On sent que les vacances sont là, je me gare à 100 mètres du Palladium, ce qui est plutôt une performance sur Paris. A peine le temps de boire une bière en terrasse, je m'en vais me préparer à couvrir ce concert qui, je l'avoue, me rend curieux.

Originaire du froid sibérien, la féline Xenia Tsvirko a mis un an pour réunir sa dream team. Après avoir gagné le tremplin Wolfest en Espagne, c'est à Paris que le groupe se produit. Le show commence par une petite intro ambiancée qui me laisse un peu de marbre, d'autant plus que quelques imperfections rythmiques se font entendre. Que nenni, une fois l'intro passée, place à une musique teintée de disco et de punk. Quand je dis "disco", attention, on n'est pas sur le registre des Bee Gees non plus. C'est plus au niveau rythmique que l'on ressent ce côté festif qu'il n'y a pas dans le punk des seventies, bien plus vindicatif.

Les compos sont raccord avec la leadeuse Xenia et sa tenue vestimentaire : décadentes, provocantes, légères et sans complexe. Je vous garantis que le thermomètre monte d'un coup lorsqu'elle commence à chanter en soutif au bout du deuxième morceau, où sont les ventilos ?! Rien n’est calculé ou sur-joué dans son jeu de scène. Elle prend un réel plaisir à s'exprimer et à partager sa folie pour un public un peu amorphe. Quel dommage car les compos méritent un soutien bien plus festif. A noter quelques titres assez puissants tels que "Pornostar", "Shaved Fish", "Naked Coffee" ou encore "Happy Fuck" et qui valent le coup d'aller au-delà de la sphère des amis.

Setlist : "Lovely Day (I Want To Kill Myself)", "Loving Down Moving On", "Naked Coffee", "Shaved Fish", "Pornostar", "There Is No...?", "Real Day Drama Shit", "Opera Sex", "Happy Fuck", "Do You Know That Cats Sleep On The Roof", "Why? The Consequences", "Killing The Bunnies".

Xenia pourrait être la Blondie ou Beth Ditto de notre scène française. Je dirais qu'il y a un peu de tout ça réuni chez ICY ROADS, de la fraîcheur, du sang neuf et ça fait du bien, ça ne m'a pas laissé indifférent, loin de là. Je sens que leur chemin ne s'arrêtera pas au Bus et que le terminus est encore bien loin.