La review

HELLFEST
Clisson (44)
23/06/2013


Review rédigée par Angie, Arch Gros Barbare et leurs acolytes.



THE ARRS – Main Stage 2 – 10h30-11h00
Le réveil du Dimanche est souvent le plus dur car la fatigue, liée au rythme de fêtes et de concerts ne permet pas véritablement de vouloir se lever surtout pour être à 10h30 sous la pluie devant les scènes. Mais bon, j'ai dit que je chroniquerai THE ARRS et je le ferai ! En plus, j'aime bien leurs CDs, je trouve qu'ils ont une bonne énergie, ce que je vérifie effectivement sur scène quelques minutes après avoir pris mon petit déj' (une bière). Alors c'est sûr, ça ressemble à beaucoup de choses, et le public n'est pas venu en masse, mais comme l'année passée avec L'Esprit Du Clan, l'important c'est d'être là, de faire un show propre et sérieux histoire de montrer aussi que la scène française est présente ! Et c'est le cas, le groupe nous a délivré durant une demi heure sur la Main Stage 2 son metalcore frenchie, et j'ai apprécié. Affaire à suivre, bon courage les gars ! (Salaman)



THE DECLINE ! – The Warzone – 11h05-11h35
Dimanche 23 Juin, 10h50. C'est accompagnée d'une poignée d'irréductibles que je foule le sol moelleux de la Warzone... La météo ne se veut pas plus clémente ce matin, les corps sont heu... fatigués. Soit dit en passant, y’a pas qu’en-bas : en backstage, ça tourne au Cola...! 10 minutes plus tard, la cour de récréation se remplit. Il me reste donc 5 minutes entre averses et éclaircies (oui, cette année la Warzone est en extérieur) pour vous faire une brève présentation.
C'est donc l'histoire de 5 gars, 5 potes en provenance de Bretagne (c'est vous dire si les conditions climatiques et œnologiques les effraient guère...) qui, bien que chacun vaque à ses occupations de son côté dans son groupe, décident en 2009 de former une nouvelle entité, THE DECLINE !, afin de nous servir un punk-rock teinté de folk et de country, parfois même aux notes celtiques. "Crise identitaire ?" me demanderas-tu : que nenni l'ami ! Ces cinq-là ont leurs influences, leurs inspirations, et savent parfaitement mêler tout ça, et avec leur propre patte. Ainsi, nous trouverons Kevin au chant, Goose et Xav aux guitares, Ced à la basse et Antoine aux fûts. Un premier EP "An Old Indian Cemetery" sortira en août 2010, puis c'est l'album "Broken Hymns For Beating Hearts" qui verra le jour en Novembre 2011. Des notes qui nous emmèneront dans un univers un peu Pogues, Clash, Dropkick Murphys. Ils soutiendront Justin(e) et Street Poison sur leurs tournées respectives et participeront à l’édition 2012 du festival Art Sonic. Les pays limitrophes auront également la chance de faire leur connaissance. 11h05 : 3ème et dernier jour de fest (et pas n’importe lequel, celui de l’Enfer s’teuplaît…), c'est non sans peine que nos bretons se sont levés ce matin. Mais ils sont là, ils sont heureux, ce sera dur mais ils vont tout donner, nous promettent-ils. Le festivalier courageux, bravant tous les dangers et la météo est également au rendez-vous et n’en demande pas moins.
C’est donc avec un "Always Run" de circonstance ("my brain’s still in the pub, I regret all my beers") que débutera le set. Premier titre pêchu aux chœurs et à la batterie typiques du punk-rock londonien, qui donnera le ton et mettra dans l’ambiance. L’enchaînement se fera avec (sans aucune certitude, mille excuses, c’est dimanche matin pour tout le monde !) "Voiceless rRghtless"… Puis c’est sur la plus douce, mi-acoustique, mi-électrique "Let’s Get Drunk" que l’on pourra apprécier toute la couleur si particulière de la voix de Kevin, une voix à la limite de la nonchalance, rocailleuse, forgée au tabac et au Jameson, à moins que ce ne soit la Buckfast…? (une lecture attentive d’un certain Irish Tour Report est nécessaire à la bonne compréhension de cette réflexion). On saura apprécier les guitares plus lourdes sur les refrains toujours doublés des chœurs tout justement exécutés ainsi que sur la seconde partie. C’est simple : une ballade qui te donnerait presque envie de te faire larguer ! Nous aurons ensuite le privilège de découvrir une nouvelle compo, "I Hate This World But I Love My Life" dont le refrain marquera aisément les esprits et sera repris sans problème par le public. Sur scène, ça souffle, ça crache, et ça nous confie même que ça "en chie grave" mais ça assure. Et ça enchaîne sur une de mes favorites, "No Price" avec une intro qui est non sans rappeler à la première écoute un certain "London Calling" des Clash mais la "comparaison" s’arrêtera là ; et en plus on s’en fout, parce que c’est très très bon ! "My sweat, my blood will never be so cold / Cause things I do are not to be sold / There is no price written on my fuckin’ face / No, I’ll never be sold"… Nouvelle pause douceur, teintée de poésie, voire même presque de mélancolie : il s’agit de la très belle acoustique "Alone In My Grave", qui nous transporte à une sortie de pub sur une côte irlandaise. À moins que ce ne soit une plage de Crozon, qui sait ? (sérieux, vas lire ce Tour Report !) Bon, fini de jouer les âmes en peine, le soleil revient et on passe à "A Punch In My Head" qui, pour faire dans la facilité, ne manquera pas de punch. Ça bouge, ça sautille, ça réveille, ça fait du bien. Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, c’est sur un air de banjo que THE DECLINE ! terminera son set. Une seconde nouveauté, un morceau électrique intitulé "Smiling Beast Like A Crying Angel". Pas de déception, un titre qui suit le cours logique des choses. Un nouvel album en attente donc !
C’est plutôt de bonne humeur que je vois le public quitter la Warzone. Mon voisin de derrière, en fan inconditionnel nous criera même un "The Decline! Le meilleur concert du Hellfest !!", c’est vous dire ! Pour résumer, THE DECLINE ! c’est des gars qui répètent pas des masses (ce sont eux qui le disent) et ça se voit. Te méprends pas, ce que je veux dire, c’est qu’ils sont plus souvent à jouer en live qu’à répéter au local, et ça se sent. La scène, ils aiment ça, ils y sont bien, ils assurent (on les a pas entendus, les 2-3 pains…!). Ils mettent l’ambiance tout en restant sobres (j’entends d’ici les rires de certains en voyant "The Decline !" et "sobriété" dans le même paragraphe). Je veux dire, pas besoin d’en faire des caisses pour être efficaces, et ils le sont. Un très bon moment pour moi, j’attendais ce live avec impatience après moult écoute de "Broken Hymns For Beating Hearts" et je n’éprouve aucune déception, bien au contraire. C’est certain, THE DECLINE ! va prendre la pente ascendante. Avec une identité qui leur est propre : ces gars-là ne sont pas à vendre. Si j’avais été chez Jacques Martin, je crois que j’aurais piqué l’ardoise de mon voisin pour pouvoir leur mettre un 20. Hey les gars : Breiz Atao !! (Sarenka L’Amity)

