La review

MOTOCULTOR FESTIVAL
Saint-Nolff (56)
17/08/2014


Review rédigée par Alexandra
Photos prises par Antoine



Troisième journée de festival en ce dimanche, où la fatigue se fait de plus en plus ressentir pour grand nombre des festivaliers. Mais qu’importe, l’affiche d’aujourd’hui est plus qu’attractive, voilà de quoi se motiver à garder encore quelques forces jusqu’à ce soir. Les premiers concerts commencent dès midi aujourd’hui, la journée se terminera ainsi une heure plus tôt ce soir. Premier groupe de la journée, il s’agit de ANTICORPSE. Malheureusement, je suis encore au camping lors du set du groupe, je ne suis donc pas en mesure d’écrire sur ce groupe. Toutefois, de ce que j’ai pu entendre d’eux de loin, le black / death metal teinté de thrash des Bretons d’ANTICORPSE m’a paru excellent avec des musiciens au niveau technique de prime abord très bon. Voilà de quoi bien réveiller en ce début de journée, j’espère que les festivaliers étaient nombreux pour accueillir le groupe devant la Dave Mustage, en tout cas pour ma part, je suis bien déçue de n’avoir pu assister à leur set, chose à remédier à la prochaine occasion !!



Lorsque l'on écoute le groupe fontenaisien MOBÜTU on pense immédiatement à Motörhead de par les similarités entre les deux voix des chanteurs / bassistes, et par la puissance sonore que dégagent ces deux trios. C'est en tous cas un groupe qui défend bien son bout de gras avec son EP "Axl Rose Is Dead". Leur recette est somme toute assez classique mais quelle efficacité ! Et c'est bien foutu, pour moi du rock bien burné, gras et qui a toute sa place sur scène, c'est sûrement ma découverte du week-end ! A écouter donc leur EP pour voir comment ça sonne sur disque ! (Antoine)



Direction la Dave Mustage où l’on retrouve les Français de HEADCHARGER. Le groupe évolue dans un style rock / stoner, proposant une musique entraînante, bien qu’assez simple et basique, avec une rythmique et un set efficaces. La basse, elle, est très présente. Le public est quant à lui un peu nombreux. La communication avec le public est cependant assez minimaliste, principalement pour présenter les différents morceaux et tester l’humeur du public, tenter de le chauffer un peu pour mettre l’ambiance. Bref, la fosse s’en donne à cœur joie et semble apprécier le set des Français, de quoi bien commencer la journée !!

On change de scène et de style par la même occasion et on passe à quelque chose de plus symphonique, avec les Français de QANTICE. Ce groupe de power metal se compose de 6 membres, dont une violoniste, un claviériste, une bassiste qui joue sur 6 cordes, un batteur, un chanteur et un seul guitariste. Bien que l’ensemble du line-up soit français, seul le chanteur Per Fredrik "Pellek" Asly est norvégien. Côté musique, le chant clair est propre à celui que l’on retrouve dans ce genre de formations. La musique de QANTICE allie un savant mélange entre power metal teinté de metal symphonique de part la présence du clavier et du violon et un côté épique souvent récurrent dans ce style de musique, auquel on ne peut s’empêcher de penser à des groupes tels que Rhapsody Of Fire. Le niveau technique d’ensemble est relativement bon, notamment au niveau du violon et de la guitare. Un style auquel je n’accroche pas forcément plus que ça, mais QANTICE nous a offert un set de qualité, et nous a fait passer un bon moment en leur compagnie.



