La review

MOONSPELL + DER WEG EINER FREIHEIT + VOLKER
Le Cargö - Caen (14)
11/12/16


Review rédigée par Antoine


Voilà un des derniers concerts de l'année avec au programme les Portugais de MOONSPELL qui fêtent les vingt ans de l'album "Irreligious" !



Pour commencer, voici VOLKER et il a la patate ce groupe ! En même temps, ça ne surprend pas quand tu vois le niveau du line-up : tu prends l'ancienne chanteuse de Noein, tu prends des zicos d'Otargos ou des anciens de Regarde Les Hommes Tomber, tu mélanges le tout et ça donne VOLKER ! Le groupe bénéficie d'un bon son et de lumières sympas, ça habille sa presta un peu trop tranquille (scéniquement parlant) dans l'ensemble hormis Jen qui sait comment attirer son public. C'est pas vraiment une surprise mais c'est un de leurs points forts que de balancer du gros son pleine balle et une Jen qui est toujours aussi énergique et enragée sur scène, ce qui ne manque pas de donner du piquant à la musique. Musique qui au passage fonctionne très bien, c'est malsain, rock'n'roll et bien rythmé mais dans l'ensemble ça manque un peu de distinction entre les morceaux. Concis et sans compromis, ça, on ne peut pas le nier. Vu l'équipe, je ne doute pas que leur musique va rapidement évoluer mais ils peuvent à mon avis faire bien mieux même si ça reste un très bon moment passé dans ce Cargö qui, pour le moment, n'est que très peu rempli malheureusement… A voir l'album qui ne devrait plus tarder à sortir car l'EP confirme ce que j'ai pensé en concert.

Setlist : 1. "Freaky B", 2. "Bitch", 3. "Obey !", 4. "Black S", 5. "Would You", 6. "Negative Wave", 7. "Raven !".



On change rapidement le matos pour accueillir les Allemands de DER WEG EINER FREIHEIT. Là, ce n'est pas tout à fait pareil. La musique n'a rien à voir et on a affaire à un son bien black, hyper varié au niveau instrumental avec une bonne alternance des tempi sur les titres, on peut passer d'un rythme très calme, presque planant, à quelque chose de bien plus électrique et puissant. Le dernier morceau joué ce soir, à savoir "Requiem", en est un très bon exemple. Le son est propre mais il a pu perturber dans le sens où le groupe n'a plus de bassiste ! Giuliano Barbieri ayant quitté le groupe cette année, on se retrouve donc avec un duo de guitares et une batterie, ça n'en est pas moins puissant pour autant. C'est donc un son froid et mélancolique mais aussi massif et puissant. Subtile combinaison mais implacable. Les lumières reflètent bien cette ambiance et on peut se laisser bercer par la musique. Bercer est un bien grand mot quand on parle de black mais j'ai pris une grosse claque et je n'étais pas le seul. Le show est, lui, beaucoup plus posé et c'est beaucoup moins communicatif qu'avec VOLKER. Sans dire qu'on s'ennuie à les voir sur scène, il ne se passe pas grand-chose, heureusement qu'ils ont d'aussi bons morceaux sinon le public aurait lâché prise depuis un moment. A suivre !



Deuxième changement de matos, bizarrement la salle se remplit mais sans atteindre la jauge que devrait attendre un groupe comme MOONSPELL... Surtout pour les vingt ans de leur album "Irreligious" ! Et surtout quand le groupe décide de jouer cet album dans son intégralité ! Enfin bref, c'est toujours pareil, les absents ont tort, sacrément tort ce coup-là !
L'œil de Ra donne le ton, l'intro de "Perverse... Almost Religious" retentit et les membres du groupe arrivent à tour de rôle sur scène. D'emblée le très charismatique et même théâtral Fernando pose les bases de la soirée : bonne humeur, plaisir, gros son et une pluie de "muito obrigado". On sent très vite qu'il est toujours prêt à enflammer les foules. Bon, ce soir, à pourtant deux jours de la pleine lune, ça ne prend pas tant que ça. Je ne sais pas ce qu'il faut au public parce que là c'était impérial ! L'album "Irreligious" est donc joué dans son intégralité en tous cas jusqu'à "Herr Spiegelmann" qui voit Fernando prendre en main deux miroirs reflétant la lumière de deux spots dans le public. Et on enchaîne avec "Vampiria" qui est un autre titre qui se prête très bien à la mise en scène : lumières rouges et cape lui donnant des airs de Dracula, à s'en glacer le sang ! Comme quoi, il y en a qui le maîtrise très bien ce côté scénique ! Et ça se voit avec le reste du groupe qui n'a pas non plus à rougir, Ricardo le guitariste, Pedro aux claviers, Aires à la basse et Mike à la batterie, tous apportent leur touche et rendent ce concert vraiment excellent. Le son est puissant et excellent, il n'y a que la guitare qui est un chouia sous-mixée. Enfin rien de bien grave car on savoure comme il se doit ce concert. Et les deux autres extraits de "Wolfheart" n'y sont pas étrangers : "Lua d'Inversno" et "Alma Mater" retentissent pour une soirée décidément tournée vers les années 90. Pour le rappel ou "les encores" dixit Fernando (j'en rigole mais il a fait un gros effort pour parler français dès qu'il le pouvait), on aura 4 titres avec un nouveau backdrop, celui de la pleine lune. Sur ces quatre titres, trois d'entre eux nous renvoient aux années 2000 avec les albums "Night Eternal" et "Alpha Noir" / "Omega White". Les seuls morceaux "récents" de ce set mais loin d'être les plus mauvais !
La fin approchant, Fernando remercie les autres groupes avec un peu plus de mal pour prononcer le nom du combo germanique (je n'ai pas essayé perso), il remercie le public avant d'enchaîner sur "Full Moon Madness". Le cri du loup est repris en chœur par le public pour ce morceau qui clôt l'excellent "Irreligious" ainsi que cette soirée. A la fin, Fernando prend deux baguettes pour accompagner Mike et c'est déjà la fin… Mon cadeau de Noël, je crois que c'était ce concert, c'était G-É-N-I-A-L !

Setlist 1. "Perverse... Almost Religious", 2. "Opium", 3. "Awake", 4. "For A Taste Of Eternity", 5. "Ruin And Misery", 6. "A Poisoned Gift", 7. "Subversion", 8. "Raven Claws", 9. "Mephisto", 10. "Herr Spiegelmann", 11. "Vampiria", 12. "Lua d’Inverno", 13. "Alma Mater".
Rappel : 14. "Breathe", 15. "Extinct", 16. "Night Eternal", 17. "Full Moon Madness".