La review

MOTOCULTOR FESTIVAL
Saint-Nolff (56)
14/08/2015


Review rédigée par Antoine et E.L.P


Premier jour de ce Motocultor Festival 2015 ! Et c'est encore une belle édition qui s'annonce cette année ! Avec pour principale nouveauté cette troisième scène : la Massey Ferguscène ! Ce que je trouvais excellent auparavant sur ce festival, c'était de pouvoir tout voir, cette scène supplémentaire m'a fait un peu peur au début mais au final tout s'est bien goupillé. Et globalement c'est par une très bonne journée que ces hostilités démarrent ! Hormis pour cette belle météo bretonne... La pluie persistente depuis le début de matinée apporte beaucoup de boulot supplémentaire aux bénévoles qui travaillent d'arrache-pied avec cet impondérable ! Les horaires sont du coup légèrement modifiés, ce qui laissera plus de temps aux festivaliers pour entrer sur le site (il fallait être patient dans les queues pour entrer, prendre des tickets boisson/nourriture ou encore aller chercher à manger, c'est encore un point d'amélioration du festival. (Antoine)

"Festival pluvieux, festival heureux !"
Cet adage pouvant paraître tout droit sorti d’un script de film français bas de gamme, et pourtant, il s’est trouvé parfaitement justifié le 14 Août dernier, avec le premier jour de la cuvée 2015 du Motocultor, "petit" festival faisant vrombir Saint-Nolff, plusieurs jours durant depuis près de 10 ans !… (E.L.P)

PSYKUP devait être le premier groupe à jouer mais un changement de programme fait qu'au final c'est BELENOS qui entame la journée ! Histoire de donner encore une autre bonne nouvelle, on apprend que Delain a annulé sa venue et que Gutalax jouera le dimanche. Enfin bref, il y a pas mal de monde pour un début de festival ! Avec BELENOS, ça attaque brutal ! Un son bien costaud pour une musique bien sombre et intéressante, du black aux forts relants celtiques, vu le nom on aurait difficilement pensé autre chose ! Ce début de messe païenne ne nous fait pas éviter la pluie mais les bras se lèvent rapidement, voilà déjà une bataille de remportée ! (Antoine)



Pas le temps de sécher pour les valeureux festivaliers, alors que les Français de NESSERIA feront irruption sur la Supositor Stage, après un léger remaniement de running order. Inaugurant ainsi cette première journée, le groupe à la croisée des horizons post-hardcore et black tout droit venu d’Orléans peinera à provoquer les premiers émois d’un public encore quelque peu léthargique (et peut-être légèrement dérouté par le changement d’ordre de passage), et ce malgré la très rafraîchissante énergie déroulée par leur frontman, menant une petite faction manifestement plutôt bien rôdé aux exercices de la scène ! Essuyer les plâtres n’est jamais chose aisée, mais force sera de constater que NESSERIA n’aura pas démérité, et ce malgré la promesse d’un style peut-être plus adapté à la chaleureuse ambiance d’une salle qu’à celle d’un plein-air en début d’après-midi… (E.L.P)



L’agitation commençant malgré tout à poindre, place sera à présent faite à ce qui semblera être l’un des retours les plus réussis du moment, celui des PSYKUP ! Tantôt inconnus pour certains festivaliers au regard ébahi devant l’énergie du quintet, tantôt adulés et on ne peut plus attendus par d’autres, désormais prêts, dans une foule plus dense, à justifier de toute l’effervescence dont le groupe semble alors pouvoir se targuer, les PSYKUP signeront là une performance incroyablement énergique et explosive, prenant Saint-Nolff à bras le corps grâce au duo à la tête de cette révolution expérimentale : Julien Cassarino (chant - guitare) / Matthieu Miegeville (chant - claviers) ! La formation distillera ainsi, face à la stupeur et à l’engouement général, son riche et détonnant mélange allant du punk / hardcore, au metal alternatif en passant par le néo et même quelques sonorités funk… Rythmiquement imposant, les grooves des Toulousains feront tout naturellement de ce retour tout en puissance des anciennes icônes de crossover / metal hexagonal, un fracassant come-back aux allures de véritable "carton plein" pour les 5 compagnons. (E.L.P)

