La review

KORPIKLAANI + MOONSORROW
Les Tanzmatten - Sélestat (67)
09/04/2016


Review rédigée par Cédric


Enjoué je suis car pour la seconde fois seulement, je vais avoir l'occasion d'assister à un concert de KORPIKLAANI. Bien que je n'ai pas prêté une oreille attentive à leurs dernières productions, j'apprécie toujours autant d'en écouter de temps à autres. La dernière fois que je les ai vus, c'était au Grillen à Colmar ; salle de taille modeste qui permet, où que l'on soit, de ne jamais être très loin de la scène et de profiter comme il se doit du spectacle. Ce soir les conditions sont tout autres. Organisé par Zone51, groupement actif en Alsace à qui l'on doit le festival Rock Your Brain ou encore le regretté Lez'arts Scéniques, le concert se déroule sur la petite scène des Tanzmatten à Sélestat. Autant le dire tout de suite, je sais d'expérience que ça va être tendu pour mes photos... J'y reviendrai !



Pour commencer, c'est devant une foule très dense que se présente le quintette finlandais MOONSORROW. Pour ma part, je ne connaissais pas et par curiosité, j'ai juste tapé leur nom sur Google pour tomber sur le titre "Pakanajuhla". Après écoute, je me suis dit : "Chouette ça a aussi un côté folk qui sonne bien !" et puis j'en suis resté là. Quelle ne fut pas ma surprise à leur venue de voir moult corpsepaints, fumées et autres éclairages bleus glacials. Bien sûr, j'ai de suite réalisé m'être fait troller par YouTube. En fait, c'est plutôt du quasi black-pagan dépressif donc le côté festif… j’ai plus qu’a m'asseoir dessus. Pourtant ils se définissent eux-mêmes comme "pagan", perso je ne suis pas d'accord. Musicalement, je ne doute pas de leur technique mais j'ai trouvé tous les titres longs et ressemblants. De plus, sur scène, c'est assez statique. Seul le chanteur, Ville, et le guitariste, côté cour, se déplacent un peu. Le second, à l'opposé, ne quitte son micro que sous la contrainte. Cela dit, le public visiblement partagé pour moitié en faveur de MOONSORROW aura apprécié la performance. Quelques pogotteurs se sont réunis au centre tandis que les seuls slammeurs se sont fait jeter en bas de la scène sans aucun ménagement par le gorille / manager / colleur de setlist du groupe. Pour ma part, plus d'une heure de première partie, c'est bien trop long. Mais finalement, sachant que KORPIKLAANI enchaîne derrière pour la même durée, on peut se demander s'il ne s'agit pas simplement de deux têtes d'affiche successives... J'aurai néanmoins tenté de prendre quelques photos depuis le bord de scène dépourvue de barrières. L'éclairage médiocre et la compacité auront eu raison de ma tentative d'aller shooter de l'autre côté. Par dépit, je me suis réfugié à l'étage dans les gradins. De là, j'assisterai donc au set de KORPIKLAANI dans son intégralité. En attendant, j'écoute les derniers titres de MOONSORROW. Je me dis que finalement c'est pas mal mais accompagner Korpi ne me paraît pas cohérent. A revoir peut-être mais dans un autre contexte car pour l'instant tout ce que j'en retiens c'est : "Hoohoo hoohoohoo..." .

Setlist : "Jumalten Aika", "Raunioilla", "Suden tunti", "Ukkosenjumalan Poika", "Kuolleiden Maa", "Ruttolehto Incl. Päivättömän Päivän Kansa", "Ihmisen Aika (Kumarrus Pimeyteen)", "Sankaritarina".



Quelques longues minutes de changement de plateau et une portion de ravioles au munster plus tard, KORPIKLAANI se présente enfin avec le titre "Viinamäen Mies". Je savais qu'ils avaient changé d'accordéoniste il y a quelques temps mais je constate que le violoniste aussi est remplacé par une violoniste. D'entrée de jeu, je trouve que le rythme n'est pas celui auquel je suis habitué sur CD, comme s'ils jouaient un poil plus lentement.... impression qui perdurera tout le long du set. Hormis cela, la prestation est honorable. Le son des instruments est correct mais les lumières sont toujours insuffisantes à mon goût. Comme je le disais au début, je ne suis plus trop au fait de leurs dernières productions. On me dit qu'ils jouent principalement des nouveaux titres. Se seraient-ils calmés ? Car pour l'instant je ne retrouve pas le coup de fouet que mettrait un titre tel que "Vodka", rassembleur, rythmé et facile à retenir. Auraient-ils opéré un virage dans leur carrière qu'on aurait oublié de me signaler ? En tout cas, le dernier album, largement représenté ce soir, me semble bien plus calme que les précédents. Mou, c’est le seul mot qui me vient. Le public est meilleur fan que moi puisque la salle est pleine et excitée. Pour ma part, ça manque de titres de l'album "Karkelo", mon préféré. Mou, c’est l’impression que me donne Jonne qui ne semble pas faire beaucoup d’efforts derrière son micro. Heureusement que ses collègues sont là pour meubler… Mou, c’est finalement le mot que j’entendrai ça et là en sortant de la salle. Bien sûr il y a les jamais contents, les fans absolus pas objectifs et là il y a moi, juste déçu du spectacle. J’espère sincèrement que ce n’était qu’une petite journée pour le groupe ou juste qu’ils n’ont pas encore pris leur marques sur ce démarrage de tournée. Dans le doute, je retournerai les voir mais si le résultat est le même, j’y réfléchirai à deux fois.

Setlist : "Viinamäen Mies", "Journey Man", "Pilli On Pajusta Tehty", "Kantaiso", "Lempo", "Ämmänhauta", "Erämaan Ärjyt", "Ruumiinmultaa", "Petoeläimen Kuola", "Sumussa Hämärän Aamun", "Vaarinpolkka", "Rauta", "Kipumylly", "Metsämies", "Kultanainen", "Minä Näin Vedessä Neidon", "Palovana", "Sahti", "Karhunkaatolaulu", "Kylästä Keväinen Kehto", "Vodka", "Wooden Pints", "Beer Beer".