Setlist : Setlist: "Always Run", "Voiceless rRghtless", "Let’s Get Drunk", "I Hate This World But I Love My Life", "No Price", "Alone In My Grave", "A Punch In My Head", "Smiling Beast Like A Crying Angel".



TRUCKFIGHTERS - The Valley- 11H40-12h10
Connus depuis peu de cette scène stoner rock qui ne cesse de s’accroître, les TRUCKFIGHTERS ont pourtant démarré leur carrière en 2001 avec un premier EP "Desert Cruiser". Viendra l’année suivante un second cinq titres "Heading For Gods Warehouse" puis l’aboutissement d’un premier album avec "Gravity X" en 2005 sur MeteorCity et Fuzzorama Records qui marque la véritable éclosion de leur carrière. Après de nombreux changements de line-up derrière les fûts et à la six cordes, les trois actuels Suédois viennent surchauffer une tente encore toute engourdie du réveil. Et pourtant, peu de temps suffira au groupe pour dérouiller le public. Leur énergie débordante épate, notamment celle de Dango, véritable pile électrique, guitariste déjanté à la bouille pleine de mimiques et aux interactions caricaturales avec son public. Les tonalités fuzzy démarrent d’entrée de jeu sur "Desert Cruiser", puis succèdent à "Monte Gargano" du dernier "Mania" (2009). Un puissant mélange de desert / stoner rock et de heavy metal crée un rendu groovy vivifiant, non sans rappeler les influences Kyuss / QOTSA, du gras dans le bide en plus. Voix au grain suave délicatement extorquée pour Ozo- également à la basse- qui reste assez stoïque par rapport à Dango qui assure décidemment le show, on continue sur un "Traffic" tout aussi nerveux. Conclusion d’une demi-heure trop courte sur un cinquième titre, "In Search Of (The)" qui finit de parsemer les dernières poudres à canon. Que l’on se positionne en initiation ou redécouverte du groupe, les deux ne peuvent être que réussies. (Angie)

Setlist : "Desert Cruiser", "Monte Gargano", "Trafic", "In Search Of (The)".



