La review

LOCK UP + DRIPBACK
Le Nouveau Casino - Paris
09/02/2013


Review rédigée par Byclown


Affiche d’extraterrestre ce soir dans la ville de l’amour ! Un Samedi soir qui, à défaut de ne pas voir des amoureux s’enlacer tendrement, sentira surtout la sueur et les cheveux sales aux alentours du quartier Parmentier, dans le Nouveau Casino, pour un concert de grindcore des plus singuliers. Ce soir joue LOCK UP, LE "supergroupe" de grindcore composé des membres de Napalm Death, Dimmu Borgir, At The Gates (je ne cite pas tous les groupes dans lesquels ont joué respectivement les braves car cela prendrait trop de lignes…). Ce projet est né il y a plus de 10 ans en terre anglaise avec en line-up original Shane Embury, Nick Barker (encore en activité au sein du combo) , Peter Tägtgren et Jesse Pintado. Quelques remaniements plus tard, on retrouve respectivement sur scène ce soir au chant et à la gratte, en plus du batteur original, nos amis Tomas Lindberg (At The Gates !!!) et Anton Reisenegger (Pentagram). A la basse, en remplacement de Shane, nous aurons Dan Lilker le géant, qui est juste le mec qui a créé Anthrax avec Scott Ian (c’est le moment où je me fais dessus). Afin d’ouvrir pour ce groupe de rêve, un second combo britannique, s’adonnant au même style musical, les fous furieux de DRIPBACK.



Commençons donc sans plus attendre avec ce quintette anglais devant une salle vraiment vide, ne comptant au début du set de 30 minutes qu’une quarantaine de personnes tout au plus, ce qui me laisse présager le pire pour la suite des événements (normalement, à 19h45 un Samedi, la plupart des gens sont dispo…). Bien connes seront les personnes à avoir volontairement zappé ce groupe de grands malades qui ont clairement donné une leçon de jeu de scène à une assemblée clairsemée mais réceptive ! Mis a part l’un des gratteux au charisme et au jeu de scène inexistants, le reste de la team est complètement envoûtée et c’est tout à fait communicatif. Le bassiste et le premier guitariste, plus qu’à moitié éméchés, s’adonnent à des jeux de "mets moi un kick quand je joue, je te dirai rien" qui fait franchement marrer les spectateurs attentifs. Les jumps et postures sur-jouées mettent le feu sur scène et le headbang, discret au début, se fait franc dès la fin des 3 premiers morceaux. Dommage que leur set n’ait duré que 30 minutes sachant qu’ils n’étaient que le SEUL groupe de première partie, car vu les réactions ultra positives, quelques titres supplémentaires auraient été plus que bienvenus.



Changement de plateau ultra rapide (en même temps, pour le groupe d’ouverture comme pour la tête d’affiche, aucune déco sur scène, pas de chichis) et entrée sous les cris du combo en commençant par le grand Dan (grand dans tous les sens du terme). La boucherie commence et elle va continuer pendant 1 grosse heure (le groupe commence à jouer 10 minutes plutôt, ce qui est franchement cool) .Le jeu de scène est clairement moins pêchu que pour le premier groupe (âge oblige) mais le charisme général de ces monstres suffit à tous nous hypnotiser. Le "TOUS", bien que d’usage certain dans la phrase, mérite à mon sens éclaircissement : malheureusement, au plus fort de la soirée, ce seront à peine 200 headbangeurs (et encore je pense que je me m’emballe) qui répondront présent, ce qui, vu l’affiche et la rareté du combo sur scène (moins de 10 concerts par ans depuis 10 ans), est une mauvaise farce ! Question setlist, c’est forcement la fête puisque chaque morceau est accueilli comme s’il était un "highlight" du groupe  et pour cause quand on connaît la rareté des apparitions. Tout le répertoire y passe et tout le monde passe vraiment un excellent moment. Les lights sont un peu faiblardes mais le son est bon, ce qui reste l’essentiel !! Lindberg, sans surprise, nous dit qu’il est content d’être là (en même temps, avec LOCK UP, cela n’a pas dû lui arriver souvent). Le premier rang se transforme en concours de headbang et de coups de lattes dans les jambes, Ô Paris, ville de l’amour. Je repars ému, mon cœur de jeune pucelle en émoi.

Photos tirées de : www.byclown.com