Bon ce soir, c’est IRON MAIDEN, eh oui j’aime enchaîner deux concerts sur trois jours… Après le concert mythique de Kyuss je me rends sur Bercy pour prendre ma claque annuelle ! En effet IRON MAIDEN et Motörhead sont mes groupes préférés, je vous laisse donc imaginer l'euphorie dans laquelle j’étais (et dont je suis toujours, c’est un peu à cause de la schizophrénie). Après un passage épique à la station de métro Glacière dû a un colis piégé me voilà résigné à remonter jusqu’à place d’Italie pour prendre le métro 5 ! Arrivé dans le métro 5 je vois que la station Bastille  à laquelle je devais prendre une correspondance est fermée ! Non je n’ai pas la poisse, c’est qu’il m’arrive toujours quelque chose totalement d’improbable quand je vais voir des concerts… Après avoir rejoint des amis venant de Perpignan ainsi que des connaissances d’un forum que je fréquente, on se rend dans la queue des gradins histoire de cramer un peu sous un 37° degré plombant. Puis merde voilà que Napoleon pointe le bout de son nez même en 2011 ! Eh oui… le tee shirt évènementiel est bien Eddie en Napoleon, autant vous dire que je le trouve absolument magnifique !

Une fois dans Bercy on se place porte D histoire d’être tous ensemble bien entendu, mais voilà ça commence mal, très mal… RISE TO REMAIN entre sur scène, et là c’est la catastrophe, le fils à papa (Bruce Dickinson) aurait du suivre la voix de son père au lieu de nous servir une soupe émocore pseudo "heavy". Par ailleurs, j’ai compris pourquoi ce genre de groupe ne remplirait pas de grandes salles dans les années à venir (des infrastructures comme Bercy) car même pour une première partie, il n’y avait aucun engouement pour le groupe, mis à part trois pelés et un tondu qui s’amusaient comme des petits fous… Bref à gerber, loin de Edguy, très loin…

Mais on attaque les choses sérieuses… presque un an que je n’ai pas vu MAIDEN (vu à Valence l’été dernier) autant vous dire que je ne tiens plus en place. Le matos part petit à petit, "Doctor Doctor" résonne dans la salle, le public est déjà au taquet… On arrive à l’intro "Satellite 15" qui fut interminable, 4 minutes et des poussières d’attente pour enfin voir le dénouement "The Final Frontier" qui foutra Bercy sens dessus dessous, avec un public qui connaît les paroles (du moins au coin où j’étais on était quelques paumés à chanter…). Mais l’enchaînement avec "El Dorado" fut épique où le groupe prouve par A+B qu’il aime son dernier album et qu’il apprécie de jouer ses titres en live, d’autant plus que de déployer une telle force et puissance avec des titres qui peuvent présenter peu d’engouement démontre que le groupe a déjà une belle carrière et une maturité exceptionnelle, et que ça se bonifie avec le temps. Mais le groupe jouera aussi ma préférée de "The Final Frontier" qui est "The Talisman" et qui m’aura rendu à la limite de la crise cardiaque.  "Quoi moi groupie ? Jamais !", cette intro limite médiévale me touche sincèrement et la suite est d’une énergie incomparable, et ce refrain bon dieu… j’en ai pleuré dans mon moi interieur tellement c’était euphorique. On aura eu droit à "Coming Home" et "When The Wild Wind Blows" qui sont tout simplement exceptionnelles, mais pas seulement, on aura eu des titres plus "classiques" mais tellement efficaces, tels que "2 Minutes To Midnight" ou encore "The Trooper".

Mais le groupe restera dans les titres des années 2000 avec "Dance Of Death", "Blood Brothers", "The Wicker Man" qui sont exceptionnelles et où le public répondra présent comme à son habitude. Mais on tombera sur du classique pour la fin de set avec "The Evil That Men Do", "Fear Of The Dark", "Iron Maiden", "Number Of The Beast", "Hallowed Be Thy Name" et "Running Free" ce qui permet au groupe de mieux communiquer avec le public en cette fin de set totalement dingue, tellement dingue qu’il y a eu un circle pit sur "Running Free", ce qui aura étonné Bruce. On ne peut rien dire de la performance des membres, Dave m’aura transporté avec ses solos tellement propres, soignés, il me provoque tellement de sensations (à ne pas sortir de son contexte sous peine de finir en tête à tête avec Christine Boutin), Gear et Adrian fidèles à eux-mêmes. Le Taulier, alias Steve Harris arpente la scène tel un lion à l’affut de sa proie. Niko qui se fera sifflé, non pas parce qu’il a été mauvais (et loin de là), mais parce qu’il ne sait pas lancer les peaux de batterie (qui retombent sur la scène) et nous lance un simple "Merci" au micro qui m’a retourné sec. Bruce aura parlé Français toute la soirée. IRON MAIDEN en live c’est tout simplement une grande famille qui se rejoint pour faire la fête, personne ne se prend la tête et c’est le principal, on a tous passé un bon moment, et pour moi il aura été excellent !

Setlist : "Satellite 15... The Final Frontier", "El Dorado", "2 Minutes To Midnight", "The Talisman", "Coming Home", "Dance Of Death", "The Trooper", "The Wicker Man", "Blood Brothers", "When The Wild Wind Blows", "The Evil That Men Do", "Fear Of The Dark", "Iron Maiden".
Rappel : "The Number Of The Beast ", "Hallowed Be Thy Name ", "Running Free".