La review

HELLFEST
Clisson (44)
20/06/2015


Review rédigée par Man Of Shadows, Réginald, Herizo et Solange



HAKEN - Main Stage 2 (11h40 - 12h10)
Arrivé de bonne heure le samedi, je remarque qu'il n'y a pas que moi qui peine à être en pleine forme. Le deuxième jour de fest, ça fait déjà mal... Histoire de se remettre dans le bain, rien de tel qu'un petit groupe de metal progressif et je dois dire que le choix est judicieux pour commencer la journée. Ici, c'est 30 minutes de pure prog que vont nous servir les HAKEN, à gransd coups de morceaux assez longs et d'une intro à n'en plus finir. Le public est plutôt réceptif et les morceaux que le combo envoie sont vraiment efficaces. En termes de musique, les zicos maîtrisent parfaitement leurs instruments, que se soit, les grattes, la batterie ou le clavier. On retrouve une bonne inspiration de Dream Theater et la présence de solo à la Petrucci. Suivons de près ces Anglais qui, à mon avis, feront parler d'eux dans peu de temps. (Réginald)



BUTCHER BABIES - Main Stage 1 (12h15 - 12h45)
Direction la Main Stage 1 ou un troupeau de mâles attend Carla et Heidi la bouche grande ouverte ! Il faut dire que les chanteuses de BUTCHER BABIES ont une plastique parfaite, mais nous ne les identifierons pas seulement à ça, mais aussi à l'énergie débordante des deux front-women qui envoient du très lourd durant tout ce show. Le public sous le charme se prend claque sur claque, emporté par les morceaux du combo. Il faut dire que les zicos envoie un max et Carla et Heidi arpentent l'avancée de scène en non stop. Certains bavent d'autres headbangent... en tout cas, ça bouge dans la fosse, pour le plus grand plaisir du groupe. Taillé pour la scène, les 5 membres occuperont toute la place et en mettront plein les oreilles aux spectateurs présents. C'est LA première claque de la journée et 30 minutes pour ce groupe c'est vraiment trop court. On a envie d'en prendre encore dans la cage à miel, mais le show est déjà terminé. (Réginald)

PROSTITUTE DISFIGUREMENT - Altar (12h50-13h30)
Nous entamons cette seconde journée par un réveil tout en douceur avec les Néerlandais de PROSTITUTE DISFIGUREMENT qui se font très rares sur scène (cette manie de splitter et de se reformer sans cesse n'arrange rien...). Nous arrivons en retard et loupons les deux premières caresses offertes gracieusement par le combo brutal death. Il n'y a rien à dire à part que le show est carré, maîtrisé et d'un brutalité sans limite. Les compos s'enchaînent dans un déferlement de blast beats (ce batteur est une machine de guerre), de riffs plus assassins les uns que les autres et de cris de cochon. Ca tartine sévère, ça défonce et le pit est déchaîné, que demande le peuple ? (Man Of Shadows)



VITAMIN X - Warzone (13h35 - 14h15)
Après les Main Stages, direction la Warzone pour découvrir un bon groupe de punk-hardcore, j'ai nommé les Néerlandais de VITAMIN X. Alors là, il y aura deux types de Hellfesteurs ; ceux qui étaient présents au concert de VITAMIN X et les autres. Franchement ce groupe a une telle énergie sur scène qu'il est difficile de ressortir indemne de ce concert. Nous aurons le droit à une foule de slams, de pogos et même un super wall of death. Afin d'agrémenter le tout, le combo a apporté avec lui toute sorte de joyeusetés gonflables et de confettis lancés dans le public. Le chanteur du groupe est un sacré frontman et assure bien son rôle ; il arpente la scène de long en large et descendra même dans le pit photo pour aller chanter tout devant face à son public. Il aura même la riche idée de slammer dans le public tout en chantant. Il sera suivi de près par le guitariste. Rien à dire, en termes de show c'est au top, il y a une communication avec le public et ce dernier le rend bien au groupe. L'énergie débordante du groupe fait passer les 40 minutes de show à une vitesse folle. VITAMIN X, on aime et on fonce les voir en live. C'est un conseil qu'il faut suivre. (Réginald)

