La review

HELLOWEEN
Le Zénith - Paris
15/11/17


Review rédigée par Matthieu


Alors que le mois de Novembre est bien entamé, je me rends à l’arrière du Zénith de Paris (grâce à mon GPS, il va sans dire) afin de récupérer mon précieux pass photo pour aller voir une des légendes qui a bercé mon entrée dans le metal : HELLOWEEN. Mais pas seulement HELLOWEEN. Cette fois, c’est le Pumpkins United qui va jouer devant nous, et pas seulement la formation classique. En effet, Kai Hansen et Michael Kiske, deux des plus célèbres anciennes citrouilles, se joignent au groupe pour un set de trois heures basé sur les reliques du groupe.



Alors que l’accueil se photographes se passe tranquillement, nous sommes dans la salle quelques minutes après l’ouverture des portes au public. L’attente est facilitée par une bière et quelques discussions entre photographes à propos de notre matériel, de nos attentes du soir… Puis la sécurité nous laisse nous placer dans le pit photo qui nous est réservé, mais qui semble un peu trop proche du catwalk à notre goût. Il va falloir ramper ou jouer des coudes pour pouvoir photographier les artistes… "Let Me Entertain You" de Robbie Williams débute sur bande alors que la lumière s’éteint progressivement. Le rideau tombe alors que les musiciens commencent à jouer. Dani Löble (batterie) et ses frappes aussi précises que puissantes, Markus Grosskopf (basse) avec un énorme sourire greffé sur le visage, mais aussi notre triplette de guitaristes : Sascha Gerstner le beau ténébreux, Michael Weikath l’impassible, et Kai Hansen l’extravagant. Au chant, nous sommes gâtés ce soir car Michael Kiske et Andi Derris sont tous les deux en forme, enchaînant les poses charismatiques en poussant leurs cris aigus. Alors que le catwalk est assez peu utilisé sur le premier titre, les solos s’effectueront presque tous sur ce dernier à l’avenir. Dès le deuxième titre, où Andi nous fera profiter de ses notions de français, le groupe nous présente Seth & Doc, deux petites citrouilles joueuses qui s’amuseront sur l’écran à l’arrière de la scène lors des pauses dont le show sera truffé, et qui se déguiseront parfois comme les membres du groupe en sortant d’une malle mystérieuse des vêtements. Après une sublime interprétation d’"I’m Alive" par Michael Kiske, nous récupérons nos sacs, rangeons nos appareils et alors qu’Andi Derris entame "If I Could Fly", la sécurité nous demande de sortir.



Visiblement, les consignes qui nous ont été données lors de notre entrée dans la salle n’ont pas été relayées, et nous jonglerons pendant un bon moment entre les différents services, avec des agents de sécurité plutôt calmes et aimables sauf un qui s’excitera tout seul pendant nos explications. Ces péripéties nous feront rater cinq titres dont, manque de chance, certains de mes préférés.
C’est donc soulagés, mais quand même frustrés que nous rentrons dans la salle au début du medley chanté par Kai Hansen, pour qui un micro a été installé à la base du catwalk. Après cette petite séance nostalgie à l’ancienne, les membres interpréteront deux ballades, tout en s’amusant entre eux sur scène. Kai Hansen ira même jusqu’à distraire Michael Kiske pendant qu’il chante "A Tale That Wasn’t Right", faisant rire ce dernier. Après qu’Andi Deris ait récupéré le poste d’unique frontman sur "I Can" et qu’un petit film nous ait été présenté, Dani Löble débute un solo de batterie en “duo” avec une vidéo de l’ancien batteur décédé du groupe, Ingo Schwichtenberg, à qui cette section du concert est dédiée. Après cette séquence émotion, le show reprend de plus belle, avec entre autres Sascha qui lance des médiators à Markus en pleine rythmique, ce dernier essayant de les gober avant de les renvoyer à son camarade. Les deux albums "Keeper" sont largement représentés, puis Andi reviendra sur son premier album avec le groupe, "Master Of The Rings", avant de nous interpréter un "Power" que j’ai trouvé littéralement surpuissant. Il nous annoncera également avec émotion (et une petite blague) "How Many Tears", qui est visiblement le premier titre du groupe (dont il ne faisait pas encore partie à l’époque) qu’il avait entendue à ses 16 ans. Après cette remarquable interprétation, le groupe, épuisé, quitte la scène une première fois. Mais ils reviendront pour un "Eagle Fly Free" qui fait fureur dans le public, ainsi qu’un "Keeper Of The Seven Keys" en intégralité, avec notamment un spectateur qui tendra son trousseau de clés en l’air. Les guitaristes distribuent alors quelques médiators, puis laissent la scène déserte, pendant que le public scande leur nom.



C’est alors que Kai Hansen prendra de nouveau place sur la scène pour un petit solo qui relancera le show, suivi d’un petit "In The Hall Of The Mountain King" tiré du tout premier album du groupe, avant que Michael Kiske ne se lance dans un extrait de Carl Perkins. Au début de "Future World", Kai Hansen ratera le coche, mais le groupe entier en rira et le concert repartira en trombe, finissant sur la traditionnelle "I Want Out" chantée simultanément par Andi Deris, Michael Kiske et Kai Hansen. On sent que l’épuisement gagne tous les membres, mais leur scénique demeure et les riffs font hurler le public. Le show prend fin, avec une fois encore une volée de médiators qui planent jusqu’à leurs nouveaux propriétaires dans la fosse. Trois générations de chanteurs du légendaire HELLOWEEN, créateur du power metal, réunis sur un même titre au refrain plus que fédérateur. C’était une leçon d’histoire unique, et nous sommes tous heureux de l’avoir suivie. Je ressors heureux, même si la frustration du début perdure.

Setlist : "Halloween" (Kiske/Deris/Hansen), "Dr. Stein" (Kiske/Deris), Intermission, "I'm Alive" (Kiske), "If I Could Fly" (Deris), Intermission, "Are You Metal?" (Deris), "Kids Of The Century", "Waiting For The Thunder" (Deris/Hansen), Intermission, "Perfect Gentleman" (Deris), Intermission, Medley : "Starlight" / "Ride The Sky" / "Judas" (Hansen), "Heavy Metal (Is The Law)" (Hansen), Intermission, "Forever And One" (Neverland), "A Tale That Wasn't Right" (Kiske/Deris), Intermission, "I Can" (Deris), Intermission, solo de batterie (Löble + Ingo tribute), "Livin' Ain't No Crime" (en partie), "A Little Time" (Kiske), Intermission, "Why?", "Sole Survivor" (Deris), Intermission, "Power" (Deris), "How Many Tears" (Deris/Hansen/Kiske).
Rappel : "Eagle Fly Free" (Kiske), "Keeper Of The Seven Keys" (Kiske/Deris).
Rappel 2 : Kai Hansen solo / "In the Hall Of The Mountain King", "Blue Suede Shoes" (quelques phrases chantées par Kiske), "Future World" (Kiske/Deris), "I Want Out" (Kiske/Deris).