La review

LORDI + SILVER DUST
Le Petit Bain - Paris
17/10/2018


Review rédigée par Matthieu


Déjà bien entamé par une semaine assez chargée pour ma part, je me rends au Petit Bain d’un pas décidé pour enfin voir les Finlandais de LORDI. A bien y repenser, c’est l’un de premiers groupes que j’ai commencé à suivre grâce à leur performance à l’Eurovision, et je me réjouis déjà de les voir en compagnie d’Egokills et SILVER DUST. Pendant l’attente, Ox, bassiste de LORDI, viendra signer des autographes devant la barrière à quelques minutes de l’ouverture.



Et lorsque nous sommes tous installés et que les lumières s’éteignent, nous voyons les quatre musiciens d’Egokills entrer en scène et se placer en ligne devant nous. Janne Selo, le chanteur prend alors la parole : "We are terribly sorry, but our guitarist hurts his hand, so we cannot perform for you tonight ! We are deeply sorry ! But we will be at the merch booth to meet you, and we will come back, it’s a promise !". Ce n’est donc pas ce soir que je ferai mon premier contact avec ce groupe finlandais qui semblait être plutôt fun, mais je souhaite un bon rétablissemen à Niko Viita-aho, le guitariste du groupe !



Le temps de se rafraîchir, c’est SILVER DUST qui monte sur scène avec un écran-miroir sur le côté, ce qui renforce l’aspect théâtral du groupe. Accompagnés d’une comédienne vêtue de noir, les Suisses entament leur premier morceau. La voix de Lord Campbell (chant) envoûte les premiers rangs, alors que Tiny Pistol (guitare), son chapeau vissé sur la tête, aligne les des riffs motivants accompagné de la basse de Kurghan et des frappes de Magma (batterie). Le chanteur revient alors avec une guitare et déclare "Sur la ribambelle de plectres que j'avais, vous m'en avez laissé un seul ! Alors merci !", ce qui provoque un éclat de rire général dans l’assemblée, plutôt remplie pour l’heure. Tout en continuant le show, Lord Campbell joue avec l’écran, qui représente généralement une figure horrifique, et qui participe à l’univers gothique du groupe. Le guitariste et le bassiste n’hésitent pas à donner de leur personne, que ce soit en headbanguant ou en s’agenouillant, lorsqu’un pianiste démoniaque nargue le public sur l’écran. "Eh Seb", s’écrie alors le frontman, "J’ai absolument rien ! Seb ?". Car que serait un show de haute volée sans un petit souci technique qui sera rapidement résolu par ledit Seb, qui sera acclamé par la fosse entière. Le souci technique est réparé, et le show reprend avec Lord Campbell qui reprend à la guitare les parties du claviériste, provoquant une ovation du côté du public. Le concert se poursuit, le groupe exploitant à fond leur univers si particulier et intéressant, alors que la comédienne vêtue de noir revient pour encore plus d’immersion dans leur monde. Le groupe revient, alors que le chanteur éclate de rire avant de nous dire "Je suis prof francophone, mais tous ces shows sont en anglais, donc c'est le monde à l'envers ! Faites du bruit Paris !", ce qui déchaînera la foule, qui leur fera honneur, tant sur le dernier morceau qu’à l’issue de leur excellent concert.



L’imposant décor est soudain révélé par les techniciens, et c’est la porte des Enfers qui trône devant nous, séparant le clavier de la batterie. Alors que les derniers riffs de "Gods Of Thunder" de Kiss, repris en choeur par le public, retentissent et que les lumières s'affaissent, Mr Lordi (chant) entre en poussant un fauteuil occupé par une patiente monstrueuse et visiblement démente qui attirera les regards du public alors qu’entrent Mana (batterie), Hella (claviers), Ox (basse) et Amen (guitare) sous les applaudissements.
Le concert commence sur les chapeaux de roues, et le deuxième titre, "Would You Love A Monsterman?" est un grand moment pour moi puisque c’est l’un des premiers titres que j’ai appris à la basse. Si les monstres ne semblent pas souffrir du peu de place qu’offre la scène du Petit Bain avec un tel décor, ils sont vraiment très mobiles. Mr Lordi capte évidemment la majorité des regards, mais Ox et Amen ne sont pas en reste avec leurs mimiques charismatiques au possible, renforcées par leurs costumes. Mais un show de LORDI ne serait pas un show de LORDI sans un peu plus de scénique, n’est-ce pas ? C’est donc tout naturellement que le chanteur revient sur scène coiffé d’un bonnet après un solo de batterie plutôt épique, tout en distribuant des confettis sortis d’un sac pour le refrain final. "Wow, it’s really hot there !" lance le frontman juste avant que son guitariste ne lui mette un glaçon sur la nuque. "You left a fucking ice cube... I'm gonna pee in his pants, but he likes it !" hurle-t-il dans un fou rire général. Alors que le concert se poursuit, les musiciens rivalisent de charisme pour attirer notre regard : Ox lève sa basse, parfois rejoint par Amen, Hella penche sa tête sur le côté tout en jouant, alors qu’Hella se retrouve seule pour un solo de clavier. Chaque titre est calmement introduit par le chanteur, qui trouve une petite vanne à placer, alors que musicalement, le groupe est réellement au top niveau. "I know that I am saying this quite often" commence Mr Lordi qui s’est accroupi pendant une minute entière, "but I am sweating my balls!". Les lumières mettent toujours en valeur les musiciens, qui ne fatiguent visiblement pas, même pendant les solos qu’ils placent tous un par un, jusqu’à ce qu’ils quittent la scène. Vont-ils revenir ? Mais bien évidemment, car "Devil Is A Loser" doit être jouée à un concert de LORDI, et c’est à ce moment que je remarque les premiers vrais mouvements de foule. Le dernier titre de la setlist, "Hard Rock Hallelujah", verra la première (et seule) slammeuse de la soirée arriver. Accueillie à bras ouverts par le chanteur, elle sera gentiment chassée à coup de son pied de micro en forme de hache juste avant de le dernier refrain, qui fera sauter la fosse entière. Bref, c’était beau visuellement, c’était beau musicalement, et c’était absolument fou.

Setlist : "Sexorcism", "Would You Love A Monsterman?", "Missing Miss Charlene", "Your Tongue's Got The Cat", solo de batterie, "Blood Red Sandman", "It Snows In Hell", solo de clavier, "She's A Demon", "Naked In My Cellar", "Rock Police", solo de basse, "Hug You Hardcore", The Riff", solo de guitare, "Who's Your Daddy?".
Rappel : "Devil Is A Loser", "Hard Rock Hallelujah".

Malgré la déception (qui n’est, je le répète, pas de leur faute) de ne pas avoir vu Egokills, SILVER DUST a très rapidement motivé une fosse entière pour le retour de LORDI, qui nous a offert un show exceptionnel. Si, en bon puriste que je suis, il me manque quelques titres, je suis tout de même vraiment heureux d’avoir pu photographier ce concert magistral des deux groupes, et c’est sans problème que je signe à nouveau pour le prochain !



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