22h25)
Les Finlandais sont de retour en France sur la scène du Hellfest avec leur folk metal entraînant et festif, qui nous donne envie de sauter partout et de faire la fête autour d’une bonne bière. La tente est bien remplie, le public a répondu présent et est encore une fois conséquent. Parmi les titres joués ce soir-là, on retrouve "Cottages And Saunas", "Journey Man", et bien sûr les inévitables "Beer Beer", "Tequila" et "Vodka". Fin du set à 22h25 après pas loin d’1h de prestation. (Alexandra)


ELECTRIC WIZARD (Terrorizer Tent – 22h10/23h00)
…ou 50 minutes de show indescriptible… car en matière d’ambiance magnétique, les Anglais maîtres du doom metal ne sont pas les derniers. Scène enfumée, projecteur permettant la diffusion du film érotique de 1979 Exorcismes Et Messes Noires de Jess Franco montrant des personnages s’adonnant à des rites luxurieux demi-tortionnaires, riffs obscures dérangés et dérangeant, voix captivante, les ingrédients sont réunis pour mettre le public dans un quasi état de transe. Dans la fosse, ça se balance dans un rythme complètement malsain. Presque zombifié, chacun s’étourdit du spectacle et boit les paroles de Jus Oborneau au fil des titres qui défilent dans une lenteur invraisemblable. Seul un morceau du nouvel album "Black Masses" sorti en 2010 sera joué : "The Nigntchild". Il n’y aura hélas pas d’interprétation live pour le très bon éponyme de l’album mais fidèle à son nouvel intitulé, c’est une véritable messe noire à laquelle nous avons été convié, l’effet est de taille, j’en ressortirai complètement abasourdie. (Angie)



THERION (Main Stage 2 - 22h30/23h20)
Encore un concert que j’attendais de pied ferme ! Et encore un concert qui m’a comblée ! Oh oui, j’ai déjà vu THERION en meilleure forme, ça c’est sûr : tout était loin d’être parfait ce soir-là ! Une chose qu’il serait selon moi temps de corriger, c’est la mise en place des quatre chanteurs, qui pourrait être encore plus convaincante que cela. Snowy Shaw est exceptionnel ; Thomas Vikström est magnifique ; Lori Lewis est très compétente, mais la remplaçante de Katarina Lilja, c’est-à-dire une certaine Tessa, ne semble pas encore à l’aise au sein du groupe. Ceci nuit un peu au résultat final ; celui-ci n’atteint ainsi pas le sommet de l’émerveillement comme on l’a déjà connu maintes et maintes fois. Une petite sensation de manque qui n’attend que d’être comblée. En dehors ce cela, la bande à Christofer Johnsson s’était concocté une setlist idéale pour convaincre les foules. Parmi les titres interprétés durant les cinquante minutes qui leur étaient accordées, nous avons retrouvé l’excellent "Cult Of The Shadows", les nouveautés "Kali Yuga III" et "Hellequin" (tous deux tirés du dernier album, "Sitra Ahra"), ainsi que les mythiques "The Rise Of Sodom And Gomorra" et "To Mega Therion", et bien d’autres encore ! Et tout cela pour terminer avec leur reprise originale du fameux "Summernight City" d’ABBA. Épique, vous dis-je ! Et rien ni personne, pas même les nombreux problèmes techniques, n’auraient été en mesure de gâcher ce moment ! (Gloomy)



DARK TRANKILLITY (Rock Hard Tent – 23h25/00h25)
II est environ 23h25 lorsque l’on retrouve les Suédois de DARK TRANKILLITY sous la Rock Hard Tent, quasi pleine lorsque j’arrive peu avant le début du show. Ce groupe de death mélodique a une nouvelle fois proposé un show excellent et un très bon set, le charismatique leader Mikael Stanne ayant une bonne présence scénique, l’ambiance générale sur scène et auprès du public est super. On a ainsi pu retrouver des morceaux tirés de leur dernier album "We Are The Void" mais aussi d’autres plus anciens, avec notamment "Misery’s Crown", "Monochromatic Stains", "The Fatalist", ou encore "The Final Resistance". Fin du set à 00h25 après 1h de show. (Alexandra)