PSYKUP prend donc le relais de BELENOS à la place de Gutalax. C'est un groupe en pleine forme qui revient en pleine forme qui nous en met plein la gueule dans le bon sens du terme bien évidemment ! Je n'ai pas eu l'occasion de voir le groupe avant sa pause en 2009 mais ce qui est sûr c'est qu'ils ne sont pas revenus pour enfiler les perles... Matthieu Miegeville nous sort quelques blagues et partage avec nous quelques délires du genre "Oh il y a quelqu'un derrière la lumière ! Max Cavalera !". Voilà à quoi on peut s'en tenir lorsque l'on essaye de participer à question pour un champion version PSYKUP : "Bravo tu as donné la bonne réponse, tu as gagné la disco complète de Psykup ! Non on déconne, on t'emmerde !". Ils sont définitivement bien barrés ceux-là ! Julien Cassarino lui ne cesse de tournoyer avec sa six cordes, en long, en large et en travers de la scène. Le groupe toulousain a toutes les cartes pour marquer son coup avec un public motivé, une grande forme et un bon son qui nous laisse entrevoir avec plaisir leur "autruche-core" ! Les morceaux défilent à une vitesse impressionnante et on se dit "déjà" quand on voit que ça se termine, des t-shirts sont balancés dans le public en cadeau. PSYKUP a frappé fort, très fort ! Dommage qu'ils aient joué si tôt et si peu de temps, on en aurait bien voulu un peu plus ! (Antoine)



Ce running order ainsi placé sous de bien éclectiques auspices se verra ensuite prolongé par la présence du trio post-hardcore français BIRDS IN ROW. Suivis par une foule légèrement moins dense que leurs prédécesseurs, les 3 musiciens originaires de Laval assureront, malgré un léger manque de communication avec le parterre, une bien habile et expressive prestation que les amateurs du genre ont pu lire dans la continuité de celle de NESSERIA, conférant ainsi une bien agréable quoique torturée et saturée profondeur à cette première partie d’affiche, chargée pour l’occasion de sentiments on ne peut plus arrachés et perforants, à mesure que s’égraineront les titres du trio. (E.L.P)



En voilà un groupe français qu'il ne fallait pas manquer ! Les Basques de KILLERS nous déversent leur hard rock / heavy entraînant depuis bien des années maintenant et je ne me lasse pas de les voir à nouveau. Surtout que la première fois où je les ai vus, la batterie se limitait à une boîte à rythmes donc c'est un sacré plaisir de voir le groupe au grand complet ! Et ils jouent forts ces Basques ! L'avantage est qu'ils ont un très bon son. Par contre je reste encore sur ma faim sur l'aspect purement scénique, le groupe n'est pas des plus communicatifs et ne partage pas grand-chose hormis Titi à la basse qui a toujours la banane sincère ! La patate pour ce hard rock des 80's ! Pour ne citer que quelques exemples un "Tricheur" plein d'efficacité va réveiller vos sens pour ne pas se faire surprendre par "Le Loup" où le public est bien réceptif. On finit avec "Assassin" qui en remet une couche, c'est déjà terminé mais c'était bien bon ce détour par le pays basque ! Une nouvelle fois un goût de trop peu de temps de jeu et une setlist pas forcément des plus équilibrées. Mais une bonne prestation !
En me baladant sur le site , un bénévole de SSCS me remercie de porter un t-shirt aux couleurs de l'ONG, du coup une discussion s'entame, ça fait du bien de discuter d'autre chose que de musique pendant ces trois jours. Et hop c'est vite reparti pour un set de death ! (Antoine)



Pas mal ces belges joueurs de death metal ! On sent d'emblée ANCIENT RITES proche du public qui réagit très bien lui aussi ! Par contre on sentait bien que le chanteur n'était pas dans sa plus grande forme et ça s'en ressentait sur la prestation globale mais les zicos ont franchement bien assuré ! Le dernier morceau retire les dernière forces d'un public qui s'est bien démené lui aussi ! Côté son, la batterie était trop forte pour vraiment apprécier la musique mais ça ne nous a pas empêché de passer un bon moment. (Antoine)



Voilà venu le tour du combo ALL OUT WAR : quelle pêche ! En voilà un groupe de hardcore, un vrai ! Premier groupe du genre, ils savent réveiller les foules ! Encore une preuve de cette scène américaine qui nous en fait voir de toutes les couleurs ! Si certains n'étaient pas encore réveillés, là ils ne peuvent plus être endormis ! Un bassiste qui aurait pu être dans Sick Of It All tellement il a des gestuelles dans le même esprit que Pete Koller. Ces deux groupes jouent d'ailleurs sur la Dave Mustage et l'avantage de les voir sur une "petite" scène, c'est qu'on sent certains groupes prêts à exploser tellement ils débordent d'énergie dans cet espace confiné. On est bien dans l'esprit que l'on peut espérer de ce groupe et on n'en ressort pas indemne, c'est clair ! Les bandanas vissés sur les têtes de quelques festivaliers ont dû bien secouer, tout comme nous autres, voilà qui réveille bien ! (Antoine)