CRUSHER - Altar (14h20-15h00)
Le retour assez attendu d'un vétéran du death français, CRUSHER, sera très suivi et obtiendra un superbe accueil. De retour après presque 20 ans de silence, les Alsaciens reviennent avec un line-up rajeunit où seul Crass, le chanteur, est issu du line-up originel. Et ce dernier est survolté, traversant la scène de l'Altar d'un bout à l'autre, tenant la foule dans sa main et assurant son rôle de frontman comme un maître avec un charisme sans nom. Un show énorme fait de morceaux simples et efficaces, hyper énergiques et assez glauques, il faut le dire. Crass, entre diverses saillies antireligieuses virulentes et univoques et sincères expressions de sa joie de jouer ici aujourd'hui après tant de temps et de galères (on le croit vraiment lorsqu'il dit que c'est le plus beau jour de sa vie), se livre à un show sanglant avec ses deux copines : arrivant sur scène les bras transpercés d'aiguilles, elles seront reliées à des fils que les deux charmantes jeunes filles manipuleront avec d'énormes crucifix. Après cela, il se transpercera la bouche de part en part avec une énorme aiguille ; le sang pisse et lui, gueule et growle (plus comme dans le passé, il faut avouer que son growl est moins puissant qu'avant) comme si vie en dépendait. Un show marquant qui donne la patate et respectueux du public (nombreux remerciements et marques d'affection, balançage de CDs et de t-shirts à la foule...). A revoir vite. (Man Of Shadows)

ONSLAUGHT - Altar (15h50-16h30)
Groupe le plus connu de la scène thrash anglaise avec Sabbat, ONSLAUGHT foule les planches de l'Altar et délivre une belle leçon de metal old school dans les dents de tous les jeunots présents. Très en forme, Simon Keeler s'impose comme un grand chanteur avec sa voix burnée et puissante capable de fulgurances aigues. Les morceaux, qu'ils soient des nouveautés issues des derniers albums post-reformation ("66 Fucking 6", catchy et fédérateur, "Sound Of Violence") ou des classiques absolus du genre ("Metal Forces", "Onslaught (Power From Hell)") sont de véritables lames de rasoir affutées, les riffs et la puissance dégagés par la section rythmique (le bassiste fait le show à lui tout seul) nous réduisent en miettes. Rare par chez nous, l'expérience de ce concert d'ONSLAUGHT fut d'autant plus précieuse. (Man Of Shadows)

MÜTIILATION - Temple (16h35-17h20)
C'est un gros évènement qui suit sous la Temple car un groupe culte, membre des fameuses Légions Noires, foule désormais le sol de la scène. MÜTIILATION est de retour et à choisi la Fête de l'Enfer pour célébrer sa résurrection et pour y donner, d'après nos sources, le troisième show de sa carrière. Dreadlocké, imposant et possédé, le leader Meyhnac'h, assurant seulement le chant pour l'occasion, fait exploser sa haine aux visages des festivaliers, attentifs et concentrés. Les musiciens live sont très statiques mais restituent fidèlement le black metal froid et misanthropique de MÜTIILATIONn (Azk.6 de Crystalium est aux fûts, ça calme). Si les morceaux sont hyper efficaces et même parfois assez mélodiques ("Destroy Your Life For Satan"), le set est très monolithique et est dépourvu d'ambiance, on sent le manque d'habitude du groupe à se produire. De même, le chant de Meyhnach'h, s'il est puissant et haineux, est très peu varié. Nous sommes donc, un poil déçus, nous en attendions certainement trop. On espère malgré tout que ce concert de MÜTIILATION ne sera pas qu'un one-shot et qu'il donnera l'envie à son maitre à penser de se produire davantage sur scène. (Man Of Shadows)



AIRBOURNE - Main Stage 1 (16h45 - 17h45)
Après les BACKYARD BABIES, il y avait AIRBOURNE en ce milieu d'après midi... Et je dois dire que les Australiens sont très, très attendus. Une foule immense se presse pour apercevoir ceux que l'on nomme les futurs AC/DC. Il est vrai que pour avoir vu des replays de leurs concert, ça donne envie. Entre Joel qui escalade la scène, l'ensemble des zicos qui mettent une pure ambiance ; ajoutez à ça un bon gros hard rock qui déchire, il y a de quoi foncer voir ce groupe. Et dès les premiers morceaux, le groupe attaque à fond, avec un Joel comme à sa grande habitude, intenable sur scène, qui n'hésite pas à foncer sur l'avancée de scène pour être au plus proche de son public et on en veut plus, toujours plus. Par contre cette année, pas d'escalade sur la belle scène toute décorée, il choisira d'asperger le public de bière et de leur dire qu'il faut faire plus de bruit. Je pense que les AIRBOURNE ont eu ce qu'ils voulaient car le public clissonnais est survitaminé, les slams, circle pits et pogos s'enchaînent. Nous sommes face à du grand AIRBOURNE et on aimerait les voir jouer bien plus qu'une heure. D'ailleurs, les pauvres n'ont pas eu de chance et la sono aura décidé de jouer elle aussi son propre concert, et environ 10 minutes sur la totalité du concert se passera sans son en façade. Dommage que l'on ne puisse pas décaler le timing car AIRBOURNE verra son show raccourci. En tout cas, une chose est sûre, la bande s'est bien donnée et nous n'hésiterons pas à les revoir lors d'un autre concert. (Réginald)

