La review

MOTOCULTOR FESTIVAL
Saint-Nolff (56)
16/08/2013


Review rédigée par Cassie, E.L.P et Byclown
Interviews faites par Byclown


Pour cette nouvelle édition, le festival du Motocultor s'est tenu du 16 au 18 Août dans une toute autre ambiance, au sein d'un nouveau lieu, à savoir à Saint-Nolff. Et cette année, les organisateurs et bénévoles avaient une pression telle qu'on aurait cru que la moindre petite erreur ou étourderie les ferait flancher. Attention, c'est du sérieux !
Les premiers festivaliers ont pu arriver la veille, un Jeudi 15 Août ce qui signifie qu'il y avait pas mal de monde sur la route, pour ceux qui venaient de loin (et effectivement, il y avait des gens des quatre coins de la France). Mais aucune crainte, dans l'espace camping, il y avait de la place pour accueillir tout le monde, et ce même si la file pour récupérer son pass paraissait interminable. Dès la majorité des campeurs installés, des clans se sont déjà formés. Eh bien, il faut dire qu'ils n'ont pas perdu de temps ! A 18h, certains commencaient à prendre l'apéro, un apéro qui se sera éternisé toute la nuit (bien sûr je ne parle pas de ceux qui avaient commencé à le prendre en début de journée). La nuit commençait à tomber sur Saint-Nolff. Un stand à l'entrée proposait des boissons (Bière du terroir, Cola du terroir, Jus d'orange du terroir...) ainsi que des pizzas. Des douches étaient également à disposition, mais pas accessible avant le lendemain matin (ce qui était un peu dérangeant, pour ceux qui avaient parcouru une longue route, sous la canicule, dans une voiture serrés entre valises, tentes et tout autre accessoires de camping, et qui auraient aimé se doucher avant de s'endormir. Mais comme dit, dans un camping, on adopte le mode de vie camping !).
Le lendemain matin, nous avons pu distinguer trois catégories de personnes. Il y avait d'un côté les festivaliers qui avaient bien dormi malgré la nuit fraîche et la rosée du matin et qui étaient donc particulièrement en forme pour attaquer cette première journée riche en musique, d'un autre ceux qui avaient passé une nuit blanche ou qui avaient très mal dormi et qui étaient donc particulièrement fatigués, et enfin les nouveaux arrivants, ceux qui ne pouvaient pas arriver la veille ou qui n'assistaient qu'à cette journée, et qui étaient particulièrement frais. En gros, il y avait vraiment de tout. Dès l'ouverture des portes du festival, les gens se sont empressés d'aller découvrir le site. Sur ce site, il figurait des stands de boissons (toujours les mêmes) ainsi que de repas rapides (galettes bretonnes, sandwichs, salades, frites...), mais également des stands de merch où plusieurs commerçants exposaient. Il y avait bien entendu aussi un stand de dédicaces, d'une radio locale, et enfin les deux scènes qui étaient quasiment côte à côte. Le tour était vite fait, mais en même temps il s'agit du Motocultor, donc on savait à quoi s'en tenir. Il est 13h, à présent le premier groupe peut enfin inaugurer la Dave Mustage.



Et c'est un groupe bien taillé pour les festoches de metal, qui en a l'honneur : les Parisiens de STICKY BOYS et leur rock simpliste bien burné à la AC/DC ! Rien de plus fédérateur que de telles références pour démarrer trois jours d’hostilités métalliques ! Ce groupe qui n’a de cesse de monter dans la dynastie du rock FR, et qui n’a plus grand chose à prouver sur scène tant ces deux dernières années ont été chargées en concerts, est crédité d’un premier album qu’il compte défendre une fois de plus devant un public de ventres à bières assoiffé de décibels. Gros bémol dès le départ, le groupe, programmé à 13h00, jouera effectivement à cette heure alors que les portes du fest s’ouvriront moins de 15 minutes, provoquant donc, logiquement, avec les fouilles personnalisées de rigueur de la sécu, un embouteillage monstre et une désertification du pit durant le premier morceau du combo. Fort heureusement, le metalhead est courageux et sait presser le pas quand le besoin de headbanguer se fait sentir, et c’est donc vraiment à partir du 3ème morceau que le pit ressemblera vraiment à autre chose qu’un terrain en friches. Qu’importe, haranguer la foule, payer de sa personne et mettre l’ambiance sont trois domaines dans lesquels excellent nos braves rockeurs et c’est d’autant plus cool que le son est vraiment de la partie ce qui augure un festival de qualité. Le groupe, que j’ai eu l’occasion de voir à l’œuvre plusieurs fois, refait exactement le même show que d’habitude, calibré au millimètre pour apporter bonne humeur et headbang aux spectateurs (d’où leur titre "Bang That Head" qui résume bien le projet), leur assénant leurs riffs simples et rentres-dedans ("Miss Saturday Night", titre qui fait d’ailleurs l’objet d’un clip sur la toile) et leurs effets capillaires du plus bel effet ! 45 minutes de pur rock 'n' roll, pas le temps de s’ennuyer et pas envie de partir acheter une bière de peur de rater une minute du spectacle. C’est aussi ça le rock à la française, n’en déplaise à Philipe M. Le festival commence en fanfare et ce n’est que le début...

