Cette soirée présentée par Head Records au Black Sheep se déroulera avec 2 concerts de stoner instrumental et un concert hard rock un peu hors du commun au milieu. Il y a de quoi attiser la curiosité, même si KARMA TO BURN a une bonne popularité. Avant le début du concert, il fallait que je règle l’appareil photo pour éviter des photos floues comme la veille pour le live report de YOB, Pallbearer et Verdun. J’ai donc demandé par message à mon père pour savoir "comment on fait pour pas que ça soit flou ?" et en guise de réponse, je n’ai eu qu’un "mange des nouilles" mais cela ne m’a pas empêché de réussir à le régler au bout de 15min. Mais outre cette anecdote que j’avais envie de placer, parlons plutôt des concerts à présent.

ÖFÖ AM, drôle de nom pour ce groupe montpelliérain (ÖfÖ est en fait le nom du bassiste) qui fut fort sympathique de par son stoner instrumental. La particularité qui m'a plu, en plus de leurs qualités musicales, est que j'ai pu facilement m'imaginer un chanteur. Mon imagination a principalement choisi un chant à la Ozzy en plus rapide. La musique peut alors être proche du heavy metal ? Oui, j’ai pu trouver ça sur la présentation du trio. Des parties, comme des montées en puissance, notamment au début de "H2ÖFÖAM", sont placées judicieusement durant le concert, dont 2 fois en fin de musique avec un petit riff de guitare en solo qui vient sceller le morceau. On a aussi eu droit à une petite pause bavardage un peu partout dans le public, vers le milieu du concert, pendant un passage où les instruments semblaient être utilisés comme pour des réglages ou plutôt un moment de "chacun joue quelques notes par ci par là discrètement". C’était assez spécial ce passage, même si involontaire, j’ai bien apprécié, une fois que je l’ai remarqué. Le groupe finira par un dernier morceau qui a fait réagir le public à l'annonce du titre mais pas mon oreille, car je n'ai pas entendu le titre. Celui-ci contiendra une belle partie avec une grosse basse en évidence, avec la batterie à l'appui. On notera que des clips vont être réalisés à partir du concert au Black Sheep, et donneront ainsi la possibilité de voir ou revoir ce groupe avec leur batteur aux mouvements divertissants, à l'aide de sa moustache à la mexicaine.

"Violloncelleuh.. Pas construit". Ce sont les premiers mots que j'ai dit quand j'ai vu l'instrument du violoncelliste de ZLANG ZLUT. Quand ma copine a pensé "peut-être qu'il a été cassé dans un précédent concert, et il continue de jouer avec quand même... ça c'est du rock !!!". Le concert, après une petite blague en suisse du chanteur, commence violemment suivi d'un arrêt brutal avec un violoncelle calme qui laisse place à la voix du batteur. Le duo est très hard rock / heavy surtout de par le chant. Autant dire que j'apprécie l'originalité du groupe car sinon ce genre de chant n'est pas dans mon style préféré. Le violoncelle est saturé comme dans Apocalyptica et le batteur fait de la grosse basse en utilisant beaucoup la grosse caisse. Le duo joue un hard rock varié, et c’est tant mieux. Une petite surprise est à noter, au milieu du concert, pour réveiller le public, un ending à la hard rock est joué tout seul : c’est-à-dire, une batterie qui commence directement à fond avec un solo de violoncelle rappelant les solos de guitares de fin de musique pendant une quarantaine de secondes. C’est toujours mieux pour mettre l’ambiance que les "ohohoh" que le chanteur fera pour que le public répète après lui, je trouve ça assez gênant. Le fait est que pour la première fois que je vois un groupe avec aucun artiste debout, cela ne m’a pas dérangé, le batteur était vif dans sa façon de chanter. Plus tard, en allant au bar au fond de la salle, j’ai remarqué en revenant que le son n’était pas toujours très agréable et qu’il fallait mieux mettre des bouchons d’oreille. Une des musiques ressemblait beaucoup à "Smoke On The Water" sans le fameux riff du début, avec une petite accélération de violoncelle à la Apocalyptica au milieu et une fin à la hard rock (comme la plupart des musiques de ce groupe qui se terminent ainsi). J’ai aussi remarqué que le violoncelliste est plus actif que ce que je pensais, vocalement parlant, en effet il participe aux chœurs qui se fondent dans les instruments, et il a même fait quelques "grognements" légers en fond. Il ne reste plus que 2 musiques avant la fin, le chanteur continue de chauffer le public avec des "Allez Montpellier !". Sur l’avant-dernière musique, la batterie sonne de façon tribale avec toujours la grosse caisse en puissance et un violoncelle proche des sonorités de guitare, le tout faisant bien vibrer la salle dans les 2 sens du terme. Pour finir, le chanteur prévient que la dernière musique est "d’origine française… ça va chauffer bordel", et c’est ainsi que le concert se clôture avec une belle reprise de "Antisocial" de Trust.

Un peu de soul, avec une musique proche d’un son comme en concert, puis à la fin de celle-ci débute le vrai concert de KARMA TO BURN. Pour le public, le concert commence vraiment à partir de la deuxième musique, à partir de là, l’emballement se fait ressentir avec le premier slam et des pogos. On sent également un grand plaisir du bassiste (dont la basse aura eu un petit problème au début) avec ses longues dreads qu’il secoue dans tous les sens, c’est beau. Des accélérations de batterie entraînent des accélérations des musiques avec en réponse de bons pogos et plus de slams. Des slams spécifiques au Black Sheep puisque dans cette salle le plafond est très bas, il faut éviter les poutres, les projecteurs et la grosse clim qui peut résister à certains qui s’y suspendent. Le guitariste lead nous parlera de nouvelles musiques mais juste après il jouera "One". J’ai eu juste à côté de moi les 2 membres du groupe ZLANG ZLUT dont un son étrange d’une musique, un effet de la guitare, les a ravis, tout comme ma copine et moi. D’ailleurs, le batteur de ZALNG ZLUT était à fond, tout comme l’ingénieur à la table de son et lumière, et comme tout le public en fait. Niveau voix, à part la brève intervention du guitariste, il y aura eu des voix pré-enregistrées (dont le cri qu’il y a dans la musique de duels, je ne sais pas si vous voyez mais ça peut se trouver) et également 3 mots chantés dans la dernière musique de la soirée, "Twenty". Pour celle-ci, je me suis senti obligé de faire du air guitar avec le bras de ma copine.

Parmi les 6 concerts en 2 jours que l’on a fait, ma copine a préféré KARMA TO BURN alors qu’elle avait avoué que le manque de chanteur de ÖFÖ AM l’avait un peu gênée, ce qui prouve la qualité de KARMA TO BURN. Très bonne soirée avec un public quasiment aussi nombreux que la veille. Comme quoi, des groupes instrumentaux en concert, c’est bien cool aussi.