AHAB - Valley (17h25-18h10)
On change d'ambiance pour nous rendre sous la Valley et assister au second show français des Allemands de AHAB. Le funeral doom aquatique du quatuor est plus intéressant musicalement que Shape Of Despair la veille, et on se prend avec délectation des avalanches de riffs aussi larges que le cul d'Angela Merkel et des leads de guitares sinistres, plombant l'atmosphère festive du Hellfest. Nous avons un peu de mal à rentrer dedans mais l'envoûtant et terrifiant "Old Thunder" nous entraîne tel un maelstrom et fait un carton évident auprès de l'assistance. Les autres morceaux, "The Hunt" et "Deliverance", nous plongent dans les abîmes de l'horreur avec des passages mélancoliques et beaux, et d'autres heavy et ténébreux, toujours dans une dynamique très captivante. AHAB est ce qui est arrivé de mieux au funeral doom ces dernières années et ce show en est la preuve. (Man Of Shadows)

Setlist : "The Divinity of Oceans", "Old Thunder", "Deliverance (Shouting At The Dead)", "The Hunt".



FINNTROLL - Temple (18h15 - 19h05)
Autre concert très attendu, les folk métalleux de FINNTROLL C'est toujours un événement lorsque les Finlandais jouent, mais cette année au Hellfest c'est un raz-de-marée qui est présent sous le Temple. La tente est pleine et il y a aussi une foule énorme à l'extérieur. Merci à l'orga d'avoir cette fois, mis des écrans géants à l'extérieur des tentes. En attendant l'arrivée du groupe, le public est déjà hyper chaud et n'hésite pas à jouer à quel côté gueule le plus fort et je dois vous dire que les deux côtés gueulaient très très fort. ça applaudit et ça appelle le groupe d'une manière assez dingue. D'ailleurs, le groupe arrivera pile à l'heure et attaquera par du lourd dès le premier morceau. Le public est littéralement intenable et ça pogote sévère. Ce qui est le plus dingue, c'est qu'il y a même la présence d'un pogo à l'extérieur de la tente, une grande première pour moi de voir ça. Le show est énorme, très visuel et le public est très réceptif, au plus grand bonheur du groupe. Des concerts comme ça, on a envie d'en voir plus souvent et c'est un coup de génie de programmer ce groupe juste avant que la majorité n'aille manger. On applaudit. Le concert passe très vite et le groupe est ovationné. La prochaine fois, il faudrait voir à les placer sur une Main Stage, mais est ce que le visuel du groupe n'est pas plus adapté à une ambiance plus sombre ? En tout cas ce concert restera marqué comme l'un des plus cool de ce Hellfest 2015. (Réginald)

SLASH - Main Stage 1 (18h40-19h40)
Après le funeral doom de marin-pêcheur d'AHAB, nous assistons logiquement au hard mélodique et grand public de Slash et son fameux couvre-chef. Sous un soleil de plomb, Slash et ses acolytes délivrent une prestation énergique et plaisante qui ne nous fera pas autant bondir que le reste du public, car nous attendons avec une brûlante impatience le show de KILLING JOKE. Myles Kennedy est en voix et confirme à nouveau qu'il est un super showman, et une voix merveilleuse idéale pour les compos de Saul Hudson. Les très bons "World On Fire", "Back From Cali" donnent la banane tandis que les reprises des Guns, "Sweet Child O' Mine" et "Paradise City", reprises par tout Clisson, sont bien évidemment les points culminants de ce concert sympathique. (Man Of Shadows)



BRANT BJORK - Valley (19h10 - 20h)
Histoire de se calmer un peu et de faire une petite pause, direction la Valley pour écouter du bon gros stoner, avec les BRANT BJORK. Ici, nous sommes face à un groupe musicalement au top et un chanteur des plus charismatiques. Le public est relativement présent et je pense que certain ont fait comme moi et sont venus chercher un peu de douceur après la claque des FINNTROLL. Dommage qu'il n'y ait pas de communication avec le public mais la musique complètement psychédélique du combo nous embarque dans les méandres du desert / stoner rock. Que l'on aime ou non, la musique est tout simplement parfaite et en continu ; les morceaux s'enchaînent ici à la perfection et pour tout amateur du genre, c'est vraiment LE monsieur à ne pas louper. On y va, on apprécie et on profite de le voir encore une fois au Hellfest. (Réginald)

