La review

LES METALLURGICALES
Anthrax + Meshuggah + Loudblast + Sarah Jezebel Deva + Prime Sinister
+ Revoker + Noise Emission Control + Seeds Of Hate
Complexe Sportif - Denain (59)
09/06/2012


Review rédigée par Ben
Photos prises par Phenix


Quatrième édition de ce festival créé par le regretté Patrick Roy mais honte à moi, la première me concernant. C’est donc avec une grande curiosité que j’arrive dans les lieux. (Ben)
Egalement la première édition pour moi, j’en aurais presque honte, une grosse pensée pour Patrick qui nous manque toujours autant, mais heureux de fouler le pas aujourd’hui dans cet évènement qu’il a créé et qui perdure malgré son triste départ. Le temps d’aligner quelques poignées de mains à droite à gauche et de récupérer mes pass, que je fonce pour shooter mon premier groupe de la journée. (Phenix)



Récupérage de pass et petite visite des stands présents dans le chapiteau et SEEDS OF HATE déclenche les hostilités sur la scène extérieure. Les thrasheurs locaux, très actifs sur la scène Nordiste il y a quelques années, se reforment pour l’occasion, avec un line-up quelque peu remanié, mais avec toujours la même pêche. A mi-chemin entre la Bay Area et la Rhenanie Westfalie, le groupe se fend de compos variées dans la plus pure tradition du genre avec de nombreux clins d’œil à des groupes comme Testament, Kreator, Slayer ou encore Sodom. Notons qu’il s’agissait là du premier concert de cette reformation et que Sam, le nouveau chanteur n’est arrivé qu’il y a quelques semaines. Malgré cela et quelques petits flottements à peine perceptibles, cette prestation n’augure que du bon pour la suite.



Direction ensuite la salle pour découvrir le groupe REVOKER. En tournée avec ANTHRAX, le groupe est rodé à la scène et ça se sent. Les anglais se démènent avec leur thrash très proche de Lamb Of God, Soulfly ou encore Ektomorf. Mais la faute à un son blindé de basses, on ne distingue pas beaucoup de subtilités et la lassitude finit par avoir raison de moi. Rendez-vous manqué, mais après jeté une oreille sur quelques morceaux, ils mériteraient une seconde chance, dans d’autres conditions.

Setlist : "Time To Die", "Hate Inside", "The Great Pretender", "Thief", "Psychoville", "Stay Down", "Born To Be An Outlaw".



Arrêt au stand pour s’humecter la glotte et profiter de l’accueil tout particulier de Larry, Milie et Mika de la Chimère et NOISE EMISSION CONTROL investit la scène… Grands gagnants de la finale du tremplin, les gaillards avaient su convaincre le jury et le public. Et ils ont su se montrer à la hauteur une fois de plus. Leur crossover punk-thrash-stoner développe une énergie rarement atteinte dans le genre et le premier morceau n’est pas encore terminé que leur vocaliste tombe déjà la liquette. Carré, groovy et à l’enthousiasme communicatif, avec NEC, c’est l’assurance d’une surboum réussie.

Setlist : "No, No Nothing", "Matérialiser", "8th Wonder", "Envie", "De La Poudre", "Lucie", "Fat Slut", "Aigri", "The Exit", "Terminé", "Tu T'Affoles", "Crève".



Viennent ensuite les très attendus LOUDBLAST. En pleine promotion de leur dernier album "Frozen Moments Between Life And Death", le groupe enchaîne les dates et est absolument omniprésent ces derniers mois mais malgré ça continue à rameuter leur public à chaque passage dans leurs terres d’origine. Véritable retour à mes 17 ans, j’avoue avoir été un tantinet déçu par leur prestation. Certes, c’est pro, c’est carré, les nouveaux morceaux passent aussi bien le cap de la scène que les anciens mais l’impression d’un manque cruel d’enthousiasme n’a cessé de me tirailler... La fatigue peut-être.

Setlist : "Shaped Images Of Disincarnate Spirits", "Flesh", "Presumption", "Wisdom... (Farther On)", "Emptiness Crushes My Soul", "Neverending Blast", "No Tears To Share", "Frozen Moments Between Life And Death", "Nosce Te Ipsum", "Taste Me", "The Horror Within", "Cross The Threshold", "My Last Journey".