THE GHOST INSIDE – Main Stage 2 - 11h40-12h10
Ensuite, après WALTARI, je reviens au même endroit pour assister au live de THE GHOST INSIDE. Peu de monde encore une fois, mais les Américains vont nous livrer une prestation hardcore aux petits oignons. Alors oui c'est sûr, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais zut c'est Dimanche, le dernier jour du Hellfest (déjà ! Sic !) et la musique donne envie de mosher, le sourire aux lèvres surtout qu’avec eux revient le soleil. Donc oui, un bon show efficace, a écouter sur CD à fond dans la voiture. Aprés, je ferai un détour par l'Extreme Market avant d'aller au concert de HEAVEN'S BASSEMENT. (Salaman)



HEAVEN’S BASEMENT – Main Stage 1 – 12h15-12h45
J’avais déjà vu ce groupe en première partie de HALESTORM il y a quelques mois au Nouveau Casino de Paris. Du coup, j’y suis allé en tant que personne appréciant le groupe. Et je pense qu’ils ont tapé dans l’œil des personnes présentes. Ils sont jeunes, dynamiques, ont des titres plus old school et plus modernes. Une impression qu’ils peuvent plaire à pas mal de monde avec leurs compositions variées ! Un groupe très prometteur ! (Motörbunny)

Setlist : "Welcome Home", "Can’t Let Go", "Fire,Fire", "Nothing Left To Lose", "I Am Electric", "Hearthbreaking Son Of A Bitch", "Executioner’s Day".



MY SLEEPING KARMA - The Valley – 12h50-13h30
Le calme après la tempête ? Suite aux dévastateurs TRUCKFIGHTERS, un peu de poésie relaxe. Le stoner psychédélique des Allemands de MY SLEEPING KARMA est donc le bienvenu. Groupe presque nouveau puisque né sous cette formation guitare / basse / batterie / claviers depuis 2006 après le départ du chanteur de leur groupe initial The Great Escape, le quatuor a su se faire apprécier du public avec son autoproclamé "Psychedelic Groove Rock" et s’est pourvu depuis lors de quatre albums parus chez Elektrohasch Records d’abord puis Napalm Records pour leur récent "Soma" (2012). Segments uniquement instrumentaux, l’ambiance est envoûtante, les titres s’inspirant directement des traditions hindouistes. Un groupe presque hippy finalement, l’encens est quasi perceptible, d’autres substances aussi… Pas d’éléphant rose sur scène mais des vrais musiciens transportés par des accords vertigineux. Parfaits élèves dans l’art de la prolongation, les titres sont à rallonge, nous aurons droit en conséquence à quatre extraits pour quarante minutes de set ; "Ahisma" du deuxième "Satya" (2008), "23 Enigma" du premier éponyme, puis "Glow 11" et "Ephedra" du dernier "Soma", particulièrement honoré par la presse. Entre parties pêchues et longs moments de spiritualité, le magnétisme opère. Concert abyssal. (Angie)

Setlist : "Ahimsa", "23 Enigma", "Glow 11", "Ephedra".



INQUISITION – The Temple – 12h50-13h30
Bordel de bordel, un problème technique a fait perdre dix minutes de show. Mais comme IMMORTAL la veille, ce fut glaçant. Tu te prends dans la gueule les titres sans broncher. Tu headbangues, puis tu planes, puis ton regard se pose scotché sur la scène, provoquant un coma musical, et lorsque tu te réveilles, tu te dis que tu viens d’assister à quelque chose d’exceptionnel. Beaucoup parlent dushow black metal de 2013 au Hellfest ! (Motörbunny)