CHURCH OF MISERY fait son apparition sur la Dave Mustage dès 15h. Après avoir manqué leur prestation lors du Sylak Open Air festival une semaine auparavant, j’étais donc curieuse de découvrir ce groupe tout droit venu du pays du Soleil Levant. Le combo évolue dans un style doom metal, avec des sonorités parfois proches du stoner, proposant une musique à la fois lourde et ambiancée, à l’atmosphère pesante, parfois lente. La basse est ici très présente et possède un effet (dont je n’ai pas le nom en tête) la faisant parfois sonner d’une manière quelque peu particulière, tel un bruit de ressort, rendant le tout assez étonnant à l’oreille. Le jeu de scène est quant à lui assez simple, on pourrait même dire qu’il n’y en a pas particulièrement. CHURCH OF MISERY est un groupe qui mérite que l’on s’y intéresse, mais si l’on n’adhère pas au style et n’entre pas facilement dans leur musique et l’ambiance qui en découle, difficile d’accrocher, ce qui n’est pas mon cas aujourd’hui. A revoir dans un autre contexte.



Voilà à présent un groupe visiblement très attendu aujourd’hui, notamment par la communauté black metal ici présente, j’ai nommé INQUISITION. Le groupe américano-colombien, ou devrais-je dire duo puisque seuls un chanteur / guitariste et un batteur se tiennent sur scène, officie dans un black metal sombre et malsain, avec une musique parfois violente et des riffs agressifs, et un chant black gras, rappelant parfois celui d’Abbath d’Immortal, contrastant avec un chant plus "clair" par moments. Le décor scénique est affublé de crânes d’animaux de chaque côté de la scène, rendant l’ensemble un peu plus malsain. Le public est très nombreux pour INQUISITION, que ce soit un public black metal, ou des festivaliers simplement curieux qui se sont approchés de la scène pour assister au concert. En effet, malgré une musique sombre et violente auquel tout le monde n’accroche pas forcément, voir un groupe de ce genre évoluer sur scène à deux seulement, sans basse ni seconde guitare, ça surprend un peu à première vue. Mais le groupe sait ce qu’il fait et maîtrise sa musique à la perfection, le chanteur / guitariste occupant l’espace scénique tantôt à gauche, tantôt à droite avec un tel naturel. Au bout d’un moment, le temps me paraît un peu long tout de même, l’ensemble me paraissant assez répétitif, avec le sentiment d’entendre un peu toujours la même chose au fur et à mesure que les titres défilent, peut être la fatigue qui ne m’a pas fait entrer dans le concert. Hormis ce détail, c’est du grand INQUISITION que nous avons eu là, et un très bon concert, le public a été plus que conquis, le black metal a encore de beaux jours devant lui !!



KORITNI fait son entrée en scène sur la Dave Mustage peu après la fin du set d’INQUISITION. C’est la deuxième fois que l’on retrouve ce groupe australien de hard rock au Motocultor, après un passage remarqué en 2010. Et c’est un set efficace avec des morceaux entraînants et énergiques, n’étant pas sans nous faire penser à des groupes du même genre tels que AC/DC, que nous offre KORITNI. Les musiciens se font plaisir sur scène, le guitariste est plutôt bon à la gratte. Le public entre rapidement dans l’ambiance et semble apprécier. Côté setlist, pas mal de titres sont tirés de leur dernier album sorti en 2012, "Welcome To The Crossroads", sans oublier une reprise du "Antisocial" de Trust, mais dans sa version anglaise. Un bon concert qui nous aura permis de se reposer un peu les oreilles après le black metal violent du groupe précédent.



Le prochain groupe à faire son entrée sur la Supositor Stage fait partie, avec DAWN OF MIGHT et ENEMY OF THE ENEMY qui ont joué respectivement vendredi et samedi, des trois gagnants du tremplin Headbang Contest à avoir le privilège de jouer sur l’une des scènes du Motocultor. Originaire de Toulouse, NAÏVE se compose de seulement trois membres, incluant un guitariste / chanteur, un bassiste / chanteur et un batteur. Durant leur 35 minutes de set, le groupe nous offre son metal atmosphérique. L’atmosphère est parfois lourde, pesante, l’ambiance est calme et reposante. Le public a répondu présent pendant le set de NAÏVE, et se plonge assez facilement dans l’ambiance du groupe, assez prenante. Seulement malgré le potentiel du groupe, le style fait que l’ensemble manque d’énergie, c’est assez lent et ça paraît ainsi plutôt long au bout d’un moment, si l’on n’entre pas facilement dans la musique proposée par les Toulousains. Ce fut mon cas ici, je n’ai pas particulièrement accroché au set de NAÏVE.



