La review

HELLFEST
Clisson (44)
21/06/2015


Review rédigée par Man Of Shadows, Réginald et Herizo



ETHS - Main Stage 1 (12h15 - 12h45)
Pour un dimanche à midi, je trouve qu'il y a pas mal de monde déjà présent sur le site et le public est relativement en forme. D'ailleurs, il y aura vraiment beaucoup de monde devant ETHS. En plus, les Marseillais sont en pleine forme avec une mention spéciale à Rachel qui a une énergie débordante et qui occupera l'ensemble de la scène, n'hésitant pas à mélanger jeux sensuels avec Stef et jeu avec le public en se plongeant vers lui. Le show est vraiment bien et la playlist tout simplement géniale. Rachel a vraiment bien pris sa place dans le groupe et certaines personnes la préfèrent même à Candice bien que la comparaison ne soit pas possible. La setlist est vraiment idéale pour commencer ce dimanche, troisième jour de l'enfer. D'ailleurs, en parlant de bien commencer, Rachel est très émue pour son tout premier Hellfest en tant qu'artiste et je tiens à lui dire qu'elle à grave assuré. ETHS est au top de sa forme et vivement qu'on les revoit en live. (Réginald)

THE GREAT OLD ONES - Temple (12h15-12h45)
Cette troisième et dernière journée commence superbement pour nous avec les Français de THE GREAT OLD ONES. Leur post-black metal glacial et stellaire est bien meilleur sur scène que sur album ; il prend une autre dimension sur les planches. Dommage qu'il fasse jour. Les sons d'un autre espace-temps envahissent la Temple grâce aux trois guitaristes, créant une trame sonore profonde, désespérée et évocatrice. Les morceaux sont à la fois mélodique, accrocheur, agressif et brumeux. Les deux chanteurs possédés se répondent avec des cris inhumains. Le son optimal permet l'immersion dans une ambiance vraiment particulière. Un très grand groupe qui devrait aller loin. (Man Of Shadows)



THE HAUNTED - Main Stage 2 (12h50 - 13h30)
Juste après ETHS, c’est THE HAUNTED qui entre sur la Main Stage 2 avec leur ancien nouveau chanteur en frontman efficace. Efficace pour les morceaux oui, d’ailleurs on verra beaucoup de mouvement de tête sur l’ensemble de la setlist, mais la communication avec le public est quasi inexistante. C’est tout de même un gros show placé ici au millimètre, musicalement ça envoie vraiment même si ce genre de musique n’est pas mon style de prédilection. Le chanteur s’offrira tout de même un petit bain de foule en descendant de la Main Stage (et c’est assez rare pour le souligner) afin de venir chanter face au public, grimpé sur les crash barrières. Le groupe gratifiera tout de même le public d’un "merci beaucoup" en français avant d’attaquer le dernier morceau qui clôturera un set bien riche en énergie. (Réginald)

S.U.P - Altar (12h50-13h30)
On passe sur l'Altar pour assister au concert d'un groupe inclassable et culte. Les Nordistes de S.U.P reviennent au Hellfest pour y donner une prestation finalement peu suivie mais d'une grande qualité. Le groupe est à l'image de la musique : froid, ne communiquant et bougeant que très peu. Mais la musique glaciale, robotique et obscure du combo nous emporte. Hypnotiques, lancinants, les rythmes se déversent sur nous et nous agressent positivement. S.U.P en live, c'est une sacrée ambiance torturée et dansante, noire et étrange. On distingue mal le chant growlé de Ludovic Loez mais les parties doubles de chant clair sont très nettes et harmonieuses. Le groupe jouera un extrait dark / death metal du nouvel album de Supuration, groupe parallèle de S.U.P, ce qui donnera une dynamique nouvelle au show, ainsi qu'une belle reprise de Paradise Lost qui va comme un gant au groupe. A la fin de ce superbe concert, le combo se lance dans une opération com' à la Crusher en balançant au public des t-shirts. Beau geste pour un groupe très sympathique qui mériterait plus de succès. (Man Of Shadows)



RED FANG - Main Stage 1 (13h35-14h15)
D’année en année, le quatuor de Portland a sans cesse séduit le public de Clisson pour enfin être présent sur la Main Stage pour cette édition de 2015, montrant le véritable succès et engouement que ce groupe suscite auprès des Français et la prestation qu’ils ont effectuée n’a pas été une exception à la règle. Jouant les gros titres de leurs deux premiers albums, la setlist aura été très axée sur leur dernier album "Whales And Leeches" que je trouve sympa, sans plus, mais qui dépote plutôt bien en live. Le public aura répondu avec vivacité ; ça slamme depuis le milieu de la fosse, les pogos avaient l’air de créer des nuages de poussière ; et est resté enthousiaste du début jusqu’à la fin du set. En gros, avec RED FANG, c’est la garantie d’assister à un concert avec une ambiance festive garantie ! (Herizo)