OZZY OSBOURNE (Main Stage 1 - 23h25/00h55)
Le "madman" est là cette année pour le dernier jour de l’édition 2011 du Hellfest qui jusqu’à maintenant a déjà placé la barre très haut, voir OZZY est quand même une opportunité qu’on ne pouvait pas laisser passer, c’est sur la Main Stage 1 que ça se passera avec un site plein à craquer, depuis le début du fest, il n’y a pas eu tel attroupement devant une scène, roulement de tambour, introduction sur "O Fortuna" (Carmina Burana) et le show commence tel un boulet de canon sur "I Don’t Know", et mes craintes se sont directement estompées, il faut avouer que beaucoup avait peur de se retrouver devant un OZZY pantouflard en mode grand-père, mais non pas ce soir, ce cher OZZY est en forme et compte bien faire trembler le site.
Dès le deuxième morceau "Suicide Solution", c’est un OZZY tout sourire que l’on a sur la scène, un canon à eau à la main, oui vous avez bien lu, celui-ci se délectera d’en faire bon usage sur la foule et dans le cercle des photographes. OZZY avec son nouveau guitariste Gus G. dont le jeu est tout bonnement sublime, rien à reprocher quand le maître enchaîne les classiques tels que "Mr Crowley", "Bark At The Moon" et encore moins sur l’excellent "War Pigs" (Black Sabbath), quel plaisir ce morceau en live, bien que la scène soit assez sobre, pour ne pas dire totalement vide, le frontman, toujours aussi statique ne s’aventure pas au-delà de deux mètres de son micro en clopinant de gauche à droite (un classique dira-t-on), mais l’ambiance est là et on sent déjà que le défi est bel et bien relevé.
Toujours aussi communicatif avec son plublic, toujours avec ces phrases cultes disant qu’il n’entend rien, on jouira de très beaux solos de guitare (Gus G.) et batterie (Tommy Clufetos) sur "Rat Salad", avant d’enchaîner sur l’énormissime et tant attendu "Iron Man" ! L’excitation atteint un certain paroxysme je dois l’avouer, une foule en délire, c’est un moment de pur bonheur. S’ensuivra "Fairies Wear Boots" (Black Sabbath), qui ne manquera pas d’avoir l’effet escompté au sein d’un public en effervescence, les yeux rivés sur scène je ne peux me permettre de rater une seconde de ce show, car cette occasion de voir OZZY OSBOURNE ne se représentera pas de si tôt. "I Don’t Want To Change The World", suivi de "Crazy Train" ne viendra certainement pas calmer les ardeurs du public et encore moins celle d’OZZY qui pète du feu de Dieu. Petit aparté d’OZZY citant ses anciens guitaristes, Tony Iommi, Randy Rhoads parmi d’autres, même Zakk Wylde n’est pas boudé. Suite au rappel, OZZY terminera ce show sur deux titres, "Mama, I’m Coming Home" et "Paranoid" (Black Sabbath), avec un public tout en choeur, il aura offert un show digne de nos attentes, la main sur le coeur sur un dernier "goodbye" au madman, merci OZZY ! (Phenix)


KYUSS LIVES ! (Terrorizer Tent – 01h00/02h00)
Le festival de l’enfer est déjà sur le point de s’achever avec un mélange de tristesse et de satisfaction lisible sur les milliers de visages conquis par trois jours d’une intensité exceptionnelle. Pour terminer en beauté, un bon pourcentage de festivaliers choisit sans hésitation d’aller applaudir la reformation des KYUSS en KYUSS LIVES ! avec cette année les bassiste et batteur d’origine, respectivement Nick Oliveri et Brant Bjork, Josh Homme seul manquant à l’appel et remplacé par le talentueux guitariste belge Bruno Fevery. N’ayant pas eu le plaisir de les retrouver depuis lors, il m’était impensable de rater cette date unique me remémorant le moment de plaisir que m’avait procuré le concert de l’an dernier, même heure, même endroit. Les musiciens que le public n’avait plus eu l’occasion de voir depuis une quinzaine d’années sous cette formation sont largement applaudis dès leur entrée. La tension est maintenue dans une atmosphère captivante, engendrée par des artistes qui n’ont plus à faire leur preuve. La foule se renforce, de plus en plus compacte, ce qui les motivera à s’abandonner avec passion pendant une heure de show passée à une vitesse folle. Un jeu de lumière et une qualité sonore irréprochables, des morceaux à l’interprétation intacte et d’une fidélité remarquable, un public omniprésent reprenant à l’unisson les plus grands titres du quatuor et une setlist inespérée, avec en particulier un beau panaché de titre du magistral "Blues For The Red Sun" sorti en 1992. Seul leur premier album "Wretch" ne sera pas mis à l’honneur ce soir- là parmi la dizaine de morceaux proposés. Un rappel de deux titres et pas des moindres finalisera idéalement la soirée, avec le cosmique "Odyssey" rarement mis en scène et l’explosif "Green Machine" prêché par l’unanimité. (Angie)


C’est donc une programmation de taille que nous aura concocté Ben Barbaud et ses associés pour cette édition de grande qualité aux soupirants de plus en plus nombreux. D’une organisation plus admirable chaque année, nous quittons les lieux avec un fabuleux souvenir et déjà l’impatience de découvrir les acteurs du prochain chapitre, dans une édition aux airs de nouveauté. Le festival se déplaçant de 400 mètres par rapport à l’endroit originel, avec une possibilité de rajouter une voire deux scènes supplémentaires, l’objectif serait selon le maître des lieux d’accroître le nombre de billets vendus ; le festival ayant affiché complet un mois avant l’ouverture des hostilités, la vente de 5000 billets supplémentaires pour 2012 pourrait être envisagée. Les travaux s’annoncent de taille mais n’inquiète pas davantage la production qui reste optimiste. En ce qui concerne la programmation, aucun groupe n’est planifié pour le moment dit-on. Pourtant, les rumeurs courent déjà, ça s’annonce colossal… (Angie)


TOP 5 - HELLFEST 2011 :

Angie
1. DOWN
2. ELECTRIC WIZARD
3. KYUSS LIVES !
4. TERROR
5. HANGMAN'S CHAIR
Révélation  : KRUGER

Phenix 
1. BLACK LABEL SOCIETY
2. JUDAS PRIEST
3. OZZY OSBOURNE
4. DOWN
5. SCORPIONS
Révélation : MAXIMUM THE HORMONE

Gloomy 
1. ORPHANED LAND
2. DAGOBA
3. THERION
4. SEPTICFLESH
5. TURISAS
Révélation : SKYFORGER

Maria
1. KRUGER
2. SEPTICFLESH
3. DESTRUCTION
4. KREATOR
5. SODOM
Révélation : KARMA TO BURN

Alexandra
1. TSJUDER
2. MORGOTH
3. DORO
4. DARK TRANQUILLITY
5. SEVERE TORTURE
Révélation : SKYFORGER


Photos tirées de : www.moocher.fr / www.hardforce.fr