Grosse feignasse que je suis, j'ai raté HAEMORRHAGE, le meilleur groupe espagnol de grind du monde, j'ai raté SVART CROWN les IMMOLATION sauce black français, mais j'ai fait la découvert d'une groupe époustouflant : INQUISITION. Si Christophe (Decibels Storm) ne m'avait pas dit que les mecs n'étaient que deux sur scène, je ne l'aurais pas cru. Loin d'être comme les grindeux de Jesus Cröst, les Colombiens d'origine puis Américains de INQUISITION poutrent à mort sur scène. Oui, un duo de black metal qui n'a besoin de rien pour jouer sa musique sur scène. Avec un son crasseux mais clean, une voix à la IMMORTAL, un set carré le guitariste et le batteur de INQUISITION ont balancé un show phénoménal. Un black metal avec deux trois passages à la Dissection "Where Dead Angel Lie", des mid tempos malsains au possible, des rythmiques relativement lentes mais sombres, très sombres, et une voix d'outre-tombe... C'était glacial et hypnotisant, et INQUISITION a prouvé à tous les groupes, tous les festivaliers, que juste à deux, avec une batterie pas très grosse et une seul guitare on peut imposer un style et créer une atmosphère... (Arch Gros Barbare)



RIVERSIDE – Main Stage 2 – 14h20-15h00
Puis ensuite, c'est fatigué mais avec un pichet de bière que je me pose devant la Main Stage 2 pour voir RIVERSIDE. Et là, le rock progressif des Polonais m'aura bercé comme jamais. C'est beau, calme mais technique. En place et très carré, tellement que je m'endors et ne verrai pas la fin du show. Malgré tout, il me reste un sentiment de bien-être durant leur concert qui restera un de mes moments forts de festival. (Salaman)

Setlist : "Feel Like Falling", "Living In The past", "Egoist Hedonist", "Escalator Shrine".

PIG DESTROYER – The Altar - 15h05-15h50
On va la faire courte, grosse claque violente, carrée, grindeuse, agressive et puissante. Un son écrasant, des titres ultra courts, un set raccourci. Un mec en cochon sur la scène trop marrant... Bref PIG DESTROYER, des virtuoses du grind. (Arch Gros Barbare)

IHSAHN - The Temple - 15h55-16h40
Ayant vu LEPROUS le matin car j’étais définitivement bien réveillé et déterminé à profiter de cette dernière journée, IHSAHN fut la goutte d’eau qui allait faire déborder le vase. Le gars reste carré, les musiciens de LEPROUS nous prouvent encore que ce sont des virtuoses, le mélange des sons est à des années-lumière de EMPEROR mais nous transporte tout de même dans un univers lointain, très lointain. (Motörbunny)

Setlist : "On The Shores", "Arrival", "The Paranoid", "Frozen Lakes On mars", "A Grave Inversed", "The Grave".

SPIRITUAL BEGGARS – The Valley – 15h55-16h40
Dernier groupe pour moi avant de partir, avec une douleur si intense dans le dos que ça en devenait insupportable. Mais on ne pouvait pas partir sans avoir vu SPIRITUAL BEGGARS. Le groupe de stoner de Michael Amott. C'est le seul moment où je me suis pointé sous la Valley, n'ayant pas pu aller voir MANILLA ROAD. Un set heavy bien roots, avec un chanteur hyper présent qui a réussi à faire chanter la grande majorité de la Valley, tout en sachant que pour le groupe, la tente était plus complète qu'elle ne l'avait été des trois jours, on était même obligé de rester en dehors de la tente pour regarder le set à cause de la popularité du groupe. De bons morceaux sont sortis du chapeau comme " Turn The Tide", "One Man Army"... Une ambiance 70's avec malgré tout des relents metal qui ont enchanté un public qui avait déjà signé pour supporter le combo quoi qu'il arrive... (Arch Gros Barbare)

Setlist : "Left Brain Ambassadors", "Turn The Tide", "Wonderful World", "Fools Gold", "One Man Army", "Wise As A Serpent", "Beneath The Skin", "Blind Mountain", "Euphoria".



MISERY INDEX – The Altar – 16h45-17h35
Je vais ensuite sous la Altar pour MISERY INDEX, mes bourrins américains préférés et leur death / grind qui déchire. Et encore une fois, rien à redire à leur prestation. Un son énorme, une playlist concise et intelligente passant en revue leurs plus belles pièces qui font bouger la foule en un tas poussiéreux. C'est violent, ça réveille pour le coup mais surtout c'est encore une énième claque de ce festival, le niveau technique étant vraiment très haut. Bref, un concert génial ! Mon sixieme pour ce groupe et tant pis pour ceux qui l'ont raté ! (Salaman)

Setlist : "Embracing Extinction", "The Carrion Call", "Sleeping Giants", "Demand The Impossible", "The Seventh Cavalry", "The Spactator", "Traitors".