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Bien, Vous venez d’ouvrir pour le festival. Promo de l’album bien après la sortie de l’album car vous faites tout à l’envers. Hellfest, Motocultor, vous commencez à montrer en grade. Vous avez souffert d’un retard d’ouverture des portes qui vous a pénalisé en terme de public pour ce set. Vos impressions.
JB (basse) : Franchement c’était top, on s’est bien éclaté ! Je trouve que les gens sont quand même assez vite arrivés et ça s’est bien garni ! Les conditions étaient top, le son génial, mes copains je les ai adorés...

Pour une fois...
JB : C’est rare (rires) ! Le public était vraiment au rendez-vous donc c’était super !

Bretagne, terre de Metal !
Tom (batterie) : Ouais c’est ça, on peut dire ça ouais...
JB : Tom a un problème avec les Bretons en fait !
Tom : Ouais c’est vrai je n’aime pas les Bretons.
JB : Il dit ça parce que je suis breton, il n’arrête pas de dire qu’on est des têtes de cons.
Tom : Bah quoi, y'a des gens qui sont racistes, y’en a qui aiment pas les noirs. Moi j’aime les noirs mais je n’aime pas les Bretons.
JB : Le pire je crois, c’est les drapeaux bretons ! Dès qu’il en voit un en festoche il va voir le mec pour lui dire de le ranger ! (Ndlr : 2ème degré les ami(e)s)

Tu peux plus voir les triskèles en peinture !!
Tom : Ahhhh je déteste ça. En plus j’ai une cicatrice sur le front en forme de triskèle !
Alex (guitare / chant) : C’est vraiment l’ironie du sort !

Soyons sérieux deux minutes, essayons en tout cas. Quelles sont vos prochaines dates ?
Tom : Le 6 Septembre à Besançon au Passager des Indes. Ensuite on est au Raimefest avec nos copains de Bukowski et nos copines de Crucified Barbara...
Alex : Elles n’y sont pas au Raimefest !! (rires)
Tom : Le 6 Octobre on est au Poulpafone à Outreau, ville qui est célèbre pour ses groupes de rock, et c’est dans la zone artisanale de Garomanche à Outreau... (ça ne s’invente pas...) JB : Je ne sais pas pour vous mais je trouve que ça sent le traquenard...
Tom : Non sérieux, y'a plein de petits groupes ça va être super. Ensuite le 30 Octobre on est à Sainte, entre la Rochelle et Bordeaux.
Alex : Euh, c’est quand même bien plus bas que la Rochelle mec !
Tom : Ok mais tu vas commencer par bien te faire enculer s’il te plaît (rires). Ensuite le 6 Décembre à Nantes, au Nantes Metal Fest, ça va dépoter. Et la cerise sur le gâteau, l’apogée de notre carrière, on va jouer le 23 Janvier à la Cigale à Paris en première partie de Elmer Footd Beat, Elmer Food Fuckin’Beat ! Ca c’est des mecs, ça c’est des hommes.

Votre groupe préféré de la programmation de cette année ?
Tom : AC/DC.
Alex : Mais tu es complètement stupide ?
Tom : (grand sourire) Oui.
JB : Exodus.
Alex : Exodus, Exploited, tout ce qui commence par "Ex".
JB : Annihilator aussi c’est bien !

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Vous avez eu votre dose de rock 'n' roll avec STICKY BOYS ? Oui ? Très bien car maintenant c’est fini les enfantillages ! La preuve avec SYSTEM DIVIDE, le side project de Sven le chanteur et créateur du mythique groupe de death brutal Aborted. Plusieurs particularités très intéressantes avec ce combo de death mélodique à deux voix. La première étant que la charmante demoiselle qui chante aux côtés de Sven n’est autre que sa femme, la seconde concerne le reste du line-up qui contient le noyau dur d’ABORTED plus quelques petits nouveaux. Enfin, et non des moindres, il s’agit du tout premier concert en France de ce groupe qui compte pourtant plusieurs tournées US (et plein de clips et d’interviews, comme quoi il serait bon de se poser les bonnes questions. Merci donc au Motocultor d’avoir programmé ce groupe même si, ne nous leurrons pas, il l’a été grâce à la présence d’ABORTED le même jour.) .Accueil du public plutôt poli pour ce groupe jusqu’alors méconnu dans notre belle contrée et là, c’est le drame ! Enorme purée d’emblée sans prévenir pour nos pauvres oreilles qui avaient commencé à s’échauffer avec les STICKY. Son énorme, jeu de scène à la hauteur, un bassiste complètement cinglé, le charisme de Sven qui agit tout de suite, sa femme, Miri Milman, qui headbangue non-stop et nous laisse apprécier ses 8 mètres cubes de chevelure couleur de feu. On sent tout de suite que ce groupe est ultra pro et rodé, qu’il est venu, pour sa première prestation dans l’hexagone, nous mettre une raclée, et c’est exactement ce qui se passe avec un énorme circle pit en milieu de set. Absolument rien à dire de mauvais sur ce combo qui allie technique (en même temps, avec les musiciens d'ABORTED...), professionnalisme et grosse intensité ! Belle découverte du festival me concernant.



