La review

LOFOFORA + TESS + SCAVENGER
L'Espace Culturel - Rombas (57)
12/12/2014


Review rédigée par Maryska
Photos prises par Katy P.


On l'attendait depuis de longues semaines déjà, et ça y est ! La voici, la voilà, la dernière soirée metaaaal de 2014, organisée par Damage Done, qui va clôturer l'année en beauté. Nous sommes le 12 Décembre, et ce sont les vétérans de la scène metal française, les Parisiens de LOFOFORA qui vont faire trembler les murs de l'Espace Culturel de la sympathique ville de Rombas (57). Une grande toile représentant la pochette de leur dernier album "L'Epreuve Du Contraire" recouvre le fond de la scène. Ils seront précédés de deux groupes messins : SCAVENGER et TESS.



Il est 20h30 lorsque le groupe SCAVENGER entre à l'heure prévue sur scène devant un parterre encore clairsemé. Ils sont trois : Jonathan le batteur, Julien le guitariste, et (re)Julien le chanteur-bassiste, et nous présentent un set d'une demie-heure de rock à variante prog, metal, voire pop. Le son ne me paraît pas terrible au début, ça frichtouille dans mes oreilles, mais ça va aller en s'améliorant. La salle se remplit progressivement, mais doucement. Il faut dire que le style tranche un peu avec les deux groupes suivants, mais ça reste très correct dans leur style à la Foo Fighters. Il y a une alternance entre son mou (ou pop-rock si vous préférez) et son plus pêchu. Le public est quelque peu statique, tout comme les "3J" (oui parce que leurs 3 prénoms commencent par un "J" alors bon !) sur la scène. Vers la fin toutefois le public commence à bouger quelques têtes, à l'initiative du chanteur qui veut un tonnerre de bruit pour Lofoforaaaa !! L'ambiance décolle peu à peu pour les deux derniers titres, la température est montée de 10 degrés. Mais un peu tard. Il est 21 heures, c'est fini. Je m'attendais tellement à un son plus bourrin, au vu de la tête d'affiche, que je n'ai pas réussi à apprécier la musique, même si le tout était propre et carré. A revoir pour ma part.



Quand les premiers larsens se font entendre dans la pénombre, la chaleur est déjà palpable. Thibaut le chanteur de TESS déboule sur la scène en courant et hop, en une brassée attrape son micro posé au sol. Ça c'est de la superbe mise-en-bouche. Le ton est donné : ça va bouger ! Et c'est parti pour 40 minutes de réchauffement climatique. Déjà, il y a plus de monde. Le style est plus violent et rentre-dedans. Ça hurle dans le micro et j'aime ça. En plus c'est en français ! Alors je comprends... un petit peu. Beaucoup de bousculades du côté des zicos, qui ne tiennent pas debout et marchent ou sautent ou courent d'une extrêmité à l'autre de la scène. Leurs cheveux s'entremêlent et les gouttes perlent. Beaucoup de mouvement aussi du côté du public qui lâchera ses premiers pogos. Le groupe nous invite à aller voir son stand merch "qu'est tout pourri" et nous honorera de deux nouveaux titres : "Rejoins L'Emeute" et "Mon Sourire Au Cutter", issus de leur prochain album "Que S'élève La Poussière", qui sortira le 3 Février prochain, produit par la maison de disques Season Of Mist et les disques de la Face Cachée. Arrive bientôt la fin du set, mais les fauves ne lâchent rien, ils s'en donnent à cœur joie jusqu'au bout. Les guitaristes partent jouer dans la fosse et ça saute de partout. Il est à noter que TESS ouvrira pour Snot le 3 Mars aux Trinitaires de Metz, et prépare également une tournée dans les semaines qui viennent, avec notamment 12 dates en Russie. On leur souhaite des gueules de bois à gogo.



Il est près de 22h20 lorsque les tant attendus LOFOFORA commencent à jouer. Le public est là, la salle bien remplie. Se côtoient différentes générations : les fans de la première heure - soit de près d'un quart de siècle (mazette !), ainsi que des petits jeunots venus pour violenter leurs corps tout frêles dans les pogos, et d'autres, juste curieux. Moi je fais partie de la troisième catégorie, mais je vous serais gré de ne pas me montrer du doigt en ricanant. Dans les années 2000 je n'avais pas accroché, et depuis je n'ai jamais cherché à réécouter. Ouuuuh !!! Mais il n'est pas indispensable que je vous raconte ici ma vie, tant passionnante soit-elle. Bref, ça commence fort dès les premiers accords, avec un public déchaîné. Je tombe immédiatement sous le charme du regard bleu profond de Reuno-le-chanteur, et de ses petites veines qui ornent le haut de son front lorsqu'il chante... ce qui ne durera pas longtemps puisqu'au troisième titre le micro décède. Le public entame alors à tue-tête un "Petit Papa Noëëëël quand tu descendras du cieeeeeeel", accompagné de la basse seule (il me semble d'ailleurs que la guitare aussi a eu un coup de chaud). Ces petites péripéties n'ont troublé en rien le bon déroulement du concert, Au contraire, ça n'a fait qu'enflammer le public qui s'envoyait en l'air à bonne dose de pogos et de slams à tout va. Ça commence à bien sentir la moiteur de plus de 700 aisselles réunies, mais qu'importe. L'ambiance est bon enfant et ne cesse de chauffer. Et Reuno y est pour beaucoup avec son humour et le super contact qu'il entretient avec son public. Il n'hésite pas à taquiner certains slammeurs (Shrek, si tu me lis, n'oublie pas qu'avec tes dreads, tu aurais mieux fait d'aller à un concert de Zaz !), d'accueillir les mignons qui tentaient de squatter son micro, et de souhaiter un bon anniv à un mec du public, Sam, qui venait de faire un slam. C'était le "slam de Sam" dixit Reuno, fier de son jeu de mots. A défaut de gâteau d'anniversaire il a lancé un circle pit d'anniversaire généreux et décoiffant. En tout, c'est un set tonique de près de 1h45 avec pas moins de 23 titres qui sera proposé. Il ne manquera pas de remercier les groupes qui ont joué avant, toute l'équipe, ainsi que les organisateurs de Damage Done. Il nous rappelle aussi qu'il y a un stand Sea Shepherd (organisation internationale à but non lucratif de conservation de la faune et de la flore marines) qui lui tient à cœur et qui suit le groupe à chaque concert. Super chouette ce Reuno ! La soirée s'achève avec une reprise du "Amsterdam" de Brel, version punk de Parabellum, en mémoire de Schultz. Suivie par un dernier titre, "Double A" du dernier album "L'Épreuve Du Contraire", avec un slam du gratteux. Pas de rappel, mais on était prévenu, pis au vu du nombre de titres joués ce soir, nous n'allions pas nous plaindre.

Ravie d'avoir pu assister à cette soirée-concert de fin d'année. A mon tour de remercier Damage Done et les groupes venus ce soir. Je vous souhaite à tous une bonne transition pour l'année 2015, et à la revoyure ici ou là, à un des concerts proposés dans la région. Pour ma part, je prends la ferme résolution pour 2015 de pondre mes live reports plus tôt. Bonne annéééée !!!

Photos tirées de : www.facebook.com/katpphotographie