HOLLYWOOD UNDEAD - Main Stage 1 (15h05-15h45)
HOLLYWOOD UNDEAD arrive après DARK TRANQUILLITY sur les scènes Main Stage du Hellfest, et à partir de là tous les groupes seront plutôt bien ancrés dans un metal mainstream. Le public était plutôt singulier, provenant de toutes catégories d’âge (à moins que les gens ne patientaenit pour EXODUS ensuite). Concernant la presta, le groupe enchaîne des titres très festifs et d’autres plus percutants, les chanteurs qui jouent aussi de temps en temps de la guitares et de la basse se débrouillent plutôt bien, et possèdent un chant clean très correct avec un flow digne d’un concert de hip-hop. La fosse aura même provoquer une des plus grosses vagues de gens qui ont slammé devant la Main Stage (avant de se faire écraser par IN FLAMES plus tard). C’était festif, vraiment sympa de découvrir ça en Main Stage sous un temps estival très radieux. Mission accomplie pour les masqués d’Undead ! (Herizo)



LES RAMONEURS DE MENHIRS - Warzone (16h35 - 17h25)
Quand j’ai vu les Ramoneurs sur la programmation, j’étais assez étonné et je me suis demandé combien d’headbangers feraient le déplacement pour voir les punks bretons. J’arrive presqu’une heure avant le début du concert car pour arriver sur la Warzone en entier (le pit photo est à l’opposé de l’entrée), c’est plutôt hard. Le groupe se prépare tranquillement, la foule déjà très présente au devant de la scène motive le groupe sous un bruit du tonnerre ; d’ailleurs Loren proposera de jouer 15 minutes plus tôt pour jouer plus longtemps mais il me semble que ce ne sera pas possible cette fois-ci ; en festival, il y a un planning à tenir. Tellement impatient de commencer à jouer, le chanteur / guitariste, ex-Béru, commencera un discours mêlant antifascisme, indépendance de la Bretagne, 44 = BZH et j’en passe ; ce discours a l’effet d’une bombe et le public est déjà bien motivé, d’ailleurs avant même la première note, déjà quelques slammeurs font leur apparition. Cette fois c’est parti, le concert démarre rapidement et cette Warzone pleine à craquer connaît une avalanche de slams et de pogos. Je tiens à féliciter les Challengers qui auront été débordés vu le nombre de candidats au slam lors de ce concert mais qui auront assuré tout de même et permis à tout le monde de s’en sortir sans une égratignure ou presque. Les Ramoneurs sont en pleine forme et nous feront un show punk de la grande époque, ils auront réussi à nous foutre un sacré bordel pour ce dimanche. Un grand bravo à eux, mais pour les avoir vus plusieurs fois, je dois dire qu’ils y arrivent à chaque fois. (Réginald)



CAVALERA CONSPIRACY - Main Stage 1 (18h35 - 19h35)
Lorsque Max Cavalera est en concert, on ne sait jamais à quoi s’attendre et ça peut être quitte ou double. Ici, quand je vois arriver l’ex-leader de Sepultura, j’ai un peu peur au vu de son look (je trouve qu’il a encore grossi et qu’il a une mine plutôt fatiguée). Mais je me suis totalement trompé. En effet, le concert commence sur les chapeaux de roues et tous ceux qui attendaient Max suite au concert de Soulfly très moyen de 2014 sont, je pense, comblés. La setlist est bien lourde et taillée pour le live, le son est bon et Max, en grande forme, assure le show et communique parfaitement avec le public. Le bal des slams et circle pits n’arrête pas et ça jumpe sévère dans la fosse. On notera tout de même un pain royal sur "Roots" et un gros problème de sono (encore) qui coupera court au show. En effet, le groupe, coupé dans son élan et devant un délai pour rétablir le son trop important, perdra 10 minutes de son concert. Le groupe arrêtera donc de jouer plus tôt et remerciera très chaleureusement son public venu très nombreux ! D’ailleurs, le public mécontent de ce petit désagrément, n’hésitera pas à huer ce problème technique et à faire une ovation à Max et sa bande. Un beau concert que l’on ira revoir et revoir en replay sur Arte. (Réginald)

