La review

MORBID ANGEL + GOROD + ABSURDITY
La Laiterie - Strasbourg (67)
27/11/2014


Review rédigée par Cassie


Pour une première à Strasbourg, accueillons ce soir-là les groupes GOROD et MORBID ANGEL. Avec en guest le groupe ABSURDITY qui, à la Laiterie, se sent comme à la maison ! Mais voilà (parce que oui, il y a un mais !) cette soirée aurait pu être parfaite… si elle ne tombait pas un jeudi ! Eh oui, le jeudi c’est pas non plus le début de semaine, et c’est même le jour des soirées étudiantes ce qui prouve bien, que ça bouge bien le jeudi ! Il n’y avait donc pas d’excuses pour ne pas venir… Alors oui, le peu de monde qu’il y avait a eu raison de venir, parce qu’il faut le dire, ce fut quand même une bonne soirée, avec de très bons groupes ! Et les autres, les absents, comme d’habitude, ils ont eu tort. Ce fut juste décevant pour les groupes, parce qu’il n’est pas toujours évident de se donner à fond devant un public mou et peu nombreux, mais vous verrez que les trois groupes ont tenté d’y faire abstraction et de s’éclater coûte que coûte.



C’est donc le groupe local ABSURDITY qui a eu la chance d’ouvrir le bal. Je dis bien la chance, parce que c’est toujours un plaisir de jouer sur la grande scène de la Laiterie, mais aussi parce que d’ouvrir pour GOROD et MORBID ANGEL, ce n’est pas rien non plus. Alors voilà, comme je l’ai dit plus haut, ils sont comme à la maison ici. Du coup tout naturellement, ils ont pris leurs aises sur scène. Pas besoin d’attendre le deuxième morceau, ABSURDITY, c’est dès l’arrivée sur scène, qu’ils se mettent dans l’ambiance ! Ils ne cherchent même pas à s’imprégner du lieu, ils sont naturellement motivés, et à l’aise. Ils s’éclatent, ils rigolent, ils se taquinent, ils se mettent en avant, ils grimacent, ils déconnent, ils sollicitent le public, ils s’amusent. ABSURDITY, c’est la joie de vivre sur scène. C’est le groupe qui d’emblée te fait plonger dans leur univers à 100% ce qui fait que tu ne peux passer à côté d’eux, ni résister à l’envie de t’éclater depuis la fosse. Les lions sont lâchés sur scène, à nous de nous déchaîner dans la fosse. Et ce n’est pas le chanteur, Ricardo, qui l’en empêchera ! Au contraire, plusieurs fois il a sollicité le public. Il les faisait participer, il les entraînait, les motivait. Mais voilà, t’as beau être convaincant, quand tu te retrouves devant un public qui ne fait qu’acte de présence, en restant planté les bras croisés, tu ne peux pas faire grand-chose. Du coup il y avait un grand contraste entre la scène enflammée, et la fosse ennuyée. Une déception de la part du public, qui n’était pas déjà nombreux à la base, mais qui en plus n’a rien fait pour s’imposer. Dommage pour le groupe qui lui était vraiment motivé mais tant pis les gars, on ne peut pas gagner à chaque fois !



Allez, c’est au tour de GOROD désormais de faire apparition. Auront-ils un meilleur accueil ? En tout cas, ce fut une grande première pour eux de se retrouver à la Laiterie, et j’espérais pour eux qu’ils en gardent un bon souvenir, en commençant par recevoir un bon accueil. Sauf que voilà, le public n’était pas plus nombreux, ni plus réceptif. Mais ce n’est pas pour autant que le groupe s’est découragé, bien au contraire ! Comme à son habitude, le groupe est resté digne et n’a rien changé à son attitude scénique. Ainsi, le chanteur était toujours autant dans sa bulle. C’est à dire qu’il prend toujours son rôle très à coeur et que du coup, il montre pourquoi il est là, et il sait d’ailleurs lui-même, pourquoi il est là ! Il a une présence vraiment imposante, il se montre et sait se faire entendre. Il a une telle rage en lui qu’il fait ressortir, une telle énergie. Il est vraiment bien à sa place et à toutes les armes en lui pour retourner une salle ! Malheureusement pour ce soir cela ne suffira pas, mais pour l’avoir déjà vu auparavant, je sais de quoi je parle ! La bassiste, lui, je l’adore ! Il est réellement amoureux de son instrument, et ça se voit. Il a une telle manière de jouer, de manier son instrument, qu’on dirait qu’ils ne font qu’un. C’est tellement beau de le voir jouer, et rien que ça, ça fait déborder d’émotions toute la salle. Le guitariste, Matthieu, lui, est toujours aussi virtuose, aussi talentueux. Il joue avec une telle technique monstre, qu’on reste impressionné devant lui. On ne peut qu’admirer son jeu et en prendre exemple ! Ah et sans non plus oublier de passer à côté du nouveau batteur (parce que oui, ils en ont eu plusieurs les GOROD !) qui, je l’espère cette fois, conservera son poste définitivement. Il a l’air d’avoir trouvé sa place au sein du groupe, et se débrouille pas trop mal ! Il complète parfaitement bien le combo. Eux aussi avaient l’air un peu déçus du manque de monde et d’ambiance de la part du public, mais ça fait partie du métier. Allez, la prochaine fois sera bien meilleure !



Et enfin, le groupe MORBID ANGEL vient conclure la soirée. Une soirée pas très bien partie mais qui se finira pas trop mal grâce aux MORBID ANGEL. A croire que le public était venu pour eux, puisqu’ils ont l’air de s’être réveillés tout d’un coup. Attention, ce n’était pas non plus la folie dans la fosse, mais ça s’améliorait. Et puis, il faut dire que face à ces Ricains, on ne pouvait s’empêcher de s’incliner. Leur présence en imposait, leur physique, leur musique….Tous les clichés du groupe ricain typique étaient réunis. Et l’une de ces caractéristiques, c’est bien sûr le son. Un son énorme, puissant, d’excellente qualité qui fait que quand tu écoutes leurs morceaux en live, t’as l’impression d’entendre leur CDs… Comme quoi, ils sont forts ces Ricains, mais surtout minutieux ! Et heureusement que le son était irréprochable, car on ne peut pas tellement en dire de même pour la communion entre le groupe et le public. Faut dire qu’ils ne sont pas du genre à aller vers leurs fans, mais plutôt à rester fiers et concentrés, à leur place bien attribuée. Parce que oui, ils ne sont pas non plus du genre à aller se balader de part et d’autre de la scène… Mais si ce concert était particulier, c’est bien parce que le groupe rendait hommage à son troisième album studio intitulé "Covenant" et sorti en 1993. Tous les morceaux ont été joués dans l’ordre chronologique, et sans exception. Toute la tournée était d’ailleurs basée sur "Covenant", ce qui fait que les fans de la première heure ont pu se réjouir de retrouver les incontournables des débuts de MORBID ANGEL.

Setlist : "Rapture", "Pain Divine", "World Of Shit (The Promised Land)", "Vengeance Is Mine", "The Lion's Den", "Blood On My Hands", "Angel Of Disease", "Sworn To The Black", "Nar Mattaru", "God Of Emptiness", "Where The Slime Live", "Bil Ur-Sag", "Ageless, Still I Am", "Curse The Flesh", "Existo Vulgoré", "Immortal Rites", "Fall From Grace".

Et voilà, la soirée touche à sa fin. Les personnes présentes ce soir-là s’empressent de rentrer chez elles, et d’aller se coucher, parce que non, ce n’est pas encore le week-end !