La review

LEZARD'OS METAL FEST
Mass Hysteria + Regarde Les Hommes Tomber + Assassin + Death Deline + Tankrust + Deadwood
Les Fuseaux - Saint-Dizier (52)
18/11/2016


Review rédigée par Laura K.


Alors s'il y a bien deux villes dans lesquelles je ne m'attendais pas vraiment à aller pour assister à un concert, dans ma région champardennaise du moins, c'est bien Saint-Dizier et Vitry-le-François. Mais ça, c'était sans compter sur MASS HYSTERIA et son immense programme de tournée qui passe dans pas mal de petites salles hors des grandes villes (parce que oui, c'est déjà Mass qui m'avait fait bouger à Vitry !) et personnellement, je les en remercie parce que se rendre à Paris, c'est toujours une galère sans nom. Sur place, je découvre donc encore une nouvelle salle et, pour une fois, je ne suis pas si en retard que ça puisque la salle n'a fêté que ses 2 ans cette année. De l'extérieur, la salle a une architecture particulière, ce qui lui vaut d'ailleurs son nom, les Fuseaux, mais le truc, c'est qu'à l'intérieur aussi. Pour une salle neuve, j'avoue que j'ai pas vraiment compris l'agencement choisi mais bon, au moins il y a un hall où les groupes peuvent étaler du merch alors, on ne va pas s'en plaindre !
Manque de bol pour moi, suite à un léger contre-temps, j'ai raté la majeur partie du concert de DEADWOOD, premier groupe à ouvrir le festival. Et je suis assez déçue de les avoir manqués parce que de ce que j'en ai entendu par les hauts-parleurs planqués un peu partout dans les murs du hall, ça avait l'air plutôt sympa. Parce que oui, il y a des hauts-parleurs qui diffusent le concert dès que tu sors de la salle de concert (genre dans le hall, au bar, au vestiaire ...). C'est assez énorme, il faut l'avouer.



De manière générale, la soirée s'est déroulée en deux phases distinctes, les premières parties d'un côté, les groupes à envergure nationale, voire même international, de l'autre. Alors oui c'est vrai, c'est le principe même d'un concert quand il est bien organisé mais là, il y a eu une division évidente. Avec trois groupes de part et d'autre, j'ai presque eu l'impression de vivre deux soirées différentes. Dans un premier temps donc, la scène a été confiée aux groupes DEADWOOD, TANKRUST et DEATH DECLINE, et, si je vous parle de vivre deux soirées différentes en une seule en fait, ce n'est pas à cause du style musical, loin de là, car la programmation du festival était très harmonieuse. C'est plutôt à cause du nombre de personnes présentes au cours de la soirée. Pendant les groupes de première partie, il n'y avait vraiment pas grand-monde comparé à l'affluence totale du festival. Les gens sont arrivés au compte-goutte pendant quelques heures puis la majorité du public est arrivée après avoir pris le temps de manger tranquillement à la maison alors qu'il y avait de la restauration sur place (bon ok, il n'y avait que des sandwiches mais c'est aussi ça l’ambiance festoche, non ?!). Je trouve ça vraiment dommage que les gens, pour une grande majorité, ne prennent pas la peine de venir voir les groupes qui assurent la première partie. S'ils ont été choisis par l'orga, c'est qu'ils sont bons dans ce qu'ils font et que leur musique colle avec celle de la tête d'affiche, donc que potentiellement, ça peut plaire à quiconque assiste au festival. Sans compter que c'est une bonne opportunité pour les groupes de se faire connaître et que l'on est jamais à l'abri d'avoir une bonne surprise.



Personnellement, ma bonne surprise de la soiréeu fut le groupe ASSASSIN. Je vous avoue qu'à part MASS HYSTERIA, je ne connaissais aucun des groupes programmés ce soir-là donc ce n'était pas vraiment difficile de faire une bonne découverte. Au début, j'ai été un peu surprise pendant les balances d'entendre les membres d'ASSASSINn communiquer en anglais avec l'ingé son mais j'ai fini par apprendre un peu plus tard dans la soirée qu'en fait le groupe est carrément venu d'Allemagne juste pour jouer ce soir. Déjà rien que ça, ça impose le respect ! On voit rapidement se détacher deux leaders dans le groupe, le chanteur évidemment et… le bassiste ! Bah oui, c'est pas commun mais ça arrive ! En fait, Joachim Kremer est celui qui prend le plus la parole entre les morceaux et s'exprime parfois en français, pour ne pas dire souvent même. Et son français était carrément pas mauvais. Chapeau. Le moment fort du set d'ASSASSIN ? Le morceau "Baka". Pour ceux qui ne le saurait pas, "Baka" est un mot japonnais qui peut se traduire par idiot, imbécile, crétin… ce genre de mots. Et c'est bien le fait que ce mot puisse se traduire de façon multiple qui en fait son attrait, dans ce morceau tout du moins ! Après une petite explication, le groupe invite donc le public à participer en criant la traduction de son choix du mot "Baka" entre deux riffs. L'idée est sympa, géniale même, lorsqu'on a le public adéquat ! Pardon à ce qui l'aurait mal pris mais, crier ''Ahhhhhh'' juste parce qu'on n'a pas su se mettre d'accord sur le mot à hurler … Tout est dit, non ? Mais bon, le public s'est bien rattrapé quand l'un des deux gratteux est descendu dans la fosse photo pour faire passer son micro. C'était un concert vraiment cool, très animé. Merci au Lezard'Os Fest d'avoir fait venir ce groupe.

