La review

LEZ'ARTS SCENIQUES
Complexe Les Tanzmatten - Sélestat (67)
14/07/2011


Review rédigée par Sam


Première fois que je mets les pieds au festival de Sélestat, et cette année l’affiche s’annonce énorme ! Malheureusement pour moi elle ne se déclinera que sur la journée metal (remarquez c’est toujours mieux que rien !!). Le site est finalement assez petit avec un seul espace pour les concerts qui alterne sur la Main Stage et la  Stage Zone 51,n ous commencerond donc par la Stage Zone 51 ! Une journée marathon s’annonce.

La journée commence avec les locaux de ABSURDITY ! Une prestation devant un parterre encore clairsemé mais une énergie qui ne dément pas de la qualité du groupe, et une prestation convaincante. Un tour en espace presse, juste le temps de croiser deux-trois potes photographes et Dani de chez CRADLE OF FILTH déjà bien émêché...



La main stage accueil DEATH ANGEL ! Grosse prestation du groupe mythique (premier concert en 1987…j’avais 2 ans !). Un metal gras, technique (très technique même ) renforcé par un chant. Le groupe pose sa patte, riffs saccadés, chant reconaissable entre mille, les cheveux s’agitent, le son vintage fait sont effet ! Les cheveux ne tardent pas à tourner pour le plus grand bonheur de tous. Contrairement aux différents sons écoutables ici et là, j’ai trouvé le live beaucoup plus gras et violent, avec un groupe très en forme. Une bonne vibe pour commencer une journée qui s’annonce énorme !



Direction vite vite la Stage Zone 51 pour GRAND MAGUS ! Bonne découverte, un public un peu plus froid qu’à DEATH ANGEL, le heavy mid tempo a du mal à faire son effet dans la jeunesse présente ! Cependant quelques titres ont un effet certain et sont repris par la foule. Mais dans l’ensemble malgré la bonne énergie qui est mise par le groupe, ça a du mal à accrocher à ce heavy technique et mid tempo. Dommage car l’ensemble bénéficie d’un son très bon en façade et mérite d’avoir plus de public.

Pendant que KORPIKLAANI nous balance son folk metal sur la main stage, une petite mousse et un repos des oreilles en attendant la suite du programme ! Bon d’accord les mecs s’en donnent à cœur joie, avec toutes sortes d’instruments traditionnels et autres joyeusetés, l’ambiance est à son maximum et le public est ultra réceptif. Une Main Stage enflammée. Les Finlandais savent nous combler !



Retour sur la Stage Zone 51 pour SPIRITUAL BEGGARS ! Le combo stoner emmené par Michael Amott (que l’on reverra plus tard au sein de ARCH ENEMY) délivre un show très rock 'n' stoner, entrecoupé de solos, un show très "cuir et bières" ! Un line-up qui délivre un show parfait techniquement (si l’on exclut le mini problème de guitare de M. Amott au début), les musiciens sont tous des artistes. SPIRITUAL BEGGARS, avec son expérience, propose quelque chose de magnifique musicalement. Un peu "figés", les musiciens compensent par une maîtrise technique à toute épreuve. Le public a du mal à réagir aux incitations du frontman qui livre une grande prestation, mais les métalleux présents reprendront en chœur les classiques du groupe. Il est vrai que pas mal de public a déserté la fosse vers le milieu du concert pour rejoindre les premiers rangs du concert qui va suivre et qui s’annonce comme la bombe attendu par tous : EPICA. SPIRITUAL BEGGARS livrera un show propre, rock, cuir sans trop de relief mais qui fera la part belle aux mélodies et richesses de chacun de ses morceaux.



Vient ensuite sur la Main Stage, probablement le premier des groupes les plus attendus de la journée : EPICA. Une Simone rayonnante (le reste se passe de commentaires) un chant que j’ai trouvé juste dans l’ensemble malgré quelques approximations qui restent assez marginales ! L’ensemble est bien chorégraphié à grands renforts de ventilo dans les chevelures. Le tout est parfaitement orchestré, le niveau technique et musical des musiciens ne se dément pas loin de là. La foule un peu molasse a du mal, outre les premiers rangs à se laisser emmené par la très belle Simone et le groupe EPICA. Une prestation convaincante, avec un passage en revue des titres phares du groupe et une grosse présence scénique de la chanteuse.



Sur la Stage 51, DAGOBA est venu envoyer du bois ! Le groupe, qui a fait pas mal de route depuis quelques années, nous livre ses titres phares dans un show dantesque. Peut-être le show où il y aura le plus d’ambiance pour ces Léz'Arts Scéniques journée 1 ! Ca slame, ça pogotte, ça moshpite et les walls of death sont de sortie ! C’est basique, tout droit, metal mais cest ultra efficace, Shawter s’est vraiment amélioré vocalement en deux ans sans les voir et Franky ferraille sec derrière les fûts ! Les aficionados du genre ont été gâtés. Très gros show de la part des DAGOBA sur ce festival. On retiendra leur passage et les sourires convaincus de la fosse !



