La review

MOONSPELL + INSOMNIUM
Le Divan Du Monde - Paris
25/04/2013


Review rédigée par Jenny


Dimanche, fin d’après-midi, sous les petits rayons de soleil qui éclairent encore notre belle capitale, je me rends au Divan du Monde. L’ouverture des portes prévue à 18h30 se fait à 19h et quelle surprise de voir un tel monde ! La salle affiche complet. On met 10 places en vente libre histoire de.



19h30, on attaque avec INSOMNIUM, groupe de death mélodique finlandais. Je me prends une claque dès la première chanson, il faut dire qu’ils ont pour influences Dark Tranquillity ou encore In Flames. Le son est accrocheur, une atmosphère doom metal se ressent. INSOMNIUM envoie un froid hivernal, ils savent installer une ambiance triste, malsaine, mais de toute beauté. On ressent l’agressivité à la voix mais aussi une grande sensibilité, je suis époustouflée. La guitare rythmique apporte le côté lourd, le poids, l’autre, quant à elle, s’occupe de la partie mélodique. On est emporté par ce noir profond qui laisse percevoir quelques instants sa parure étincelante. Un voyage étrange, je suis satisfaite de ce set qui prendra fin à 20h15.

Setlist  : "Inertia", "Where The Last Wave Broke", "Unsung", "Down With The Sun", "Through The Shadows", "Change Of Heart", "Only One Who Waits", "Weather The Storm", "One For Sorrow".



Le temps de faire une petite pause, je me faufile de nouveau dans la salle pour essayer d’atteindre le devant de la scène, finalement je me rabats sur le côté, je passe derrière la barrière entre la scène et les backstages, on ne me dit rien et même si on m’avait dit quelque chose, j’aurais dit "Ji comprends pach o Francèch ! O caralho !". Etant d’origine portugaise, je souris déjà de voir la fierté qu’ont mes compatriotes dans le pit ! Ca hurle : "Moonspell !". Je ne vais pas présenter ce groupe de death / black metal, qui en 1994 faisait la première partie de Cradle Of Filth à Lisbonne ainsi que leur tournée en 2005, le Hellfest… et qui enchaîne les shows notamment aux USA avec Marduk.
A peine le pied sur scène, les flash des appareils photo et les cris affluent. Je me rends compte de l’importance de ce groupe, car quand tu es plus jeune tu fais le foufou dans la fosse, mais quand tu analyses la fosse tu te rends compte de tout l’amour, de toute la sincérité que peuvent avoir les fans pour un groupe. La brutalité des compositions confirme qu’ils sont les maîtres de la scène metal portugaise, avec cette ambiance gothique bien à eux. Le public est complétement en folie, levant les mains, acclamant telle une armée devant leur maître de guerre. Fernando (chant) en impose par son physique et sa voix soutenue, il te fusille de ses yeux noirs. Avec une force puisée dans les ténèbres, MOONSPELL enchaîne un set très varié, les titres provenant de plusieurs albums ("Wolfheart", "Irreligious", "Darkness And Hope", "The Antidote", "Night Eternal", "Alpha Noir"...) Les claviers sont intégrés à l’ensemble sans en faire trop. Les titres classiques y passent : "Opium", "Nocturna", "Em Nome Do Medo", "Vampiria". Un interlude et ça repart ! L’efficacité et l’impact des chansons agressives te prouvent juste qu’un tel groupe peut encore envoyer du lourd ! On retrouve tout ce qui fait la force des cinq musiciens, un professionnalisme et un équilibre qui ne laisse guère de place à une attitude démesurée, tout est dans le jeu d’ambiances, de riffs violents, et de puissance mélodique. Après 20 ans de scène, les Portugais assurent une prestation plus que professionnelle, c’est une vraie magie fournie, un réel partage de sensations avec le public.

Setlist : "In And Above Men", "From Lowering Skies", "Alpha Noir", "Finisterra", "Night Eternal", "Opium", "Awake", "Everything Invaded", "Abysmo", "White Skies", "Nocturna", "Scorpion Flower", "Lickanthrope", "Love Is Blasphemy", "Em Nome Do Medo", "Vampiria", "Trebaruna", "Ataegina", "An Erotic Alchemy", "Alma Mater".
Rappel : "Wolfshade", "Mephisto", "Full Moon Madness".