Voici LOPSIDED, groupe metal alternatif de Lille jouant sans bassiste ! Eh oui pas de bol, le bassiste étant parti, juste le temps de refaire les pistes basse et cela n’as pas coupé la motivation des LOPSIDED à jouer ce soir à la Chimère et n’en a pas altéré la motivation et la présence sur scène de ces messieurs. Et ça envoie, on regrettera cependant un balance certes difficile à la Chimère on le conçoit, mais avec guitares et chant timide, comparé à la batterie qui couvrait beaucoup le chant clair de Nico dès le premier titre, intitulé "Argas", il fallu un léger temps d’adaptation pour percuter l’ensemble. Le public découvre gentiment LOPSIDED sur "The Breach", titre au chant à dominante claire, avec de bons passages aux guitares et Nico (chant) est bien motivé à remuer le public sur ce morceaux dont certains passages me font penser à du Tool. Après quelque mots échangés avec le public car ça communique avec le public ça fait plaisir et l’annonce de recherche d’un nouveau bassiste, ils enchaînent avec "The Third Circle", à coups de riffs saccadés bien accrocheurs, une bonne maîtrise de l’alternance entre le hurlé et le clair, avec quelques passages mélodiques très bien gérés en son live. Prochain morceau "The Anvils Sings" avec de bons passages headbang, et où j’ai beaucoup aimé la petite pause avec jeu charlet à la batterie et le chant susurré pour remonter sur un flood guitare "bass" pour au final exploser mais ici trop timidement hélas, ce qui baisse légèrement son efficacité. Au final ils nous auront joué 4 titres de leur maxi "In Your Step" et ont clôturé leur passage sur "Another Paralell Road", histoire de finir en beauté avant de laisser la place à OM MANI.

Faut il encore présenter le quatuor metal experimental qu’est OM MANI ? A peine sur scène qu’il nous envoient la sauce avec "The Call" pour nous mettre une première claque, avec ce morceau où Math à la basse balance du lourd et où chacun d’emblée nous emporte pour quasi 6 minutes de morceau passées à nous montrer qu’ils ont de la bouteille, car bon dieu c’est carré, et malgré que Maxx au chant oscille beaucoup entre des passages où il hurle, d’autres où il est plus posé il n’en reste pas moins juste. Premier point observé ici la guitare de Rom que je trouve un peu trop en deçà de la basse, étant dans le fond de la salle ceci explique peut-être cela. Ensuite "Burnout" où le public montre qu’il aime ce titre qui est une torture structurelle mais maîtrisée à souhait, le public se fait de moins en moins statique et la salle se remplit de plus en plus. Quelques mots échangés avec le public pour marquer la pause, et OM MANI nous offre la puissance de "Eternal Sleep", impossible de roupiller sur ce titre qui envoie une pléthore de riffs explosifs, avec une rythmique saccadée et le tout encore magistralement géré sur scène, ils commencent à ne plus tenir en place sur la petite scène de la Chimère, et le public suit le mouvement et commence à s’agiter, ce titre met une belle patate par son côté metal (dominant sur ce titre). "Ajna", titre au chant envoûtant ou Maxx ne tarde pas à s'énerver et nous montrer l'essence même d’OM MANI, des riffs tirés par les cheveux, la technique et la maîtrise apportée sur leur jeu de scène, ça sonne aussi bien que sur l’album "Apogoly" dont ce titre est tiré. S’en suit "Bad Seed", titre torturé, difficile à suivre quand on ne le connaît pas mais on se laisse prendre au jeu, de toute manière la tête part toute seul pour headbanguer au son d’une guitare pesante, et ce passage à la troisième minute qui nous pèse et nous pèse jusqu’au final au blast de batterie. Dernier titre de la soirée, "Trapped Outside", où on a fort apprécié le jeu à la batterie Mike, le coté guttural du chant très bien maîtrisé ici et collant bien à l’ensemble du titre, certains essaient de pogoter sur ce dernier titre d’OM MANI que l’on espère revoir très bientôt par chez nous.