Retour devant la scène extérieure pour voir le set des Parisiens de PRIME SINISTER. Très lookés, ces anciens membres d’Undercover Slut nous envoie une fusion indus-stoner-rock, comme si Motörhead reprenait du Marilyn Manson (ou l’inverse…). Même si leur set list piochait majoritairement dans leur deux albums, le groupe nous a quand même livré en avant-première 4 nouveaux titres dans la lignée de ce qu’ils savent faire de mieux et qui augurent du meilleur à venir.



Place maintenant à ceux qui auraient dû être la tête d’affiche de ce festival, les doyens d’ANTHRAX… Doyens peut-être, mais les bougres savent tenir une scène. Tout au long du set, ça saute dans tous les sens, ça headbangue, ça bouge, le tout dans une bonne humeur communicative. Le groupe est pro jusqu’au bout des cheveux (‘fin de la barbe pour Mister Scott Ian) mais ne se prend pas la tête une seule seconde. Question musique, leur thrash typique fait mouche à tous coups et puisqu’il est question de cou, ils ont balancé des rythmique à se le rompre, le cou (Ah ah...). Quoi qu’il en soit, un bien bon moment en compagnie d’un groupe trop rare par chez nous.

Setlist : "Worship", "Earth On Hell", "Fight 'Em Till You Can't", "Caught In A Mosh", "Antisocial" (Trust cover), "The Devil You Know", "Indians", "Got The Time" (Joe Jackson cover), "Medusa", "Among The Living".
Rappel : "Be All, End All", "Madhouse", "I Am The Law".



Dur de prendre la suite, et ce challenge incombe à SARAH JEZABEL DEVA… L’ancienne choriste de Cradle Of Filth a pris son envol en solo et même si elle bénéficie d’une certaine popularité dans le milieu du metal à chanteuse, elle ne partait pas gagnante sur cette affiche. Et cela s’est ressenti, tant sur scène que dans le public qui regarde curieusement et de loin le set des Anglais. De là à dire que le porte-jarretelles de la demoiselle y est pour quelque chose, il y a un fossé que je me garderai de franchir. L’impression que Sarah demeure choriste dans son propre groupe et la mollesse générale de ce set ont eu raison de ma motivation. Dommage.



ENFIN !!! Mon rêve de voir MESHUGGAH dans mes contrées se réalise enfin. Et dès les premières notes, mon appréhension quant au son un peu trop chargé en basses depuis le début du festival s’est envolée. C’est gros, c’est gras, c’est chirurgical. Fidèles à eux même, les suédois sont énigmatiques et hypnotiques. Les lumières sont telles qu’on ne verra pas leurs visages, tout au plus de vagues silhouettes sombres qui balancent des rythmes tantôt martiaux, tantôt groovy. Fredrick Thordenthal est impressionnant, se permettant même d’improviser une partie de ses solos, soutenus par une section rythmique presque mécanique. Et Jens Kidman, en maître de cérémonie, semble possédé et tient le public dans ses mains. Un nouveau pas dans la progression scénique pour ce groupe atypique qui a influencé une grande part de la scène actuelle. Vivement la suite, et la 5ème édition.

Setlist : "Demiurge", "Combustion", "Lethargica", "Do Not Look Down", "The Hurt That Finds You First", "Mind's Mirror", "Bleed", "Rational Gaze", "New Millenium Cyanide Christ".
Rappel : "Future Breed Machine", "Dancers To A Discordant System".

Voilà une journée qui aura été intense, de nombreux groupes de nombreux visages amicaux, je ne suis pas près d’oublier l’acceuil de certains groupes, et je serais obligatoirement présent l’année prochaine, il n’est question pour moi de rater une seule édition. Un grand merci à toute l’orga, à Geoff de Great Dane et toute l’équipe à la billeterie, à Roger Wessier pour nous avoir donner les accréditations, à Larry de la Chimère et toute son équipe souriante garce à qui nous ne ne sommes pas mort assoiffés par ce soleil de plomb et enfin merci à la dream team, la ville de Denain, à Patrick, et à tout les zicos et bien sur le public qui s’est déplacé et fait vivre cet évènement. (Phenix)