BELENOS, c'est bien le groupe aux fameux pieds de micro avec des cornes de cerfs accrochés dessus. D'ailleurs, du coup, sur scène ça manquait clairement de bouteilles de Jägermeister ! Mais ne chipotons pas pour si peu. Visuellement, ils ne passaient pas inaperçus. En effet, ils portaient tous comme tenue de scène, des vêtements très celtiques. Tous, sauf le bassiste. The rebelle. Effectivement, puisque le bassiste en général est souvent celui "qui-ne-sert-à-rien", celui à voulu se démarquer en se mettant torse nu, ce qui a causé the contraste avec le reste du groupe, et surtout avec le style de musique. Car même si leur musique est bercée par l'univers celte, les influences black metal étaient belles et bien là. Ce groupe étant breton, on peut clairement dire qu'ils étaient chez eux, sur leur terre et que rien ni personne ne pouvait les impressionner ni les déstabiliser. Ils sont restés dans leur bulle, tantôt percée par les acclamations du public. Musicalement, je trouvais qu'on entendait beaucoup trop la caisse claire, qui avait un son particulièrement aigu. Et bien que cette sonorité ne soit pas si désagréable que cela, elle ponctuait beaucoup trop le discours musical qui était dans un registre plus grave. Comme quoi les mélanges, si on ne ne les mixe pas avec subtilité, ils ne font pas toujours bon ménage ! Mais dans l'ensemble, ce groupe a marqué les esprits, même s'ils n'avaient rien d'exceptionnel. Parce que même lorsque je suis allée chercher à boire quelques temps après, au bar certains continuaient d'encore et encore parler de ce groupe, en bien, évidemment. C'est sûr, BELENOS est un groupe fait pour les festivals. Ils en imposent, et en surprennent plus d'un. Leur univers se fondait bien dans l'atmosphère du Motocultor et la majorité du public en est resté bouche bée. Franchement, à part peut-être leur reprocher leur manque de prestance scénique, sur leur style musical, il n'y a rien à redire !



Et c'est au tour du groupe MISEDUCATION OF MASSES (eh oui, encore un groupe français !) de prendre possession de la Supositor Stage (excusez-moi, mais cette scène me fait toujours penser au mot "suppositoire"... Bon, trève de plaisanterie !). Avec ce groupe, on a l'impression de s'en prendre plein les oreilles, parce que la musique y sort de tous les côtés. Tous les instruments sont très actifs, tous en même temps, ce qui forme une intensité musicale. Bon du coup, ça ressemble parfois plus à du brouhaha qu'à de la musique, mais chacun de son côté essayait de bien faire. Pourtant, ça n'a pas réussi à me convaincre. Au contraire, ça m'a légèrement dérangé et laissé sur ma faim. Il n'y avait qu'à voir le public, qui a su se montrer plus réceptif lors des groupes précédents. Du coup, c'était le genre de groupe que tu écoutais et appréciais au loin, une bière à la main. Et c'est d'ailleurs ce que beaucoup ont fait ! Pourtant lorsque l'on regarde leur clip "Breathing Object", on se dit que ça n'a quasiment rien à voir avec leur prestation live. Ca paraît plus carré et surtout plus technique. On apprécie mieux les divers instruments et on s'y retrouve plus facilement. Finalement, c'est peut-être un groupe à CD, plus qu'un groupe à scène... Mais quoiqu'il en soit, ils ont du mérite d'avoir assuré un set sur une des scènes du Motocultor ce qui, je leur souhaite, boostera leur carrière.



C’est un secret pour personne, cette année le Motocultor est sous le signe du thrash ! ANNIHILATOR et EXODUS en tête de convoi, il ne faut pas oublier pour autant les Espagnols d’ANGELUS APATRIDA dont c’est la seconde participation à cet évènement et qui viennent défendre leur dernier album sorti en début d’année, "The Fall" ( qui est une vraie tuerie !). Départ à 16h00 par "You Are Next", titre phare du dernier opus, assorti d’un clip sur la toile, avec des riffs ultra accrocheurs et agressifs. Le groupe est survolté et la foule est massée en nombre devant les crashs barrières. Tout est en ordre, le chaos peut commencer ! Dès la première chanson le pit se met violemment en mouvement, provoquant de gros nuages de poussière alors que sur scène ça s’active vraiment pour nous donner du grand spectacle pour metalheads ! Les musiciens ne sont pas avares de grimaces, mimiques, de headbangs, de poses de guitar hero, tout en restant incroyablement carrés dans leurs parties. Guillermo, le frontman du groupe, harangue la foule de sa voix stridente et celle-ci répond dès le second morceau par un circle pit bien énervé qu,i lui aussi, nous fait manger de la poussière à n’en plus pouvoir, mais qu’importe, l’énergie globale sur ce set est impressionnante et tout le monde se laisse prendre au jeu ! Je pense que les photos fournies parleront d’elles-même mais, ce groupe étant pour moi une grande première, du moins sur scène, je reconnais avoir pris ma claque de tout le festival. 55 minutes, soit le temps de jeu idéal pour ce genre de musique, sachant que les musiciens, pressés par le timing, limitent au maximum leurs échanges avec le public entre les morceaux, ce qui ne nous laisse que peu de temps pour souffler un peu et évacuer la poussière ambiante. Nul doute que ce groupe qui prévoir déjà le prochain album pour l’année prochaine, reviendra en terre française pour nous gratifier de leur thrash old school survitaminé (en espérant que la prochaine fois ils bénéficient d'un peu plus de temps de jeu).

