La review

LE BAL DES ENRAGES + MONONC' SERGE
L'Alhambra - Paris
12/02/2013


Review rédigée par OroBlues


L’Alhambra : mais quelle salle sympathique !! Ce soir on vient pour MONONC' SERGE et LE BAL DES ENRAGES, ça commence tôt et c’est tant mieux !! MONONC' SERGE, sorte de Didier Super à la sauce québécoise, arrive et signe le set comme un grand, tout seul avec sa guitare. On ne comprend pas toujours toutes les paroles - sûrement très drôles - à cause de l’accent mais il parvient tout de même à tenir en haleine les petits agités qui attendent la déferlante promise par LE BAL DES ENRAGES.



Après une brève présentation s’inspirant de l’intro de "L’Empereur Tomato Ketchup" des Bérus, le Bal (qui se compose des membres de Lofofora, Parabellum, Tagada Jones, Punish Yourself, Black Bomb Ä et exceptionnellement Stéphane Buriez de Loudblast) lance en chœur les "padampadampapapa". Ca s’annonce plus que bien : ce sera rock’n’roll, bordélique et chaleureux. Ce soir les petits agités ont tous plus de vingt-cinq ans mais compte tenu des pogos et des nombreux slam exécutés de la scène, ils en ont encore quinze dans leur tête (et ça aussi c’est tant mieux !!). La mise en scène est réglée au millimètre et nous offre un vrai spectacle chorégraphié malgré les allures de bordel ambiant ; quant à la playlist, miam ! C’est un dessert que l’on savoure pendant plus de 2h30… les classiques rock des 60’s à nos jours sont passés en revue : des Who à System Of A Down, petit détour par les Stooges et Joan Jett. A noter aussi les deux incursions dans les ovnis rap appréciés de tous : Stupeflip et Svinkels.



Pour moi, LA surprise de la soirée c’est "Tostaky" de Noir Désir chanté par Reuno qui de mémoire avait envoyé quelques piques au groupe dans des vieilles interviews. Enfin le moment le plus musicalement "carnavalesque", c’est l’arrivée de Nico des Tagada Jones chantant "La Bière" des Garçons Bouchers : pour celles et ceux qui ont connu l’ancien groupe de François Hadji Lazaro (aujourd’hui à la tête du groupe de chanson Pigalle) ça ne nous rajeunit franchement pas ! Petite baisse de tension pendant le medley The Exploited… en effet malgré la violence des morceaux, le public ne semblait pas trop réceptif, petit coup de mou dans la fosse après le fédérateur "Enter Sandman".



L’arrivée de bidons de percussion façon Tambours du Bronx et de tous les percussionnistes du Bal pour une version sévèrement tribale de "Refuse / Resist" reste pour ma part un moment clé d’une soirée pleine de rage. Rien ne vaut un petit Trust pour mettre tout le monde d’accord, scander "antisocial" ça fait (toujours !) mouche. Et voilà, on finit comme on a commencé : sur une reprise des Bérus. Bienvenue à la version Lofoforesque de "Vive Le Feu" ; on étire un maximum les "laï laï laï laï laï laï laï laï" parce que sans trop y croire, on redoute la fin de l’incendie. Il nous reste quelques gouttes de sueur pour survivre. Jusqu’au Hellfest 2013.