C’est à Garance que revient le redoutable honneur d’ouvrir les débats métalliques de cette rentrée 2012 avec le grand retour du Hell On Earth Tour, évènement bien connu des coreux purs et durs.

Au programme, du très lourd avec WALLS OF JERICHO en tête d’affiche, parfaitement secondé par les vétérans DEATH BEFORE DISHONOR. Cinq groupes vont donc se partager l’affiche dont les locaux du soir, UPHEAVAL, vieille connaissance pour les avoir couverts au tremplin Hellfest lors d’une finale amplement méritée. Force est de constater que les Franciliens sont encore montés en régime, distillant leur brutalcore sans complexe tel un rouleau compresseur sans frein, on peut dire sans chauvinisme que la bande à Stephen balancera le son le plus puissant des trois premiers groupes. A découvrir urgemment si ce n’est déjà fait.

Place à la prog officielle avec le christian core de HUNDRETH, combo au fort capital sympathie, originaire de Caroline du Sud dont le frontman Chadwick ne laisse pas indifférent, de par sa tête très cartoon. Evitant toutes les mièvreries que ce genre de formations catho metal distillent parfois surtout dans nos contrées, l’ensemble est particulièrement efficace ; en témoigne les premiers moshs d’échauffement d’un public chargé à bloc en cette période post estivale.

Place aux très attendus jeunots de BETRAYAL et leur core plutôt old school à mon goût ; la voix très éraillée et pas toujours placée du frontman, a tendance à me crisper. Vraiment pas ma tasse de thé, mais gageons sur un potentiel réel qui saura exploser d’ici quelques années. Les fans eux, sont déjà tout acquis à la cause.

La salle est désormais comble et surchauffée pour accueillir une des légendes du punk core US, DEATH BEFORE DISHONOR dont les supporters sont semblent-ils venus en masse. Formé seulement depuis dix, Bryan le frontman et ses molosses d’acolytes, semblent jouir d’une réputation qui leur a permis de partager l’affiche d’Agnostic Front ou encore Hatebreed lors d’un Persistence Tour 2007 qui a lourdement contribué à l’avènement du groupe en Europe. Il faut dire que les cinq de Boston envoient du lourd ; massif et maîtrisé, la musique impressionne autant que leurs carrures très proches de Biohazard. Un show violent et percutant, DBD ont du métier et le prouve ; l’atmosphère est volcanique pour accueillir les inénarrables WALLS OF JERICHO.

Est-il nécessaire de présenter Candace et son gang, qui écument nombre de festivals depuis quatorze ans, tant leur réputation n’est plus à faire. Ca se ressent dès le premier titre cultissime "A Trigger Full Of Promises". L’ambiance est telle, que prendre des photos devient impossible… slam, mosh, superman, tout y passe ; tenir debout devient presque une performance ; alors quand les premiers riffs de "All Hail The Dead" se font entendre, la salle du Glazart devient de suite très petite ; seul salut, se protéger derrière les piliers. Candace tout sourire et visiblement très heureuse d’être là, en rajoute une couche avec "The American Dream" au message classique pour le coreux averti, mais toujours aussi transcendant en live. Neuf titres et un rappel ; peut-être un peu court mais la tournée est particulièrement physique avec une date quasiment chaque soir. Un excellent moment, parfaitement organisé ; ambiance au top, la saison est lancée…