La journée est déjà bien entamée, il est déjà 18h15, on retourne vers la Dave Mustage pour l’une des grosses pointures du death metal américain : OBITUARY. En effet, formé en 1985 et avec presque 30 ans de carrière, on peut dire qu’il fait partie des références voire même des précurseurs de la scène death metal old school. Ces gars là ont de la bouteille, cela se ressent d’ailleurs lors de leur set où il se contentent presque uniquement de jouer leurs morceaux, et quasi aucune interaction avec le public n’est établie, hormis pour présenter certains titres, dommage pour un groupe de cette envergure de ne pas se montrer plus proche de son public, et d’ainsi garder une certaine distance avec lui comme ça, surtout avec un public aussi nombreux. Mis à part ce détail, OBITUARY nous offre du death old school comme on l’aime, les musiciens notamment le guitariste sont relativement bons, le set est efficace dans l’ensemble, on retrouve des passages rythmés plutôt lents sur certains morceaux, et d’autres plus rapides et efficaces. Un bon concert de death metal qui aura mis tout le monde d‘accord, ou presque, le public a plus qu‘apprécié et s‘est bien défoulé à coups de pogos et de slams.



On reste dans le metal extrême avec les Français de LOUDBLAST, qui nous balancent leur thrash / death en pleine figure sur la scène d’à côté. Et ça va être un beau bordel dans le public pendant le set, Stéphane Buriez étant un frontman qui en impose, il s’adressera tout au long du set à la foule, l’incitant à mettre l’ambiance dans la fosse et à mettre le bordel, ce sera chose faite. On aura droit au premier circle pit de la journée, ainsi qu’à quelques slams dans le public sans oublier un wall of death. Le show de LOUDBLAST est efficace, énergique, emmené par un Buriez charismatique et ultra dynamique derrière son micro et sa guitare. Côté setlist, les titres les plus récents extraits de leur nouvel album "Burial Ground" passent aussi bien sur scène que les plus anciens, ainsi on reconnaîtra "Emptiness Crushes My Soul", "Cross The Threshold", "Taste Me", "Flesh", "A Bloody Oath" ou encore "The Bitter Seed". Un concert grandement apprécié.



Le groupe suivant risque d’en surprendre plus d’un. En effet les Allemands de IN EXTREMO officient dans un style folk metal, combinant un savant mélange de metal et de musique médiévale. Les instruments électriques comme la guitare saturée et la batterie s’associent à la perfection aux instruments traditionnels médiévaux pour une ambiance des plus festives. C’est tout sourire que IN EXTREMO jouent chacun de leurs morceaux, on les sent heureux d’être là, une bonne humeur communicative. Le public entre vite dans l’ambiance du groupe et profite du set des Teutons pour se détendre, l’ambiance est à la fête. Les textes sont bien sûr interprétés en allemand, parmi les morceaux joués on retiendra "Viva La Vida", mais également des titres comme "Rasend Herz", "Himmel Und Holle", "Frei Zu Sein" ou "Herr Mannelig". Un moment bien sympathique passé en leur compagnie.



On se dirige doucement vers la Supositor Stage en attendant que la scène finisse d’être installée, et à peine quelques minutes après, BELPHEGOR fait son apparition. Avec leurs crânes de bouc faisant office de décor de chaque côté de la scène, leurs pieds de micro décorés de masques à gaz et d’ossements et le maquillage ensanglanté des quatre musiciens Autrichiens, le ton est donné d’entrée. Leur black / death metal est violent et agressif, avec des rythmiques malsaines, la musique est efficace, rapide et brutale, tout en provocation. Le batteur est quant à lui très bon derrière ses fûts, efficace, et ultra rapide à la double et au blast. Côté éclairages scéniques, le jeu de lumières est principalement aux couleurs à dominante rouge, verte et parfois violet, renforçant l’aspect sombre de leur musique. De quoi satisfaire les nombreux fans de black / death metal ici présents.