Un pan plutôt "énervé" de ladite affiche qui se verra finalement prolongé avec, là encore, un nouveau trio, celui des MARS RED SKY inaugurant en ces quelques lignes, la Massey Fergustage, sortie de terre pour cette édition 2015 ! Entre sludge et stoner, la formation somme toute relativement psychédélique souffrira de quelques écueils qui viendront malheureusement entacher leur prestation, tel qu’un son un peu étouffé sur leur ensemble faisant perdre aux compositions une partie de leur vie et de leur envie. À noter que ce manque de vie se retrouvera également dans la tenue de scène du trio qui manquera cruellement de vivacité sur ce grand espace alors laissé bien trop vide… À se demander si le groupe pourtant souriant et habile dans la défense des compositions de son second opus, ne serait pas plus à son aise en salle, laissant se dérouler peu à peu son style si lancinant au rythme de ces ambiances qui font indéniablement sa force. (E.L.P)



Qu’à cela ne tienne, puisqu’après cette prestation en demi-teinte (peut-être pas musicalement, mais très clairement visuellement), viendra alors le tour des Cannois de HEART ATTACK. Grands vainqueurs du HBC 2015 et fiers d’avoir défendu les couleurs du thrash "made in France" mais également de leur plus qu’actif label : Apathia Records au Hellfest la même année, les 4 compères viendront poser avec puissance et solidité les riffs clairement teintés des plus grandes références old school du genre, d’un thrash martelant fougueusement son auditoire au-delà des voix un rien sous mixées dans le son général ! Entre un charisme on ne peut plus en place, et des compositions sérieuses et maîtrisées, malgré la redondance de certaines de ses lignes, le carré saura faire de cette énergie et de ces ponctuels accès de simplicité un véritable atout, pour transformer son set en une performance de qualité que beaucoup de groupes émergents de sa stature envieraient volontiers. (E.L.P)



STICKY BOYS, j'adore ! Tout simplement. Ce groupe de rock est mortel, c'est encore une belle bande de furieux au passage ! Ils en sont à leur deuxième Motocultor et on comprend bien pourquoi ils ont été reprogrammés. Tout ce à quoi on peut s'attendre d'un groupe qui a autant d'énergie qu'Airbourne, on l'a, le côté "m'as-tu vu" en moins. Le trio sait nous donner l'envie de bouger, c'est d'ailleurs à mon avis le seul concert du Motocultor où l'on aura vu une chenille se créer ! Il faut dire que ces Parisiens savent y faire dans le gnre rock'n'roll énergique boosté à la nitro. La guitare défile les notes, la batterie décape et la basse ajoute une bonne couche bien grasse à tout ça. Ils ne vont pas révolutionner le monde par leur musique mais ils vont mettre un bon coup de jeune au rock, ça c'est certain ! Avec en prime une petite "provocation" de la part du chanteur : "On a une chance de faire du bruit jusqu'à Clisson ! Est-ce que vous avez les couilles pour ça ?", sans aller jusqu'à Clisson on a quand même fait pas mal de bruit ! Le show se termine bien vite et tout le monde a une sacrée banane, voilà un bon groupe de rock comme je les aime. (Antoine)



À peine le temps de dire "faire la queue à la buvette" (dont les temps d’attente et manque de sérieux de certains bénévoles se positionneront rapidement comme l’une des ombres à porter au tableau de cette organisation 2015) que les Islandais de SÓLSTAFIR apparaîtront finalement sur la Dave Mustage, et ce avec tout le flegme, cette sobriété et cette prestance les caractérisant… Attendus de pied ferme par bon nombre de spectateurs, c’est devant un parterre totalement offert au folklore des Scandinaves que l’ensemble sentant bon l’air pur des fjords entamera ainsi son "voyage" musical sous la coupe de Aðalbjörn "Addi" Tryggvason (chant - guitare), émérite frontman à l’incroyable lutherie creusée et noueuse. Une véritable démonstration transie de communion entre la scène et le parterre, entre les musiciens, leurs textes, leurs ambiances et un public incroyablement réceptif s’ensuivra alors, avec tout le raffinement et la profondeur caractérisant le groupe, fort de son dernier opus en date "Otta", offert corps et âme, par les musiciens. Une bien émouvante et vibrante prestation, en somme, que celle des Islandais décidément bien accueillis en terre française depuis quelques années ! (E.L.P)