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Ok, Angelus Apatrida, plus gros groupe de thrash espagnol ?
Guillermo (chant / guitare) : Ah je ne sais pas ! En tout cas, pas le plus gros groupe de metal espagnol ça c’est sur, et quant au thrash franchement je ne sais pas, peut-être. En gros on a surtout été le groupe de thrash qui est le plus sorti d’Espagne depuis le début des années 2000. On a de très bons groupes de thrash en Espagne, qui datent des années 80 mais qui n’ont pas eu cet te chance de pouvoir vraiment sortir des frontières. Y’en a vraiment des bons, à l’image de Crisix qui compte pas mal de fans au pays. On a commencé comme je te le disais au début des années 2000 et c’est vrai que les groupes de thrash ne sont pas nombreux chez nous, car la préférence va au power metal ou au heavy traditionnel qui se chante en espagnol. Clairement au début on a eu du mal à imposer notre style, ne serait-ce qu’à cause de l’anglais chanté, mais je peux te dire qu’on a une bonne scène metal, et une bonne scène underground aussi !

Exemple concret de ce pour quoi tu te bats : Haemmorrage, qui a enflammé le Hellfest cette année. Eux aussi sont espagnols et ils envoient grave !
Tu m’étonnes ! Ce groupe est un pilier de la musique extrême, pas seulement en Espagne mais en Europe aussi ! Ils sont incroyables ! Tu me fais aussi penser qu’il y a un groupe de death metal appelé Abused, qui lui aussi est espagnol et pignon sur rue dans le death européen. D’ailleurs ils ont déjà joué au Hellfest il me semble et ils ont déjà fait des tournées dans le monde entier. C’est un honneur que d’avoir de tels groupes chez nous !

Vous défendez actuellement votre dernier album qui est sorti en Avril de cette année.
Oui, "The Call". On va d’ailleurs essayer d’en sortir un prochain pour l’année prochaine mais c’est la première fois aujourd’hui qu’on joue en France cet album et l’accueil est plus que bon.

Et le public justement durant votre set ?
Incroyable ! Même plus que ça ! L’accueil a été 10 fois meilleur qu’il y a deux ans ! Les gars étaient à fond dès le premier morceau ! Ils n’ont pas arrêté de faire des circle pits, des mosh pits, et même un wall of death ! Ce sont de vrais enragés ! Et dans la foule comme sur scène je peux te dire que les sourires ont été partagés car c’était vraiment de la folie !

Dis m'en plus sur les prochaines dates à venir. Encore quelques festivals ou vous rentrez à la maison ?
Là c’est notre dernier festival de la saison. On a vraiment besoin de rentrer pour souffler un peu ! Ca fait quasiment trois ans qu’on n’arrête pas de tourner, en plus de l’enregistrement des albums, alors on a vraiment besoin de se ressourcer ! On va juste faire une mini tournée de 4 dates dans le nord de l’Espagne en Novembre mais surtout on va se concentrer sur le repos et l’écriture.

Et justement, le prochain album c’est pour quand ?
Je pense qu’il est possible qu’il sorte l’année prochaine, même si je ne sais pas encore quand. On a déjà tellement de choses écrites qui sonnent grave ! On a un besoin impératif de retourner en studio !

En espérant que vous reviendrez nous voir !
En même temps , vu le public d'aujourd’hui, on ne peut qu’avoir envie de revenir ! Ce n’est que la troisième fois qu’on vient et c’est de mieux en mieux à chaque fois donc on va tout faire pour revenir un peu plus souvent.

Dernière question : ton groupe préféré de la programmation de ce festival ?
Evidemment je vais dire Annihilator !! Et Exodus, un de mes groupes préférés ! De plus je suis très ami avec le bassiste donc je suis super excité de les voir sur scène ! Impaled Nazarene, Vader, Aborted ! C’est une énorme programmation, voila pourquoi, avant de rentrer en Espagne, on se permet de rester les trois jours ici pour profiter du spectacle et en prendre plein les yeux et les oreilles.

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Les SVART CROWN venus de Nice, commencent à se faire un nom sur la scène metal hexagonale (mais également européenne), avec leur trash death modern teinté d'ambiances malsaines souvent empruntées du black metal. Et il faut dire qu'avec leur intro ils ont fait fort, sur la petite scène du festival. Non seulement ils se sont fait désirer en arrivant pas de suite sur scène, mais en plus l'instrumental de l'intro était à s'en glacer le sang ! Immédiatement, il plongeait le site du Motocultor dans une atmosphère pesante mais qui fait froid dans le dos. Nul n'a pu y échapper, car même étant au fin fond du terrain, on était pris dedans. Il s'est dès lors, passé quelque chose d'inexplicable. C'était comme si nous étions cloués sur place, sans plus pouvoir bouger, et qu'on se retrouvait dans un autre univers, dans une autre dimension. Et puisque le son était clean, le rendu était d'autant plus prenant. Rien qu'en ce début, le groupe nous a foutu une grosse tarte, surtout pour leurs non-connaisseurs. De plus, lorsque l'on voit la gueule des mecs, on ne peut que s'agenouiller devant eux. Ils ont une telle carrure, un tel charisme, qu'on leur doit le respect le plus total. Direct tu comprends pourquoi les mecs sont là, et le public également. En effet, il n'y avait qu'à voir l'euphorie de la fosse pour comprendre ! L'un de leurs morceaux, le titre phare "Nahash The Temptator" a d'ailleurs marqué les esprits. Le public jusqu'ici assez sage, a commencé à montrer sa vraie nature et à se déchaîner. A présent, toutes les mains étaient levées et presque toutes les têtes tournaient. Le batteur lui, ne se laissait pas démonter. Les autres zicos, eux, étaient fiers. Fiers de se retrouver devant un public qui leur a bien rendu la pareille. Car les fans étaient ravis, et ceux qui les ont découvert, étaient conquis. Au final, tout le monde était content et c'est le principal. Le but de ce report n'est pas de faire de la promo, mais honnêtement, si vous avez l'occasion de les (re)voir, n'hésitez pas et soutenez-les !

