La review

LOFOFORA
La Maroquinerie - Paris
16/11/2011


Review rédigée par Angie
Photos prises par SLGPhotographies


Tout fraîchement sorti dans les bacs fin Octobre, "Monstre Ordinaire" est le neuvième opus des LOFOFORA qu’ils se feront un plaisir d’interpréter ce soir dans la sympathique salle Parisienne de la Maroq’ qui affiche désormais complet. En guise de large prologue, l’album sera joué dans son intégralité ; le défi paraît risqué et pourtant relevé avec succès puisque les onze titres consécutifs ne semblent pas un instant essouffler la galerie pleine à craquer. Car les concerts des joyeux lurons Français sont toujours gage de satisfaction, portés par une énergie d’enfer que Reuno, chanteur charismatique du groupe, renforce volontiers par de chaleureuses interventions à coup de "Je te demanderai bien si ça va mais c’est pas la peine… Je te dirai bien qui on est mais c’est pas la peine non plus !", en s’éternisant un peu moins dans ces élocutions qu’auparavant, "t’as vu, je parle moins qu’avant hein, je me tiens bien" lui-même nous fera remarquer.



Près d’une heure de découverte des nouveaux morceaux pour certains, de passages repris à l’unisson pour les plus férus, ils nous avaient bien promis, si on restait sage, de s’exécuter à d’anciens succès que chaque tête semble attendre avec impatience. Bien sûr le nouvel album est accueilli à bras ouverts, mais restons corrects, "Nobody’s Perfect", qui ne se trouvait pas là ce soir pour prendre dix ans de moins dans la tronche et se remémorer les phrasés qui ont fait le début leur succès ? L’enchaînement se fera logiquement sur "L’œuf", tout premier billet du groupe gracieusement salué par l’audience à coups de pogos, titre à l’efficacité certaine. Les slams s’enchaînent, la fosse s’exécutera même à un circle pit pour le moins réussi dans une si petite salle. Chaque album sera mis à l’honneur par un titre clé, toujours interprété dans cette même ferveur. Reuno maintient le climat suintant d’une main de maître et exhume avec rage et authenticité les paroles engagées qu’on lui connaît bien, de sa voix impénétrable qui ne désemplit pas au fil des années.



Rien à redire sur le jeu de ces trois compères instrumentistes qui se donnent à fond, enchainant riffs énergiques et patterns de batteries vigoureux tout en laissant respirer le jeu l’espace de quelques instants pour souligner la prestance vocale. C’est passé un set de vingt titres et sur l’excellent "Autopilote" que le quatuor nous laissera à plat pour achever ce concert introduction d’une tournée Française annoncée jusqu’en Avril 2012, où il nous donnent d’ors et déjà rendez-vous avec Tagada Jones à l’Alhambra. Un grand merci pour ces belles retrouvailles qui furent à la hauteur des espérances.

Setlist : "Utopiste", "Les Evadés", "Elixir", "Les Conquérants", "La Merde En Tube", "Le Visiteur", "Ma Folie", "Un Mec Sans Histoires", "Cannibales", "Frustrasong", "La Beauté Et La Bête", "L’œuf", "Les Gens", "Dur Comme Fer", "Au Secours", "Macho Blues", "Le Fond Et La Forme", "Mémoire De Singes", "Le Pire", "Autopilote".

Photos tirées de : http://www.flickr.com/people/47394460@N03/