VOIVOD – Main Stage 2 – 17h40-18h30
Comme une envie de dire, Anselmo, tu es partout ! Le show de VOIVOD fut bien bon. Malgré le peu de personnes selon moi, mais voir toutes ces personnes ayant la cinquantaine s’éclater devant leurs idoles de jeunesse, c’est clairement une grosse claque ! Je suis impatient de revoir le replay de Arte ! (Motörbunny)

Setlist : "Target Earth", "Ripping Headaches", "Psychic Vacuum", "Tribal Convictions", "Mechanical Mind", "Forgotten In Space", "Kluskap O’Kom", "Astronomy Domine" (Pink Floyd cover avec Phil Anselmo), "Voivod" (avec Jason Newsteed).



WINTERSUN – The Altar – 18h35-19h30
Je vais ensuite me placer directement devant la scène Altar durant le concert de KORPIKLAANI qui jour sous la Temple, car vient bientôt l'apothéose pour moi de ce Hellfest 2013, avec le groupe finlandais de power death metal WINTERSUN. En effet, j'étais passé à côté de leur premier opus que j'ai découvert il y a quelques temps et qui, pour moi, est désormais un de mes albums favoris, alors oui, avec leur dernier CD sorti il y a peu, on peut critiquer beaucoup mais force est de constater que le groupe est attendu vu la foule qui attend comme moi leur montée sur scène. Le show démarre, et l'ambiance est exceptionnelle, le son est… époustouflant, la piste instrumentale jouée derrière les musiciens n'enlève rien à l'ensemble des compos, je dirais même que si, elle complète parfaitement la musique, c'est un sacret défi de jouer par dessus (la batterie sera d'ailleurs parfois au fond... mais bon). Je ne boude pas mon plaisir, le concert est prenant, épique et je dirais même magique ! J'aurais vraiment aimé qu'ils jouent plus longtemps, il n'y a plus qu'à guetter quand ils passeront vers chez moi. C'est l'œil agar, rassasié de musique, et vraiment cassé de ces différents temps forts que je m'octroie une grosse pause avant de finir la dernière journée devant PUNISH YOURSELF, VOLBEAT et ATARI TEENAGE RIOT. (Salaman)

Setlist : "When Time Fades Away", "Sons Of Winter And Stars", "Land Of Snow And Sorrow", "Winter Madness", "Time", "Beyond The Dark Sun", "Starchild".



DOWN (special show) – The Valley – 19h35-20h35
Information de dernière minute au premier jour du festival, Clutch doit annuler sa tournée jusqu’au 2 Juillet pour urgence familiale imprévue. La déception se lit sur les visages mais l’annonce d’un remplaçant de taille redonne vite le sourire. DOWN accepte de remplacer le groupe stoner du Maryland le lendemain de sa prestation sur la Main Stage. En si peu de temps de préparation, ce sera donc un set improvisé comme le précisent les membres du groupes lors de leur conférence de presse sur le site. Les paris vont dès lors bon train, vont-ils refaire un set exclusivement downesque ? Des reprises de Pantera ? Y aura-t-il des invités surprises ? Vinnie Paul peut-être ? (Non impossible !)
La tente de la Valley, c’est petit pour un groupe de cette envergure ! C’est alors bon nombre de personnes dont je fais partie qui se positionne une heure avant, au détriment du concert de GOJIRA en cours… L’ambiance rique d’être électrique, en fait, on assiste à un show privé, les absents de l’édition le regrettent déjà ! Entrée sur scène des artistes et c’est un Phil Anselmo… gaillard, que l’on retrouve au top de sa forme, prêt à couler le bang qu’il lui est gentillement tendu. La fumée s’envole vers la pointe du chapiteau, le live peut commencer. Et c’est sur deux titres de "NOLA"- l’album ne pouvait être mieux choisi- que démarre ce show énigmatique. "Rehab" et "Swan Song"s’empressent d’enflammer la foule, surréceptive. Puis c’est l’étonnement, tonton Phil, verre à la main, prend un peu de repos et se pose tranquillement sur le côté de scène, les artistes font tourner les instruments et c’est la compagne du maître chanteur -Kate- qui prend le micro pour une interprétation de "Sisterfucker (Part I)" d’Eyehategod qui fait monter la température de 10 degrès. Evidemment, il y aura donc des reprises des side-projects des membres du groupe présent, deux titres d’Eyehategod, deux de Crowbar et deux de Corrosion Of Conformity, il y en a pour tout le monde, sur scène comme dans le public. Kirk Windstein et Pepper Keenan se relaient dans l’exercice vocal, tous deux actuels membres des projets cités. Quant à l’invité surprise, ce sera Jason Newsted comme lors de leur précédent concert sur la reprise de "Clean My Wounds" de COC. Vient ensuite un cover de "Bridge Of Sighs" du guitar hero Robin Trower. C’est désormais l’annonce d’un dernier morceau. Evidemment, le public s’agite au plus haut point et c’est des "Pantera" hurlés que l’ont entend à tout va. Chose promise chose due, le live s’annonçait innoubliable, le final se fera donc sur "Walk", inutile de préciser le nom de la formation créatrice du titre. Un concert unique qui malgrès l’annulation d’un groupe formidable nous a donné une heure de pur bonheur. Merci. (Angie)

