La review

HUMAN DEMISE + KOHLASS + DEADLY WHISPERS
Celtic Pub - Tarbes (65)
07/04/2007


Review rédigée par La Patte de l'Ours


Vendredi c’est concert, Samedi c’est concert aussi. Me revoila un soir de plus dans ce chouette bar qu’est le Celtic, refuge des fans de rock du chef lieu des Hautes-Pyrénées. Je pensais découvrir 3 groupes ce soir là, mais je connaissais en fait les premiers à jouer, pour les avoir vu à la Fête de la Musique il y a de ça deux ans.



DEADLY WHISPERS donc, jouait déjà quand je suis arrivé, à peu-près au milieu de leur set. Et quels doux sons n’étaient-ce que les premières notes de "Troops Of Doom" de l’incommensurable Sepultura qui rententirent à mes oreilles alors que je poussais la porte. DEADLY WHISPERS, n’est autre qu’un groupe de thrash death old-school dans la plus pure des traditions, en ayant le son, la manière de composer, la batterie saccadée et les solos. La voix malheureusement aboie un peu et mériterait de pousser d’avantage la gueulante, mais l’énergie du chanteur atténue ce défaut, qu’il balaie de toute façon à grands coups de cheveux. Les titres passent les uns après les autres, on ne s’ennuie pas et tout le monde headbangue. Alors on ne peut vraiment pas se plaindre non ?? J’ai eu l’occasion de chroniquer plusieurs groupes évoluant dans le même style grâce à French Metal, mais je dois dire que le côté vintage de DEADLY WHISPERS leur confère un certain attrait, provenant du fait que ce vintage là n’est pas ringard et cloue le bec à la nostalgie des années 80. Et oui, le thrash n’est pas mort.



Enfin j’ai pu voir KOHLASS ! Je connais depuis un petit bout de temps leur chanteur, Nounours, et j’avais hâte de le voir à l’œuvre. Entouré de quelques célébrités locales telles que l’ancien guitariste du feu pilier de la scène paloise, Malstrom, et du guitariste des thrashers d’Acarien à la basse, il nous a montré ce qu’il savait faire. La musique de KOHLASS prend tout ce qui est bon dans le metal, et le mélange de manière parfaitement homogène. On s’écarte donc du metal fusion alliant metal et tous autres styles étrangers au metal. KOHLASS réussit à rester dans la sphère de l’extrême, sans se cantonner à un seul style. On retrouve vraiment du death, du thrash, beaucoup de hardcore, un peu à la Misery Index, en moins death tout de même. Bref, tout est spontané, crédible, bien vu et ordonné et rien n’est à jeter. On a même droit en milieu de set à un "slow" avec beaucoup de reverb au chant. Chant qui s’approche pour les fans de hardcore couillu et massif de la voix du dernier chanteur en date de Born From Pain. Donc ça, plus une gratte heavy à souhait abordant avec brio plusieurs styles, plus une basse punkisante qui claque et ronronne, plus une batterie précise, énergique, avec blasts, roulements, montées et descentes de toms à toute-allure, donne un résultat au delà de mes attentes. Un CD est en préparation, donc n’oubliez pas ce nom, nous en reparlerons !



Pour terminer en beauté cette soirée et surtout m’ouvrir un peu plus au monde du hardcore qu’en fin de compte je connais peu, les hollandais d’HUMAN DEMISE sont venus exprès. Non, en fait ils sont en tournée en France, étaient le soir auparavant à Limoges et seraient le lendemain à Bordeaux. Mais des dates si proches n’ont pas entâché leur vigueur d’hommes du nord et ils nous ont délibérement tout pété à la gueule. Pourtant les gros amplis Engl qui chauffaient depuis un moment présageaient qu’on allait avoir du gros son. Mais vu qu’un des guitaristes ressemblait à Mac Guy, vous savez, le génie de l’informatique de la série NCIS, et que le chanteur me faisait vraiment penser à mon petit frère avec dix ans de plus, je m’attendais à tout. Et donc j’ai carrément kiffé ma race, tout comme les membres des groupes qui avaient joué ce soir, et Fabien, le chanteur bourrin de Larach dont nous avons parlé il y a deux semaines. Leur hardcore pur et dur, mais moderne et dynamité fût génial, avec d’énormes riffs et des mosh-parts dévastatrices. On leur souhaite longue route, et je conseille à tous les coreux de se jeter sur ce groupe. Voilà, un week end de plus en moins, sous le signe du metal. Vivement le prochain !