CANNIBAL CORPSE - Altar (19h30-20h20)
Cannibal. On pourrait résumer cette chronique avec la célèbre locution latine "Veni, Vedi, Vici". Les bouchers floridiens débutent le concert avec "Scourge Of Iron" et donnent le ton direct. Le set sera ultra brutal mais ponctué par de nombreux morceaux mid-tempi (voir low-tempi) qui sont trop nombreux selon nous. Mais ce sera le seul "défaut" de ce show monumental, le plus violent du fest, qui donnera lieu à des pogos monstrueux (et d'énormes nuages de poussière suffocants en prime). Le pit est en feu et le groupe est en forme, il envoie la purée comme une mitrailleuse infernale. Comme d'autres concerts décrits plus hauts, on s'en prend plein la gueule et on cherche pas à comprendre, surtout que le son est excellent, gras et puissant, la basse d'Alex Webster ressort bien et écrabouille nos tympans. Corpsegrinder a une coffre surpuissant, il ne fait aucun effort pour sortir des cris surhumains (il crie tellement fort qu'il provoque des grésillements dans la sono). Il profite de sa stature et de son charisme pour se foutre un peu du public avec quelques répliques bien senties ("Essayez de me battre [à l'headbanging], vous n'y arriverez pas... j'ai gagné" ; "Dites à votre copine de se remuer, elle n'est pas là pour vous voir vous mais pour me voir moi"). Quelques extraits du dernier excellent album seront joués ("Kill Or Become", jouissif) avec les traditionnelles tueries que sont "I Cum Blood", "Hammer Smashed Face" et "Make Them Suffer". Notre nuque s'en souvient encore. (Man Of Shadows)

Setlist : "Scourge Of Iron", "Demented Aggression", "Evisceration Plague", "Stripped, Raped And Strangled", "Kill Or Become", "Sadistic Embodiment", "Icepick Lobotomy", "I Cum Blood", "Make Them Suffer", "A Skull Full Of Maggots", "Hammer Smashed Face", "Devoured By Vermin".



EPICA - Main Stage 2 (19h40-20h40)
N’étant pas du tout fan de symphonique, je me suis quand même forcé pour assister à la presta d’EPICA en attendant LIMP BIZKIT. Ca a plutôt été une belle surprise pour moi. Les Néerlandais étaient vivement attendus par une bonne majorité du public qui a dû considérer le groupe comme une bonne première mise en bouche avant NIGHTWISH plus tard dans la soirée. Même si ce n’était pas le public le plus actif, il était très réceptif aux appels des membres du groupe, avec quelques pogos et circle pits plutôt timides mais bien vifs. La voix de Simone Simmons était bien agréable à écouter (sauf au moment d’appeler le public à agiter ses bras en avant, là je trouvais sa puissance vocale plutôt ridicule) et les backing vocals des guitaristes plutôt corrects, seulement le groupe disposait d’un son très moyen sur de nombreux morceaux, la basse surplombait les guitares et effaçait les solos, et c’était aussi le cas pour le synthé. Donc voilà, le son n'était pas super super mais au niveau visuel, ça envoyait avec les effets pyrotechniques qui suivaient le rythme et la gestuelle de tous les musiciens qui headbanguaient simultanément, emportant le public dans la danse. Pas le meilleur concert de la journée mais vraiment plaisant à voir sur scène ! (Herizo)

SAMAEL - Temple (20h30-21h30)
On passe au maître de l'electro / dark metal suisse Samael qui célèbre les 20 ans de l'album "Ceremony Of Opposites" et en profite pour le jouer en entier. L'expérience est très intéressante car l'album, originellement joué avec une batterie et renforcé par des arrangements orchestraux, est joué ce soir à l'aide d'une boîte à rythmes et des arrangements plus electro, ce qui établit un pont entre le "vieux" et le "nouveau" SAMAEL de façon inédite et très probante. Le mix electro / martial et black / dark est prenant et puissant. On découvre ou redécouvre sur scène des morceaux imparables aux rythmiques glaciales, martiales et groovy tels "Son Of Earth", "Flagellation" et "To Our Martyrs". Vorph est plutôt en voix et remplit très bien son rôle de leader charismatique, Xy est déchaîné sur son semi-kit, Makro (au curieux maquillage) est à fond lui aussi. Seul Drop (ex-Sybreed / Rain) est un peu plus discret. On regrette l'absence de Mas à la basse, véritable pile atomique qui donnait aux shows de SAMAEL une autre dimension. Le set s'achève avec quelques morceaux de "Passage" en guise de rappel. Un concert énorme, carré, robotique et intense. (Man Of Shadows)

Setlist : "Black Trip", "Celebration Of The Fourth", "Son of Earth", "Till We Meet Again", "Mask Of The Red Death", "Baphomet's Throne", "Flagellation", "Crown", "To Our Martyrs", "Ceremony Of Opposites", "Rain", "The Ones Who Came Before", "My Saviour", "The Thruth Is Marching On".



