La review

LOCAL HEROES #14
Oméga Live - Toulon (83)
27/02/2010


Review rédigée par Groumphillator


C’est marrant comme le froid fait un effet somnifère dans le Sud. Je m’explique. En Janvier et Février, les concerts de metal locaux ont peu été annoncés. Il ya quelque chose d’amusant à constater qu’avec les beaux jours, reviennent également les annonces brutales de dates fracassantes. Si bien qu’en ce 27 Février nous nous rendions à nouveau, mes gais et poilus amis et moi-même, à un concert comme cela faisait bien longtemps que nous ne l’avions fait, pour aller voir les énoooormes OIL CARTER, que j’avais déjà vus il y a une éternité avec Hungry Johnny, Ibogaïne et Hellcharge. Je savais que la formation avait beaucoup progressé mais ne connaissais même pas de noms les autres groupes (enfin, sauf les MARTINS dont la réputation de talentueux groupe de rock burné n’est plus à faire dans la région). Plusieurs groupes sur la même affiche ? En effet, c’était la 14ème édition des "Local Heroes", organisée avec brio par l’association Tandem.




Gentiment, je t’immole.
Une fois dans la place (avec quelques bières dans le ventre), j’ai découvert avec un étonnement conséquent les HEAVY DUTY. Etonnement conséquent car rien, mais absolument rien ne me préparait à la claque phénoménale que je me suis prise. En effet, les HEAVY DUTY ont servi aux chanceux qui ont eu l’opportunité de débarquer à l’heure un très bon heavy burné, mélodique et groovy à la fois. Avec un condensé de savoir-faire et d’efficacité maitrisé avec grande classe. Toutes les compos, absolument toutes sont de très très bonnes factures (avec des riffs que Dieu aurait pondus s’il avait une flying V). Difficile de décrire la magie de la gesticulation de Michaelle, la chanteuse (très lyrique et très pro dans ses vocaux et ceci d’un bout à l’autre) associée au jeu de scène d’Alain (qui se trouve également être l’ancien gratteux d’un groupe que j’adorais : Respect), de Vincent à la basse et même de Chris, littéralement possédé derrière ses fûts, qui à emporté le public dans une ambiance complètement incroyable. Chris et alain iront chacun de leurs petits solos qui te cassent gentiment les machoires, puis, après avoir lâché ses compos parfaites à un public acquis dès les premières minutes, le combo se permet une reprise de Black Sabbath, et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’"Heaven & Hell". Autant dire que le groupe se tire avec brio d’un exercice périlleux tant la reprise était juste ENORME. Niveau son, le groupe en plus de sa prestation parfaite a bénéficié de balances réglées au poil, ce qui leur a assuré une compréhension parfaite sur tous les instruments, ce qui n’était pas gagné dans une salle aussi réduite. Le groupe se retirera ensuite de la scène en ayant servi un show parfait sur tous les points et en ayant gagné une large partie du public, voire sa totalité. Moi j’en suis resté sur le cul.




Come on, baby.
Après un court –très court même- temps mort, les MARTINS investissent la scène. Alors bon, peut-être qu’a toi, le Parisien, les MARTINS ça te parle pas, mais ici c’est un groupe de rock garage assez burné et à la réputation grandissante. Ben ouais. Les MARTINS, c’est aussi un second degré poussé à l’extrême et largement assumé. Lunettes noires de rigueur et quasi foutage à poils sur scène, histoire de montrer qu’on est virils et que, bébé, y'a qu’a venir tâter la marchandise. Et avec des morceaux servis montés sur couilles comme cela à été le cas, autant dire que le groupe à tôt fait, lui aussi, de s’imposer à la salle. D’autant plus que le combo s’envoie grave sur scène, et profite du retour sur scène de Fabrice le batteur –momentanément absent du groupe- pour envoyer valdinguer mémé dans les orties. Niveau son, rien à dire là encore, même si, au fond de la scène dans un coin, se trouvait un gars qui faisait du tambourin et les chœurs en même temps et dont j’ai pas trop compris l’utilité (mais j’ai apprit par la suite qu’il s’agissait précisèment du remplaçant du batteur, amoureux transit de la formation –et ça se comprend- qui assurait donc les chœurs). Reste à savoir si le tambourin s’entendait vraiment. On m’a assuré que si. Bref, ça groove grave, ça hurle, ça balance des  "baby" à tout bout de champ, en gros : ça assure. Après avoir écrasé le public avec une prestation éclatante et une ultime reprise de Bowie, le groupe se retire humide de la scène encore chaude. C’est comme ça, chérie. Ya des fois où il faut savoir reconnaitre où est le mâle. Deux groupes, deux shows d’enfer. La soirée était vraiment parfaite.



Lost Roadies
Ensuite, vient le moment où les LOST ROADIES s’installent sur scène. Autant le dire de suite, avec une ambiance telle que l’avait instaurée les deux groupes précédents, il été ardu de maintenir la salle aussi haut. Mais ne jetons pas la pierre car si les LOST ROADIES se situaient un poil au-dessous de leurs précédentes parties, le groupe a sut quand même jouer des coudes sur scène (notamment grâce à un bassiste survolté qui sautait partout). Puis, bon, avec un rock / punk teinté de néo (rappelant un peu le travail des Aiden, au final) le combo n’était pas forcément en position de favori dans le cœur du public, d’autant plus que le son n’était pas lui non plus au top. Il n’empêche, en portant leur musique au bout des bras, les toulonnais ont sut assurer un show plus que correct, en reprenant qui plus est du Sales Majestés, en menant leur set de la plus belle façon. Et putain, quel vocaliste ! On entend rarement une voix aussi marquée, rocailleuse à souhait. Chapeau bas.



Oil Carter
Arrive enfin le moment où les "OIL CARTER" envahissent la scène. Autant le dire tout de suite, le public qui grandissait tout au long de la soirée, est devenu subitement plus dense. Les OIL CARTER attaquent les hostilités directement sans trop d’ambages (hormis leur humour potache habituel). Immédiatement je me rends compte que depuis la dernière fois où j’ai vu le combo en live, leur professionnalisme saute aux yeux. Les p’tits gars de OIL CARTER sont carrés, concis et efficaces. Et ils n’hésitent pas a partir en couille a la moindre excuse (avec barbu, le batteur, qui vient hurler devant la scène, les dialogues bien potaches avec le public ou les vannes à deux balles. Enchainant rapidement les titres, les OIL CARTER sont donc fidèles à leur réputation et rdenent hommage au public, nombreux, qui est venu les supporter. Leurs compos cassent la baraque (ont a même eu droit au désormais culte "The Bitch On The Highway"), le son est au top et le combo exécute une prestation parfaite. Seul petit bémol, vu l’heure tardive, le groupe de stoner / rock ne fera pas de rappel. C’est bien dommage, ca m’apprendra à hurler "Whiplash !" a tue-tête. Le groupese retirera donc, au grand dam de ses fans.

Après avoir salué tout le monde, je repart moi-même sur la route. Au programme une énooorme découverte, les HEAVY DUTY, et l’énorme éclosion attendue des OIL CARTER. Deux groupes que je décide le soir même de suivre de trèèès prés.
Merci à Tandem et Patricia, à Chris de HEAVY DUTY, Fabrice des MARTINS et aux nanas du stand des OIL CARTER Et surtout à Jean-phi et Benoit. Hail brothers !