Beaucoup de personnes avaient déserté la Stage 51 pour rejoindre la Main Stage et les premiers rangs où vont se produire les ARCH ENEMY. Le légendaire groupe de death metal et sa non moins célèbre hurleuse Angela Gossow prend place sur la scène. Et là ce n’est qu’une avalanche de tubes. Un death ultra rapide et technique avec comme clé le chant de Angela. Un show d’une heure, technique à outrance, puissant, où le groupe fera la part belle aux tubes et aux classiques, tirés des premiers albums. Certains titres sont repris en chœur par la foule et l’on reste ébahi devant la technique et captivé par la présence scénique d’Angela ou de M. Amott. Un show qui ne restera pas comme le meilleur mais comme un très bon show.

NASHVILLE PUSSY va ensuite balancer un peu de son crado sur la Stage 51, juste ce qui faut, dans un show un peu téléguidé et aux airs de déjà-vu mais ça fait encore et toujours le boulot !



Un sandwish, la bière réglementaire, le transfert de photos plus tard, retour sur la grande scène, pardon, Main Stage, où joue nos amis de HELLOWEEN. Clairement le groupe le plus attendu de la soirée, les Allemands vont nous sortir un show heavy reprenant encore une fois les classiques du groupe, technique, bien (trop bien ?) orchestré, avec des solos en-veux-tu-en-voilà, musicalement au top du top, j’aurai personnelement toujours du mal avec le chant heavy metal mais bon que voulez vous…. Les musiciens sont tous de véritables artistes. Un solo de guitare plus tard, on reprend les bons vieux morceaux qui marchent pour le groupe. Communication avec le public au top, HELLOWEEN et sa tête de citrouille fera chanter la foule, jeune ou moins jeune pendant une heure et demie.



Sur la Stage 51, les Américains de MADBALL et leur hardcore sont prêts à en découdre, le public aussi ! Bandanas et casquettes sont de sortie ! Et tout y passe, moshpit, circle pit et fight kick, ça jumpe dans la fosse ! Un public un peu clairsemé de par le caractère un peu trop "pointu" de ce hardcore précis, mais les aficionados reprendront en chœur les beuglements du frontman survitaminé (resté en place plus de deux minutes lui est impossible). Ce qui est compliqué avec ce genre de groupe, c’est de comprendre l’étendue de leur répertoire. Les morceaux sont brefs avec un son direct, le tout en moins de trois minutes avec un chant oscillant entre le beuglement puissant et les paroles hâchées et revendicatives ! En tout cas, à en voir les sourires, le groupe a fait son effet. Vive la sueur et le HxC ricain !



Sur la Main Stage, c’est CRADLE OF FILTH ! Bon, Dani était déjà défoncé à 14h, a séché la conférence de presse, et arrive avec 15mn de retard ! Je qualifierai ce concert de plus mauvais concert de ma vie ! Non pas au niveau du style musical (j’avais déjà une appréhension) mais sur la prestation du leader charismatique. Bon il est petit ok, il est maquillé ok, il est désagréable, ignoble avec les techniciens (insultes au technicien retour, saut à pieds joints contre la console…) mais en plus il est mauvais. Je m’explique, tu ne demandes pas au technicien après l’avoir insulté de te monter le micro sur la voix super aigue (inaudible) alors que tu es devant les retours et que tu tiens le micro à 50cm de ta bouche… alors oui forcément, larsens, et autres blagues sont venues agrémenter un show qui n’en avait que le nom. Les musiciens sont restés très pro, carrés, avec une technique et il faut le souligner, ce sont de vrais musiciens. Mais quant au leader... bon, il a pourri un show, il a ravagé un set, il a déçu des centaines de personnes qui, les yeux écarquillés, se demandaient si cétait vraiment vrai ou si c’était une blague. En tout cas, la prod' du festival aura fait ce qu’elle a pu pour satisfaire Mister Dani. F mais lui n’a offert qu’une parodie de musique. Un concert à oublier.



En rentrant le soir, je me suis dit que je regrettais de ne pas pouvoir venir les jours suivants, que c’était une chouette édition que ce festival, bien organisé, avec un bon espace presse, un accueil digne de se nom, une équipe sympa à l’écoute et une véritable affiche de haut de gamme pour un festival qui ne risque pas de rester où il en est. Un remerciement à Pauline pour sa disponibilité et à Laurent.W pour les réponses à l’interview ! Longue vie au festival et à l’année prochaine Sélestat.