LIMP BIZKIT - Main Stage 1 (20h45-22h)
Ah là là, ce concert de LIMP BIZKIT, ça été le retour en adolescence pour tout le public. La setlist était très largement axée sur leur meilleur album, "Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water" (à croire qu’ils voulaient rivaliser avec KORN plus tard en jouant sur le côté nostalgique), la fosse connaissait donc en grande partie les paroles et rajoutait un cachet très singulier et fédérateur à l’ambiance de ce concert. Pendant tout le set de LIMP BIZKIT, Wes Borland jouait quelques riffs de Metallica entre certains morceaux et prenait des photos avec des fans sur le côté de la scène, Fred Durst balançait des discours pas très cohérents, c’était digne de n’importe quoi mais qu’est-ce que c’était plaisant! Le point culminant de ce set et ce qui m’a beaucoup plu pendant ce concert que je considère comme le meilleur de dimanche a été l’enchainement : "Killing In The Name" - "My Way" - "Break Stuff""Take A Look Around". La reprise du gros hit de Rage Against The Machine a été une tuerie totale qui a déchaîné le public comme pas possible, et le triple combo des plus gros titres de la formation a été magistral, groovy, festif, ultra jouissif à entendre pour tout le public qui commençait à faire des pogos plutôt énervés dans tous les coins de la fosse. Tout simplement une excellente presta pour la fête de la musique où ce qui importait plus que tout était de s’éclater sur ce que l’on aime écouter jusqu’à épuisement. (Herizo)

SAINT VITUS - Valley (21h35-22h35)
L'un des moments les plus attendus du Hellfest 2015 en ce qui nous concerne est le concert de SAINT VITUS. Concert spécial car il fait partie de la tournée de réunion avec le chanteur originel de l'un des vieux groupe de doom. Wino étant coincé aux USA pour de sombres histoires de drogue, SAINT VITUS a appelé Scott Reagers sur cette tournée qui va logiquement faire la part belle aux albums où il chante et ça, ça ne se rate sous aucun prétexte. Le show débute de façon fort simple, sans artifice ; Scott, qui ressemble a monsieur tout le monde, agit comme s'il jouait devant 15 personnes, sans se la jouer. En revanche, vingt ans après ses dernières activités musicales, on constate qu'il a rien perdu de sa voix. Il chante ses paroles glauques à la perfection et vit littéralement ses textes, donnant l'intonation et le degré de folie qui convient aux titres. C'est un véritable bonheur d'enfin entendre sur scène "Dark World" et "One Mind", de même que des classiques comme "Zombie Hunger", "War Is Our Destiny" et "Burial At Sea", chantés comme il le faut. On regrette de ne pas avoir entendu plus de morceaux de "Die Healing" (1995) mais il faut avouer que ce concert-ci est déjà énorme. Un grand moment pour les doomsters présents ce soir. On verra même Phil Anselmo sur le côté de la scène qui ira embrasser chaque membre du groupe. En rappel, nous avons droit un titre chanté à l'origine par Wino, "Born Too Late", et ça le fait carrément mieux qu'avec ce dernier. Un grand moment du fest. (Man Of Shadows)

Setlist : "Dark World", "One Mind", "Zombie Hunger", "War Is Our Destiny", "White Magic/Black Magic", "White Stallions", "Burial at Sea", "Saint Vitus", "Born Too Late".


TRIPTYKON - Temple (22h40-23h40)
Notre Hellfest prendra fin (pour ce qui est des concerts ; le reste, c'est une autre histoire) avec TRIPTYKON. La nouvelle incarnation de Celtic Frost, avec toujours Tom G. Warrior aux commandes, joue un show d'une noirceur et d'une lourdeur intersidérales. Le son est d'une épaisseur considérable et la gravité terrestre augmente d'un ou deux newtons durant ce show titanesque. Le sur-heavy "Procreation Of The Wicked" entame ce show nihiliste et morbide. De très bons extraits du dernier album "Melana Chasmata" sont joués de même que les classiques du metal extrême comme "Circle Of The Tyrants" et "The Usurper" qui font toujours du bien par où ils passent. Tom, avec sa mâchoire carrée, sa prestance diabolique et sa voix enragée, est un frontman idéal. Le groupe ose conclure par le pachydermique "The Prolonging" qui porte très bien son nom (20 minutes au compteur...) et qui nous annihilera totalement après trois jours cumulés de décibels et de fatigue. (Man Of Shadows)

Setlist : "Procreation Of The Wicked", "Tree Of Suffocating Souls", "Circle Of The Tyrants", "Goetia", "Altar Of Deceit", "The Usurper", "The Prolonging".