La journée touche bientôt à sa fin, direction la Dave Mustage à présent pour un style qui n’a rien à voir avec les groupes précédents. Place à EPICA et leur metal symphonique teinté de heavy, emmené par la superbe Simone Simons et son chant féminin mi soprano. Bien sûr, il n’y a pas que du symphonique chez EPICA, il y a aussi du chant masculin growlé, et c’est Mark Jansen qui s’y colle, pour des passages plus death sur certains titres. Après de nombreux soucis de son et notamment au niveau des enceintes de cette même scène qui ont fait des siennes en sautant à plusieurs reprises voire en se coupant un moment pendant le set de certains groupes tout au long de ces trois jours, celui d’Epica est désormais parfait, et très puissant. La foule est archi nombreuse pour le groupe, les fans comme les curieux se sont rassemblés jusque derrière les consoles de son et lumière pour assister au show du groupe. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’auront pas été déçus. Avec des morceaux tantôt teinté de death tels que "Unleashed" ou "Consign To Oblivion" et d’autres plus calmes et reposants comme le classique "Cry For The Moon", "Unchain Utopia" ou "Sancta Terra", les fans de metal symphonique et du groupe comme les non-initiés ont pu y trouver leur compte. Les musiciens sont énergiques, se déplacent les uns vers les autres d’un côté et de l’autre de la scène, se montrent souriants et visiblement heureux d’être là et cela se ressent beaucoup. Simone illumine par sa voix et son charisme, la puissance et la qualité du son met en valeur chaque instrument et fait ressortir la qualité musicale des morceaux et le jeu des musiciens. L’éclairage scénique possède un superbe jeu de lumières qui ajoute au visuel du show. EPICA a mis tout le monde d’accord, les fans comme ceux qui n’accrochent pas forcément à leur style musical ont apprécié le concert voire la musique, le son y étant aussi certainement pour beaucoup, mais l’efficacité du set, et l’enthousiasme de chacun des musiciens a su faire de ce concert d’EPICA l’un des meilleurs concerts de la journée. Pari risqué que de jouer entre deux groupes au style aussi extrême que BELPHEGOR et TESTAMENT, mais pari relevé haut la main.



Plus tôt dans l‘après-midi, un des organisateurs est intervenu sur l’une des scènes pour nous signaler un problème de bus du groupe Six Feet Under, resté bloqué en Allemagne, le groupe s’est vu contraint d’annuler sa participation au festival n’ayant pas pu rejoindre le lieu à temps. C’est donc avec beaucoup de déception que bon nombre de festivaliers ont reçu la nouvelle, certains étant venus ici principalement pour assister au concert de Six Feet Under. Mais l’orga a su réagir rapidement et trouver un groupe de la région en remplacement. C’est donc ARCANIA que l’on retrouve à présent sur la Supositor Stage. Le public a tout de même répondu présent, et le groupe en est plus que ravi. En effet, comme l’a annoncé le chanteur entre deux morceaux, malgré la compréhensible déception de certains festivaliers de ne pas assister au show de Six Feet Under, les Français avouent n’en avoir que faire et se réjouissent de pouvoir jouer juste avant TESTAMENT suite à cet imprévu, une sacrée aubaine pour eux qui n’aurait certainement pas eu lieu dans d’autres circonstances. Côté musique, c’est un thrash / death metal français plutôt efficace que ARCANIA nous propose avec un set énergique. Les musiciens et le chanteur sont à l’aise avec le public, une bonne communication avec celui-ci est établie. Leur niveau technique est plutôt bon dans l’ensemble. Certes, beaucoup auraient préféré voir Six Feet Under (y compris moi, qui était curieuse de les voir en live justement), mais ARCANIA a bien tiré son épingle du jeu et nous a offert un concert des plus corrects. Merci à eux d’avoir accepter de jouer ce soir pour combler la place vacante suite à l’annulation involontaire de Six Feet Under.