Place à KLONE, de retour de la Boule Noire la veille à (Paris) et aujourd’hui à la Chimère pour la seconde date de leur tournée "Black Days Tour Part 1", clou de la soirée pour certain, découverte pour d’autres qui n’en sortiront pas indemnes. Les six gaillards de Poitiers nous offrent un son d’une précision et d’une qualité comme jamais vu à la Chimère, c’est assez surprenant et ça ne l’est pas en même temps au vu du background de leur ingé son. Ils commencent avec "Promises" pour en entrée en douceur suivi par "Rain Bird" envoyant direct la sauce avec un jeu à la batterie de Florent des plus agréables et un chant qui nous emporte aussitôt dans l’univers de KLONE, musique pesante, tantôt énervée et contradictoirement apaisante. L’introduction de "Immaculate Desire" donne une certaine lourdeur à ce morceau relevée par des guitares entraînantes, et dont les effets sax de Matthieu s’intercalent avec brio au break posé dans cette song et où l’on se rend compte clairement que Yann au chant a du talent. Car KLONE c’est ça l’originalité d’un son metal associé à des effets keyboard et saxophones, et l’outro de "Immaculate Desire" est en encore plus efficace malgré un jeu de guitare et basse qui impose déjà un certain respect.

La salle est a son comble, il fait chaud et le public s’en prend plein les mirettes avec "Closed Season" et "Holloway" où l’on a un jeu saccadé au guitares de Guillaume et Mika, avec un flood à la basse de Jean Etienne, et ses messieurs ne tiennent pas en place, cela fait plaisir à voir que la taille de la salle ne dérange en rien la motivation et la patate qu’ont KLONE sur scène, pour ceux qui découvrent je pense qu’ils sont déjà comblé par la musique de KLONE, le public étant loin d’être statique, quelques pogos s'immiscent mais sans grand résultat, il faut dire qu’on n’a pas la place pour, ici. Avec "Holloway" on a l’impression que KLONE ont comme une petite signature sur chaque fin de morceau où les riffs s’alourdissent comme pour un grand final de concert. "Spiral Down", morceau à la basse et batterie dominante, avec un chant hurlé qui nous change un peu des morceaux précédents, clairement c’est une tuerie, on à ici un morceau où chaque instrumentiste déploie son potentiel , et il y à de quoi en prendre plein les oreilles, sa sonne pro ça joue pro, plongé dans la prestations de KLONE, on en oublierait presque le fait que nous sommes dans un bar concert !

Ca chauffe de plus en plus, plus on avance dans la setlist plus on a l’impression de passer un cap supérieur musicalement parlant, on a une setlist à la puissance exponentielle et cela se ressent encore avec "Give Up The Rest" et "Monster". On a tout de même un semblant de pause avec le titre "Behold The Silence", qui est je pense le titre le plus "torturé" de la soirée avec malgré tout des drives de guitares à tout fracasser, on oscille ici dans un morceau qui fait des vagues entre des passages au chant qui descend dans la "douceur" pour remonter avec puissance, jusqu’au passage planant à environ 3 min 30, toujours mené de main de maître par chacun de membre de KLONE avec une outro dont les guitares nous pèsent de plus en plus, comme s’il y avait une pression incroyable dans la salle.

L'envoûtement des sax de matthieu n’est pas fini avec "Freezing", morceau je pense le plus à part de la soirée qui nous fait un peu drôle au vu de ce que l’on depuis le début du concert comme son, ce morceau est calme, mais assez dur à qualifier dans l’ensemble, je pense que l’on aurait pu se passer de ce titre surtout que celui-ci est suivi de "Home", et là rien a voir une batterie avec un jeu à la double prédominant et mid temp à la guitare, sur un chant toujours des plus impressionnants de la part de Yann qui nous montre qu’il sait chanter juste mais aussi hurler juste, voici un morceau qui dérive un peu avec des passages plus core on va dire entremêlé de passages mélodiques avec une fin au sax légèrement psychédélique je dirais. Dernier Morceau de la soirée, "All Seeing Eye" qui est une explosion de riffs où basse et batterie s'enchaînent sous des riffs de guitares en cascade et nous envoûtent une dernière fois à coup de sax sous les hurlements de Yann et le jeu à la double de Florent. Pour ce dernier morceau KLONE a décidé de ne rien laisser au hasard et chacun repartira d’ici avec une impression des plus positives de KLONE, en parlera autour de soi, ira les revoir en concert et repartira avec leurs albums car oui ce fut un concert à la Chimère mais qui n’en est pas moins digne d’un grand show.