La review

MASS HYSTERIA + DIRTY BASTARZ
L'Empreinte - Savigny-Le-Temple (77)
09/12/2018


Review rédigée par Laura K.


Il était une fois, une bande de copains qui réunissait les foules grâce au pouvoir de la musique et de la générosité. Ces joyeux lurons se présentaient sous le nom de MASS HYSTERIA et aimaient à parcourir la France pour partager leur bonne humeur et leur passion dans toutes les contrées du pays. Un jour, ils décidèrent de poser leurs instruments à Savigny-Le-Temple, dans une charmante petite salle que l'on appelait L'Empreinte.



Au cours de leur périple jusqu'à cette sympathique bourgade, ils croisèrent de jeunes troubadours qu'ils invitèrent à partager la scène avec eux le temps d'une soirée. Cette bande de six musiciens, qui performait sous le nom de DIRTY BASTARZ, accepta avec joie de remplir la difficile tâche qui leur était désormais confiée. Avec leur subtil mélange de musique metal et de chant plus orienté rap / hip-hop, ils chauffèrent avec brio la salle, bien que celle-ci ne fut encore que de moitié pleine. Malgré le peu d'espace disponible sur scène, ils surent s'en emparer et prendre de bonnes attitudes scéniques pour assurer le spectacle une bonne trentaine de minutes durant.



La salle se combla rapidement lorsque fut venue l'heure pour les MASS HYSTERIA de prendre place face à leurs fans. Sans introduction, ils les plongèrent dans les contes de "l'antre ciel ether" et telle une plume, ils les firent décoller de terre pour la Lune, leur souhaitant ainsi la bienvenue dans la fosse magnétique.
Sans les laisser "reprendre leurs esprits", ils leur inculquèrent une leçon de solidarité avec le second chapitre, "Vae Soli". La sagesse contenue dans ses lignes enseignait aux hommes que si l'un d'eux tombaient, ses compagnons de pogos devaient l'aider à se relever, cette action contribuant à forger la famille soudée de "l'Armée des Ombres". Elle leur rappelait également de ne jamais oublier qu'ils faisaient partie de ceux qui bouffent la vie. Faisant une courte parenthèse dans la narration des fictions qu'ils venaient présenter, les acclamés maîtres de cérémonie expliquèrent à leur bien aimé public que ce sont les cinq sens qu'ils ciblent dans leur "complot" pour faire place aux rêves et que pour y parvenir, il n'y avait qu'un seul moyen, "être positif à bloc".
L'éloquent orateur du groupe, Mouss, reprit ensuite le cour du récit avec le chapitre suivant, intitulé Échantillon d'apocalypse. Celui-ci annonçait que même si le bonheur est une fiction dans ce "monde en feu" (world on fire), il faut lui réserver son plus beau rôle car un jour, une "pulsion" émanant de chaque furieux ferait monter l'adrénaline, qu'importe le nombre qu'ils soient, et réveillerait un "chaman acide". Ce que cet être leur dévoilerait les rendrait instables et les mènerait à se "brûler sûrement" pour s'élever vers l'infini dans un vaisseau. Cette "contradiction" provoquée, ils ne chercheraient plus de limites ni de continuité dans leurs pensées, se demandant seulement : "quelle constance donnons-nous à nos actions ?".
Lorsqu'arriva le moment du quatrième chapitre, le narrateur alla se mêler comme à son habitude aux spectateurs. Bien que pour une fois ses deux fidèles compères ne l'aient pas suivi, il continua à raconter. "P4" relatait l'histoire d'un homme, réformé de l'armée, qui se donnait bien du mal pour assumer. Ce jusqu'au-boutiste en pleine mutation, dont la colère dépassait celle des Dieux, cherchait à faire fuir ses démons. Ce ne fut qu'en frappant le bon sens au "nerf de bœuf" qu’il y parvint et finit par se transformer en ravitailleur de bonnes paroles persistant.
À la fin de cette nouvelle, le conteur reprit sa place parmi les siens, avant d'entamer le dernier, et non des moindres, chapitre de la soirée. Celui-ci mettait en avant, l'alchimie qui relie les êtres comme des spirales en mouvement dans les averses et les éclairs. Il expliquait également pourquoi, "derrière la foudre", les humains crevaient de peur mais ne mouraient pas, dans "l'enfer des dieux". Pour y survivre et renaître, il leur fallait rendre l'âme à son propriétaire, aux hommes qu’ils étaient avant, ces "chiens de la casse" sans-dents, fous de liberté. Parmi eux se cachaient des instables qui voulaient tout tenter car dans cet âge d'or de la misère, "tout était poison", en toute chose. Ce furent ceux-là même qui trouvèrent un jour la clé qui les libérerait grâce à des "arômes complexes". À la hache de guerre, ils pourfendirent l'ennui, rappelant à chacun que savoir est un devoir mais qu'agir c'est l'avenir. Cet hymne résonna "plus que du metal" dans la tête et le cœur des hommes provoquant en cette faune sauvage et diverse une métamorphose du mental. Même les lapins de six semaines et les poules mouillées se "donnèrent la peine" de chercher et de renouveler sans cesse les émotions. Cette transformation à la limite de la transe, réveilla le soleil là où il brillait par l'absence et créa "la furia" qui vaincut les dieux.
Sous le tonnerre d'applaudissement qui retentit à la fin de la représentation, les magnifiques artistes de MASS HYSTERIA saluèrent chaleureusement leur public, fiers du succès remporté par leur dernière date de l'an 2018. Ce nouveau triomphe ne fit qu'ajouter une pierre à la légende de cette troupe mythique dont le nombre de concerts se comptait en milliers. En à peine deux mois, cette tournée "Maniac" avait fait carton plein avec pas moins de dix évènements qui avaient tous été donné à guichets fermés.

Setlist : "L'Antre Ciel Ether", "Reprendre Mes Esprits", "Vae Soli", "Notre Complot", "Positif A Bloc", "World On Fire", "Pulsion", "Chaman Acide", "Se Brûler Sûrement", "Contraddiction", "P4", "Nerf De Boeuf", "Derrière La Foudre", "L'Enfer Des Dieux", "Chiens De La Casse", "Tout Est Poison".
Rappel : "Arômes Complexes", "Plus Que Du Metal", "Donnez-Vous La Peine", "Furia".