KORN - Main Stage 1 (23h10-00h25)
Voilà voilà, on arrive en fin de festival et se présente à nous un des groupes qui clôturent avec cette nostalgie du néo-metal avec son plus grand représentant sur la Mainstage 2 et pour l’occaz’, KORN a voulu marquer le coup pour les 10 ans du Hellfest en fêtant aussi par la même occasion un anniversaire qui est cher à la formation, c'est-à-dire les 20 ans de son premier album éponyme. Quoi de mieux que de jouer absolument toute l’intégralité de cet album qui a changé à jamais le metal. Bien sûr, les gens ont commencé à craquer leur slip dès les premières notes de "Blind" mais se sont plutôt refroidis au fil des morceaux, notamment lors de "Clown" où une vilaine coupure de son a un peu cassé l’ambiance et a même fait douter certains spectateurs qui ont pensé revivre l’incident de 2007. Mais là, non, absolument pas, les gars sont revenus – un peu mécontents bien sûr - mais prêts à refoutre une ambiance de folie et à tout péter. L’enchaînement des morceaux restants s’est fait tranquillement sans mauvaise interruption et toujours en gardant le côté groovy et nerveux, avec des vagues de slammeurs qui partaient de n’importe où et qui se font absorber par les premiers rangs qui ne faisaient que sauter ! On a même eu droit à deux morceaux provenant de "Follow The Leader" une fois l’intégralité de l’éponyme jouée. Ce qui a mis un point final à ce best-of Hellfest avec brio ! (Herizo)



IN EXTREMO - Temple (00h50 - 01h50)
Ayant déjà vu NOFX et du fait qu’ils aient avancé l’heure de leur concert, je suis confronté à deux choix pour le dernier concert de la journée mais surtout, le dernier concert du Hellfest cuvée 2015. Alors que faire, foncer voir IN EXTREMO sous la Temple ou rester sur les Main Stages pour profiter de NIGHTWISH. L’accès au pit photo étant restreint à cause des flammes et n’état pas fan du genre, je décide d’aller voir les Allemands folk métalleux et ainsi faire mes adieux aux tentes sous lesquelles j’ai profité de pas mal de bons concerts. Et malgré le fait que ce soit le dernier concert du fest, c’est pas mal de monde qui sera finalement présent. Ici, la mise en scène du groupe est vraiment réussie et les instruments sont plutôt atypiques. La communication avec le public est bonne et on en oublierait même l’accent allemand. Les musiques sont entêtantes et le public reprend en chœur les refrains qui resteront en tête une bonne partie de la nuit. Nous sommes ici face à un très bon show avec une dynamique excellente, une énergie bien présente et un charisme très présent chez le chanteur. La setlist ce soir sera composée en grande partie des tubes du groupe. Le concert est tout simplement une tuerie et vu qu’il est dispo sur Arte, il ne faut surtout pas hésiter à le voir ou à le revoir, c’est top de chez top. Les dernières notes du concert arrivent et le groupe quitte la scène sous un grondement d’applaudissement. Ça y est, c’est la fin, il est temps pour moi de retourner à l’espace presse pour prendre la dernière bière. (Réginald)

Le Hellfest 2015 a donc tenu toutes ses promesses. Cette édition fut un grand cru. Une ambiance bon enfant, un feu d'artifice, juste avant Scorpions, sublime, une météo extraordinaire et une affiche infernale ont fait du Hellfest 2015 une réussite totale. Le site est toujours aussi impec' et le dépaysement est toujours là. L'agencement du site, perpétuellement repensé, a été cette fois-ci nickel. Une grosse amélioration a été faite sur la qualité de la nourriture, très bonne (mais pas sur les prix malheureusement) et l'agencement des buvettes / bars / points d'eau. Au niveau technique, on notera la très bonne initiative de l'orga d'avoir enfin séparé l'Altar et la Temple. Le rendu sonore sous les deux tentes extrêmes a été quasi parfait et reste encore à peaufiner sous la Valley. Les énormes coupures de son sur les scènes principales ont été le gros point noir cette année et doit impérativement être résolu l'année prochaine. Quand aux concerts, ils auront été exceptionnels sur l'ensemble. On y retournera sûrement avec plaisir en 2016, en souhaitant qu'elle soit aussi réussie que celle-ci. (Man Of Shadows)