Il est déjà minuit, la tête d’affiche de cette troisième journée de festival arrive enfin. La présence du groupe sur scène a été remise en cause suite à un problème technique, mais pas de crainte, le groupe assure bien sa présence sur scène ce soir. Direction la Dave Mustage pour le groupe le plus attendu de la journée : TESTAMENT. Le site est archi plein, jusque bien après les consoles de son, la foule est plus que nombreuse pour ce groupe de thrash américain. C’est parti pour un peu plus d’une heure de set. TESTAMENT nous balance son thrash ultra efficace, emmené par Chuck Billy au chant, Gene Hoglan à la batterie et Steve Di Giorgio à la basse. Le son est puissant, les rythmiques ultra efficaces, les solos superbes, les musiciens énergiques sur scène. Parmi les titres joués ce soir, nombreux sont bien sûr tirés de leur dernier album "Dark Roots On Earth" parmi lesquels "Native Blood", "Rise Up" ou encore "Dark Roots On Earth", mais d’autres plus anciens figurent également sur la setlist dont "More Than Meets The Eye", "Into The Pit", "The Preacher" ou "D.N.R (Do Not Resuscitate)". Les éclairages scéniques sont quant à eux sublimes, mettant la scène et les musiciens en valeur avec des jeux de lumières aux teintes tantôt jaune / violet ou bleu, tantôt rouge / vert. Le niveau technique des musiciens est excellent, TESTAMENT nous a offert un show énorme avec un set de qualité efficace et qui confirme leur statut de groupe de thrash américain parmi les plus connus. L’un des meilleurs concerts de cette édition du Motocultor. Il est un peu plus d’1h lorsque TESTAMENT quitte la scène. Les festivaliers bien fatigués de leurs trois jours de fest, où pas moins de 45 groupes se sont succédés sur la Dave Mustage en alternance avec la Supositor Stage pendant trois jours de fest intenses, retournent à présent terminer la soirée au camping, à l’apéro entre amis et autour des diverses rencontres faites tout au long du festival, ou directement pour se reposer et dormir un peu avant de repartir dès le lendemain matin pour un retour à leur vie de tous les jours. Autant dire que le retour à la réalité sera dur.

