MOTIONLESS IN WHITE + SKOLD
Le Trabendo - Paris
05/12/2019
Review rédigée par Matthieu
Paris, le premier jour de la grève des transports. Et vous savez quoi ? Eh bien peu importe,
car MOTIONLESS IN WHITE et SKOLD nous attendent de pied ferme dans un Trabendo qui
affiche sold out ! Alors on alterne RER, métro, tramway pour finalement marcher pendant
une heure dans un froid mordant car le concert ne nous attendra pas pour débuter ! Et
j’arrive finalement à l’heure. Je prends place dans le pit photo, et c’est parti.
Pour débuter la soirée, c’est dans une ambiance club gothique que Jon Siren (batterie) et
Nero Bellum (claviers / choeurs) entrent en scène et se placent avant l’arrivée de celui que
nous attendons tous: Tim Skold (chant / guitare). La rythmique indus glaciale fait tout de
suite effet sur les quelques spectateurs qui adulent déjà le guitariste, et ses quelques
mimiques effrayantes collent parfaitement à son univers. Headbanguant en jouant, le
claviériste ajoute à une rythmique parfois massive lors des riffs de guitare une touche
electro / goth dansante et oppressante, faisant remuer quelques têtes. "Thanks for coming
tonight, make some noise for Motionless in White." lâche froidement le frontman alors que
le titre suivant démarre. Ce dernier pose sa guitare au sol pour en récupérer une autre, et
dès qu’elle est branchée, le groupe continue son office pour une fosse comble qui adhère de
plus en plus à leur ambiance. La lumière se porte surtout sur le guitariste, laissant Jon et
Nero dans l’ombre, permettant au claviériste de toiser d’un oeil féroce le public lorsqu’il ne
renverse pas son clavier rotatif, donnant au groupe un aspect furieux. Et pourtant, le public
n’a d’yeux que pour Tim Skold, qui lève sa guitare à la fin des morceaux en arpentant la
scène. "Raise your horns Paris, France ! Make some noise for you !" lance-t-il, plus enjoué,
alors que le claviériste l’aide parfois de quelques choeurs tout aussi tranchants que son
impressionnante voix sombre. Et si le groupe n’est pas très communicatif, les morceaux
qu’ils jouent sont accrocheurs et permet au groupe de se déchaîner sur leurs instruments
respectifs. C’est après un "Thanks Paris for coming out today !" que les trois musiciens
quittent la scène, sous des acclamations méritées pour leur performance.
Setlist : "Triumph Of The Will", "I Will Not Forget", "Tonight", "Small World", "Remember", "Roses",
"Don't Pray For Me", "Angel Of Noise", "Better The Devil", "Anarchy" (KMFDM cover).
L’atmosphère change bien que la musique d’ambiance reste dans un univers industrial alors
que des roses sont accrochées au pied de micro. Et quand le sample introductif annonce la
venue de MOTIONLESS IN WHITE, le public est déjà en ébullition, et prêt à en découdre.
L’entrée des musiciens est rapide, et tous sont acclamés, mais ce n’est que lorsque Chris
Motionless (chant) arrive que le show commence réellement avec un morceau sombre mais
puissant. Les flashs incessants découpent les silhouettes de Ryan Sitkowski (guitare),
Justin Morrow (basse / choeurs) et Ricky "Horror" Olson (guitare / choeurs) alors que Vinny
Mauro (batterie) est totalement invisible derrière ses fûts.
Et dès le premier morceau, la
foule reprend déjà le refrain. Quelques choeurs viennent accompagner les hurlements
puissants du chanteur, et "Necessary Evil" prend immédiatement la suite, provoquant un
mouvement de foule. Et comme nous ne sommes absolument pas à l’abri d’une surprise,
Justin décide de monter sur le côté de la scène pour débuter "Reincarnate" au plus près de la
fosse, alors que ses compagnons se déchaînent en headbanguant sur scène. C’est
d’ailleurs une fois que le bassiste a rejoint la scène qu’un slammeur décide de rejoindre les
crash barrières mais la sécurité veille au grain. "Are you having a good time so far ?"
demande le chanteur à un public qu’il tient assurément dans sa main. L’ensemble des
musiciens ne cesse de haranguer une fosse qui n’hésite pas à mosher sur le début des
morceaux ou sur les breaks massifs, et un pit se crée rapidement, bien qu’engoncé par la
foule. "Fuck yeah ! I just wanna say one thing before we play anything else ! We heard about
transportation troubles ! And we were not sure the show gonna happen, but you sold the
venue out thank you !" lâche le chanteur en reprenant son souffle. "I don't know about coming
back home, but thank you my friends !". Et le show reprend, avec des incontournables de la
discographie des Américains. Alternant chant clair et hurlements viscéraux ponctués de
quelques choeurs, le frontman fait également chanter la fosse. "If you guys know this song
please sing with me ! This song is called "Voices"…". Et il est évident que cet hymne est repris
par la salle entière, avec une rythmique monumentale qui fait headbanguer les premiers
rangs et qui fédère totalement l’entièreté des spectateurs. "Please just keep doing as you
fucking do !" lâche Chris avant que le titre suivant ne frappe Paris. Et un peu avant le solo de
batterie qui calmera le jeu, on peut observer une demoiselle, seins nus et portée par
d’autres spectateurs, qui profite quelques secondes d’une vue imprenable sur la scène
avant de retomber dans la fosse. Voilà. Pour en revenir au concert, les musiciens sur scène
bougent autant que la fosse : ça saute dans tous les sens, ça headbangue, ça remue… et
ce même lors des samples ! Mais le groupe nous réserve une autre surprise, puisque Tim
Skold revient pour chanter un "Final Dictvm" avec le groupe à la surprise générale pour
revenir un peu plus dans cet univers electro / goth dansant. "Make some noise Paris !" hurle
Chris alors que Tim repart rapidement en coulisses, et le show continue.
"Thanks for
showing up Paris ! You want one more ?" hurle le frontman pour introduire "Eternally Yours", le
dernier morceau du set. Et il va sans dire que la fosse remue et hurle à pleins poumons pour
ce dernier titre, qui clot en beauté une bonne heure d’énergie pure.
Setlist : "Undead Ahead 2: The Tale Of The Midnight Ride", "Necessary Evil", "Reincarnate",
"Soft", "Brand New Numb", "Voices", "Headache", "Disguise", solo de batterie, "Broadcasting From
Beyond The Grave: Death Inc.", "Final Dictvm" (avec Skold), "Holding On To Smoke", "Devil's
Night".
Rappel : "Eternally Yours".
La salle se vide peu à peu alors que Nero Bellum et Jon Siren sont au stand de
merchandising, échangeant avec les fans. Pour le peu de courageux qui se rendent au bus,
espérant apercevoir les autres musiciens, on nous informe qu’ils souhaitent pouvoir se
reposer. Nous partons donc affronter l’enfer des transports, mais avec des étoiles dans les
yeux et les oreilles ! Un grand merci à Warner Music pour l’accréditation photo !