Setlist : "Rehab", "Swan Song", "Sisterfucker (Part I)" (Eyehategod cover), "Blank" (Eyehategod cover), "High Rate Extinction" (Crowbar cover), "Conquering" (Crowbar cover), "Clean My Wounds" (Corrosion Of Conformity avec Jason Newsted), "Albatross" (Corrosion Of Conformity cover), "Pretty Maroon", "Bridge Of Sighs" (Robin Trower cover), "Walk" (Pantera cover).



STONE SOUR - Main Stage 1 – 20h45-22h00
Y'a des monuments comme ça qu'il faut voir au moins une fois. Et c'est pour ça que pour ma part j'ai choisi de me placer devant la Main Stage 1 ce Dimanche, pour voir Corey Taylor, ZE frontman quoi, oui j'avoue, c'est quand même plus pour lui que pour STONE SOUR hein, quoique ça fait quand même plaisir de temps à autre d'écouter ce que propose le groupe tranquillou. Reste à voir ce que ça donne en live.
Comme dit plus tôt, STONE SOUR, c'est chouette mais c'est pas non plus la grosse patate donc, tout est misé sur le show que va nous faire Corey, qui arrive sur scène accompagné de la musique de Starwars tel un ovni, sincèrement content d'être de retour après 3 ans sur le devant de la scène du Hellfest. Bon et là, on attend de voir si notre ami a récupéré sa voix, perdue durant le Sonisphère. Le show débute avec "Gone Sovereign" et quelques soucis de son, on l'entend très mal mais, ça n'est pas dû à sa voix hein. Tout va bien de ce côté-là. Bon, à défaut d'écouter quelque chose, bah on regarde la scène où bah, il n'y a rien à regarder d'ailleurs, c'est très très sobre. Si, on regarde le gratteux et on se demande où il a trouvé sa tenue improbable, un costume de lover et sa super guitare rouge à pois noirs. D'ailleurs, il en changera à peu près quatre fois durant tout le set. Le nouveau bassiste fait sa sucrée et se tient très en retrait, lui. Corey est, lui, omniprésent sur scène. Niveau ambiance, ce n'est pas la folie dans la fosse, les compos très mélodiques de STONE SOUR ne se prêtent pas trop au bourrinage mais on apprécie l'énergie de Taylor qui mène bien sa barque. Y'a pas à dire, c'est un métier et il maîtrise très bien les ficelles de son art. Très présent sur scène, interpellant le public et les danseuses à moitié à poil d'à côté, il mouille son jean slim à fond vraiment. Il sortira même sa gratte pour nous faire un petit morceau de lover en solo et nous pousser à la chansonnette, montrant qu'il est un vrai chanteur. Par la suite, il en profitera pour faire allégeance à Black SAbbath avec le morceau "Children Of The Grave". Sympa. J'ai bien aimé aussi "Get Inside" en fin de set. Bref, c'était quand même vachement bien. Perso j'étais ravie de voir pour la première fois Taylor à l'oeuvre et il a juste assuré comme il se doit. Une belle perf' sans trop de sang versé. (Maria)

Setlist : "Gone Sovereign", "Absolute Zero", "Mission Statement", "Made Of Scars", "Do Me A Favor", "RU486", "Children Of The Grave" (Black Sabbath cover), "Say You'll Haunt Me", "Bother", "Through Glass", "Hell And Consequences", "Get Inside", "30/30-150".