Je terminerai par un petit bilan général pour conclure. Une huitième édition du Motocultor qui se termine sous une bonne ambiance. Le cadre sympathique et assez convivial, avec un site comprenant deux scènes qui tournent en alternance, permettant ainsi aux festivaliers de voir tous les groupes à l’affiche, fait du Motocultor un festival à taille humaine, où tout le monde peut se retrouver assez facilement et se rencontrer, festivaliers comme artistes qui se baladent pour certains sur le site n’hésitant pas à aller à la rencontre des fans pour discuter. L’organisation a su gérer le festival et les éventuels soucis rencontrés sur place au cours du festival, notamment au niveau des artistes et des divers problèmes techniques et matériels rencontrés en réagissant rapidement, et en intervenant sur scène entre deux groupes pour prévenir en temps et en heure les festivaliers de chaque changement de running order, ou d’une annulation de groupe (Six Feet Under en l’occurrence ici). L’ambiance a été bon enfant et au rendez-vous tout au long de ces trois jours sans qu’aucun débordement n’ai été déploré, hormis le terrain boueux sur le site et devant les scènes qui a incité certains joyeux lurons à provoquer des batailles de boue, au grand dam de certains festivaliers n’ayant pas toujours apprécié d’en recevoir. Mais pour la boue, personne n’en est responsable, seul le temps en est fautif, des aléas qu’on ne peut pas prévoir et contre lesquels on ne peut malheureusement pas lutter. L’affiche a quant à elle été des plus éclectiques, tous les styles ont été représentés tout au long de ces trois jours de festival : black metal, death, thrash, punk, hard rock, folk metal, sans oublier le metal symphonique et des groupes aux textes humoristiques. Bref, il y en avait pour tous les goûts, chacun a pu s’y retrouver un moment ou un autre et même découvrir de nouveaux groupes qu’ils n’auraient sans doute jamais osé écouter en d’autres circonstances.
Bien sûr, le Motocultor a été plus qu’une réussite sur de nombreux plans, comme cela a été dit ci-dessus, avec qui plus est plus de 17 000 entrées relevées pour cette huitième édition, autant dire pas loin de 5000 de plus que l’année précédente. J’aimerais tout de même faire part de certains points plus négatifs que j’ai relevés tout au long du festival. Tout d’abord, l’arrivée sur le site et notamment l’accès au camping (comme évoqué en début d’article) le jeudi qui a été plus que long, avec parfois pas moins de 4 heures d’attente pour entrer et s’installer au camping. Possible explication à cela : le verre étant interdit au camping, une fouille complète des affaires de chaque festivalier à l’entrée, et seulement deux vigiles pour assurer le boulot. Et au vu du nombre de festivaliers qui attendaient, c’est assez peu, il n’aurait pas été de trop que d’avoir quelques vigiles supplémentaires pour gérer les entrées, les fouilles, autant pour l’accès au camping qu’au site, étant tout de même un peu poussées à chaque entrée et sortie plusieurs fois par jour.
Autre point organisationnel à améliorer pour les prochaines éditions : un manque d’informations et d’indications sur le site dès le début du festival pour les festivaliers. En effet, les festivaliers ne savaient pas toujours vers quel point se diriger à leur arrivée sur le site pour retirer leur bracelet, certains faisant parfois la queue pour rien à une file pour accéder au camping alors qu’ils pouvaient retirer leur bracelet à un autre guichet plus rapidement. Côté restauration, un nombre suffisant de stands ont été mis en place, proposant des repas assez variés dans l’ensemble, avec notamment des sandwiches chauds ou froids, des pâtes, des crêpes, des croques monsieur ou des pizzas. Pizzas cependant un peu chères à mon sens (7.50 euros) pour des pizzas toutes prêtes prises au rayon frais du supermarché du coin pour 3 fois moins cher. Seulement pour la première journée du vendredi, il n’y avait pas de cartes affichées détaillant les repas et tarifs proposés à chaque stand, et de nombreuses personnes attendant parfois au même stand pour être servies, pas toujours facile de savoir où se diriger, il a fallu parfois attendre pour rien avant de se diriger vers un autre stand proposant ce que l‘on voulait, pour parfois se retrouver avec un croque-monsieur servi froid. Heureusement, ce petit souci d’information a été réglé dès le lendemain. Certains stands ont d’ailleurs rapidement été à cours de certains repas, dès le samedi, le choix a donc vite été limité en fin de fest. Malgré toute l’énergie et la bonne volonté déployée par les bénévoles ayant effectué un travail fou tout au long de ces trois jours, leur nombre m’a paru insuffisant. Un manque évident de personnel bénévole s’est fait ressentir pour gérer l’accueil et les stands de bar / restauration notamment face à tant de festivaliers. Un point à corriger pour les éditions à venir, en faisant intervenir peut-être un nombre de bénévoles plus conséquent.
Malgré ces quelques éléments relevés ci-dessus, qui contribueront peut-être à l’amélioration du festival, tant d’un point de vue organisationnel que pour le "confort" des festivaliers, pour les années à venir, ce festival a été une réussite pour tout le monde, et le soleil a été au rendez-vous dans l’ensemble mis à part la pluie qui a fait son apparition par moments. Merci aux organisateurs et à François Montupet pour cette huitième édition du Motocultor, à Karine Sancho pour l’accueil presse et de m’avoir permis de couvrir cet événement, ainsi qu’à tous les groupes présents sur cette affiche de nous avoir fait bouger la tête avec eux pendant trois jours, et bien sûr aux bénévoles qui ont effectué un travail monstre pour mener à bien le festival.