Setlist : "Intro" / "Apocalyptic Triumph" / "Into A Demential Sea" / "In Utero : A Place Of Hatred And Threat" / "Nahash The Temptator" / "Profane" / "Ascetic Purification Revelation : Down Here Stillborn".



ENDSTILLE, c'était vraiment le groupe qui ne passait inaperçu ! Puisqu'en tout groupe de blackm etal qui se respecte, le dresscode particulier est à l'honneur. A savoir : le maquillage. Ils étaient vraiment maquillés comme des zombies, et faisaient peur. L'effet recherché était donc produit. En plus du maquillage, ils avaient assisté sur le faux sang, dont ils s'étaient barbouillés le corps et les vêtements. En tout cas, même si la musique ne plaît pas à tout le monde, on ne peut pas en dire de-même sur le visuel. Ca en impose, ça en jette, et vu que c'est peu commun, forcément ça attire l'attention. Du coup, les curieux étaient au rendez-vous, ce qui a permis au groupe de voir s'agrandir son public. Et même s'il y a eu des soucis techniques au niveau du son, en début de set, les ENDSTILLE ont su garder leur sang froid et sans se perturber davantage, ont continué d'assurer leur show. Alors c'est sûr, ça ne vaut pas Behemoth, loin de là, mais ça distrait tout autant. Et d'ailleurs, il était même dommage qu'ils aient joué en plein jour. Parce que la nuit, avec le ciel tout noir et la scène bien éclairée, franchement le rendu visuel aurait été des plus dément... et terrifiant ! Là on aurait vraiment été plongés dans l'univers sombre et ténébreux du black metal. M'enfin on a fait avec. Au moins les gens de la fosse ne se sont pas enfuis en courant. Quoiqu'il en soit, ce groupe serait parfait pour une soirée d'halloween réussie ! En attendant, il sera bon à l'avenir d'aller découvrir ce groupe en concert plutôt qu'en festival, où l'univers du groupe sera + approprié et + envoûtant.



VOIGHT KAMPFF n'était pas un groupe qui attirait l'attention jusqu'à ce qu'une fille du public monte sur la scène. Non seulement les gens se sont mis à y prêter une oreille, mais également le regard. Car non, elle n'a pas fait que slammer, elle est carrément restée quelques temps sur scène, avec le groupe, l'air amusé. D'abord, elle n'a pas laissé indifférent le chanteur qui rigolait avec elle. Ensuite, c'était au tour du guitariste de se laisser prendre au jeu, et de s'approcher d'elle pour s'éclater un peu. La nana était ravie. Elle sautait à tout va, ne cessait pas de sourire, bref elle était dans l'euphorie du délire et en a bien profité (de quoi faire des envieux car je précise que personne du public n'était autorisé à monter sur scène). Mais alors lorsqu'elle a montré ses seins, là les mecs de la fosse sont devenus fous. Ca y est, le groupe ne comptait plus, il y en avait que pour cette mystérieuse inconnue qui attirait toute l'attention. Mais pour en revenir au groupe, on aurait dit que le seul réellement impliqué était le second guitariste, qui ultra concentré sur son jeu, s'appropriait son instrument et se livrait à des riffs et arpèges virtuoses. Les autres, plus décontractes, étaient surtout en mode déconnade, avec des grimaces et sourires à tout va. En tout cas, ils ont bien chauffé le terrain puisqu'un gigantesque trou s'est formé dans la fosse afin d'accueillir circle pit et wall of death. Alors entre ceux qui se sont rincés l'oeil, ceux qui ont mangé la poussière et ceux qui ont apprécié la musique, il n'y en avait pas un qui été plus ravi que l'autre. A ce niveau, ils étaient tous égaux.



