L’Italie est à l’honneur ce soir avec la référence néo metal transalpine menée par la somptueuse Cristina Scabbia. L’Alhambra est remplie, sans surprise, LACUNA COIL étant une référence en live. Une imposante structure métallique sert d’écrin aux fûts de Cristiano, laissant augurer un show de grande qualité.

THIS IS SHE ouvre la soirée de façon fulgurante menée par une frontgirl au charme certain. Alana a ses fans, des manifestations bruyantes se faisant entendre à la vue du show, chaud, proposé par la demoiselle et sa tenue moulante. Idéal pour décomplexer l’ambiance, les Américains évoluent dans un registre electro rock aux intros frôlant le dubstep. L’utilisation de synthés et autres samples sont certes plaisants mais parfois trop omniprésents, à l’image d’un guitariste mixant en alternance les effets grattes et clavier. En décalage avec la thématique de la soirée, le combo bénéficie tout de même d’un capital sympathie énorme de par sa simplicité, sa proximité avec un publique sensible à la bonne humeur ambiante.

Vingt minutes de soundcheck et l’intro retentit ; le batteur de remplacement (CriZ était absent pour cause de pouponnage) prend place et chauffe la foule, suivi des deux guitaristes (pas de Marco à la basse ; blessé), Cristina et Andrea déboulent sur scène comme des furies, tout sourire et envoient d’entrée "I Don’t Believe In Tomorrow". Suivront deux heures d’un show classieux voire conceptuel dans la mesure où les compos électriques du groupe, laisseront place à une seconde partie plus acoustique ; choix couillu et quelque peu déstabilisant mais avant tout original. La setlist inclut des titres de chacun des six albums, faisant évidemment la part belle à leur dernier né "Dark Adrenaline" ; six titres joués ce soir sur un total de vingt quatre pour deux heures de show, LACUNA COIL fait partie des ces groupes qui respectent leur publique. La salle est chauffée à blanc ; exit les traditionnels pogos, la communion opère lors des nombreux échanges entre le groupe et ses fans. Des titres tels "Heaven’s A Lie", "Our Truth" ou encore "Fragile", judicieusement placés dans une setlist de qualité. Les lights sont somptueuses et le son parfait. Le côté organique des arrangements fait merveille et donne une touche de modernité aux Milanais qui fêtent tout de même leurs dix huitième année sur la scène metal internationale ; une scène qu’ils ont vu évoluer et appréhender en faisant évoluer leur style du goth metal à un nu assumé et mature. Cristina, visiblement très heureusement d’être de retour devant un public qui lui a tant donné, dixit l’intéressée, remercie une assistance pleine d’empathie durant de longues minutes. Un moment positif, "molto caldo" idéal pour commencer la semaine.

Setlist :
(électrique) "I Don’t Believe In Tomorrow", "I Won’t Tell You", "Kill The Light", "Senzafine", "Heaven’s A Lie", "Seld Deception", "Entwined", "To The Edge", "Give Me Something More", "Falling", "Closer", "Within Me", "End Of Time", "Shallow Life".
(acoustique) "Our Truth", "Upsidedown", "To Live Is To Hide", "Fragile", "Swamped", "No need To Explain", "Survive", "Trip The Darkness", "Spellbound", "My Spirit".