Ce Vendredi 24 Avril, évènement dans le petit bar du No Man’s Land (57), avec la venue de CRUSHER ! Avec le partenariat de l’asso Spawn Prod, la soirée comptait 4 groupes dont 3 locaux : NIHILISM, DEHUMANIZE et EXORBITED. Le death metal est à l’honneur ce soir !

J’arrive en cours de set pour EXORBITED, groupe de gros death metal lorrain. J’ai déjà eu l’occasion de les voir plusieurs fois au No Man’s Land, et je dois dire que la performance se peaufine de concert en concert. Le chanteur dit "l’égorgeur de goret" envoie toujours son growl du fin fond de ses entrailles et le batteur et toujours aussi fou, à headbanger, crier, faire tourner ses baguettes, et avec toujours autant de rapidité dans la double pédale. Le guitariste et le bassiste sont un peu en retrait mais c’est dû à la configuration de la scène. Ils assurent malgré tout le show avec brio et leur jeu et leur prestation scénique sont remarquable. Comme ils sont habitués, les fans sont présents, et l’ambiance et au top, avec pogos et wall of death au rendez-vous. Encore une fois, un bon moment passé.

Vient ensuite le groupe DEHUMANIZE qui offre un death un peu plus thrash. La voix est puissante et maîtrisée, tout en restant mélodieuse. Encore une fois, à cause de la scène, le bassiste est en retrait, mais il est rapide et efficace, et s’harmonise bien avec les bons riffs envoyés par le guitariste. Les mélodies sont bien pensées, les soli bien placés et bien exécutés. J’ai noté cependant une petite faiblesse du batteur par rapport à d’autres concerts du groupe que j’ai pu voir, mais les breaks restent efficaces et le groupe dans son ensemble fonctionne très bien. Encore un petit effort sur la prestation scénique et on sera au top !

Avant dernier groupe : NIHILISM. Le groupe offre un death très old school, qui fonctionne à merveille. Ici la voix tire plutôt dans les graves, mais garde en puissante malgré un sous mixage en face. Le batteur est excellent, précis, rapide et j’ai adoré son jeu de cymbale. Leur nouveau bassiste John amène une prestation scénique plutôt sympa, malgré qu’il soit encore une fois en retrait sur scène. Bref, du son qui tache, malgré quelques intros loupées et un larsen assez persistant sur la guitare.

Voilà donc le clou de la soirée pour finir en beauté : CRUSHER ! Les Strasbourgeois font leur retour sur le devant de la scène après 18 ans d’absence, gràce à leur chanteur charismatique Crass. Ils nous font l’honneur de venir dans ce petit bar local avant d’attaquer le Hellfest ou encore le Muscadeath (rien de moins !). Bref, si les personnes présentes étaient endormies après les trois premiers concerts, impossible de le rester davantage. Quand on voit que la batterie a reculé de 3 mètres sur scène pour laisser de la place au chanteur, on comprend ce qu’il va se passer, et on comprend pourquoi on parle de death metal-hardcore ! Dès les premiers morceaux, et dès les premiers éclats de voix, on prend un claque dans la tronche, c’est technique, rapide, sacrément bien maîtrisé et avec un jeu de scène de folie, Crass semble se battre contre un adversaire invisible ! Malgré un line-up renouvelé, on sent le professionnalisme de tous, et leur envie d’être là, leur plaisir de jouer sont communicatifs. Les "vétérans" du death metal n’ont pas pris une ride, et les quelques fans venus spécialement pour l’occasion sont plus que ravis !

Malgré le peu de monde pour cette soirée d’exception, on notera quand même une bonne ambiance grâce à la sympathie de tous les groupes et à l’accueil de Claude, le patron du No man’s land. C’est bien dommage de voir si peu de personnes se déplacer pour soutenir les musiciens, mais comme l’a dit Crass ce soir là : "Dites à ceux qui ne sont pas venus qu’ils sont des trous du cul !".