KILLING JOKE - Main Stage 2 (19h45-20h35)
Après un premier passage à Clisson en 2009, l'un des groupes les plus influents des scènes post-punk, indus et electro revient secouer nos popotins. KILLING JOKE débute le set avec trois classiques issus de son premier LP : "The Wait" en premier titre, ce qui nous étonne positivement, "Wardance" puis "Requiem". Passé ce moment, le groupe va piocher dans ses albums les plus metal et indus, pour nous servir un set diablement efficace et ultra-dançant. On se croirait parfois sur une piste de dance. KILLING JOKE montre son visage le dur pour cette occasion spéciale et nous l'en remercions. Les rythmiques tranchantes du nonchalant Geordie et la basse groovy au son monstrueux (on voudrait bien le même, à titre personnel) de Youth accouplé à la frappe tribale du batteur de session qui nous est inconnu, transforme le pit en un dancefloor psychotique. Un bémol sur la voix claire de Jaz Coleman qui ne sera pas toujours très juste (c'est parfois limite) et sur le son plutôt moyen. (Man Of Shadows)



ENSIFERUM - Temple (20h05 - 21h05)
Retour au sein du Temple pour un nouveau groupe de folk metal avec ENSIFERUM. Je dois dire que je suis un peu inquiet, car vu le bordel mis par FINNTROLL, va-t-il rester de l'énergie aux fans du genre pour se donner de nouveau sous cette tente ? Mais qui manquerait l'une des références du genre et je suis sûr que certains retardataires de FINNTROLL sont présents dans les premiers rangs. Mes inquiétudes se dissipent vite quand je vois l'ambiance et même la grosse ambiance d'un public très présent et très réactif à la musique du groupe. On retrouve bien les sonorités du folk metal et ça pogote très rapidement. Les Finlandais méritent bien leur titre de maîtres dans le genre, ça sent le casque à corne et la bière, on aime, on adore et on prend son pied à voir ce groupe sur scène. D'ailleurs, le concert sera rondement mené, le son sera vraiment bon et les couleurs de l'éclairage sera chaleureux et nous donne envie de rester au chaud, bercé par ce doux son de viking metal. (Réginald)

ZZ TOP - Main Stage 1 (20h40-21h40)
Le Hellfest est connu pour faire jouer des légendes sur son site, et l'heure est venue d'applaudir les Texans de ZZ TOP. La foule est conséquente et accueille avec enthousiasme le trio hard / blues qui dégoupille tous ses grands classiques avec quelques morceaux du dernier "La Futura" dont les excellents "Chartreuse" et "I Gotsta Get Paid". Le show est hyper-rodé (il faut dire que ça fait 30 ans qu'ils jouent le même concert) et aucune impro, aucune déviance ne se fera entendre, que ce soit dans les solos ou les parties de batterie de Franck Beard qui a l'air de se faire royalement chier ; c'est le strict minimum qu'ils nous feront ce soir. Nous sommes ravis de voir que Dusty Hill a toujours une voix d'or et que Billy Gibbons se démerde toujours bien au chant ainsi qu'à la gratte (ce type a quand même un sacré touché) mais le côté trop pépère du concert nous agace. Un bon show néanmoins. (Man Of Shadows)



MADBALL - Warzone (22h05-23h)
Samedi était une journée où trainer dans la Warzone n’était pas fait pour les cœurs fragiles, après le show exceptionnel de BODY COUNT, l’un des plus gros représentants du NYHC se devait d’être à la hauteur pour maintenir la folie générale du champ de bataille. Mais penser que le show de MADBALLl serait moins plaisant et puissant que BODY COUNT, c’est se fourrer le doigt dans l’œil bien profondément. La fosse s’est déchaînée du début à la fin du set, a enchaîné avec des gros titres phares des premiers albums du groupe mais aussi du tout dernier album "Hardcore Lives". La tombée de la nuit ne va pas laisser refroidir le groupe, absolument personne ne va rester statique sur scène, et surtout pas Freddy Cricien qui courrait de part et d’autre de la scène et mettait l'ambiance dans la fosse sans arrêt, elle qui moshait et slammait de partout dans la Warzone. Après ça, on peut dire que MADBALL nous a foutu une mandale qui fait très mal, nous rappelant qui étaient les vrais patrons de la Warzone pour cette journée. (Herizo)