Et là je suis heureuse, tellement heureuse. Parce que le groupe pour lequel je suis précisément ici, entre enfin en scène. Il s'agit de CRUCIFIED BARBARA. Ces quatre canons venues spécialement de Suède, se retrouvent cette fois en Bretagne pour enflammer le terrain du Motocultor, et c'est peu de le dire. Déjà au moment des balances, elles ont suscité l'attention. Les hommes, mais aussi les femmes, ont commencé à se diriger vers elles, alors même que le groupe précédent jouait. Quel pouvoir d'attraction ! Mais il faut dire qu'elles ont de quoi attirer le regard. Elles sont jeunes, belles, sexy, et musiciennes. Quoi de plus ? Tout le monde se precipitait pour être le mieux placé possible, se bousculait, se tirer même les cheveux ! Au final, on était compressés comme des sardines et c'était irrespirable. Mais au début, ça en valait la peine pour ne pas manquer une miette de leur show.
Lorsque leur concert a commencé, directement le public s'est manifesté. Il chantait, il sautait, il bousculait, il headbanguait, il slammait. Bref, autant dire qu'il était au taquet. Et tout ça pourquoi ? Pour taper à l'oeil des charmantes demoiselles, voyons ! Au final, plus le set avançait, et plus la fosse devenait n'importe quoi. Les gens de bonnes intentions qui étaient tranquillement installées au niveau des barrières, se sont reculées. Tout simplement, pour survivre. Car devant, on ne pouvait hélas plus profiter tranquillement du concert, ça devenait beaucoup trop dangereux. Certains mecs étaient devenus fous, à croire qu'ils ont eu une poussée de testostérones ! Personnellement, ça m'a carrément gâché le concert. Il n'y avait plus aucun respect et malheureusement, les CB étaient totalement impuissante face à cela. C'est pas grave, de derrière on pouvait continuer à profiter du spectacle. Et quel spectacle ! Au lieu de se désemplir, la fosse se remplissait. Car il n'y avait pas que des gens attirés par leur physique, il y avait aussi des curieux qui s'intéressaient à leur musique, car il faut l'admettre, celle-ci n'est pas dégueulasse. Au contraire, c'est du bon hard rock féminin comme on aime. Lors de la chanson "Sex Action", le carnage était assuré. Tout le monde était déchaîné, c'était de la folie furieuse. Avant de redescendre avec la ballade "Count Me In" qui est, très émotionnelle. Toute personne dôtée d'une sensibilité ne pouvait rester insensible à cette douce voire triste ballade. Les filles ont prouvé qu'en plus de savoir faire du bon rock, elles restaient tout autant émotives. Les larmes ont coulé sur les joues de beaucoup, et il n'y a pas d'honte à avoir. Un autre moment phare de leur prestation a été la reprise de la chanson "Killed By Death" de Motörhead par la guitariste (d'ailleurs pour faire taire la rumeur qui circulait à ce moment-là, non ce n'est pas la fille de Lemmy !) qui en a scotché plus d'un. C'est qu'elle a de la voix, elle aussi ! Et sa reprise a bien plu, et vu que la plupart connaissait cette chanson, ils ne se sont pas priés pour l'accompagner. Rock'n'roll dis-donc !
CRUCIFIED BARBARA a donc, malgré ce que peuvent dire les rageux et les jaloux, touché un grand nombre de festivaliers et leur séance dédicaces plus tard dans la soirée n'a fait que le confirmer, en voyant la file intermittable qui attendait de les approcher. Alors même si j'ai préféré leur prestation au Sonisphere (puisqu'on parle de prestation en festival), j'ai comme d'habitude, pris une grosse claque ce soir-là et à l'heure où j'en parle, j'en ai encore des étoiles plein les yeux.



Encore à l'ancienne, le combo de DESTROYER 666 n'est là que pour une chose, nous coller une tarte de black / thrash, efficace, sans tâche, et même aérien. Il faut dire que le morceau "I Am The Wargod" était monumental. Pourtant, succéder à des déesses de la scène n'était pas chose facile. En effet, de devoir rebondir sur une petite scène, dans un tout autre genre, et en plus sous la pluie, n'était pas gagné. Le public n'était plus le même, mais un public fidèle quand même. Alors même s'il était un peu mou et restreint au début, il s'est vite amplifié. A leur look, ils faisaient assez penser à Motörhead. Mais tout en ayant leur style bien à eux. Leur son était très propre, il n'y a eu aucune accroche. Chez ce groupe, on note de nombreux passages instrumentaux. Et pourtant, ces passages ne paraissent pas vides pour autant. Il y a une atmosphère qui s'installe, comme si le groupe nous enfermait dans sa bulle, et nous emportait avec eux. C'est délicat, c'est maîtrisé, on voit qu'il y a un réel travail de recherche derrière ces compositions. Et rien de mieux qu'un petit live pour exécuter en direct ces petites merveilles. Et ce ne seront pas les premiers rangs qui en diront le contraire !



ENSLAVED, ahh, en voilà un groupe très attendu ! En effet, certains les attendaient avec impatience, tandis que d'autres les attendaient au tournant. Le public métalleux était fier de se retrouver au rendez-vous. D'ailleurs, ils n'ont pas du tout été déçus du groupe et ont même été, au contraire, très satisfaits. Et même les non black-métalleux ont été tout simplement conquis par ce groupe qu'ils appréhendaient. Comme quoi, tout le monde peut écouter ce style de musique ! Toutefois, même si le groupe débordait d'énergie sur scène, dans la fosse en revanche, c'était la pagaille. Trop de slams tue le slam. Eh bien ce fut confirmé. Enormément de monde s'est laissé prendre au jeu des slams, ce qui a très fortement, agacé la majorité du public, et gâché leur concert. Les gens en étaient carrément arrivé au stade où ils devaient se concentrer au-dessus de leur tête pour appréhender le prochain coup de pied qu'ils allaient se prendre, plutôt que de garder les yeux rivés vers les musiciens. Pour les vrais fans, c'était vraiment dommage. De plus, un autre aspect négatif s'est soulevé durant leur presta. En effet, la pluie s'est invitée. Et malgré la coupure de courant que celle-ci a créé, le public est resté nombreux, et le groupe a gardé son calme. Du coup, le batteur qui n'était pas du tout paniqué, s'est mis à entreprendre un petit solo de batterie improvisé. Ben oui quoi, il fallait bien occuper le silence ! Ni plus ni moins, une fois le courant rétabli, le show a pu reprendre là où il s'était interrompu. Plus de peur que de mal au final. Et c'est finalement sur un succès de la part du groupe, que leur set s'est achevé.

Setlist : "Riitiir" / "Ruun" / "Ethica Odini" / "Roots Of The Mountain" / "Convoys To Nothingness" / "Allfaor Ooinn" / "Isa".