Alors, je vais vous dire tout de suite pourquoi il n'y a pas de photos, même pas du tout de photos, pour la seconde tête d'affiche, à savoir REGARDE LES HOMMES TOMBES. Sur le papier, le groupe a un concept super cool, ambiance intimiste avec bougies et encens. Forcément, pour que ça donne quelque chose, on ne s'attend pas à avoir beaucoup de lumière mais de là à ne pas en avoir du tout ou uniquement en strobo rouge, orange et parfois blanc, c'est… spécial. Un peu trop spécial quand on sait qu'à tout ça s'ajoute une épaisse couche de fumée permanente. Tellement épaisse que je ne sais même à quoi ressemble le visage du chanteur. Non mais sans rire. Du coup, j'avoue que je suis un peu passé à côté du concert, énervée de ne rien voir. Je suis tout de même allée écouter leur musique après coup parce que je n'aime pas rester sur ce genre d'impression et j'espère que je ne suis pas la seule à l'avoir fait parce que, même si le fait de voir le groupe en live ne le mettait pas en valeur (d'autant plus que le bassiste n'a pas eu de son pendant presque la moitié du set…), leur album est plutôt sympa. Rendez-vous manqué donc, dommage.



C'est sur les coups de 23h que les très attendus membres de MASS HYSTERIA débarquent sur scène. Pourquoi très attendus ? Parce qu'il est clair que pas mal de personnes sont venues exclusivement pour voir Mass, tiens donc. Comment je le sais ? Oh peut-être parce que bizarrement, d'un coup d'un seul, le nombre de personnes présentes dans la salle a presque doublé. C'est toujours assez fascinant de voir la façon qu'a Mass Hysteria de réunir ses fans sur de longues périodes et de réussir même à ce que certains d'entre eux soient présents à la quasi totalité des concerts. Mais quel est donc leur secret ? Leur secret, c'est d'arriver à combiner passion, spontanéité et joie de partager. En effet, après avoir vu le groupe plusieurs fois cette année, dans des circonstances bien différentes les unes des autres, je m'attendais à revoir plus ou moins le même concert qu'à Vitry. Et... ça n'a pas du tout été le cas.
Ce qu'il faut savoir c'est que chaque concert de MASS HYSTERIA est unique. Bien sûr, il y a quand même quelques interactions qui deviennent mécaniques à force de tourner avec le même album (comme l'introduction du morceau "Tout Est Poison", par exemple) mais ces petites répétitions sont vites effacées par la spontanéité et l'envie de donner des membres du groupe. La plus belle constante de MASS HYSTERIA, c'est d'être proche de ses fans. À force de les côtoyer au merch après chaque concert, les membres du groupe connaissent carrément certains de leurs fans personnellement. Respect total parce que, franchement, c'est trop cool. Pour en revenir au concert, ce soir-l0,à le set mélangeait pas mal d'anciens morceaux, 10 au total, et 8 titres extraits du dernier album "Matière Noire". Je m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de morceaux des albums précédents pour être honnête mais au moins, ça aide pour ce qui est de ne pas voir deux fois le même concert. De plus, le concert au Lezard'Os a bénéficié d'une mise en lumière spéciale, basée sur le thème des faisceaux. En clair, ça veut dire peu de lumières frontales et pas mal de fumée pour faire ressortir les autres projecteurs. Un peu trop parfois même. Pour moi qui pensais pouvoir faire de meilleures photos du groupe qu'à Vitry, surtout maintenant que je sais qu'absolument tous les membres du groupe jouent avec les photographes, j'avoue que c'était pas vraiment une bonne nouvelle mais bon, on fait avec !



S'il y a bien deux autres constantes durant un concert de MASS HYSTERIA en revanche, c'est la descente de Mouss dans la fosse, accompagné d'Atom ce soir-là, et le circle pit qui se créé autour d'eux, et bien entendu le morceau du rappel sur lequel les filles sont invitées à monter sur scène. Évidemment, j'ai pas besoin de vous préciser que ça met une ambiance de dingue à chaque fois, si ? En tout cas, cette fois-ci, j'y suis allée, je suis montée sur scène et je kiffé mon angle de vue sur Raph et Fred. C'est ce genre de moment qui te donne une banane incroyable pour un bon moment.
Après un concert agité et fort en émotions, Mouss a invité ceux qui le voulaient à patienter une vingtaine de minutes en expliquant que le groupe viendrait au merch, comme toujours. Avant de partir, il décrochera la dernière setlist, celle de Yann, et ramassera ses médiators pour les distribuer aux plus actifs du premier rang. Alors bien sûr, tous les membres du groupe sont venus au merch, même s'il aura fallu en attendre certains plus que d'autres, n'est-ce pas Mouss ! Oh et, au passage, on te remercie pour ce magnifique ''Et bah les gars, on peut plus chier tranquille ?!''. Le mot de la fin en ce qui concerne ce report sera pour Yann : sachant que le 18 Novembre, c'est aussi l'anniversaire de son petit bout, James, on comprend aisément qu'il aurait préféré être ailleurs qu'au stand de merch ce soir-là et, même si son passage n'a pas duré très longtemps, on le remercie déjà d'être venu, tout simplement.