La review

MY OWN PRIVATE ALASKA + MAGYAR POSSE + IKEBANA
Les Trinitaires - Metz (57)
19/05/2010


Review rédigée par ePo


Hier soir, à la chapelle des Trinitaires, c’était MY OWN PRIVATE ALASKA qui nous gratifiait de l’un de ses concerts. Deux autres groupes sur l’affiche : IKEBANA, groupe Nancéen et MAGYAR POSSE, ovni Finlandais.



Le concert s’ouvre donc avec IKEBANA, groupe local. Les quatre rockers commencent à jouer. Première chose que je remarque, le groupe ne se présente pas, ne parle pas. Il faudra attendre la dernière chanson pour que le groupe se présente. Aimant toujours que les groupes communiquent avec le public, je suis un peu circonspecte. Niveau musique maintenant, Ikebana joue ce que j’appelle de l’emo. Pas le truc nul actuel, non, mais l’emo des débuts, à la breakwater et Four Hundred Years. Ce que certains pourraient parfois appeler Indie. Deux guitares, une basse et une batterie. Une voix sur seulement deux ou trois morceaux (sur un show de près de 40 minutes). On se laisse porter par l’émotion, une chose est sûre, il faut apprécier le genre. J’aime beaucoup en ce qui me concerne. Pas d’erreur flagrante à noter, une certaine présence sur scène. Le seul reproche étant de pas avoir parlé au public.



Le deuxième groupe, qui fait la tournée avec M.O.P.A., s’appelle MAGYAR POSSE, groupe Finlandais dont l’originalité ne fait pas défaut. Deux claviers, une batterie, une guitare. Et c’est partie pour ¾ d’heure de musiques bizarres. D’un coup, c’est comme si l’on se retrouvait dans un film d’horreur. En effet, mélangeant electro, claviers, et des riffs de guitares, on se retrouve dans un melting pot musical pesant, lourd, angoissant. Une ambiance assez surréaliste. Ambiance qui se fera encore plus angoissante lorsque l’un des claviéristes prendra le micro, non pas pour chanter, mais pour faire des sorties de cris, accentués par la distorsion. Pour se faire une idée, imaginez-vous dans une cave, un tueur à vos trousses. MAGYAR POSSE, c’est exactement la musique qui pourrait être en fond sonore.



Ensuite, c’est à M.O.P.A. d’arriver sur scène. Déjà, c’est un grand vide, puisqu’il n’y a plus qu’un clavier, une batterie, et un siège assisté d’un micro. Le pianiste prend alors la parole, nous dit qu’il est content d’être ici. C’est vrai que les Trinitaires, c’est une ancienne chapelle, l’architecture vaut le détour. Il souhaite un joyeux anniversaire au lighteux. Puis il nous dit que le groupe n’a pas pour habitude de parler entre les chansons, c’est pour ça qu’il prend le temps de faire un petit speech avant de commencer.

Une setlist de 10 chansons, qui reprend les titres disponibles sur l’album "Amen", qui est sorti en Avril dernier. D’ailleurs, le trio commence son spectacle par la chanson "Amen", qui donne le ton, tant par la maestria dont les musiciens font preuve, et par la présence sur scène. M.O.P.A. nous montre de quoi le trio est capable. S’ensuivent "Anchorage" , "After You". Puis le groupe reprend la fameuse chanson "Where Did You Sleep Last Night" de Nirvana. Une version détonante, qui fait frissonner. Puis le chanteur se lève, marche sur la scène, va s’appuyer contre les tableaux suspendus sur les côtés de la scène. Une véritable performance. Pendant ce temps-là, batteur et pianiste se déchaînent sur leurs instruments. Et c’est à se demander comment ceux-ci survivent à chaque concert. De l’intense émotion. Le show se poursuit, "Ode To Silence", "Broken Army", "Die For Me" présentée comme une chanson d’amour. Puis "Just Like You And I" et le show se finit par "I’m An Island". Et le public semble conquis. Du moins, je suis conquise, parce que je viens de prendre dans les yeux, et dans les oreilles. Du grand art. Et ce que j’espère, c’est que le public Américain sera tout aussi conquis.