La review

INSANECOMP + ANICIDE + THE BADLY CHAINSAW + SYNDRO-SYS
Le Glazart - Paris
28/02/2015


Review rédigée par Solange


La soirée du 28 février organisée par Openwalls et Jaam Sono sera consacrée au metal indus, on y trouve 4 groupes français qui bien qu’entrant tous dans ce style en général, apporteront chacun une marque différente au cours de la soirée. Ça se passe au Buzz, petite salle de Belleville avec bar et concert au sous-sol qui d’après moi, se prête très bien au genre.



Vers 20h45, SYNDRO-SYS ouvre cette soirée qui s’annonce sacrément bien remplie. C’est une formation de trois musiciens et une chanteuse, tous pleins d’énergie et que l’on sent impliqués dans leur performance. SYNDRO-SYS c’est classable au sens large dans le metal industriel. Sons de guitares cinglants et énergie à revendre du batteur, car même si on ne le distingue pas trop derrière la cloison au fond de la petite scène du Buzz, on l’entendra bien assez ! Les samples envoyés par le guitariste accentuent largement le côté indus de leur musique. La voix féminine quant à elle amène plutôt le groupe vers le métal gothique. Et le mélange des deux marche assez bien. Je remarque que la chanteuse manque parfois un peu d’assurance, mais on sent un vrai désir dans le groupe d’envoyer du lourd et de motiver son public, alors à mon avis d’ici quelques autres représentations, les SYNDRO-SYS auront la prestance nécessaire pour mener leur show à la perfection.
Après une demi-geure de set, le premier concert se termine et nous avons droit à peu de Black Sabbath en fond, histoire d’alléger un peu l’atmosphère en attendant THE BADLY CHAINSAW qui s’installe.



Maquillage crado, cheveux à moitié rasés, t-shirt KMFDM et lentilles de contact annoncent la tournure de la soirée. Je crois qu’on va rentrer dans le vif du sujet. THE BADLY CHAINSAW c’est un duo mixte guitare / basse et j’avoue que j’appréhende un peu ce genre de formation car l’absence de batterie dessert parfois la musique en elle-même, ainsi que la présence et l’énergie sur scène. Ce qui heureusement ne s’appliquera pas du tout dans le cas de notre duo. Après un peu de retard du à un problème de matériel, l’ordinateur commence le set et les accompagnera tout du long, dans un metal indus bien sale passant parfois pas bien loin du punk, mélangeant voix féminine et masculine, et je dois dire que ça marche plutôt bien ! L’ambiance est détendue, place à l’humour et à la proximité avec le public. Dans une salle de cette taille, c’est vite inévitable, et du coup carrément agréable ! Par dessus ça, le groupe clôture son set par une reprise de Punish Yourself dont le refrain sera repris par la majorité du public. Le duo et les groupes qui suivent ont environ trois quarts d’heure de set chacun, la soirée n’est donc pas interminable mais on a quand même bien le temps de s’imprégner du style de chacun.



On enchaîne assez vite avec ANICIDE, une formation plus "habituelle" de rock et metal (batterie, basse, guitare, chant et enfin, un claviériste !). Plus que des samples, on retrouve de vraies parties de synthés qui prennent très légitimement leur place dans le metal indus d’ANICIDE, et contribuent aussi à sa personnalité. C’est également le cas de la voix de notre chanteur, assez peu criée mais plutôt rauque et appuyée ce qui donne une dureté et une assurance bien marquée à la performance. En plus de ça le groupe regorge d’énergie. Même si on aura droit à un peu de répit avec un ou deux morceaux plus calmes, globalement le groupe se déchaîne malgré le petit espace qui lui est donné et, une fois de plus son assurance en est confirmée.



Dernière performance de la soirée, INSANECOMP sera sans doute la partie la plus orientée vers l’industriel uniquement, plus que vers le metal. Le chanteur - en plus de son ordinateur qui balance des instru sales et violentes, electro et indus à souhait - est accompagné par le Joker à la basse et Pikachu à la guitare qui d’après leur allure, ont l’air d’avoir eu quelques problèmes plus tôt dans la soirée ! Leur musique est plus violente et extrême, absolument aucun répit à trouver dans leur morceaux portés par le chant criard et agressif du chanteur. Plein d’énergie, il oscille entre la scène et le milieu du public pendant toute sa performance, incitant tout le monde à plus d’interaction et surtout à mettre le bordel, de toute façon c’est plutôt ce que sa musique donne envie de faire !

Ce fut globalement une très bonne soirée, placée sous l’enseigne du metal industriel incarné par quatre formations que je ne connaissais pas encore. Pourtant la diversité a quand même trouvé sa place avec des subtilités de genres et sonorités propres à chaque groupe. A refaire sans hésitation ! Openwalls, à quand la prochaine ?