Le groupe suivant aurait du être ABORTED. C'est celui qui était initialement prévu. Sauf qu'il est trop beau pour être vrai qu'une programmation soit définitivement définie avant le jour-J, car des modifications se font toujours. Ainsi, le groupe a interverti avec ELUVEITIE, qui prend donc sa place à présent. Moi qui connaissais ELUVEITIE et qui les avait déjà vus en concert, je pensais savoir à quoi m'attendre, et surtout je pensais être ravie. Au final, j'ai été déçue plus qu'autre chose. Dans un premier temps, programmer un groupe composé de huit membres sur une petite scène qui peut à peine en accueillir cinq, c'est vraiment du n'importe quoi. Du coup, évidemment, le groupe n'avait peu de place pour bouger et pour se disperser de part et d'autre de la scène. Ensuite, j'ai trouvé qu'ils étaient relativement mous sur scène, contrairement à leur habitude. A part la vieiliste qui parfois headbanguait, sur scène c'était assez plat. D'ailleurs sa vielle à roue, on l'entendait quasiment pas. Alors que pourtant, ce son si bourdonné ne passe jamais inaperçu. La violoniste qui d'habitude est régulièrement au chant, ne l'a quasiment pas été ce soir-là. De plus, ils ont surtout interpreté de nouveaux morceaux, faisant légèrement l'impasse sur des anciens très convoités. Alors que certains de leur texte en gaulois fascinent quelques uns du public, leurs reprises de chants traditionnels celtes en dérangent d'autres qui s'obstinent à penser que ça manque d'originalité. Du coup, beaucoup se sont lassés et sont partis bien avant la fin du set. En définitive, il est mieux d'aller voir ce groupe en concert, car dans une salle, le charme opère toujours.

Setlist : "Prologue" / "Helvetios" / "Luxtos" / "Neverland" / "Thousandfold" / "A Rose For Epona" / "Kingdom Come Undone" / "Havoc" / "Inis Mona" / "(Do)Minion" / "Uxellodunon" / "The Siege" / "Alesia".



Et dorénavant, c'est au tour de DEVILDRIVER d'entrer en scène. Et la première des choses à constater, c'est qu'ils ont rassemblé la quasi-totalité des festivaliers ! Le public s'étirait sur des kilomètres (bien sûr, j'exagère, mais c'est pour que vous puissiez vous imaginer que la fosse était archi-pleine et qu'elle allait jusqu'au fond du site). Et je ne vous raconte pas le carnage que c'était ! On peut parler de brutalité autant sur scène que dans le public. Les festivaliers étaient déchaînés, l'adrénaline et l'alcool leur montaient à la tête, ils ne se sentaient plus et même certains, faisaient n'importe quoi. Bref, c'était le gros bordel. Alors même si à cette heure tardive des gens étaient déjà dans les bras de morphée, pour d'autres en revanches, la soirée ne faisait que commencer ! Il y avait également une telle énergie dégageait par les musiciens, qu'ils étaient en osmose avec leur public. Un public visiblement réjouie, même s'il était déçu de la setlist. En effet, elle était relativement courte pour une "tête d'affiche" et se composait en majorité de nouveaux titres, alors que beaucoup auraient préféré des anciens morceaux. Etant donné qu'il faisait nuit noir, on a enfin pu profiter pleinement des jeux de lumière. Et puisque le groupe jouait sur la grande scène, ça faisait tout de suite un effet surprenant. C'était encore mieux qu'en discothèque. Ca aurait pu être parfait, s'il avait fait plus chaud. Mais on ne peut pas tout avoir ! En tout cas de près comme de loin, le spectacle était époustouflant. Les "à moitié endormis" n'ont pu que se réveiller, c'est certain. Et dans ces moments-là, on se dit que finalement, ce n'est pas plus mal que le festival du Motocultor soit relativement petit. Parce que cette proximité nous rapproche davantage du spectacle en lui-même et ça confère tout de suite un autre climat. Et puis le groupe a fini sur une excellente note, puisqu'il a donné lieu a un immense circle pit, qui était mémorable. Franchement, rien n'a pu nous décevoir !

Setlist : "End Of The Line" / "Cry For Me Sky" / "Dead To Rights" / "Ruthless" / "These Fighting Words" / "It's In The Cards" / "Not All Who Wander Are Lost" / "The Appetite" / "Before The Hangman's Noose" / "I Could Care Less" / "Head On To Heartache" / "Clouds Over California" / "Hold Back The Day" / "Meet The Wretched".



Pour ceux qu’ennuyait profondément ENSLAVED (un peu comme moi je dois dire), le changement va être de bonne augure sur le Supositor Stage avec ABORTED, vraiment bien placé au niveau horaire, devant une foule compact n’ayant qu’une envie : en découdre ! Ça tombe bien car c’est exactement le même projet que ce sont fait nos amis sur scène pour ce soir ! C’est parti pour une heure de death bourrin et technique avec Sven au chant, impeccable comme toujours, Ken Bedene aux fûts, toujours aussi inexpressif en action que monstrueux de maîtrise sur son instrument. Au programme, des titres de "Goremageddon" mais aussi pas mal de sons du dernier album en date. Il faut rappeler qu il y a quelques mois, le combo s’est produit à Paris au Divan du Monde pour l’anniversaire des 10 ans de l’album "Goremageddon" (jouant le dit album en intégralité, s’il vous plaît !) accompagné entre autres de Benighted et Sublime Cadaveric Decomposition. Sans grande surprise, malgré un éclairage toujours aussi pourri, le combo délivre un set ultra puissant, carré au possible, digne de la réputation qu’on lui donne.