VOLBEAT – Main Stage 1 - 23h10-00h40 Encore à cause du changement d’horaire, j’étais placé sur la Main Stage 2, pour attendre mes chouchous de GHOST. Mais de loin, j’ai pu apprécier et redécouvrir ce groupe que j’avais vu en première partie de Metallica en 2010. Même si je suis moins féru des deux derniers albums qu’ils ont produit, l’ensemble est cohérent, et plaît au public. Pas besoin de feu d’artifice, tout se passe dans le son et dans la scène. Pour ma part, c’est ça que j’appelle une tête d’affiche qui a des couilles et qui les porte ! Barney de Napalm Death est venu chanter sur le morceau "Evelyn", simple et efficace ! Rob Caggiano (ex-Anthrax) est désormais le nouveau guitariste du groupe. Je fus surpris lorsque je le vis sur scène ! (Motörbunny)

Setlist : "Hallelujah Goat", "A New Day", "Guitar Gangsters & Cadillac Blood", "The Nameless One", "Evelyn" (avec Mark "Barney" Greenway), "Sad Man’s Tongue", "Lola Montez", "Fallen", "16 Dollars", "Mary Ann’s Place", "Dead But Rising", "Maybellene I Hofteholder", "A Warrior’s Call", "The Hangman’s Body Count", "Still Counting", "Doc Holliday".



NAPALM DEATH - The Altar – 01h00-02h00
Le festival touche à sa fin. Tout le monde se rue devant la Main Stage 2 où va performer GHOST. Je suis pétée en deux et sérieux, je me forcerais presque à aller sous la Altar… Oui, c'est moche ce que je dis mais j'ai les tympans qui en saignent d'avance. Tout au long du week-end, mes passages sous la Altar ont été furtifs tellement le son était, à mes zoreilles irritant... M’enfin, c'est NAPALM, donc on y va !
Y'a pas grand monde sous la tente, c'est nickel pour se placer. Et c'est parti !!! Et ça fait mal… Je ne sais pas si ça vient de moi, de mon emplacement ou quoi, mais le son est vraiment mauvais. Ca ne vient pas de la zic de NAPALM, ayant déjà assisté à plusieurs de leurs lives. Ce n’est juste pas agréable du tout. M'enfin, je m'accroche et je souffre en silence. Je souffre vraiment les trois premiers morceaux qu'on reconnaît à peine avec les grésillements. La guitare est méga forte, il y a même un bug de basse à un moment. J'apprécie vraiment à ce moment... J'apprécie encore plus d'entendre ce qu'il se passe sous la Valley bien qu'étant quasi au milieu de la Altar... Bon, j'arrête de me plaindre… Il reste Barney qui "rubble" de manière effrénée, fidèle à lui-même. Tel un lion en cage, il couvre l'ensemble de la scène. Ca growle un max, c'est puissant et toujours aussi jouissif de le voir évoluer sur scène. Ce mec n’est juste pas humain. Sa voix pour moi sauve tout, si atypique, reconnaissable et maîtrisée. La setlist est éclectrique, on passe des grands classiques aux tout derniers morceaux de l'excellent "Utilitarian". Les gars mouillent le maillot, il n'y a pas photo. Je suis contente de voir Shane sur scène (au Motocultor 2012, il était absent pour raisons de santé) mais c'est tellement faux au niveau sonore… L'audience, quant à elle, est assez intime, en même temps, il est méga tard. Le public est relativement calme, beaucoup plus que lors de leur perf' de l'an dernier au même endroit où j'ai perdu un bras d'ailleurs… Bon, c'est pas tout à fait la fin de fest' que j'espérais on va dire. Ouais, j'ai été déçue par le son mais super contente de revoir les gars de NAPALM qui font quasi partie des meubles au Hellfest et bluffée par ce putain de punch qu'ils gardent au fil des années. (Maria)

Setlist : "Multinational Corporations", "Everyday Pox", "Narcoleptic", "The Wolf I feed", "Pride Assassin", "From Enslavement To Obliteration", "Control", "Suffer The Children", "Greed Killing", "Leper Colony", "Taste The Poison", "Scum", "Life ", "Deceiver", "The Kill", "You Suffer", "Nazi Punks Fuck Off" (Dead Kennedys cover), "Protection Racket", "A gag reflex", "Siege Of Power".



Photos Byclown tirées de : www.byclown.com