La review

KORN + HACKTIVIST
Le Zénith - Paris
05/05/2014


Review rédigée par Byclown


Ayant eu 16 ans en l’an 2000, signe de renouveau et d’espoir (mon c… ouais), j’ai subi de plein fouet la vague néo metal popularisée par Linkin Park, Papa Roach, Ill Nino, POD et bien sûr KORN qui déjà, depuis 1996, avait retourné le cerveau de la planète metal avec leur album anthologique "Life Is Peachy". Oui mais voilà, tous ces groupes ont toujours su trouver grâce à mes oreilles, à plus ou moins grosse échelle, sauf KORN qui, jusqu’il y a très peu, ne m’attirait pas vraiment il faut le dire ! J’ai vu KORN sur scène pour la première fois il y a quelques mois, au Hellfest édition 2013 plus précisément, et j’ai pris une énorme claque, d’où le fait que j’ai décidé de les revoir au Zénith ce soir (je n’ai pas connu l’avant et l’après Head, et la période sans lui, que bien des fans ont détesté, mais j’ai pourtant adoré son album solo). Afin d’ouvrir pour ce groupe, dans un Zénith comble (fermé à la moitié par un rideau tout de même), les Anglais de HACKTIVIST que l’on revoit avec plaisir après leur prestation remarquée avec Doyle Airence à la Boule Noire le mois dernier.



Commençons donc avec ce groupe de metal "new generation" à deux chanteurs qui, ce soir, signera surtout une certaine débâcle…Même si l’énergie déployée sur scène aura été colossale et la joie palpable, les larsens répétitifs, le chant souvent faux et un son exécrable auront eu raison de leur set, en ne fédérant que peu les gens dans la salle (bien que, dans la fosse, certains se soient réveillés, sûrement en guise d’échauffement pour KORN, sur les derniers titres). Vraiment dommage pour ce combo qui avait signé quelques semaines auparavant une prestation époustouflante dans une salle plus petite de notre belle capitale ; j’aurais vraiment aimé revoir ce show devant les milliers de personnes présentes ce soir. Espérons que la pub faite par KORN pour ce jeune groupe sur les réseaux sociaux fasse oublier cette mauvaise expérience.

Setlist (dans le désordre et avec un titre manquant) :"Hacktivist", "Unlike Us", "Niggas In Paris" (Jay-Z & Kanye West cover), "Blades", "Elevate".



Bon, place à l’artillerie lourde après une petite demi-heure de changement de plateau. Il est clair que depuis le retour de Head, le groupe, qui s’offre une seconde jeunesse, paraît vraiment soudé et envoie le bois comme jamais sur scène (d’où ma venue) et ce ne sont pas les milliers de gens présents ce soir qui me contrediront tant la fosse, vu de haut, ressemblera à une masse grouillante, une sorte de vague plus ou moins agitée tout au long du concert. Début hystérique, quasi épileptique dans le pit dès le départ et pour cause : le combo nous sort une triplette infernale "Falling Away from Me", "Twist", "Got The Life". Je vous jure qu’il est compliqué de prendre des photos et de headbanguer en même temps, et les éclairages, épileptiques eux aussi, n’auront rien arrangé à l’affaire (c’est d’ailleurs bien la première fois que je galère à prendre des photos correctes au Zénith de Paris). Passé la descente d’organes prévisible, le show, divisé en deux parties (avec un mini break de guitare atmo) et un rappel de 3 titres, présentera évidemment les hits du groupe dans leur grand complet ainsi que les titres plus récents (et irritants) en mode Skrillex et tous ses amis à plumes, et le tout, s’il vous plaît, en une heure et demie à peine ! La formation enchaîne les morceaux à un rythme effréné (et joue ses chansons au tempo album). En même temps, il faut dire que le show est calibré au poil de cul par un PC placé à côté de la console de retours qui minute chaque intervention, chaque break, etc… La méthode américaine, ni plus ni moins.



Contrairement à HACKTIVIST, le son est juste énorme, il n’y a pas d’autre mot ! Jonathan D. est au sommet de son art et, bien qu’aidé par d’habiles ajouts sonores, c’est un festival vocal qu’il nous offrira (je dois renvoyer dans sa chambre Chester de Linkin Park)… Scéniquement, le groupe est au top mais à mon sens un peu moins qu’au dernier HF (les effets de la tournée peut-être je ne sais pas). Devant, ça headbangue à tout va, ça envoie de la dreadlocks à droite et à gauche et derrière, aux fûts, Ray Luzier est parfois énervant avec ses myriades de mimiques toutes plus grotesques les unes que les autres mais effectue un travail de régularité incroyable. Histoire d’achever la foule qui, pendant 1h25 minutes, aura sué sang et eau (quand je dis sang, c’est que j’en ai vu plusieurs se faire évacuer en chaise par les secouristes, le nez en fort mauvais état), le combo nous gratifie d’un monstrueux "Blind" qui fera bouger ce Zénith de la crash barrière au dernier rang des gradins. N’en déplaise à certains, KORN est revenu à son meilleur niveau scénique !

Setlist  : "Falling Away from Me", "Twist", "Got The Life", "Love & Meth", "Narcissistic Cannibal", "Dead Bodies Everywhere", "Spike In My Veins", "Get Up!", "Did My Time", "Shoots And Ladders" / "Somebody Someone", "Coming Undone", "Here to Stay", "Never Never", "Freak On A Leash", "Molested" (intro), "Clown", "Divine", "Blind".

Photos tirées de : www.byclown.com