Parler de prestations 'émouvantes" et 'profondes" ne saurait bien entendu se faire sans faire mention du groupe qui succèdera alors à SÓLSTAFIR : les Belges d’ABORTED finalement intervertis avec les Russes de LITTLE BIG qui, eux, clôtureront donc l’affiche du jour. Venus semer le chaos et la désolation pour l’une des dernière performances de son album "Necrotic Manifesto", le quintette flamand aussi gore que brutal sera emmené par le charisme du déchaîné Sven De Caluwé (chant), divinement bien secondé en termes de tenue de scène par le bouillonnant J.B Van der Wal (basse) mais aussi le souriant et détendu Mendel Bij de Leij (guitare). Le décor ainsi planté pour cette pulvérisation en règle des cervicales des festivaliers, le groupe profitera également d’une météo on ne peut plus clémente, et propice à se remémorer, comme il se doit, deux ans après son dernier passage sur les planches du festival, Saint-Nolff et ses alentours ! "Chaotique" et "chirurgical", tels seront les maîtres-mots, 50 minutes durant, tandis que Ken Bedene (batterie) déchaînera les enfers de cet impétueux brutal feath tranchant le plus vivement du monde avec la finesse de SÓLSTAFIR, pour le plus grand plaisir d’un public motivé en cette fin de journée et ce malgré les nombreux soucis techniques (nombreux débranchements d’instruments et autres pertes de signaux) jalonnant la prestation des Belges aux sourires inébranlables.
Une détonante déflagration laissant, sans nul doute des acouphènes aux korrigans, et qui laissera finalement place à une silencieuse ellipse durant laquelle le duo helvète ELUVEITIE / TRIPTYKON, les piliers hardcore SICK OF IT ALL / MADBALL ou encore les excentriques FINNTROLL / PENTRAGRAM se produiront, avant d’en finir par les tout aussi déjantés LITTLE BIG, clou de cette première journée du Motocultor 2015. (E.L.P)



ADMIRAL SIR CLOUDESLEY SHOVELL, un autre combo rock, des Anglais purs et durs ! Bien que la musique soit assez énervée, ça reste beaucoup plus calme que ce que l'on a pu écouter ou ce que l'on va écouter le restant de la soirée. On s'offre une petite pause en quelque sorte ! Et une belle pause qui plus est car ce n'est plus à prouver mais les British savent y faire en matière de rock et ce groupe ne déroge pas à la règle ! On imagine bien ce groupe jouer dans les pubs anglais où ça sent l'alcool et la sueur. Le bassiste aime bien les petits sauts apparemment d'après tout ce qu'il a pu nous faire comme démonstration entre deux lignes bien lourdes ! Des duos de guitares bien sympa avec des riffs qui claquent avec ce son un brin noisy. C'est déjà fini mais ce groupe nous aura permis de nous reposer un court moment avant de rattaquer sévère ! (Antoine)



Voilà qu'un moment très attendu du festival est sur le point de démarrer : FINNTROLL va venir fouler les terres bretonnes  ! Ils sont implacables, comme d'habitude ! Ces joyeux trolls finlandais sont un groupe à ne pas manquer assurément et le public ne s'y trompe pas car il est venu en masse. La setlist composée de 10 titres n'est pas la meilleure qu'ils nous aient pondue mais qu'est-ce qu'on se plaît avec eux ! "Trollhamaren", pour n'évoquer que ce titre, fait des ravages et voit le public se déchaîner. Le groupe, lui, s'amuse bien aussi vu ce qu'on en voit sur scène ! Mathias nous scande "Are you still alive ? Still can't hear you !", il n'en fallait pas davantage pour motiver encore plus un public déjà chaud bouillant ! Troisième fois que je les vois en deux ans et leurs prestations sont meilleures à chaque fois, j'en ai l'impression ! Le public est plus que réceptif. Voilà qui change du reste de l'affiche qui est globalement plus "sérieuse". (Antoine)