SCORPIONS - Main Stage 1 (23h25-00h55)
Après un feu d'artifice gigantesque et mémorable, nous assistons à l'un des shows les plus attendus et suivis du festival. Place à SCORPIONS et eux, c'est très simple: en live, ou on adore, ou on déteste. On se trouvera plus au milieu pour notre part. Le son est très bon (mais souffrira d'une affreuse coupure dès la fin de "The Zoo", troisième titre joué ; ce problème des coupures sera à ce qui paraît fréquent sur les Main Stages mais passant la plupart du temps sous les tentes nous le savions pas encore à ce moment), les solos de Matthias (quel son de gratte) et de James Kottak sont respectivement superbes et impressionnants (très à l'américaine), les hits s'enchaÏnent et font plaisir, l'intermède acoustique est sympa, Rudolf et Klaus courent et agissent comme des gosses et sont physiquement en pleine forme, l'ambiance est là, mais alors chose insupportable (et dont bizarrement personne ne se plaindra, serions-nous les seuls à l'avoir remarquer ?), Klaus Meine est vidé. Aucune pêche, aucun entrain, plus de souffle, plus d'envie, il est temps qu'il arrête le massacre et qu'il aille à l'hospice. L'entendre massacrer ses propres chansons comme ça (seul "Crazy World" échappe à la purge)... Pitoyable. Il chante juste certes, mais sans énergie ni passion et entendre "Blackout", "Dynamite" et "We Built This House" chantés par un pépé de 85 ans (c'est l'effet que ça nous a fait), non merci. A part cela, nous content d'avoir revu les arachnides sur scène. (Man Of Shadows)

TRIGGERFINGER - Valley (23h35-00h35)
TRIGGERFINGER est un trio venu de Belgique, j’avais déjà écouté quelques fois mais je n’irais pas jusqu’à dire que je connais vraiment. C’est donc avec beaucoup de curiosité que je me dirige vers leur concert. De ce que je m’en souviens, TRIGGERFINGER est indéniablement un très bon groupe de stoner, avec un bon côté énervé. Sur scène, c’est bien pire que ça. Bien que le nombre de musiciens ne veuille évidemment rien dire, ils font malgré tout partie des groupes avec lesquels je suis toujours surprise de prendre une aussi grosse claque avec aussi peu de monde sur scène ! Guitare / chant, basse et batterie, pas de deuxième guitare et ça ne manque absolument pas. Il n’y pas de leader apparent et la cohésion entre eux est parfaite. Tous les instruments dégagent la même la même efficacité et l’énergie qui donne envie de sauter partout. Avant le dernier morceau, Ruben Block nous indique que là c’est le moment de cartonner la baraque, je ne sais pas ce qu’ils auront pensé du public mais en tout cas c’est ce qu’eux ont fait ce soir là, sans aucun doute ! (Solange)

MARILYN MANSON - Main Stage 2 (01h-02h)
J’arrive un peu à la bourre devant MARILYN MANSON, et je ne me presse pas beaucoup car je reconnais vaguement le morceau que j’entends de loin et il ne fait pas partie de mes favoris. Les Main Stages sont encore assez bondées donc je reste à distance, les écrans me suffiront pour ce concert. J’ai déjà vu Manson pas mal de fois donc j’y retourne juste par curiosité car ça fait quelques années que je suis ce qu’il fait de plus loin. Je reconnais quand même "No Reflexion", un des morceaux qui avait retenu mon attention sur "Born Villain". Toute la deuxième partie du set sera un sans faute avec des classiques qui font bien plaisir comme "Rock Is Dead", "Tourniquet" ou "The Dope Show". Et la meilleure surprise reste pour "Angel With The Scabbed Wings". Le son est tout à fait correct, ce qui n’est pas toujours le cas quand on se trouve loin des scènes comme ça. Et niveau chant c’est une bonne surprise aussi, j’ai déjà assisté à des concerts bien pire que ça venant de Manson. Dommage je ne note pas de grands changements dans la mise en scène mais des choses m’ont peut-être échappé vu la distance. Je suis aussi ravie d’apprendre que le sacré Twiggy est toujours de la partie, d’ailleurs Manson nous invite à lui souhaiter son anniversaire et lui jetant nos pichets sur la scène. Comme je le pensais, on a droit au fameux rappel avec "Antichrist Superstar" suivi de "The Beautiful People" qui comme d’habitude clôturent magistralement le concert. (Solange)