Setlist : "Meticulous Invagination" / "Coronary Reconstruction" / "Sanguine Verses" / "The Holocaust Incarnate" / "Fecal Forgery" / "The Origin Of Disease" / "The Saw And The Carnage Done" / "Nailed Through Her Cunt".

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En tant que créateur et chanteur d’Aborted et chanteur de System Divide, est ce toi qui as eu l’idée de créer ce side project ?
Sven (chant) : Oui, en fait, il y a quelques années lorsque j’ai rencontré ma femme, elle avait déjà son propre groupe qui marchait pas trop et moi j’étais souvent en tournée alors on s’est dis "Pourquoi ne pas faire un groupe ensemble ?". Voila comment tout à commencé !

Qui écrit les textes de System Divide ?
C’est moi !

Jouer en couple n’impose pas de contraintes particulières ? Cela est-il un peu différent sur scène ?
Non absolument pas, cela n’implique aucun changement, aucune perturbation.

Premier show avec System Divide aujourd’hui en France, issu de votre premier album.
Oui. Le prochain album de SYSTEM DIVIDE sortira en Mars 2014 et il s’appellera "The Cult Of Indifferent".

Ce soir tu remets le couvert avec Aborted, que j’ai eu le plaisir de voir il y a quelques mois à Paris au Divan du Monde pour l’anniversaire de l’album "Goremageddon". Ce soir allez-vous rejouer l’album en entier ou vous concentrer sur un set un peu plus classique ?
Non, ce soir on fait un set classique avec des morceaux du dernier album. Evidemment il y aura quand même quelques morceaux de "Goremageddon" !! Pour le moment il est beaucoup trop tôt pour essayer des nouveaux morceaux en live car le prochain album ne verra pas le jour avant l’été de l’année prochaine dans le meilleur des cas.

Que peux-tu me dire de l’accueil qu’a réservé le public à System Divide aujourd’hui ?
Franchement, agréablement surpris ! On pensait, vu l’heure à laquelle on a joué, qu’il y aurait 50 personnes au max mais là il y avait quelques pits qui ont commencé donc c'était vraiment cool, on ne peut pas se plaindre ! Le pit français est toujours à fond ! Et en plus on aime bien les Belges ! (rires)

Toi qui as l'habitude de beaucoup tourner, tu préfères les grosses dates comme le Hellfest ou les petits festivals intimistes à taille humaine comme le Motocultor ?
Les deux ! D’un côté c’est cool de jouer devant 20 000 personnes, de l’autre ce type de festival permet vraiment de discuter avec les gens, c’est plus relax.

De plus, ça reste un festival de fans de metal extrême !
Carrément, en plus l’affiche est vachement bonne alors on est super contents d'être là !

Ton groupe préféré du festival ?
Ouch, question difficile ! Vader, parce qu’on a déjà joué avec eux alors ça va faire plaisir de les revoir ! Eluveitie aussi, car ce sont des potes à nous, qu’on a rencontré aux US pour la toute première tournée de SYSTEM DIVIDE. Pour les groupes des autres jours je ne peux pas trop me prononcer car dès demain on part jouer en Angleterre.

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Quelle claque sur VADER, le dernier groupe qui conclut cette première journée ! Si vous vous attendiez à du repos, eh bien c'est loupé. Les musiciens, eux, ne sont pas fatigués, et c'est donc sans attendre après leur entrée fracassante qu'ils nous l'ont prouvé. Les mecs entre eux ils sont hyper synchro, hyper précis, là-dessus ils sont professionnels on ne peut pas en dire le contraire ! Ils ont tellement de prestance, qu'on ne sait plus où poser le regard. En tout cas les oreilles sont toutes ouïes. De plus, l'ingé-light s'était fait plaisir. Il s'est éclaté avec les lumières jusqu'à nous offrir un feu d'artifice de couleurs et de dégradés. Honnêtement, ce fut splendide et rien que pour les lumières, ça en valait la peine de rester éveillés. Et ce n'était pas les quelques gouttes de pluie qui auront gâché le spectacle ! De toute façon, on dit bien "mariage pluvieux, mariage heureux". Alors pourquoi pas dire "concert pluvieux, concert fabuleux" ! Pourtant, cela n'a pas empêché quelques fans de se plaindre. Pour cause, la setlist n'aurait pas été à leur goût. Comme quoi, même Vader ne parvient pas à contenter tout le monde.. Mettons cela sur le compte de la fatigue, qui en s'emparant de beaucoup, les rend désagréable. Et en effet, il est temps d'aller se coucher. Et même les plus courageux de la veille qui n'avaient presque pas fermés les yeux de la nuit, se sont laissés prendre par le sommeil. A présent, bonne nuit les festivaliers et rechargez-bien les batteries pour les concerts du lendemain !

Setlist : "Wings" / "Vicious Circle" / "Fractal Light" / "Carnal" / "Reborn In Flames" / "Silent Empire" / "Return To The Morbid Reich" / "Come And See My Sacrifice" / "Dark Age" / "Xeper" / "Helleluyah".



Photos Byclown tirées de : www.byclown.com
Photos E.L.P tirées de : www.elp-photo.fr