Et voilà mon dernier groupe de hardcore de la journée, SICK OF IT ALL, ça va swinguer avec ces New-Yorkais ! Je voulais les voir depuis un moment car il faut avouer qu'ils ne viennent pas pour enfiler des perles ces Ricains. C'est le moins que l'on puisse dire car ils ont bien retourné cette Dave Mustage ! Gonflés à bloc depuis trois décennies, Lou Koller ne manque pas de nous le rappeler : "Next year it will be 30 years ! Can you imagine that shit ?" ! Cette rage ne semble pas les quitter et ça fait bien plaisir à voir, un bref "My Life" suffit à en comprendre l'envergure, on reste là sur un gros calibre du genre. Pendant tout le set, on sera éprouvé physiquement par cette frénésie qui s'installe et malheureusement je n'ai pas réussi à faire "ma" photo de Pete Koller en plein jump mais j'ai clairement bien pris mon pied, plutôt deux fois qu'une. Les groupes de HxC de cette première journée auront eu un sacré succès ! Encore une belle preuve que les papys  font mieux que de la résistance ! (Antoine)



ELUVEITIE, c'est un des groupes que j'attendais de revoir depuis plusieurs mois, deux fois que je les vois et deux fois sur les terres bretonnes. On sent d'ailleurs le plaisir de jouer à nouveau en Bretagne pour eux, le contraire aurait été surprenant. C'est aussi un des groupes qui fait partie de ces récidivistes du Motocultor et on ne va pas s'en plaindre car même si ce groupe reste, je trouve, assez prévisible, il n'en reste pas moins une incroyable machine avec son folk metal puissant et très mélodique (notamment grâce à certaines reprises qui ont propulsé les Helvètes). Chrigel Glanzmann n'est pas du tout étranger à ce succès car il sait rallier les troupes à sa cause, nous en bons Gaulois que nous sommes on fonce droit dedans quand il nous sollicite : "So Britanny  can you fucking jump with me ?", ok c'est parti pour une petite fête ! Comme il y a un an, c'est une sacrée claque dans la gueule, même si on sent un certain automatisme qui prend ses marques dans la formation. Les Suisses savent nous régaler de leurs titres folkloriques et pêchus. La setlist ne bouge pas tant que ça mais peu importe, on en profite à 300% ! Notamment avec un gros "Thousanfold". Arrive le moment de "The Call Of The Mountain", Anna Murphy nous demande quelle version on veut entendre... bien évidemment c'est celle en français qui s'intitule donc "L'Appel Des Montagnes". Personnellement ce morceau ne m'attire pas spécialement mais ça fait plaisir d'entendre chanter Anna Murphy, un peu de douceur dans ce monde de brutes ! Et puis on peut se l'avouer, c'est plaisant d'entendre un groupe de ce calibre chanter en français ! Le public est vraiment chaud comme la braise et prêt à en découdre, la preuve, ils en arrivent à lâcher le cri de guerre des spartiates dans le film 300 : "HAHOU", qui est répété pendant quelques secondes. Seriously ?" s'exclame Chrigel ! Du coup, il nous a demandé sur "Kingdom Come Undone" le plus grand circle pit du festival : "On y va mes amis !". On finira bien évidemment sur "Inis Mona" qui fait encore l'unanimité. Et voilà c'est déjà plié ! Une grosse prestation malgré certains automatismes et cette setlist que j'aurai bien voulu voir évoluer !
Une bien belle journée d'ouverture avec des groupes d'un sacré calibre, ça va être difficile de tenir trois jours à ce rythme mais les métalleux en ont sous le pied ! (Antoine)



Rendu célèbre par de nombreuses apparitions vidéo et par son hymne, le tube "Everyday I’m Drinking", le trio LITTLE BIG en provenance de la Mère Patrie distillera, sur fond de vidjing épileptique, ses sonorités electro hardcore dans une étrange atmosphère entre rave party et after-show déchaîné bien que le public soit, là, moins présent, mais également, moins sobre… ! Force sera malheureusement de constater que l’énergie des rythmes de l’ensemble ne suffira pas à donner à la formation, se résumant au pourtant pétillant tandem de MC : Olympia Ivleva / Ilya Prusikin, l’intérêt et l’engouement aussi massif que celui qu’elle peut susciter dans un milieu qui lui est plus adapté ou même simplement sur la toile… Une fin de soirée qui laissera, sans l’ombre d’un doute, comme un arrière-goût d’acte manqué pour cette clôture poussant peut-être trop l’éclectisme quant à la surfaite présence de LITTLE BIG
Pour les derniers festivaliers, finalement las de taper du pied au rythme du "trio Adidas", il sera alors temps de regagner leurs pénates et de plonger dans les bras de Morphée ou d’une Rince Cochon tiède, selon les croyances de chacun, au son d’un délicat trombone à coulisse errant entre les sardines du camping de Saint-Nolff, s’éteignant sous le clair de lune du Pays Breton pour revenir en force quelques heures plus tard… (E.L.P)